/!\ Je vous assure qu'aucune drogue n'a été fumé lors de l'écriture de cette histoire /!\

Quoique... Ça compte le sable ? Avec la licorneuse ?

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C'était un jour comme les autres, du moins c'est ce que je croyais.

Car c'est ce jour où je fis ta rencontre.

Ce jour où je suis tombé amoureux de toi.

Toi, la magnifique table basse Ikea.

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Je venais de faire la rencontre d'Alex, un garçon beaucoup plus fort que moi, qui m'avait convaincu de rejoindre Katakton, l'un des trois corps de l'armée de Midrios, dont le rôle est de conquérir de nouvelles terres. Moi qui voulais rejoindre Thesmos, le corps d'armée s'occupant de maintenir la paix entre les pays alliés, pour mener la belle vie, je me suis rendu compte grâce à lui d'à quel point c'était lâche étant donné mon potentiel.

Après ça, nous avons plus ou moins sympathisé, et nous nous sommes entraidés lors de notre formation au combat.

Lors de cette initiation, j'ai revu une jeune fille que je considérais comme une rivale, même si j'ai eu envie de devenir plus mature et de me réconcilier avec elle, Lucile. Elle n'était clairement pas contente de me revoir, et me regardait de travers, ce qui en réalité compréhensible, vu ma soudaine prise de conscience.

Et puis, alors que je m'entraînais seul, je fis la rencontre d'une jeune fille qui me rejoignit, Maëlys. Elle avait de long cheveux châtains qui se balançaient au rythme de ses pas, des yeux verts émeraude d'une beauté inégalable, des traits fins constituant son magnifique visage, une grâce dans ses mouvements digne d'un cygne. Elle devait mesurer près d'un mètre soixante-dix, était mince mais musclée. Vous l'avez sûrement compris, j'ai eu le coup de foudre.

Quand elle me parla pour la première fois, je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer et atteindre une vitesse folle.

"Salut."

Un mot, trois secondes où j'entendis sa voix divine suffire pour que je tombe sous son charme. Je ne répondis même pas, abasourdie par sa personne, la regardant avec de grands yeux, ce qui la mis mal à l'aise.

J'ai voulu continuer à m'entraîner, mais impossible de me concentrer avec la déesse si près. Je décidai donc de retourner dans mon dortoir pour ne pas plus me ridiculiser, mon niveau s'étant largement affaibli lors de la venue de Maëlys.

D'ailleurs, c'est le lendemain, en observant les combats, que j'appris son nom, un nom que j'ai automatiquement trouvé beau. En fait, elle aurait pu s'appeler Karboum (ce nom sort totalement de mon imagination mdr), j'aurais quand même trouvé ça beau.

Mais voilà, c'était un amour non-réciproque. J'ai appris qu'elle était en couple avec un garçon qui voulait rejoindre Marhe, le troisième corps d'armée.

Et c'est là que, plongé dans le désespoir, je t'ai rencontré.

Toi, la table basse Ikea.

La seule épaule (oui elle a pas d'épaule mais vous avez capté l'idée) que j'avais pour pleurer, la seule personne qui me respectait encore dans ce monde, le seul soutien émotionnel que j'avais, ne m'ayant jamais, au grand jamais, abandonné.

Quand je me rendis compte de ton importance dans ma vie, je me remplis de regrets. Comment ne t'ai-je pas remarqué plus tôt ?

Tu es l'amour de ma vie, toi, la table basse Ikea.

Si seulement... notre amour était possible.

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<< Alex... Dis, j'aimerais t'avouer quelque chose... Tu promets de ne pas me juger..?

- Bien sûr, Ethan, je suis ton ami après tout.

- Et bien... J'ai rencontré quelqu'un. Pas n'importe qui : j'ai rencontré l'amour de ma vie.

- Ah bon ? Et... Je la connais ?

- Oui... Tu sais, la table basse en kit Ikea que j'ai emmené avec moi dans le dortoir ?

- Euh... Oui...

- Eh bien, c'est elle, l'amour de ma vie.

Il éclata de rire. Je le savais... Personne ne pouvait comprendre notre amour.

- J'ai vraiment cru que tu avais rencontré une fille, moi ! me dit-il en riant.

Il croit que c'est une blague... Même lui... Personne... Personne n'acceptera jamais notre amour.

Je me sentais de plus en plus mal, affichant une mine sombre.

