chapitre 31

       20:45

Nous sommes en voiture, direction le cinéma. Je m'occupe de choisir une musique dans la playlist d'Aubry tandis qu'elle est concentrée sur la route.

Heureusement pour nous la circulation est fluide ce soir, ce qui nous permettra de vite arriver à destination.

Une fois mon choix musical fait, je me redresse convenable sur mon siège pour profiter de la douce mélodie qui berce mes oreilles.

J'ai remarqué qu'elle a du Adèle dans sa playlist et je n'ai pas pu résister. Elle a toute un album mais le titre qui a le plus retenu mon attention est Go easy on me.

– J'adore cette musique. Souffle-je les yeux fermés.

– Intéressant, ça nous fait un point en commun.

Je la regarde, elle me fait un clin d'œil accompagné d'un léger sourire avant de reporter son attention sur la route.

Je crois que je ne me laisserai jamais de voir son magnifique sourire et à chaque fois qu'elle le fait, j'ai des papillons dans le ventre qui me montent jusqu'à dans l'estomac.

Je souris timidement à mon tour avant de détourner le regard.

      *****

Cela fait plus d'une vingtaine de minutes que l'on roule, j'observe les rues qui sont magnifiquement décorées ces derniers temps à l'occasion des fêtes et je reste toujours ébahie par cette belle vue.

Au bout d'un moment sans m'en rendre compte, je me retrouve perdue dans un univers que seule moi peut tout contrôler mais, je n'ai pas mis longtemps avant d'être ramenée sur terre.

– Hey... À quoi penses-tu princesse ? Demande-t-elle en effleurant ma cuisse.

– Oh, à rien de spécial ! Je me demandais juste où est-ce que nous allons exactement vu que tu as pris un sens opposé à celui où se trouve les cinémas.

– Oui c'est vrai mais, j'ai prévu t'amener dans un autre cinéma. Les autres sont bondés de monde en ce moment et je n'ai pas envie qu'on refasse la queue.

– D'accord, mais on arrive bientôt ?

– Nous y serons dans cinq petites minutes, ne t'inquiètes pas !

J'aime bien la soirée qu'elle a organisée par nous mais je dois avouer que je suis déjà épuisée par toute cette journée.

J'essaye de garder une bonne mine tout en évitant de m'assoupir pour qu'elle ne lise pas la fatigue en moi. Je ne veux pas gâcher tout ce qu'elle a mis du temps à organiser.

Nous sommes enfin arrivées au cinéma et comme Aubry l'a dit tout à l'heure, ce cinéma est moins peuplé que ceux du centre ville. Ce qui nous évite grandement de faire la queue.

Nous entrons dans le hall et net en face de nous se trouve le caissier. Au programme de ce soir, il y a trois grands films de Noël à savoir, le dernier Noël, la princesse de Chicago et les flocons d'amour.

Que des films de Noël qui auront toujours et toujours le même dénouement. À force de regarder presque les mêmes choses chaques années, j'ai fini par m'en lasser.

Aubry me laisse tout de même faire un choix de films tandis qu'elle préfère s'occuper des amuse-gueules.

Une fois mon choix arrêté, je m'avance vers le caissier, récupère nos tickets puis, nous nous dirigeons vers la salle de cinéma.

– Alors tu as choisi quel film ? Me demande-t-elle en chemin.

– Les flocons d'amour. J'espère que ce sera bien !

– On verra bien ! Termine-t-elle avant que nous entrons dans la salle.

Nous retrouvons d'autres personnes qui attendent également le lancement du film, ce qui ne tarde pas à arriver quand nous nous installons. C'est parti pour une heure quarante cinq minutes de romance.

       *****

Nous nous sommes assises dans un coin très calme, un peu éloigné de la foule. Aubry a ancré sa main dans la mienne, j'ai la tête reposée sur son épaule tandis que nos yeux sont fixés sur l'écran géant qui se trouve en face de nous.

Depuis tout à l'heure elle n'arrête pas de jouer avec mes doigts juste pour me déconcentrer mais je fais mine de ne rien ressentir. Cependant, quand elle commence à faire des petits cercles avec son doigt dans le creux de ma main, je ne peux m'empêcher de glousser tellement ça chatouille.

– Arrête, s'il te plaît. Murmure-je entre deux gloussements.

– Arrêter quoi au juste ? Demande-t-elle d'un air innocent.

– Arrête de me chatouiller la main... On risque que nous faire sortir si quelqu'un entend mes gloussements. Supplie-je en arrêtant sa main.

– Alors, tu devrais arrêter de glousser, pour ne pas alerter l'agent de contrôle ! Murmure-t-elle le regard plongé dans le mien.

Elle arbore toujours son petit sourire malicieux qui me fait comprendre qu'elle ne va pas s'arrêter d'aussitôt.

Une idée me vient tout à coup à l'esprit, celle de me prêter à son jeu. Comme elle est d'humeur joueuse ce soir alors, on va jouer.

Je fais mine d'acquiescer tout en reportant mon regard sur l'écran, lui laissant croire qu'elle a gagné. Son sourire ne quitte plus ses lèvres et elle continue de me faire les papouilles sur la paume de main. Je me retiens de rire au éclat avec peine mais c'est pour la bonne cause.

À mon tour, je dépose mon autre main sur sa cuisse et je commence à monter lentement vers son entrejambe. Elle arrête immédiatement de me caresser la main et me fixe avec un air surpris.

Au fur et à mesure que je monte, ses yeux s'écarquillent et sa bouche s'entrouvre. Je suis sûre qu'elle est en train de rougir à cet instant mais je ne peux pas le voir à cause de la sombre luminosité de la salle.

