Une fois de plus, tout va mal à cause de Candys. Pourquoi cette fille ne peut pas simplement sortir de ma vie sans causer plus de dégâts ? Pourquoi ne pouvais-je pas simplement arrêter de penser à elle ? Et dire qu'il y a de cela deux semaines, tout allait bien et je croyais l'avoir oubliée définitivement sans vraiment m'imaginer que le simple fait de la revoir allait une fois de plus chambouler ma vie.

À cause d'elle je viens de me disputer avec Caleb. Il a parfaitement raison, je l'aime encore mais lui avouer cela reviendrait à lui faire du mal et je ne veux pas qu'il souffre à cause de moi.

Installée sur la terrasse arrière de la maison, j'essaye de réfléchir à tout ça sans vraiment y arriver. Il fait horriblement froid mais je n'ai pas très envie de retourner à l'intérieur pour le moment. Heureusement que j'ai pris la peine de m'habiller à chaud.

Ça fait près d'une vingtaine de minutes que je suis assise là, à me demander pourquoi tout cela m'arrive alors que je n'ai qu'à peine vingt deux ans. À cet âge, je devrais avoir une vie amoureuse très épanouie sans trop me soucier des sentiments et tout mais au contraire, je me retrouve en train d'avoir des peines de cœur à cause d'une seule et même personne pour qui je ne compte sûrement plus. Et je me demande comment j'ai fait pour en arriver là.

Ma mère ayant constaté que je suis dehors est venue me rejoindre peu de temps après.

– Coucou chérie... Que fais-tu là toute seule ? Demande-t-elle en s'asseyant près de moi.

– J'avais besoin de réfléchir un peu et de me vider la tête.

– Et tu crois que c'est dans ce froid que la réflexion est plus agréable ?

– Je le croyais au début. Balbutie-je.

– Bon... Qu'est-ce-qui te tracasse ?

– Rien de très important maman ne t'inquiètes pas. Réplique-je en détournant le regard du sien.

– Je n'en suis pas très sûre... Écoute chérie, tu sais que je ne suis pas du genre à me mêler de vos problèmes personnels, mais je sais exactement quand l'un de mes bébés ne va pas bien. Et j'ai constaté il y a peu que quelque chose te tracasse beaucoup. J'attendais juste que tu viennes m'en parler de toi même.

Je la regarde, les yeux inondés de larmes, incapable de prononcer un mot. Elle comprend tout de suite que je suis sur le point de pleurer et me prend dans ses bras.

– Qu'est-ce-qui ne va pas chérie ? Redemande-t-elle très émue.

– Je me suis disputée avec Caleb. Réponde-je la voix cassée.

– Écoute bébé, il y a des problèmes dans tous les couples, c'est normal et cela ne doit pas te mettre dans tous tes états.

– Je sais maman. Dis-je en me redressant. Le problème, c'est le sujet de notre dispute.

– Et c'est quoi ? M'interroge-t-elle un peu intriguée.

– Candys... Réponde-je attristée.

– Oh d'accord... Je ne t'ai jamais demandé ce qui s'était passé entre vous mais maintenant, j'aimerais bien savoir ce qui vous avait poussé à rompre. Est-ce à cause de la distance ?

– Non maman... Pour tout te dire, moi non plus je ne le sais pas vraiment... Après ma sortie de l'hôpital, elle m'a juste dit qu'elle veut qu'on prenne un peu de distance le temps que les choses s'arrangent avec sa mère parce qu'elle avait mal pris le fait qu'elle soit avec une femme mais, je sentais qu'elle ne me disait pas tout. J'ai insisté quelques semaines plus tard pour savoir ce qui se passait vraiment mais elle n'a jamais voulu m'en parler et s'est plus éloignée de moi. Argumente-je la gorge serrée.

Elle me regarde parler avec beaucoup de peine, essayant tout de même de me réconforter du mieux qu'elle peut. Je lui raconte tout ce qui s'est passé avec Candys depuis mon arrivée et comment elle est devenue l'objet de notre dispute aujourd'hui et une fois mon monologue terminé, elle décide de prendre la parole.

– D'accord... Je comprends mieux. Écoute mon bébé, je sais que cette fille, tu l'as beaucoup aimée et peut-être c'est encore le cas mais si ce n'est plus réciproque de son côté, tu dois l'oublier.

