Chapitre 9 : Emma
On mange dans un restaurant chinois, qui n'est pas très éloigné de mon quartier, Brixton. Moi, j'ai pris du pâté chinois végétarien et Éthane, des nouilles sautées au poulet et aux légumes. Personnellement, mon pâté végétarien est super. Même s'il était un peu épicé pour moi.
Je me demande vraiment comment les gens arrivent à manger aussi épicé. Je n'ai rien contre eux ou quoi que ce soit, je suis juste curieuse ou étonnée. Comme je suis française, j'ai toujours eu l'habitude de manger des aliments qui ne sont pas épicés, alors quand je mange du pâté, qui est un peu plus épicé. J'ai la bouche qui est en feu et une bouteille de jus de fruit frais à côté. Quand ma bouche chauffe, j'en prends une grande gorgée, ainsi de suite jusqu'à la fin du repas.
Assis sur un banc, nous mangeons tous les deux des glaces ; la mienne est à la fraise et la sienne au caramel. J'adore la fraise, ce n'est pas complètement mon fruit préféré, mais j'aime ça.
Normal, ton fruit préféré, c'est la banane.
Qui t'a sonné conscience ?
— Comment as-tu trouvé la première étape ?
— Hum. . . C'était super ! Tu sais, j'ai regardé le 1 avec ma petite sœur et Leia. Et le 2, il est carrément dément !
Là, je dis la vérité.
Comme si avant, je mentais. D'ACCORD. Je l'avoue, ce rendez-vous n'est que mensonge pour moi. Et puis, je ne l'ai accepté que pour énerver encore plus Adrian, ou le rendre encore plus jaloux. Le pire, c'est que mon plan a marché. Bref. Je m'emballe toute seule. J'ai adoré le film. Et aussi, comment ne pas trouver craquant Paul ? Enfin Timothée, dans ce film.
Sérieux, on dirait une obsédée là ! Reprends-toi, ma grande.
— Je suis ravi que cela te plaise, il sourit et prend une pause pendant un petit moment avant de reprendre. Il nous reste " La planète des singes ", à regarder et ensuite à aller à la fête foraine. Me fit-il remarquer.
— Trop hâte d'aller à la fête foraine !
Après avoir fini nos glaces, nous sommes retournés au Ritzy. Quelques minutes après, le film commence.
Plonger encore une fois dans un nouveau monde, mais cette fois-ci, ce sont les singes qui dominent la terre.
Encore une fois, je me fais avoir. Je n'ai pas fini mon pop-corn avant la fin du film, par contre, j'ai failli croire que c'était réel. Ce qui est vraiment enfantin de ma part. Je ne devrais pas réagir comme ça.
Cela me montre, me prouve que dans n'importe quelle situation, je suis faible. Une vraie lâche. Complètement traumatisé par son passé, qui ne sait plus faire confiance.
Sérieusement, Emma, arrête de te plaindre ! Tu as une nouvelle chance, alors essaie d'oublier, c'est si difficile que ça ?
C'est facile à dire. Mais difficile à faire.
Il est 15 h 10, et nous sommes en train de prendre un goûter, même si ce n'est pas l'heure. Je me rends compte que depuis ce matin, j'ai mangé beaucoup de choses sucrées. Avec le désert chinois, la glace, les pop-corn et maintenant le goûter. Tout cela me ramène au fait que je vais devoir reprendre le sport. Je mange trop de calories sans m'en rendre compte.
Bah oui. C'est logique. Si tu passes tout ton temps à lire et à te goinfrer de nourriture malsaine, tu pensais que le résultat serait comment ?
Boucle-la, putain de conscience de merde ! Je fais ce que je veux !
Mon Dieu, ça recommence.
Je passe mes doigts dans mes cheveux bouclés et les relève en arrière. Je réfléchis trop bon sang ! Il faut que je sache me contrôler, bordel de merde !
— À quoi est-ce que tu penses ? Moi, demande Éthane, d'un air soucieux.
— J'ai mangé trop de chose sucrée aujourd'hui, je réponds du tac au tac, je ne vois pas pourquoi je mentirai.
— Mais non ! Me contredit-il immédiatement, comme si c'était évident.
— Je ne pense pas, je réplique d'une voix un peu plus sèche. D'habitude, je n'en mange pas autant, tu sais, je reprends d'une voix un peu plus douce.
