VII. I
Mercredi 25 mai 2022, 7h36
Hier soir, quand j'ai annoncé à ma mère et mon amie que Ian veut que je rencontre ses parents, elles étaient très contentes pour moi. Elles m'ont dit d'envoyer le message d'invitation quand je serai prête et c'est ce que j'ai fait. J'ai mis beaucoup de temps à me décider à le faire mais, j'ai réussi ! Je leur ai envoyé juste avant de me coucher alors je lis leur réponse dans le bus. J'espère qu'ils sont disponibles...
Wow. Je rencontre mes beaux-parents ce soir ! On dirait que je parle de stars mais ça me fait terriblement bizarre car Ian est mon premier amoureux et mon premier amour, alors la rencontre est une première pour moi. Heureusement, il y aura ma mère pour me soutenir.
Mercredi 25 mai 2022, 11h00
Nous sommes au moment que je redoute depuis quelques cours de français... nous devons parler de quelque chose de positif ou négatif qui nous a marqué à la manière d'Yvonne. Je proposerais un sujet qui parle des deux.
Le remplaçant fait sa première année en tant que professeur alors il n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'idées de cours. Il ose reprendre un des nombreux sujets fait par Ian tout en faisant comme si l'idée venait de lui. Mon homme avant de partir, a laissé une fiche qui résume tous les cours et sujets qu'il a évoqué et qu'il nous a fait travailler. Monsieur Dupontel prend et s'approprie celui du livre « Petit Pays ». Il modifie à peine sa façon de faire car l'écriture à la manière d'Yvonne vient d'Ian. La seule chose qui change c'est qu'il faut réciter à l'oral ce qu'on a écrit. Cela me fait encore plus mal et mes pensées divaguent vers nos moments à deux quand c'était la récréation ou quand on n'avait pas cours. Cela me sera impossible de dire ce que j'avais écrit quand il était encore mon professeur. Je vais donc écrire autre chose.
Le prof m'a laissé trente minutes pour écrire ce que j'avais sur le cœur. Les autres ont dû passer directement à l'oral car ils n'avaient pas à tout réécrire. Ils avaient la flemme de le faire selon quelques-uns de mes camarades.
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Je n'arrive plus à parler. C'est terrible. La douleur que je ressens dans mon battant est horrible. Ma vue se trouble dû aux nombreuses larmes qui coulent à flot.
Je sors en trombe de la classe suivie de Rosalie et Arthur.
— C'est idiot qu'il t'ai obligé à passer, dit Rosalie en colère contre le professeur.
— J'étais obligée de passer. Il avait déjà accepté de me faire réécrire pour que ce soit plus facile, répondis-je.
— Est-ce que ça a été le cas ? me demande Arthur.
— De quoi ?
—Est-ce que ça a été plus facile ? réitère-t-il sa question en précisant.
Je secoue ma tête de gauche à droite pour lui répondre négativement.
Nous restons assis dans le couloir jusqu'à ce que la sonnerie retentisse annonçant la fin du cours. Nous commencions à nous lever mais c'était sans compter sur le professeur qui nous interrompt.
— Lucy, je peux te parler ? me demanda-t-il.
J'hoche la tête et me rassois, ayant des remontées acides dues au stress.
Il s'asseoit à son tour à côté de moi et fixe mes amis, les intimant à s'éloigner. Rosalie et Arthur m'interrogent du regard. Je hoche la tête pour leur montrer qu'ils peuvent y aller.
C'est ce qu'ils firent.
— Je suis désolé si passer à l'oral en racontant ce que tu as vécu t'as rendu triste, commença-t-il.
Il est entrain de dire que ça m'a seulement rendu triste ? C'était bien plus que ça. Je ne peux pas lui reprocher de penser cela car il n'a pas vécu ce que Ian et moi vivons...
— Si tu as besoin de soutien tu sais où me trouver, continua-t-il avec un sourire en coin.
Mon coeur se mit à tambouriner. Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi son sourire et la lueur que j'ai vue passer dans ses yeux me font penser à un pervers ?
Par instinct, je commençais à me déplacer vers la gauche pour m'éloigner de cet homme qui me parut soudainement étrange.
— N'est pas peur de moi. Je ne te veux pas de mal, je te le promets, finit-il.
Il s'approche de nouveau et sans que son sourire en coin ne quitte son visage, il approche sa main de ma pommette.
Je n'arrive pas à bouger. Je me demande ce qu'il fait et ce qu'il compte bien mettre en action.
Je n'ai pas le temps d'y réfléchir un peu plus qu'il pose la paume de sa main sur ma joue et approche son visage du mien.
Je suis tétanisée. Qu'est-ce que je peux bien faire ?
— Tu es magnifique Lucy, me dit-il dans un murmure avant de poser sauvagement ses lèvres contre les miennes.