– J'ai essayé maman mais, je n'y suis pas arrivée. C'est la raison pour laquelle je ne suis pas revenue l'année dernière.

– Peut-être parce-que quelque chose t'échappe dans votre rupture. Ton cœur est encore attachée à elle parce-que tu te dis qu'il y a encore de l'espoir pour vous.

– Tu es devenue psychologue maintenant ? Rigole-je pour détendre l'atmosphère.

– Non, pas besoin d'être psychologue pour savoir ce que tu traverses mon bébé. Ce n'est pas en décidant de t'éloigner que les choses vont s'arranger pour toi. Si tu veux vraiment tourner la page, va lui parler et cette fois-ci, insiste pour connaître la vraie raison de votre séparation. Après cela, je suis sûre que tout ira mieux. Dit-elle en me caressant la joue.

– D'accord maman...

– Et pour ce qui est de Caleb, je l'aime bien, il a l'air d'être un gentil jeune homme. Si c'est avec lui que tu décides de rester, alors, il faudrait que vous ayez une vraie discussion pour être sur la même longueur d'onde. Évite de le faire souffrir et de te faire souffrir par la même occasion.

– J'ai compris maman. Ce n'est pas facile mais j'essayerai d'en parler avec lui... Merci beaucoup. Dis-je me me blottissant dans ses bras.

– De rien ma chérie... Je serai toujours là pour toi au besoin ne l'oublie pas. Réplique-t-elle en me faisant un bisou sur le front.

– Je sais maman, tu es la meilleure.

– Bon, on ferait mieux de retourner à l'intérieur maintenant si on ne veut pas geler plus. Ce n'est pas dans ce froid que tu trouveras solution à tes problèmes.

À ces mots, nous nous levons  pour retourner à l'intérieur, se réchauffer un peu...

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      Point de vue de Candys

Les premières choses que je remarque dès notre entrée dans le chapiteau, c'est le monde fou qu'il y a et la décoration que je trouve au passage très magnifique. D'énormes ballons de couleur rouge sont accrochés tout en haut et autour d'eux, sont disposés des jeux de lumière pour faire ressortir la couleur rouge des ballons.

Au milieu du chapiteau, sont suspendues quelques lanternes sur lesquelles on retrouve plusieurs petites dessins d'animaux. La lumière émanant de celles-ci renvoie le reflet de ces animaux sur chaque coin du chapiteau.

– Waouh c'est magnifique ! M'exclame-je.

– Je suis contente que ça te plaise. Vient, je vais te présenter à ma famille.

Elle me prend par la main et nous commençons à avancer. Vu de l'intérieur, ce chapiteau est immense. Plus on avance, plus je découvre des choses. Dans la voiture elle m'a fait comprendre que c'est une petite fête en famille qu'ils ont organisés mais là, j'ai plutôt l'impression d'être dans une mini foire.

Dans un coin, il y a des enfants qui font la queue devant les  machines de popcorn, de barbe à papa, de glace tandis que d'autres sont en train de s'amuser à différents jeux vidéos de l'autre côté. Il y a également un petit coin réservé à la vente de petits objets fantaisistes, des dessins d'art plastique et il y a même un barbecue c'est incroyable.

On continue d'avancer jusqu'à ce qu'on s'arrête à une table où nous retrouvons un petit groupe de personnes. Quand mon regard se pose sur eux, je comprends tout de suite que nous sommes devant sa famille tellement la ressemblance est flagrante entre eux.

– Et voilà la star qu'on attendait pour lancer les hostilités ! S'exclame ironiquement un jeune homme à table.

Un beau jeune homme à la crinière brisée et au allure de Bad boys. Il a le même regard qu'Aubry ainsi que de magnifiques fossettes.

– Bonsoir tout le monde. Désolée pour mon retard, il fallait que je passe prendre mon amie. Dit-elle en me regardant avec un grand sourire.

– Pas grave ma petite chérie.  L'essentiel est que tu sois là maintenant ! S'exclame sa grand-mère en lui faisant un câlin.

– Et si tu nous présente maintenant cette belle créature à côté de toi ? Demande monsieur Bad boy avec un petit regard coquin.

Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant l'expression de son visage parce qu'il est tellement mignon à vouloir jouer les grands pourtant, je suis sûre d'être son aînée d'au moins trois ans. Cependant, cela n'a pas l'air d'enchanter Aubry qui lui lance directement un regard noir avant de procéder aux présentations.