- Je... Je ne me sens pas très bien... Je retourne au dortoir... chuchotais-je.>>

Alex me regarda avec de grands yeux, choqué. Je partis en courant dans les dortoirs, sentant les larmes me monter aux yeux. Heureusement, il n'y avait personne, et je pu pleurer sur ta douce surface, à toi, la table basse Ikea.

Ma table basse Ikea.

Je caressais doucement ton bois beige clair, admirant tes magnifiques angles droits et tes pieds carrés qui me donnait envie de te prendre dans me bras.

<<Tu es si belle, si belle, je te veux auprès de moi pour toujours...>>

Je sais que tu ne parles pas, mais j'avais vraiment l'impression de t'entendre dire :

"Je t'aime, Ethan"

C'est comme si ces mots étaient réels, et il faisait toujours vibrer mon cœur avec la même intensité.

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<< Ethan !! Ethan, écoute-moi !!!

- Non, non et non ! Tu ne m'empêcheras jamais d'aimer qui je veux !

C'était Alex, mon "ami", qui ne me lâchait plus depuis ce matin.

- Ethan, je dis ça pour ton bien, je m'inquiète vraiment pour toi !

- Un vrai ami respecterait mon amour !

- Oui, mais là, c'est différent !

- EN QUOI C'EST DIFFÉRENT !?

Le ton montait de plus en plus, idem pour ma rage qui bouillonnait en moi.

- ETHAN, ON PARLE D'UNE TABLE BASSE LÀ !!!

- NE PARLE PAS D'ELLE COMME ÇA !

Alex soupira, et une mine désespérée pris place sur son visage.

- Je m'inquiète vraiment pour toi, tu sais... me dit-il. >>

Je lui faisais pitié, ça se voyait à des kilomètres. Mais la seule chose triste, dans mon amour, c'est le rejet des autres qu'il implique.

Mais je ne perds pas espoir. Je sais que, dans des dizaines, voir peut-être même des centaines d'années, les gens pourront avoir de vrais relations avec des tables basses sans la peur d'être juger. C'est pour ça que je n'abandonnerai pas ce combat, et que j'assumerai encore et toujours mon amour avec toi, la table basse Ikea.

Je retournai dans mon dortoir, laissant Alex là où il était, pour retourner te voir, toi, la table basse Ikea, et trouver du réconfort auprès de ton corps merveilleux qui absorbait mes larmes dès que j'en avais besoin.

Une fois arrivé, malgré les gens déjà présent dans le dortoir, je courus me consoler contre ton bois si chaleureux, qui avait le don de me redonner le sourire.

Et là, c'est le drame.

Toi qui est une table en kit Ikea, tu t'écroulas sous mon poids, m'emportant avec toi dans ta chute, et provoquant l'hilarité général autour de nous. Je pris quelques instants avant de réaliser le terrible accident qui s'était produit, toi, la table basse Ikea, mon âme-sœur, tu venais de t'être brisé ?

Alors que les larmes se mirent à couler à flot sur mes joues, j'essayai de mon mieux de ramasser tes différentes parties, ne voulant sous aucun prétexte te laisser dans cet état.

Ma très cher table basse Ikea, que cela me fis mal, à ce moment là, de te voir éparpillés sur le sol, en morceaux, n'arrivant pas à te remonter. Les regards de travers des autres n'était plus rien à ce moment là, l'amour de ma vie s'étant (littéralement) détruite.

Je restai donc là, plusieurs minutes qui se transformèrent en heures, finissant par m'endormir sur toi, ma table basse Ikea.

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En me réveillant, je fus surpris de me trouver dans mon lit, surprise qui se transforma vite en horreur quand je vis qu'un élément manquait dans cette pièce.

C'était toi.

Paniqué, je courus voir Alex pour lui demander s'il savait ce qu'il s'était passé, étant donné qu'il couchait dans le même dortoir que le mien.

<< Si j'ai vu ta table basse ? répéta-t-il. Oui, je l'ai vu. Je l'ai mise à la poubelle. Ça te fera du bien, crois-moi...>>

À ce moment-là, j'eus une frayeur si immense qu'elle ne laissa aucune place à la colère dans mon esprit. Je devais absolument te retrouver, toi, la table basse Ikea.

Je parcourus tout le bâtiment, cherchant dans les moindres recoins de chaque poubelle de l'endroit.

Finalement, au bout de quelques heures, j'eus enfin réunis tous tes morceaux, et pu demander à une personne qui avait la réputation d'être douée en bricolage de m'aider à la réparer.

