Chapitre 38 : Emma


Deux jours plus tard

J'ouvre la porte de la salle et entre, Adrian est assis derrière son bureau. Il relève la tête, et me jette un coup d'œil. Il porte une chemise bleue et un pantalon foncé, sa veste est posé sur le dossier de sa chaise. Il doit être entrain de lire des documents, car il a mis ses lunettes. Qui le rendent encore plus sexy.

Beau à croquer.

Je marche jusqu'à son bureau et m'arrête en face, il a vraiment l'air d'un prince, même si en quelque sorte, il l'est. Puisqu'il est un coussin très, très éloignée de la famille Royale Von Windsor.

- J'ai une nouvelle à t'annoncer. Je commence avec un petit sourire narquois.

Il tire sa chaise de son bureau en arrière et se lève gracieusement, avant de contourner la table, pour se poster devant moi.

- Ah, oui ?

- Devine.

- Tu sais, que je ne suis pas doué pour les devinettes, Emma.

Je souris de plus belle.

- Oui, je sais. C'est pour ça que je te taquine.

Je pose ma main sur son torse et le rapproche encore plus, il ne résiste pas. J'enroule mes mains sur son cou.

- J'ai reçu un e-mail, me disant que j'ai été élu comme directrice de l'annexe d'AddictBook.

- Je savais que tu y arriverais, un grand sourire apparaît sur son visage, le rendant encore plus craquant. Je suis fier de toi, Emma.

Très heureuse, je l'embrasse. Mais ce que je ne m'attendais pas, c'est qu'il réponde à mon baisser comme si c'était la dernière fois qu'il le faisait. Pas comme la première fois où il m'a embrassé, où son baisser était une promesse.

Il interrompt le baisser, puis me pousse doucement en arrière. Je lui lance un regard confus. Je ne comprends pas ce qu'il se passe.

- Adrian. . . ?

- Désolée, Emma. Je suis content, que tu aies eu se poste, commence-t-il. Mais Emma, on doit arrêter ici.

- Co. . . . Comment ça ?

- Emma, tu as dû le remarquer, mais je ne suis pas fait pour être avec toi. Il y a certaines personnes qui ne sont pas compatibles, et toi et moi ne le sommes.

Mais de quoi est-ce qu'il parle ?

- Je ne comprends pas, Adrian. De quoi est-ce que tu me parles là ?

- Je te parle du fait que j'arrête notre relation.

Non. NON. NON. NON !

Ce n'est pas possible !

Je soupire et me passe les doigts dans les cheveux, avant de les ramener en arrière. Il est en train de me faire une blague, et je me suis fait avoir. Parce que je ne vois rien d'autre. Il ma promit de toujours rester avec moi.

- Adrian, ta blague est très nulle, tu sais. J'ai cru que tu me quittais vraiment.

- Emma, je te quitte vraiment.

- Quoi ?

- Merde ! Tu ne vois pas que j'essaye d'aller mollo avec cette rupture ? J'essaye de ne pas te faire mal, mais tu ne comprends pas que c'est fini.

Pourquoi est-ce que rien ne me vient en tête ?

Pourquoi est-ce que je ne peux rien dire ?

- Emma, on arrête tout ! Je ne peux pas être avec toi. . .

- Pourquoi ?

- Je ne ressens plus rien pour toi.

- Tu as rencontré une autre femme, c'est ça ? Elle est comment ?

- Emma. . .

Je ne l'écoute plus et continue de parler.

- Elle doit être plus belle que moi, je parie qu'elle te satisfait au lit mieux que moi. Elle doit avoir le corps de rêve que les hommes aiment. Je. . .

Il me ferme la bouche brusquement avec sa main, m'empêchant de continuer à parler. Il a l'air d'être en colère.

- Putain, arrête de compliquer les choses ! Emma, tu es belle. . . Tu as un corps que beaucoup de femmes jalouses, et tu plais beaucoup au genre masculin. Mais je ne veux plus être avec toi, tu mérites mieux que moi.

Je lui mords la main, il la retire. Je réplique instantanément :

- Tu ne peux pas me faire ça, Adrian. Pas après tout ce qu'on a vécu !

- Je suis désolé, mais je ne peux pas continuer cette relation. Je ne peux pas être avec une personne qui est plus brisé que moi.

C'est la goutte de trop qui fait déborder le vase. Mon cœur explose en mille morceaux. Tout ce que je ressens, c'est de la douleur.

Ça fait mal.

- Je suis désolé, Emma. J'aurais aimé procéder autrement, mais c'est comme ça. Il fallait bien qu'un jour cela s'arrête.

