XV
Aimer à mort, Louane
Camille me réveille en pleurant dans son lit de nouveau-né. Je prends mon téléphone, il est 4:30. Waw, on vient de faire un record ! Mon bébé a dormi 1h30 d'affilée !
Le problème avec ma petite crevette, c'est qu'elle a très et souvent faim puisque généralement, pendant sa tétée, elle s'endort sur mon sein donc je pense que finalement, elle ne boit pas toute la dose de lait qui lui est nécessaire.
Je me lève et pose mon rayon de soleil sur sa table à langer pour le changer. Je défais le bas de son body pour avoir accès à sa couche. Je prends le produit et un coton blanc pour nettoyer ses fesses puis change sa protection. Je boutonne pour la énième fois de la nuit le bas du pyjamas puis repose mon bambin dans son lit décoré d'une natte de lit et d'une suspension au-dessus de lui pour l'apaiser et l'aider à mieux s'endormir.
Je me recouche et ne tarde pas à m'endormir, le sourire aux lèvres en pensant à notre vie de famille complète à trois.
Plus que trois semaines...
Plus que 21 jours...
Mon mini moi m'a déjà beaucoup aidée en seulement une semaine. Depuis qu'il est né, mes cauchemars ont peu à peu diminuer. Je n'en fais plus aucun. Cela permet à mes nuits d'être apaisées et à moi-même d'être plus reposée, pour m'occuper de mon petit ange.
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Le soleil trouve peu à peu sa place dans les petit trous de mon volet, faisant apparaître des rayons dans ma chambre. Je m'étire et prends mon téléphone en mains. Il est actuellement 7h45. Nous avons passés une bonne nuit, coupée par quelques réveils pour que mon petit être remplisse son estomac vite affamé.
Je tourne ma tête dans la direction de mon enfant et souris en le voyant se frotter les yeux.
— Tu as senti que maman s'était réveillée petit cœur ? lui demandai-je en me levant et en le prenant dans mes bras.
Le petit corps tout chaud de Camille se colle au mien qui compte bien le réchauffer si besoin.
Je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine. Ma maman y est déjà en train de prendre son petit déjeuner. Je m'apprête à préparer le mien mais ma mère se lève et pose une main sur mon épaule.
— Chérie, va te poser sur le canapé et nourri ce bébé qui doit avoir faim de bon matin. Je prépare ton dej' et te l'apporte.
J'hoche la tête, sachant que quoi que je dise, elle trouvera toujours le dernier mot.
Je m'installe sur le canapé, calée contre deux coussins, pour être le plus confortablement installée et être dans la meilleure posture, pour nourrir mon enfant.
Je glisse mon t-shirt sous mon sein droit, Camille pose instinctivement sa bouche contre mon mamelon et le suce pour boire mon lait maternel. Ses petites mains englobent ma chair rose. Mes yeux s'accrochent aux siens. Ce moment est magique. L'allaitement est pour moi, l'un des meilleurs moments de la journée. Nous nous regardons, faisons connaissance.
Nous nous aimons.
Jamais je n'ai aimé quelqu'un aussi fort que mon homme et mon nouveau-né. Je ne peux me l'expliquer. Ils sont ma famille, ma vie, mon oxygène, ma raison de vivre chaque jour. Je les aimes d'une force indescriptible. Je suis prête à tout pour eux. Je donnerai ma vie pour ces êtres qui font de moi la femme la plus heureuse, qui n'ait jamais existé.
— Tiens ma puce, me dit ma mère en posant tout ce dont elle sait que j'ai l'habitude de prendre le matin, sur la table basse.
— Merci mamoune, lui répondis-je d'un sourire gratifiant.
— Cette marmotte a déjà fini de manger ? me demande-t-elle en s'asseyant à côté de nous.
Je pouffe de rires et hoche la tête.
— Enfaite, elle mange mais s'endort rapidement. Du coup, son ventre ne doit pas être rassasié et cette marmotte réclame donc plus rapidement, lui répondis-je en repositionnant correctement mon t-shirt.
— Mmh, cela me fait penser à quelqu'un, me dit-elle d'un ton théâtral en mettant son indexe sous son menton, lui donnant l'air de réfléchir.
— Ah bon ? lui demandai-je même si j'ai un doute de ce qu'elle s'apprête à me dire.
— Oui. Ma fille faisait pareil quand c'était encore un bébé. Étant une marmotte comme ce petit trésor ici présent, le sommeil passait avant le besoin de se nourrir ! Mais j'ai fini par trouver des solutions pour qu'elle ne s'endorme pas, à peine elle avait commencé à manger !
