Chapitre 12 : Adrian



      Je me réveille en sursaut encore une fois. Ça commence à m'exaspérer, je ne peux même plus dormir sans faire des cauchemars. Et c'est elle qui me hante. Cette salope qui a gâché ma vie, qui l'a détruite.

    Je refoule ce sentiment amer, mélanger de haine, de culpabilité... Tout pour donner un résultat dégueulasse.

    Je passe mes doigts dans mes cheveux juste pour virer ces foutus sentiments qui commencent à me rendre dingue, je déteste penser à elle. Mais, mon cerveau apparemment lui sans fout.

     Je saute du lit et prends la direction de la douche, je vérifie sur mon téléphone quelle heure est-il, je vois qu'il n'est que 4 h du matin. Encore une fois réveillé très tôt. Je me déshabille rapidement avant d'entrer sous la douche, je tourne le robinet vers l'eau froide, cela m'aidera à me calmer et effacer les images tordues de ma tête.

     Vingt minutes plus tard, je sors de la douche, les idées plus claires. Je me sèche les cheveux ensuite, met un jogging et un tee-shirt bleu foncé.

     Je descends les escaliers et me dirige à la cuisine. Je prépare le petit déjeuner, des pains au chocolat, un café pour moi. Je préparerai le chocolat chaud à Leo, quand elle se réveillera. Ce qui veut dire dans 1 h et 20 minute.

     Pendant ce temps-là, je me rends au salon et ouvre la porte de la bibliothèque. Je prends un livre des Emma Green, Jeux Interdit. Ce livre a eu une nouvelle couverture récemment, je trouve celle-ci meilleure que celle d'avant.

     Quand les autres connaissent mon âge, ils se disent souvent que je dois lire du classique, genre Victor Hugo,William Shakespeare, Virginia Woolf, Charles Dickens ou encore George Orwell . . . Ce genre d'auteur.

      Mais, je n'ai que 32 ans. Donc, je considère normal que je lise de la New Romance. Évidemment que je ne lis pas que de la NR, je lis aussi de la Dark Romance, de la Romantasy. En gros des histoires de romance, des mots aussi mignon que cru.

    Bref, je ne suis pas comme les autres, enfin pas comme certaine personne.

    Je plonge dans le livre, je ris au moment où je lis que Tristan dit à Liv qu'un short lui irait beaucoup mieux que son djinn.

- Papa ?

     Leo, est réveillé.

- Je suis à la bibliothèque.

      Je dépose un marque-page là-où j'ai arrêté ma lecture. Je pose le livre sur la table qui est à l'opposée de la fenêtre, un peu plus à gauche.

     Je sors et marche rapidement dans la direction de la cuisine. Je chauffe l'eau et prépare le chocolat chaud de ma petite fille, en ajoutant de la cannelle. Elle adore ça, comme ma mère.

    Elle ouvre la porte de la cuisine et entre ; elle porte un débardeur de sport, et un short noir comme le débardeur. Ces cheveux sont retenus en queux de cheval avec, je parie, trois élastiques. Comme d'habitude.

- Bien dormi papa ?

- Oui, mentis-je. Et toi ?

- Comme un bébé !

     Je pousse le verre vers elle, elle le prend et respire l'odeur. Mécaniquement, un sourire apparaît sur son visage, provoquant un sourire sur le mien.

      J'aime ma fille, elle est le deuxième membre de ma famille qui me reste. Et je crois que, je suis un peu surprotecteur. Bon, peut-être beaucoup trop surprotecteur.

      OK. Je suis trop protecteur.

- On sort courir, tout à leur ?

- Après ton petit déjeuner, j'affirme avec un petit sourire au coin de la bouche.

- Au fait. . .

- Oui ?

- Quand est-ce que tu vas m'inscrire au Club de Boxe ?

- Je pense le faire après ton anniversaire.

      En fait, j'hésite à le faire lundi, mais je pense que ce serait mieux après son anniversaire. L'hésitation de ma décision est que je ne suis pas prêt. Pas prêt à laisser ma fille jouer avec sa vie, non pas que je doute de ces capacités, mais que j'ai peur de la perdre.