Mes yeux sont ouverts comme des soucoupes volantes. Je n'arrive plus à réagir comme tétanisée. Je veux crier mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression d'assister à la scène mais non de la vivre.
Son odeur ne me plait pas du tout, bien trop masculine. Il presse tellement ses mains sur mes hanches que je suis quasiment sur qu'il va y laisser des traces bleues. Mon cerveau est en bouillie et ne réagit plus à aucun de ses gestes.
D'un coup, je me sentis pousser en arrière et j'entendis des cris qui lui hurlèrent de me lâcher, à quel point c'est un malade. Quand j'arrive enfin à réaliser ce qu'il s'est passé, je l'entends me cracher quelque chose qui m'atteint comme un coup de couteau dans la poitrine.
— Bah alors, tu n'es pas censée kiffer de te faire baiser par tes professeurs sale pute ?!
Ma vue se troubla et je tombai à terre. Ma tête se mit à tourner fortement, de plus en plus vite. Rosalie commença à me parler mais je n'entendais qu'un écho de sa voix.
Au bout de quelques instants ne réagissant toujours pas, je sentis Rosalie fouiller ma poche de ma veste. Je me débatis ne contrôlant plus mes pensées prises en otage dans ma crise.
PDV Rosalie :
Je ne l'ai jamais vu dans cet état. Elle m'inquiète. Avec Arthur on essaye de lui parler mais elle a l'air bloquée et ne parait pas nous entendre. Je décide d'utiliser la solution qui me parait la mieux pour la calmer le plus vite possible. Je suis sur que ce n'est pas bien pour son bébé en plus.
Elle se débat et je ne me concentre pas sur ce qu'elle me crache à la gueule. Elle est dans un état second et ne se rend sûrement pas compte que je fais cela pour son bien.
Je saisis son code PIN qui est la date de leur mise en couple à elle et Ian. Je cherche le contact de son avocate et appelle celle-ci.
« — Bonjour madame, c'est la meilleure amie de Lucy. Je suis désolée de vous déranger mais je suis obligée de vous appeler, débitai-je le plus vite possible en essayant d'articuler au mieux mes phrases.
— Oulah, qu'est-ce qu'il se passe mademoiselle ? me demanda-t-elle avec une voix paniquée.
— Le remplaçant d'Ian lui a fait des attouchements et l'a insultée. Elle est en pleine crise d'angoisse, quasiment en plein délire.
— J'ai compris ton idée. Ca tombe bien il me semble que monsieur Lyis et Ian se voient aujourd'hui. Je l'appelle et lui dirai de rappeler sur ce numéro.
— Merci.
— C'est normal. »
Aller, appelez vite...
— Alors ? me demanda Arthur toujours en train d'essayer de calmer Lucy.
— Il lui semble que l'avocat d'Ian et lui-même devaient se voir aujourd'hui. Elle appelle monsieur Lyis et lui dit de rappeler sur le numéro de Lucy.
— J'espère qu'ils sont ensemble...
— Moi aussi, tellement... Ce serait le seul moyen de la faire sortir de sa transe.
Arth aquiece et reprend les mains de notre amie dans les siennes. Elle continue toujours autant de se débattre. Même si c'est dure, il faut qu'elle se calme. Pour elle mais aussi et surtout pour son bébé qui n'est qu'un embryon.
Cinq minutes plus tard...
Dring, dring, dring
— C'est sûrement l'avocat ! dis-je en hurlant.
Je saisis le téléphone et réponds directement et cale le combiné contre mon oreille en un quart de seconde.
« — Lucy ? demande une voix masculine inquiète qui je parie, est celle d'Ian.
Je soupire de soulagement et m'empresse de répondre à l'homme de ma meilleure amie.
— C'est Rosalie, je te la passe direct.
— Merci, l'entendis-je à peine répondre en posant le téléphone contre l'oreille de Lucy.
— C'est bon, elle peut t'entendre normalement, prévins-je mon ancien professeur de français. »
Etant beaucoup trop prise dans mes pensées à espérer qu'Ian soit avec son avocat, je n'ai même pas entendu que Lucy se répète depuis toute à l'heure une et même phrase.
— Mon cœur, Ian, tu nous manques tellement à notre bébé et moi, se répète-t-elle comme une litanie.
— Arthur, va chercher un adulte si tu ne trouves pas l'infirmière. Il faut que sa psychologue vienne. Elle doit sûrement savoir comment agir.
Il hoche la tête et sans une seconde de plus, déboule en courant vers le bâtiment B, celui de l'infirmière du lycée.
PDV Lucy :
L'écran chaud de mon téléphone se colla sur mon oreille et une voix que je connais si bien se mit à résonner dans mes tympans.
Suis-je en train de vivre des hallucinations ? Comment est-ce possible que je l'entende alors qu'il est en prison ? me demandai-je.