Elle accepta sans se poser de question et, quand elle eu finit, nous pûmes enfin nous retrouver pour vivre pleinement notre amour.

<< Je t'aime tellement, mon amour, rien de pourra jamais nous séparer. >>

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Lors des combats, je ne pus m'empêcher de penser à toi, et cela me donnait la force de réussir. Finalement, je fis parti des quelques sélectionnés à rejoindre Katakton, avec, entre autres, Alex, Lucile et Caren (une amie à eux).

Honnêtement, je ne sais pas si j'étais heureux ou non qu'ils réussissent, je n'avais pas envie qu'ils continuent à critiquer notre amour, mais, au fond, c'était quand même des amis. Je voulais vraiment qu'il m'accepte pour ce que je suis, après ça nous aurions peut-être pû nous réconcilier.

Tu passes avant tout, ma chérie, ne t'inquiètes pas. Jamais je ne t'abandonnerai, promis.

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<< Ethan Jesaispluscommentjem'appelle ? me dit une voix inconnue.
- C'est moi. Qu'est-ce qu'il y a ?
Devant moi se dressait un homme d'une trentaine d'années, assez grand et clairement fatigué par son travail.
- Mes supérieurs ont eu vent de ton... amour pour un objet... Ils m'ont dit de te faire passer le message : si ça ne cesse pas tout de suite, tu ne pourras pas intégrer Katakton.>>
Je fus tellement choqué que je ne répondis rien, abasourdi pas le fait que le mépris de notre relation aille aussi loin. À cause de ça, je n'aurai même pas pu rejoindre Katakton ?

Mais, comme dis plus tôt, tu passes avant tout, mon amour, et bien avant le travail.

Je suis prêt à ne pas rejoindre Katakton si je peux rester avec toi.

Je t'aime plus que tout, toi, la table basse Ikea.

Alors, d'un pas décidé, je regagnai ma chambre dans l'espoir de te revoir.

Mais tu n'étais plus là.

Affolé, je courus à la recherche d'Alex, j'étais sûr qu'il y était pour quelque chose !

<< ALEX !! rugis-je.
- Oui, quoi ? répondit-il, un petit sourire aux lèvres.

Il en était pour quelque chose, je l'aurais parié.

- Tu n'aurais pas vu ma petite amie ?
- T'as petite amie ? (Il éclata de rire) Ne me dit pas que tu parles de cette table !
- Oh que si, je parle bien d'elle, et tu vas me dire tout de suite ce que tu lui a fait.
- Je l'ai brûlé.

Mon cœur rata un battement. Il venait de dire quoi, là ?

Je me suis pinçai pour être sûr de ne pas rêver, avant de lui demander :

- Tu... Tu l'as quoi ..?
- Brûlée. Elle n'existe plus maintenant, tu ne l'a reverras plus jamais. >>

Et il partit, me laissant en plan.

En regardant mes mains, je me rendis compte que je tremblais. Ne craque pas devant tout le monde, ne leur laisse pas cette satisfaction, pensais-je. Je me dirigeai alors en direction de la porte, d'un pas ferme.

Une fois arrivé, je m'écroulai dans mon lit, vérifiai qu'il n'y avait personne, puis me mis à pleurer. Ce n'est pas possible, ça ne pouvait pas être possible. Ces mots résonnaient en boucle dans ma tête. Mais, au fond de moi, je savais que tout était vrai. Alex n'allait pas faire les choses à moitié, il ne voulait vraiment pas que je reste avec toi, mon amour. Il t'avait vraiment brûlé. Mais ton âme, elle est restée avec moi, et c'est comme ça que je te parle, aujourd'hui.

{💘}

Plusieurs mois ce sont écoulés depuis notre "séparation". J'ai plus ou moins fait mon deuil de toi.

J'ai décidé de pardonner Alex, ne m'en veux pas, mon amour, ce n'est qu'un idiot qui ne savait pas de qu'il faisait. Il ne voulait pas me faire de mal, au fond.

Je suis soldat à Katakton, maintenant, et j'en suis très fière. J'enchaîne les missions avec succès, mais j'aimerais tellement que tu sois là, mon amour.

Le monde n'est plus pareil sans toi. Mais je commence à m'y faire. Après tout, je sais que tu es encore là, quelque part dans mon cœur.

Et ça suffit à me rendre heureux.

FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN 🥳