Oh la menteuse !
Conscience de merde, ferme-la !
Arrête de dire ça, Emma ! Tu n'as quasiment rien mangé de gras, donc ça va.
Non, mais il se prend pour qui, lui ? Attends, mais en plus, tu le laisses faire ?
Je ne t'ai rien demandé CONSCIENCE DE MERDE ! Je sais me débrouiller moi, contrairement à toi qui ne sais que parler et parler !
Oh là, ne prends pas tes grands airs avec moi ! Je te rappelle que c'est moi qui, réfléchis. Et toi, tu agis !
Ça, c'est ce qu'il se passe toujours dans ma tête, mais jamais dans la réalité. Hors de ma tête, je suis une vraie tortue qui se cache sous sa carapace.
Sauf avec Adrian.
Ouais. Ça aussi, je l'ai compris, pas la peine de me le rappeler. Conscience de merde !
Je ne sais pas pourquoi, mais avec lui et mes autres proches, j'arrive à ne pas être timide. Allez savoir pourquoi.
Mais c'est comme ça, je me suis habitué. Quand je dis que je me suis habitué, je parle de mes proches, pas de lui.
— Laisses tomber. Je sens que si on continue cette conversation, elle va finir par une dispute. Et sérieusement, c'est la dernière chose que je voudrais. En plus, on ne se connaît pas vraiment.
On vient à peine de se rencontrer, alors avoir une dispute dès le premier rendez-vous serait embêtant. Que ce soit pour lui ou pour moi.
Les mecs, qui sont autoritaires, du genre, ils aiment bien avoir le contrôle de tout, ne me plaisent pas. Je sais que j'ai l'air cruel, mais j'ai mes raisons.
Parce que lui, moi, l'a fait comprendre. Il m'a montré le vrai visage des hommes comme lui. Les hommes autoritaires : ceux qui se foutent de la gueule des autres, ceux qui aiment abîmer les autres. Ceux qui aiment détruisent les personnes qu'ils séduisent. Je les connais grâce à lui.
Maintenant, je ne compte pas me faire avoir aussi facilement. Ni par Éthane, ni par Adrian, et ni par aucun autre homme d'autre.
— D'accord. Tu as raison, on va à la fête foraine ?
Je saute du banc et refoule mes pensées qui me ramènent à mon passé que j'essaie d'oublier. Ça fait mal de penser à lui. Je déteste ce sentiment, celui de la peur, de l'angoisse. Et putain, ce que je déteste : avoir la trouille au ventre !
— Oui.
Il se lève et nous retournons dans sa voiture. Il conduit jusqu'à un parking, pas loin de là où se déroule la fête foraine. Tellement excité par les attractions que je vais faire, j'oublie la discussion qu'on a eue, qui a failli virer en dispute.
Nous marchons jusqu'au stand de tir, à ma demande. Il commence à tirer et rate. Il utilise cinq balles et réussit deux pneus. Le gérant du stand lui montre une rangée de jeux, il prend un jeu de cartes.
— À ton tour.
J'accepte l'invitation avec plaisir. Je prends l'arme et me concentre sur un ballon, ensuite je tire. Boum. Réussis. En si, de suite, jusqu'à ce que je rate mon tir.
— Vous pouvez choisir sur cette rangée, mademoiselle. Me montre-t-il, en pointant du doigt la rangée des portes clés.
— D'accord.
J'observe toutes les figurines, en cherchant. . . En cherchant quoi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je cherche, mais je cherche. Jusqu'à ce que je tombe sur une figurine d'Artémis avec fils arc. La tenue qu'elle porte est blanche, ses cheveux sont noirs et ses yeux gris. Souvent, Artémis est représentée avec les cheveux argentés, c'est assez surprenant que sur cette figurine, elles soient noires.
— Je veux le porte-clé avec la déesse de la lune.
Il la prend et me la donne.
— Très bon choix. Fut-il remarqué, avec un petit sourire aux pièces des lèvres.
En fait, dès l'instant que je l'ai vu, elle m'a fait penser à Leo. Ses yeux gris et ses cheveux noirs ressemblent à ceux de la petite.
Je ne connais pas la petite Leo, que j'ai rencontrée seulement une fois. En fait, moi, je ne sais pas même pourquoi, mes pensées se sont dirigées vers elle.
Cela doit être sûrement un pur hasard. C'est sûrement ça.
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