— Mon amour, concentre toi sur ma voix, je t'en prie, murmura Ian.
Je veux lui répondre que je l'entends, que je l'aime, qu'il me manque et nous manque, que j'ai hâte de le retrouver mais rien ne sort. Comme si mes cordes vocales étaient cassées. Pourtant j'ai l'impression d'entendre ma voix. Mais comme quand cet abruti m'a fait des attouchements, j'ai l'impression de ne plus être dans mon corps et d'être spectatrice de ce cauchemar. Comme à mon opération du dos. Mon corps est là mais mon esprit est sorti et me fait voir cette scène.
— Mon cœur, je t'en prie. Écoute moi.
Aller, parle ! Tu l'inquiètes alors que tu l'entends ! Et mon bébé, ce niveau de stress doit être insupportable pour elle...
— J...
— Oui, vas-y je t'entends mon coeur, répond-il à mon murmure dans la seconde. Tu vas y arriver. Pense à moi. Imagine que je suis à côté de toi, que je pose ma main sur ton épaule pour te montrer mon soutien. Pense à notre bébé qui doit être aussi inquiet que son papa pour sa maman. Vas-y mon Phoenix. Tu es la femme la plus forte que je connaisse. Tu vas y arriver je le sais. Accroche toi à mon bras.
Ce que je fis. Je sais que c'est le bras de Rosalie et qu'elle a entendu ce qu'Ian m'a dit. Mais je me répète au plus profond de mon âme que la main que je sens sur mon épaule et que je sers est celle de l'homme de ma vie pour me sortir de ce trop plein d'émotions le plus vite possible.
Quelques instants plus tard, je sentis cette même main quitter mon bras.
— Non, ne me laisse pas... murmurai-je.
— Non, je ne te lâche pas mon Phoenix, répond Ian.
— Sa psychologue est arrivée, informa Rosalie à Ian. C'est pour ça que j'ai lâché l'épaule de Lucy pour la laisser la porter. On va l'emmener à l'infirmerie car il y a bien trop de curieux en cercle autour de nous et qui peuvent nuir à sa sortie de crise d'angoisse.
— D'accord. Je reste dans l'appel.
— Ian... dis-je doucement.
— Oui mon coeur, je suis là. Je ne te quitte pas.
— Ne me quitte pas.
— Non mon coeur, je reste ne t'en fais pas.
— Ian, je t'aime.
— Moi aussi mon amour. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un auparavant.
Nous continuons à parler ainsi jusqu'à ce que je sois posée sur un des lits de l'infirmerie.
— Ian, je suis la psychologue de Lucy. je vous informe juste que c'est bon, vous pouvez parler. Je reste dans un coin au cas où, nous prévint ma psychologue.
— Mon coeur, parle-moi. Dis moi ce qu'il s'est passé.
— Je... C'est, c'est ton rempla-
— Putain, ne me dit pas que-
— Monsieur, laissez la parler.
— Euh oui, désolé, je me suis emporté. Vas-y mon coeur, je m'excuse de t'avoir coupée. Continue, je t'écoute et je ne te couperai pas.
Je prends une grande inspiration et reprends non sans avoir de temps en temps des bégaiements dû au fait de repenser à tout ce que cet homme m'a fait.
A la fin de mon récit, j'entendis Ian grogner. Il se retint de ne pas trop s'enflammer mais je sais que de retour dans sa cellule, seul, il va sortir toutes sortes d'insultes plus salaces les unes que les autres. Et il va sûrement aussi aller faire du sport pour se vider l'esprit.
On continue de se parler pendant environ dix minutes puis, je rentre chez moi. Le coeur plus léger malgré le gros stress que je viens de vivre. Pour moi, rien de mieux n'existe à part parler à mon homme et c'est ce que nous avons fait alors c'est le principal. Grâce à lui je vais mieux. Rosalie m'a expliqué mes nombreuses réactions et m'a dit que la meilleure solution pour elle était que la seule personne qui pouvait me calmer était Ian. Elle a eu raison et tout le monde le sait. Personne à part lui n'est capable de me calmer.
Mon amie me raccompagna chez moi et je fus accueillie par ma mère et mon petit frère, les bras grands ouverts étant donné que le lycée a prévenu ma mère.
— Je suis si désolée ma chérie... me répète maman.
— Maman, ce n'est en rien ta faute.
— Même, tu n'aurais pas dû aller en cours.
— On ne savait pas que le remplaçant était capable de ça. Ne t'en fais pas, tu n'y es pour rien.
Elle hoche la tête et me laisse rentrer dans la maison et me déshabiller. Je mange ce qu'a préparé maman. C'était à mon tour de faire à manger mais elle m'a dit qu'avec ce que je viens de vivre, elle préfère que je me repose. Pendant qu'elle a préparé le repas, je suis allée dans ma chambre faire mes devoirs en la compagnie de mon frère.