— Et quelles étaient ces techniques si révélatrices ? lui demandai-je en pouffant.
— La stimuler. C'est-à-dire que, je lui faisais des papouilles sur les joues, son petit nez et lui parlais de tout et de rien. Ses yeux étaient fixés aux miens et elle m'écoutait attentivement. C'étaient les meilleurs moments de ma journée. Mon petit bébé m'écoutait, moi, sa maman qui l'aime tant. Plus personne ne pouvait nous interrompre dans notre moment si précieux et consacré à nous. Ce moment mère-fille. Nous étions dans notre bulle et personne ne pouvait l'éclater.
Des larmes dévalèrent mes joues. C'est si touchant d'entendre ma maman parler de nous ainsi. Je l'aime tellement. Elle a toujours beaucoup fait pour moi. Je veux prendre exemple sur elle. Ce n'est pas seulement que je le veux, je le ferai.
Elle me prend dans ses bras, sanglotant à son tour, voyant dans quel état son discours m'a mise.
— Je t'aime tellement ma chérie, me dit-elle après m'avoir embrassé le front.
— Moi aussi maman, la serrai-je un peu plus à l'aide de mon bras libre.
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9h00
Je reviens de ma promenade avec mon bébé. Elle a duré une heure. Cela me fait du bien de me dégourdir les jambes. La grosseur de mon ventre a déjà diminué depuis la semaine passée. Je me sens un peu plus légère que ce mois précédent.
J'ai perdu un peu de poids mais trop peu pour moi. Mes bourrelets me déplaisent fortement. J'ai beau me dire qu'ils apparaissent sur mon corps pour avoir accueilli ma merveille, je ne peux pas. Je ne vois que ça quand je me regarde dans le miroir. Mes cuisses sont larges, la peau de mon ventre parait élastique tellement elle est épaisse, celle de mes bras bougent à chacun de mes mouvements tellement du gras s'y est installé, la taille de ma poitrine et de mon fessier a triplé.
Ian va sûrement me dire qu'il aime ça mais moi, je ne supporte pas ma silhouette. J'espère que je perdrai rapidement mes kilos en trop.
J'ouvre la porte d'entrée sans frapper et pénètre dans la cuisine poser mes affaires. Mon ange se met à pleurer. Ça me fait de la peine quand ça arrive. Un pincement au cœur m'étreint.
— Maman arrive petit cœur, le prévins-je. Elle pose juste ses affaires à la cuisine.
Je pose rapidement mon manteau sur ma chaise haute puis mon sac à mains sur le plan de travail.
Ma maman descend les escaliers quand j'arrive enfin devant la poussette où mon bébé pleure et me fait de la peine.
— Viens là mon cœur, maman est là.
Je caresse délicatement sa joue accompagnée de toute ma douceur possible. Je frotte mon nez contre le sien et ferme les yeux. J'inspire à fond son odeur de bébé qui me plait tant. Déjà que j'adore les odeurs des bébés, alors celle du mien... Incroyable.
Plus je sens cette odeur, plus j'ai envie de prendre ma merveille dans mes bras et de la sentir encore plus. Elle est addictive. Elle agit sur moi comme une drogue. Je ne peux m'en lasser et je dois même augmenter ma consommation à chaque fois que j'ai le bonheur de la respirer.
— Ça va ma puce ? Vous avez fait une bonne promenade ? me demande ma maman.
— Superbe ! Bouger m'a fait tellement de bien ! m'exclamai-je en lui souriant de toutes mes dents.
— C'est normal. Ton corps a besoin de se dégourdir, me répond-elle.
Je hoche la tête et me tourne vers la cuisine, me rappelant de la raison de ma promenade.
— Le gâteau n'est pas près ? demandai-je un brin curieuse.
— Non, mais bientôt, me dit-elle en esquissant un léger sourire.
— Okay ! Tu m'appelles quand c'est bon ? lui dis-je même si je sais que c'est ce qu'elle comptait faire.
— Bien sûr ma gourmande ! s'écrie-t-elle dans le salon en pouffant de rires, quand je m'approche de mon havre.
J'ouvre la porte de ma chambre et m'arrête instantanément dans mon élan.
Y a-t-il un bug dans mon cerveau ?
L'unique. Le seul. L'homme de ma vie est face à moi et me regarde, son sourire en coin, des larmes perlant sur ses joues.
Je resserre ma prise sur le corps de mon petit être, ayant peur de le laisser glisser, étant tétanisée.
Sa tête se cale dans le creux de mon cou et son pouce passe dans sa bouche légèrement ouverte. Il ferme ses lèvres sur la peau de son doigt et accroche sa main droite à mon t-shirt.