     Je connais les dégâts de ce sport ; On en finit avec des fractures physiques grave. Et je ne pense pas que je supporterai de voir Leo, comme cela.

     Elle, aux urgences. Le nez cassé.

     Juste d'y penser, mes tripes se retournent.

- Papa, toi et moi, on sait que cela t'inquiète que je reprenne la boxe, après ce qui m'est arrivé. Et je te comprends. Mais papa, la boxe, c'est tout ce que j'ai comme activité ! M'avoue-t-elle d'une voix suppliante.

     Je ne sais plus comment réagir. Je sais que moi, je suis dingue de la lecture, mais, elle. C'est la boxe. Elle ferait n'importe quoi pour ça, comme moi, je ferai n'importe que pour mes livres. Et je repense ce qu'elle doit endurer chaque jour qu'elle ne monte pas sur un ring. Pour moi, c'est comme si on me disait de ne plus lire ou de faire de l'exercice physique. Ce qui serait une catastrophe ! Un désastre !

       Même si Leo, ne monte pas sur un vrai ring, elle continue de s'entraîner. La maison familiale des Nestor, a été rénové, il y a quelques années. Ce qui fait qu'elle est équipée d'une salle de sport ; équipement de musculation, sac de boxe, un ring, tapis roulant, vélo-électrique. . . Et tout le tralala.

- Tu veux vraiment reprendre la boxe, Leo ?

- Question bête ! Tu sais parfaitement qu'elle le veut.

- Oui.

      Réponse très polie. Et très simple, avec seulement trois lettres.

- Bien, je vais y réfléchir. Mais Leo, j'ai peur que tu te blesses. Je ne parle pas d'une petit égratignure, je parle de te blesser sérieusement, la boxe n'est pas un jeu. Le ton de ma voix se veut ferme, pourtant il vacille .

- Je sais papa, et je comprends. Mais j'aime faire ça, ce n'est pas que j'aime, c'est que j'ai ça dans la peau.

      Oui, je sais. Je sais qu'elle a ça dans la peau. Puisque c'est sa tante qui la laisser avec, ça.

      Je ne déteste pas la boxe mais, je considère cela comme dangereux. Ouais. Je l'avoue je suis un papa-poule. Et alors ? J'aime être protecteur, j'aime protéger ceux à qui je tiens.

     Elle aussi, j'aimais la protéger, j'étais même dingue de penser qu'il pourrait lui arriver quelque chose. Cela me rend fou de la savoir en danger. Mais. . .

      Arrête-toi là. Si tu ne veux pas revivre ces émotions, que tu essayer de réprimer.

- Bien, je vais voir ce que, je pourrais faire. Je marmonne à contrecœur, en passant ma main droite dans mes cheveux et les ramener en arrière.

- Je t'adore papa ! Tu es le meilleure !

- Oui, oui. Mais je ne l'ai pas encore fait, alors attend avant de me remercier. Je réplique à son enthousiasme, lui arrachant une moue presque déçu.

- T'es pas drôle, papa.

- Qui a dit que je devais être drôle ?

- Laisse tomber ! Lâche-t-elle en allant rincer son verre de chocolat chaud, fini.

- Arrête de jacasser, et viens me rejoindre. On a un jogging a faire, petite Nestor. Ne me dit pas que tu as la trouille ?

- Bien sur que non ! Réplique-t-elle avec un grand sourire de défi. Une Nestor n'a jamais la trouille pour une petite course de rien du tout, peut-être toi papa. Puisque tu commence à vieillir.

- On verra bien, si moi ton père qui n'a que 32 ans, commence à vieillir.

      La petite, a bien une langue pendue.