Les larmes trouvent un chemin, je ne sais pas où, mais elles coulent. Faisant écho avec ma douleur.

- Pourquoi me fais-tu souffrir comme cela ? . . . Adrian. . . Sniff. . .

- Emma. . .

Je sèche mes larmes avec mes mains.

- Je croyais que tu m'aimais. . . Sniff. . . Et toutes tes promesses ? Celle de m'aimer, celle d'être là pour moi ?

- Est-ce que. . . Sniff. . . C'était un jeu pour toi ? . . Est-ce que c'était dans ton plan de me faire tomber amoureuse de toi, et ensuite me larguer ?

Il reste silencieux tandis que moi, je souffre, je me brise de l'intérieur, que mon cœur se casse comme un verre qu'on laisse tomber, qu'il se casse en mille morceaux.

- Réponds !

- Emma, je ne pense pas pouvoir t'aimer comme tu le mérites. Je me répète encore une fois, je suis ton professeur. Et tout ce qui c'est passé entre était une erreur, je n'aurais jamais dû coucher avec toi !

Il se penche et prend son sac avant de sortir de la salle, et de me laisser là avec mon chagrin. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, il me briserait le cœur comme cela, j'ai lui ai donné ma confiance, j'étais prête à tout pour lui. Mais lui, il était impatient de me quitter. J'aurais dû le deviner, j'aurais dû me méfier. Pourquoi est-ce que je me retrouve encore une fois le cœur brisé ? Pourquoi est-ce que tout ne va jamais bien, dans ma vie ?

Non, non. Je ne dois pas penser à autre chose que rentrer, même si mon cœur est prêt d'exploser. Je dois rentrer. Je suis sûr que si je retrouve le chemin de la maison, je me réveillerais et tout ce cauchemar va s'arrêter.

C'est obligé que ce soit juste un très mauvais cauchemar, parce que jamais Adrian ne me quitterait, il me l'a promis, il n'y a pas si longtemps.

Je retourne dans ma voiture, avec la vague de mes larmes qui n'arrête pas de couler et mon cœur qui n'arrête pas non plus de se comprimer, créant une douleur insoutenable.

Ma respiration est irrégulière quand j'ouvre la porte de la maison et entre, mes parents ne sont pas là. Personne n'est là, il y a juste moi, avec le cœur en mille morceaux. Je veux me réveiller tout de suite. Je veux retrouver mon Adrian.

Je m'allonge sur mon lit, et continue à pleurer. Je n'arrive plus à m'arrêter. Cette douleur dans mon cœur, ne veut pas disparaître, elle ne fait que s'amplifier à chaque seconde.

Allongé sur ce lit, je ne bouge plus, même quand ma sœur est venue me demander d'aller dîner. Je lui ai dit non, j'ai perdu mon appétit. Ce dont j'ai le plus besoin, c'est Adrian, la personne que je ne peux pas avoir et celle qui vient de me détruire. Il ne m'a pas juste détruite, mais il a tout cassé. Les petits morceaux qu'il a recoller et ceux qui me restait.

Deux jours, se sont écoulés. Je ne suis pas sortie de ma chambre, à part aller aux toilettes. Mon corps est épuisé, mon visage est devenu pâle, mon cœur n'arrête pas de me faire souffrir. J'essaie de trouver en moyens d'avoir moins mal, mais rien ne, c'est présenter. En vraie, il y a bien une solution, celle de disparaître, celle d'arrêter les battements de mon cœur.

Mes cauchemars sont revenus, et le remède m'a abandonné. Je ne peux plus dormir, je ne peux plus penser. Je me demande quand tout cela a dérapé, quand est-ce que j'ai fait de la merde ? Pourquoi est-ce je ne m'en suis pas aperçu ?

Des questions bêtes, qui ne m'amènent à rien. J'ai remarqué que je n'ai plus de larme, je ne pleure plus à voix haute. Mais à l'intérieur je ne suis plus rien, je ne ressens rien d'autre que de la douleur. Ça fait très mal et je ne peux rien y faire.

J'ai essayé de l'appeler, mais il ne répond pas. Pour me consoler, j'ai réécouté tout les vocales qu'il m'a envoyé, j'ai essayé de penser qu'il était toujours-là. Mais tout ce que j'ai fait, me fait encore plus souffrir.

Après réflexion, je vais en finir. Je vais arrêter cette douleur, ce soir. Après avoir passé mes examens, je vais enfin arrêter de souffrir, d'avoir aussi mal. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top