Mon cœur tambourine un peu plus fort quand mes oreilles sont aptes à se rendre compte qu'une chanson résonne dans la pièce. Elle est éclairée d'une couleur rose pastel à l'aide de ma led.
J'écoute attentivement les paroles et un sanglot dépasse la barrière de mes lèvres quand le refrain passe.
Je fais de toi mon essentiel, Emmanuel Moire et Matt Pokora
Je fais de toi mon essentiel
Tu me fais naitre parmi les hommes
Je fais de toi mon essentiel
Celle que j'aimerai plus que personne
Je fais de nous mon essentiel
Tu me fais naitre parmi les hommes
Je fais de toi mon essentiel
Celle que j'aimerai plus que personne
Si tu veux qu'on s'apprenne
Si tu veux qu'on s'apprenne
Je ferai de toi mon essentiel
Si tu veux qu'on s'apprenne
Qu'on s'appartienne
Oh mon homme...
Je pose ma main libre sur ma bouche, ne pouvant pas m'arrêter de pleurer. Le meilleur jour de ma vie est arrivé...
Mon homme, le père de mon enfant, est rentré.
Nous allons enfin pouvoir nous retrouver. Il va enfin connaitre ce sentiment exceptionnel d'être parent de ce merveilleux petit cœur, qui s'est endormi dans mes bras, malgré les soubresauts de mon corps dû à mes sanglots.
Je fais deux pas et ne parviens pas à en effectuer plus. La peur que ce corps parfait disparaisse, que ce ne soit qu'un rêve ; m'étreint les tripes et m'empêche d'effectuer un mouvement de plus.
Au bout de quelques instants, j'entends des pas derrière moi.
Est-ce ma mère qui vient me réveiller de ce doux rêve ?
Si c'est le cas, je t'en supplie, laisse-moi encore quelques minutes de sommeil... Cet instant est si parfait. Sa compagnie est si parfaite...
Ma mère se place à mon côté droit et tend ses bras dans ma direction, me regardant de son regard tendre et embué de larmes.
Se peut-il que ce moment soit vrai et qu'elle soit émue ?
— On va laisser papa et maman seuls, petit ange ? dit ma mère à mon bébé.
Je lui donne dans ses bras et me retourne dans la direction de mon petit-ami, anciennement mon professeur de français.
— Tu m'as tant manqué mon amour, me dit-il une fois la porte fermée.
— Toi aussi, réussis-je à lui répondre dans un murmure quasiment inaudible dû à mes sanglots qui reprennent de plus belle.
D'un coup, mon cœur agit pour moi et je me mets à courir dans sa direction. A peine arrivée à son hauteur, je sens mon corps s'éloigner du sol et mes jambes entourent son bassin dans la seconde qui suit. Je crochète son cou de mes bras et nous nous fixons. Nous nous redécouvrons comme si c'était la première fois.
9 mois et 9 jours...
9 mois et 9 jours que l'on ne s'est plus vus...
Nos yeux se guettent, se dévorent.
Nos nez s'approchent, se caressent.
Nos bouches se frôlent, s'unissent.
Nos cœurs s'animent, se synchronisent.
Nos âmes se cherchent, se fusionnent.
Mon métronome s'emballe. Mon corps entier se met à frissonner, pourtant il est loin de faire froid ici, bien au contraire maintenant que je suis dans les bras de mon Apollon qui m'avait tant manqué. Sa chaleur couvre ma peau entière dû à sa forte stature qui s'est bien emplie et cela, c'est loin de me déplaire ! J'imagine que le développement de son corps est d'autant plus apparent sous ces tissus qui le couvrent. J'ai hâte de confirmer mes dires et de profiter pleinement de ce corps qui m'appartient, comme le disent si bien les paroles de la chanson de Emmanuel Moire et M. Pokora.
Ian me recale dans ses bras en me soulevant par mon fessier.
— Mmh, la grossesse rend ton corps encore plus fantasmique... me susurre-t-il à l'oreille.
Qu'est-ce que je disais ? pensais-je en pouffant de rires.
— Je t'aime aussi, lui réponds-je pour cacher mon trouble.
Alors, sympa les retrouvailles, n'est-ce pas ? 😍
Êtes-vous prêts pour assister à la rencontre père et fils/fille ? 💓
D'ailleurs, je fais exprès de ne pas dévoiler le sexe du bébé avant qu'Ian ne le rencontre. 🫣
Quels sont vos pronostics ?
Fille ou garçon cette petite merveille ? 🤪🩵🩷
Lâchez-vous dans les commentaires, faites vous plaisir ils n'attendent que vous !! 🫶😁
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