J'ai le plaisir de faire la connaissance de sa grand-mère, de sa mère, de ses deux petits frères ainsi que de sa cousine et une fois terminée, ceux-ci m'invitent à les rejoindre à table.

– Bienvenue parmi nous ma chérie. Me dit sa grand-mère avec un grand sourire.

– Merci beaucoup madame.

– Tu peux m'appeler Selma ou abuelita c'est comme tu le sens mais ne m'appelle pas madame.

– D'accord... Je préfère abuelita.

– C'est parfait !

J'aime bien l'accueil qu'on m'a  réservé dans sa famille. Ils sont tellement chaleureux au point de me mettre à l'aise, ce qui me permet de m'exprimer librement et de profiter de ce merveilleux moment en leur compagnie. J'apprends à connaître chaque membre de la famille à ma manière et la complicité qu'il y a entre eux me fait repenser à ma famille quand tout allait bien.

Aubry ayant constaté que je me suis perdue un court instant dans mes pensées a discrètement déposé sa main sur la mienne pour attirer mon attention. Le sourire qu'elle me présente quand nos regards se croisent  me fait comprendre que ce n'est pas le moment d'être triste. Nous sommes là pour nous amuser et c'est ce que je vais faire.

On continue de discuter jusqu'au moment où sa mère et sa grand-mère se lèvent de table pour aller sur la scène. Elle me fait comprendre par la suite que des spectacles auront lieu et qu'elles sont chargées de les présenter.

Après le discours de bienvenue présenté par sa grand-mère. Le spectacle de magie a directement commencé puis, il y a eu les concours de danse, chant ainsi de suite...

À la fin des spectacles, Aubry me raconte que sa famille en association avec d'autres familles cubaines ont souvent l'habitude d'organiser ces fêtes chaques fins d'année pour offrir des cadeaux aux familles démunies ressortissantes de leur pays. Elle m'explique en quelques sortes ce que toutes ces familles traversent durant toute l'année et je ne peux m'empêcher d'être triste pour eux.

C'est vraiment gentil de leur part de venir en aide à tous ces gens en plus en cette période. Voir tous ces enfants joyeux juste pour un simple jouet qui représente tout pour eux est vraiment merveilleux.

Après notre discussion, elle s'est absentée un petit moment, me laissant en compagnie de ses petits frères et de sa cousine. Son deuxième petit frère qui ne m'avait pas encore adressé la parole jusque là s'est enfin décidé à parler.

– Depuis quand vous êtes amies toutes les deux ?

– Pas très longtemps... On s'est connue par l'intermédiaire de ma cousine qui est également une bonne amie à elle.

– C'est la première fois qu'elle invite une amie à nos fêtes de famille. Cela signifie qu'elle doit vraiment tenir à toi. Réplique sa cousine.

– Ça c'est vrai ! Et depuis tout à l'heure, elle n'arrête pas de sourire comme une gamine quand elle te parle. Il se passe quelque chose entre vous ? M'interroge-je monsieur Bad boy.

Je n'ai même pas le temps de répondre à sa question qu'Aubry surgit de nulle part et lui demande de me laisser tranquille.

– Tu viens avec moi ? J'ai quelque chose à te montrer. Dit-elle en me prenant la main.

– D'accord je te suis.

Nous marchons jusqu'au stand de popcorn et elle me fait comprendre qu'elle voulait juste m'éloigner de ses curieux de petits frères ce qui me fait rigoler de plus belle. On profite alors pour commander les popcorn avant d'aller s'assoir ailleurs.

À peine assise, je remarque un visage familier non loin de nous. Je ne sais pas où j'ai déjà vu cette personne mais je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle. Elle également me lance des petits regards méfiants et je comprends directement qu'elle doit également me remarquer.

– Eh oh ! Je peux savoir ce qui captive autant ton attention ? Demande Aubry en agitant sa main devant mon visage.

– Le gar juste devant nous là, tu le connais ? Réplique-je en montrant discrètement sa position.

– Oui c'est mon cousin Alexander. Pourquoi ?

Même son prénom me dit quelque chose mais je n'arrive pas à me rappeler où j'ai pu le rencontrer.....
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Et voilà un nouveau venu qui pourra bien faire changer la tournure des choses 😉...

Bonne lecture les ami(e)s ☺️✌️✨✨...