Chapitre 24 : Emma


Assise sur son lit, j'essaye de réfléchir. Quand Adrian était allé me ​​chercher, il avait l'air d'avoir déjà pris une douche. Pourtant la tout de suite il est dans la salle de bain en train de prendre une douche.

Je me demande s'il n'est pas en train de prendre une douche froide, comme les personnages des livres, qui prennent une douche pour se calmer. Enfin, pour calmer le désir sexuel.

Emma, ​​tu t'enfonces un peu trop là.

- Tu ne dors pas ?

Je relève la tête et le regard, ses cheveux sont mouillés. Il s'assit à côté de moi, je décide de prendre la serviette de ses mains et de commencer à sécher ses cheveux avec celle-ci.

Debout en face de lui, son odeur emplis mes narines. Il a envoyé vraiment bon, un parfum de banane, une odeur d'homme.

- Adrian, est-ce que je suis ta petite amie ?

- Oui.

- Alors j'ai le droit de faire ce que je veux de toi, n'est-ce pas ?

- Oui. Pourquoi ?

- Pour rien, je voulais juste confirmer deux ou trois choses dans ma tête.

- D'accord Pikachu, fait ce que tu veux.

Je ne sais pas quand ni comment, mais, je me suis retrouvé les jambes de chaque côté de son corps. Je finis d'absorber toute l'eau qui était dans ses cheveux avec la serviette, je pose celle-ci à côté. Au moment où je veux descendre de ses cuisses, il me retient, ses mains se posent sur mes hanches, me fessent l'effet d'un courant électrique qui traverse mon corps.

Calme-toi Emma, ​​tout va bien.

- Demain, c'est le jour où Léo et toi, vous allez faire votre soirée pyjama. Je parie que je ne pourrais pas te voir.

Il a l'air d'être déçu. Je prends son visage en coupe, et relève sa tête pour mieux voir son visage. Seigneur ! Qu'il est beau ! Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi beau de ma vie,( enfin si, Damon Salvatore ) je souris et pose doucement mes lèvres sur les siennes.

Ses lèvres sont d'une douceur incandescente, aussi douce que de la soie. J'enroule mes jambes autour de sa taille et le rapproche encore plus de moi, mes tétons se durcissent à son toucher. Je le veux plus que jamais. Je le désir tellement que s'en est insupportable, de ne rien faire.

Mes doigts se faufilent sous son peignoir de bain, son corps se tend, immédiatement, il s'arrête. Le souffle court comme moi, et me lance un regard rempli de désir, de fantasme.

- Pas ce soir, Pikachu. Fit-il remarqué en me touchant la tête.

Je ne comprends pas, il me désire autant que moi, alors pourquoi ? Pourquoi ne veut-il pas le faire ? Comme s'il avait lu dans mes pensées, il murmure :

- Ne pense pas que je ne te veux pas là tout de suite, c'est juste que ce n'est pas dans mes principes de faire l'amour, alors que la personne que je veux, vient de vivre un événement qui pourrait la traumatisant.

Oh mon Dieu !

Moi qui disait que Camille¹ est l'homme le plus parfait, je crois que je viens de me mettre en couple avec un homme encore plus parfait que lui !

- Et puis, pour te prouver que tu me rends complètement dingue, il presse son corps contre le mien, je sens la bosse qui s'est formée dans sa braguette. Ne sois pas si gêné, si seulement tu savais ce qui se passait dans ma tête, tu ne réagirais pas comme ça.

Je ne m'attendais pas à ce que je lui fasse autant d'effet. Il s'allonge sur le côté, et me tire contre lui. Ma tête se retrouve collée contre son torse, j'entends les battements de son cœur et sa chaleur m'envahis.

J'espère qu'il se passera quelque chose ce soir, mais finalement il n'y aura rien. Ce n'est pas grave, car ce beau gosse de prof, m'appartient désormais.

- Allez maintenant dors. Murmure-t-il contre mes cheveux.

Je ne sais pas comment, mais je me sens en sécurité avec lui. C'est comme si rien ne pourrait me blesser, comme si plus personne ne pourrait me faire du mal. J'espère de tout cœur que cette illusion va durer longtemps. Un sourire se dessine sur mes lèvres, j'enfouis ma tête contre son torse et m'endors.

Je pense avoir un sommeil calme sans cauchemars, mais il s'est avéré que c'est impossible sans mes somnifères.

Les larmes coulent sans s'arrêter, je veux que ses cauchemars s'arrêtent. Je ne veux plus revivre la même chose, je ne veux plus penser à eux. Il est entrant de me violer et je ne peux pas lui dire stop, même si je parle il ne va rien faire. Je ne peux même pas parler.

- Poutain ! Fais le correctement. Tu ne vas pas me dire que tu n'as jamais fait de fellation ? Tu ne seras vraiment à rien !

Je ne peux plus respirer, plus cirer. Pourquoi est-ce qu'ils me font ça ? Pourquoi at-il organisé cela ? Je n'aurais jamais dû lui faire confiance, si seulement j'avais écouté les autres quand ils me disaient qu'il n'était qu'un manipulateur. Il me tire les cheveux violemment en arrière et relève ma tête, il me fixe.