Je veux qu'elle me demande d'arrêter alors, tout en la fixant droit dans les yeux, je m'aventure plus vers la fermeture de son jeans jusqu'à ce qu'elle stoppe ma main.

– Vous ne voulez plus jouer mademoiselle Sanchez ? Demande-je avec un petit sourire pervers.

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      Point de vue d'Aubry

Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer à cet instant. Je suis encore choquée par le changement brusque de Candys au point où je ne sais même plus quoi lui répondre.

Et moi qui croyais qu'elle était timide et très réservée, je viens de voir une autre facette d'elle qui me laisse bouche bée.

– Tu es avec moi ou quoi ? Réplique-t-elle avec son même sourire.

J'aime beaucoup ce que je vois mais je dois aussi avouer qu'elle me fait un peu peur.

– Mesdemoiselles, il y a un problème ? Demande l'agent contrôleur qui vient de nous rejoindre.

– Euh... Non monsieur ne vous inquiétez pas ! Réplique-je immédiatement.

– D'accord, faites moins de bruit dorénavant car vous êtes dans une salle de cinéma.

Il est toute de suite parti après l'avertissement et nous nous sommes mises à ricaner dans le silence.

     ****

– Le film t'a plu ? Lui Demande-je une fois dehors.

Nous avançons jusqu'à la voiture avant de nous adosser sur celle-ci.

– Oui, c'était bien même comme j'ai eu l'impression du déjà vu. Ces films se terminent toujours de la même manière alors, il y a rien de fameux. Souffle-t-elle.

– C'est vrai mais, je ne me lasserai jamais de les regarder parce-que j'aime les histoires qui se terminent bien. Réplique-je en me plaçant en face d'elle.

Je lui caresse la joue alors qu'elle m'offre son plus beau sourire. Je la regarde, analysant les moindres détails de son visage. Ses yeux gris clair ainsi que son joli sourire me font littéralement craquer. J'ai eu envie de l'embrasser tout au long de la séance mais je me suis retenue. Maintenant, je n'y arrive plus.

Après un énième échange de sourire, je me décide finalement à poser mes lèvres sur les siennes, voulant une fois de plus goûter à la délicieuse saveur de ses lèvres....

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         Point de vue de Candys

     23:50

Nous sommes finalement à la maison pour mon plus grand bonheur. C'est vrai que je suis épuisée mais je ne regrette pas du tout la soirée que nous avons passée. C'est la première fois depuis longtemps que je souris sincèrement et que je m'amuse.

– J'ai passé une excellente soirée. Dis-je en sortant de la voiture.

Elle sort à son tour et vient me rejoindre.

– Je suis contente de le savoir, moi également j'ai passé une excellente soirée en ta compagnie. Réplique-t-elle en me prenant les mains.

Je me retrouve une fois de plus bloquée entre elle et la voiture puis, nos lèvres se rejoignent.

J'entrouvre légèrement la bouche pour lui permettre de glisser sa langue dans ma bouche, ce qui me provoque des papillons dans le ventre.

Elle se rapproche plus en me tenant par la nuque et j'en profite pour changer nos positions avant de rompre le baiser sans toutefois m'éloigner d'elle.

– Si on continue ainsi, tu ne rentreras jamais. Dis-je le sourire aux lèvres, en reprenant mon souffle.

Elle rigole avant de me lâcher la joue. Nous sommes pratiquement les seules encore dehors à cette heure. Je lance un regard rapide dans la rue et je remarque une voiture pas très familière garée sous un arbre de l'autre côté de la route.

Il fait assez sombre de ce côté là ce qui m'empêche de voir la personne qui se trouve à l'intérieur de la voiture.

– Hey, princesse ça va ? Demande-t-elle inquiète.

– Oui, c'est juste que j'ai l'impression depuis tout à l'heure que quelqu'un nous observe. Dis-je un peu nerveuse.

– Tu es sûre ? Qu'est-ce-qui te fais avoir cette impression ?

– Tu vois la voiture juste en face ? Je ne la reconnais pas et je crois qu'il y a quelqu'un à l'intérieur.

Elle se retourne et observe la voiture mais n'y voit rien.

– Il fait assez sombre de ce côté et je ne vois personne dans la voiture. Je crois que c'est la fatigue qui te joue des tours. Rigole-t-elle.

– Tu as peut-être raison. Soupire-je.

– Si tu veux, je me rapproche pour bien regarder !

– Non, ça va. Riposte-je immédiatement.

– D'accord, c'est comme tu voudras mais, ne t'inquiètes pas. Dit-elle en me caressant la joue.

– Sinon, tu passes encore me prendre demain ?

– Euh... Demain ça ne sera pas possible princesse, je suis désolée. Dit-elle en faisant la moue. En fait, j'ai un projet de théâtre que je dois faire avec des amis avant la fin de la semaine et l'appel que j'ai reçu au restaurant tout à l'heure à un rapport avec ce travail.

– D'accord, je comprends. Hâte toi de finir ce travail et on se verra après. Dis-je en lui faisant un smack.

Je réussis à m'éloigner d'elle en allant vers la porte d'entrée et elle rejoint sa voiture puis, démarre quelques secondes après m'avoir sourit une dernière fois.

Je regarde sa voiture s'éloigner avant d'entrer dans la maison.

      ******

– Alors comme ça, on rentre à des heures tardives ?

J'ai cru que j'allais faire une attaque cardiaque sur le moment tellement j'ai eu peur.

– Sam... Tu es folle ou quoi ? Tu veux que je meurs d'une crise cardiaque ? Hurle-je adossée à la porte, la main sur la poitrine.

Elle rigole de plus belle en voyant l'expression de mon visage....
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Bonne lecture les ami(e)s ☺️🥰✨✌️.....

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