      Nous sortons de la maison, et prenons le chemin qui mène vers Brixton. Sans m'étonner Leo, ne se fatigue pas. Je sais qu'elle à de l'endurance ; les week-end, elle passe deux heure sur le tapi-roulant, deux autre heure sur le vélo-électrique et trois heure à se muscler. Ce qui lui fait six heures de transpiration, pourtant cela ne s'arrête pas à là, elle s'entraîne avec moi des fois sur le ring, et nos jogging du matin.

      Si les gens savent cela, il vont penser que j'ai des grandes attentes d'elle. Mais non, je ne l'oblige pas à le faire. En fait, j'essaye de l'empêcher de se torturer autant. Pourtant têtue comme elle est, elle refuse de diminuer ces heures.

       Absorber par mes pensées, je ne remarque pas trop ou nous sommes. Jusqu'à ce que mes yeux tombes, sur deux perds d'yeux marron clair. Qui sont aussi surpris que moi, je m'arrête en même temps que Leo.

      Sauf qu'à l'égard de moi, ma fille se remet à courir vers la jeune femme qui est. . . Accompagner par une autre personne, une jeune fille avec les cheveux bouclés. Ils sont brun avec des mèches rousses, possédant des yeux bleu clair. Elle ne ressemble pas à Emma, mais dans son regard on voit qu'elles sont quelque chose qui les lies.

- Comment c'est passé ta réunion? J'entends Leo demander.

     Qu'elle réunion ?

- C'était super. J'ai vraiment stresser, avant qu'on en finisse. J'ai cru que j'allais me faire renvoyer. Avoue Emma, en frissonnent.

- Au fait, pour mon anniversaire tu penses pouvoir venir ?

- Mais oui, j'ai réglé mon emplois du temps. Et je pense que MEA accepterait de me laisser un jour de congé.

- C'est super, je vais prévenir mon père. Et tout sera régler.

- Justement, en parlant de ton père. Je dois lui parler. Dit-elle en portant son regard sur moi.

- OK.

     Elle contourne Leo, et marche vers moi. Il doit y avoir trois mètre qui nous sépare, elle les passe et s'arrête en face de moi. J'avale difficilement ma salive. Je plonge mon regard dans le sien, ces pupilles marron-or, on l'air de chercher quelque chose dans les mienne. Je n'arrive pas à les cerner. Peu importe. Je me fous pas mal de réussir à les cerner.

     Faut.

    Je veux savoir qu'est-ce qui se passe dans sa petite tête. A quoi est-ce qu'elle pense ? Est-ce qu...

     Non, arrête toi là !

- Tu m'expliques ce qui se passe ?

- Expliquer quoi ?

     Elle est trop proche. Je sens son parfum, qui sens putain de bon !

    Je dois me calmer, c'est juste une putain de sensation passagère. Oui, c'est juste passager !

    Enfin, je l'espère.

- Le fait que tu saches où j'habite.

- Hein ?

- Ne fait pas l'idiot, Adrian.

     Elle croit que je la suis. Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe dans sa cervelle ? Moi la suivre ? Pourquoi est-ce que je ferai ça ?

     OK. Elle me plaît, mais rien de plus. Elle est belle et tout le reste. Mais je ne vais pas la suivre pour çà. Elle commence vraiment à perdre la tête.

     Je n'ai jamais fait ce genre de chose, et je ne le ferais jamais. Il y a eu beaucoup de femme comme elle qui mon plus, et pourtant je n'ai jamais songer à les suivre.

- Emma, j'ai aménagé ici, il y a deux semaine. Je ne connais pas tous les quartiers. Et si moi et Leo, on est tomber sur toi, c'est parce qu'on a décidée de faire notre jogging comme à New York. Rien de plus.

- Pourquoi est-ce que tu penses que je te suis ? Je continue d'une voix calme, je ne veux pas la mettre encore plus en colère.

      Son visage reste ferme, aucune émotion ne défile. Ça me fait encore plus flipper, je pensais que je pouvais lire en elle facilement, mais je me trompe. Elle est plus difficile à comprendre que je ne le pensais.

- Tu oublie comment est-ce que tu as parlé à Éthane.

- Tu es énervé juste pour ça, Emma ?

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