- Toi salope ! Tu n'es même pas capable de tenir à ça, comment est-ce que tu vas faire si l'on décide de te pénétrer en même temps ?

Les larmes de mes yeux s'amplifient. Je veux disparaître. Mais ils n'ont pas l'air d'un avoir fini avec moi, je me mets à crier soudain. Espérant que quelqu'un m'entende. Mais non, personne ne peut me venir en aide.

- Arrêtez arrêtez ! Je. . .J-je n'en peut plus. . Sniff. . .

Je me réveille en sursaut. Je passe mes doigts dans mes cheveux, et découvre qu'ils sont mouillés de sueur. Ça recommence.

- Emma, ​​​​regarde-moi !

En entendant sa voix, je me jette sur lui. Enfin, une voix familiale.

Il est là, tout va bien maintenant. Oui, tout ira bien. Il est tout ce que j'ai désormais. Il me serre aussi fort que moi, je laisse mes larmes couler encore. Mais cette fois-ci, ce n'est pas de douleur, mais de soulagement.

- Je suis là Pikachu. Tout va bien.

Ces mots simples me procurent un plaisir inconnu. Ils calment les battements irréguliers de mon cœur et me font revenir à lui.

- Merci Adrian, merci beaucoup !

- Tu n'as pas besoin de mercier, Pikachu. À présent rends-toi. Il faut que tu sois en forme demain, pour ta soirée pyjama.

- Oui, tu as raison.

Quelques minutes plus tard

Le soleil n'est pas encore levé, je me tourne et essaie encore une fois de me libérer de ses bras. J'ai fait tout mon possible, hélas ça ne marche. Il me serre si fort contre lui, que je n'arrive pas à faire plus de mouvement que me retourner.

J'ai une idée. Je retourne face à la porte et fixe ses bras qui m'entourent, avec mes ongles, je décide de le pincer. Soudain, je me retrouve en dessous de lui, les poignets au-dessus de la tête. Même s'il fait noir, ses yeux me fixent, provocant une sorte d'électricité qui traverse mes circuits sanguins.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je veux aller aux toilettes. . . Et tu m'empêches de bouger. . . Donc. . . Euh. . . Je t'ai pincé.

C'est beaucoup trop gênant.

Il me lâche les poignets et soupire. Je ne comprends pas sa réaction, est-il en colère que je l'ai pincé ?

- Tu dois sûrement te demander si je suis en colère, mais je ne le suis pas. C'est juste que j'ai été surpris.

Comment est-ce qu'il arrive à savoir à quoi est-ce que je pense à chaque fois ?

- Désolé, j'aurais dû te réveiller.

- Ce n'est pas grave Pikachu. Murmure-t-il en déposant un léger baissé sur mes lèvres. Va aux toilettes et reviens vite, j'ai encore sommeil !

Je ne vois pas le rapport avec moi, mais je m'exécute. Je n'ai vraiment pas envie de me poser beaucoup de questions.

- D'accord.

Je saute du lit et du dors de la chambre. Après m'être soulagé, je reviens. Je monte sur le allumé, il dort. Il est si mignon comme ça, l'air paisible. Je passe ma main droite dans ses cheveux, ils sont doux.

Comme je n'ai plus sommeil, je décide d'aller au salon. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est 5 h 35.

Je me rends finalement dans la cuisine, je vais préparer le petit-déjeuner. Quelqu'un a choisi de français, je parie que Léo va apprécier.

Par le plus grand hasard, je trouve des rouleaux de pâte feuilletée, ce qui me facilite mes plans.

Je commence immédiatement à préparer la première fournée, dans certains croissants, j'ai mis du chocolat et dans d'autres de la confiture de fraise. Après avoir fini, je chauffe du lait pour ma petite Léo.

- Je ne m'attendais pas à te trouver ici, Pikachu.

Je relève la tête et le vois. Ses cheveux sont ébouriffés, son regard gris m'envoûte. J'ai vraiment cet homme dans la peau.

- Tu as fait le petit-déjeuner ?

Il avance vers moi, et s'arrête derrière moi. Je crois qu'il aime bien se coller à mon dos. Un hobbit assez étrange, mais je vais pas juger. Je ne suis pas mieux.

- Oui.

Une autre voix se fait entendre.

- Vous êtes déjà réveillé ?

Questionne Léo, qui entre dans la cuisine à son tour. Elle porte un tee-shirt thermique et un short. Je la vois retirer ses écouteurs sans fil, puis se diriger vers moi. Elle s'arrête puis me fait la bise, ensuite, ce fut le tour de son père.

- Désolé pour le retard, j'ai ajouté deux autres exercices.

- Léo, je te l'ai déjà dit. Tu as des limites et il faut les respecter !

- Oui, je sais, mais c'était plus fort que moi.








1 : Camille est le personnage principal du roman Un Printemps Pour Te Succomber de Morgane Moncomble.

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