Mercredi 25 mai 2022, 18h30
Mes beaux-parents (je n'en reviens toujours pas de dire cela) arrivent bientôt. J'ai hâte de les rencontrer mais en même temps, je stresse...
J'ai vraiment trop peur de comment ils vont me trouver.
— Ca va ma chérie ? me demande ma mère.
— Ouais... J'ai peur de leur réaction, lui répondis-je.
— Comment ça ?
— Imagine ils s'imaginent plus que je ne suis.
— Lucy, ma chérie, regarde moi, me dit-elle en me faisant pivoter face à elle en faisant un léger appui sur mes épaules. Tu es parfaite, tu sais ça ?
— Arrête, tu dis ça parce que je suis ta fille.
— Justement, je te connais et c'est pour ça que je sais comment tu es.
— Imagine Ian leur a dit plus que la personne que je suis.
— Tu n'es pas sa fille. Il a donc été franc lui.
— Non mais tu sais à quel point il peut embellir les choses en parlant de moi.
— Si il le dit c'est que c'est ce qu'il pense et donc, c'est la personne que tu es. De toutes façons, ce n'est pas à ses parents que tu dois plaire alors ne t'en fais pas car on sait à quel point Ian t'aime et c'est le plus important.
— Je sais mais je dois leur convenir un minimum. C'est moi qui sors avec leur fils.
— Mais c'est la vie de leur fils que tu vas partager alors c'est à lui de décider de ses choix avec toi.
Je soupire fortement. Ma mère a comme tout le temps réussi à me donner raison.
— Je finis de préparer les gâteaux d'apéros et je vais me préparer. Tu pourras juste sortir le cake au chocolat quand ça sonnera s'il te plait ? lui demandai-je.
— Pas de soucis ma puce, je ferais ça, me répondit-elle en me souriant.
Je monte les escaliers et me dirige vers la salle de bain. Une fois à l'intérieur de la pièce, je ferme la porte à clef.
Je me déshabille et rentre dans la douche. J'allume le jet et dirige le pommeau vers mon corps. Ensuite je me savonne et finis par me rincer.
J'étais en train de chanter quand je basculai ma tête en arrière sous l'élan de la musique qui résonnait dans la pièce.
Je vis le gel douche et le shampooing de mon homme qui me manquait terriblement.
Je me lavai de nouveau mais cette fois-ci, je le fis avec ses produits. Cela tombait bien car mes cheveux commençaient à être sales.
Après m'être séchée en sortant de la douche, je pris mes habits pré sélectionnés pour la soirée puis me dirigeai toujours emmitouflée dans mon peignoir de bain, dans ma chambre, vers l'armoire où nos habits trônaient.
J'ai changé d'avis sur ma tenue. En m'étant lavée avec son gel douche et son shampooing, ça m'a fait penser que porter un de ses habits allait me donner encore plus de courage pour la rencontre avec ses parents. Ils allaient sûrement me trouver ridicule mais cela m'était égale tant que je sentais son soutien malgré la distance.
Suite à ces pensées, je m'habillai d'un de mes jeans bleu délavé puis enfilai l'un de ses t-shirts préférés.
Je suis si bien... Ses vêtements sentent encore son odeur.
Je pense que je n'avais pas accepté plus tôt de m'habiller avec ses habits car je pensais que cela allait me faire du mal mais, c'est tout le contraire. Faire ceci m'apporte un soutien que je n'ai jamais ressenti depuis son départ dans sa cellule.
— Mon pauvre bébé, tu ne peux pas sentir à quel point papa sent bon... dis-je à mon bébé que j'aime déjà tant.
J'ai hâte de voir à quoi ressemble mon bébé à la première échographie du premier trimestre. Hâte de savoir si mon bébé est une fille et donc en même temps, savoir si mon instinct de maman est bon.
Je pense que oui car je ne peux pas me l'expliquer mais je le sens au plus profond de mon être depuis le jour où le test de grossesse a affiché « positif ». Ce mot qui m'a rendu si heureuse mais en même temps si stressée par peur d'avoir pris la mauvaise décision, de ne pas être une bonne mère...
Je me pose encore plein de questions, surtout cette dernière. Et j'ai l'impression que plus les jours avancent, plus je m'en pose.
J'agite ma tête de gauche à droite pour sortir ces pensées de ma tête. Je hume le parfum d'Ian pour me donner du courage puis, remonte les escaliers pour retourner dans la salle de bain.
Je me lave le visage, me maquille légèrement avec une touche de mascaras, du rouge à lèvres du teint de mes lèvres puis une légère touche de blush pour me donner meilleure mine. J'attache mes cheveux en une queue de cheval haute puis mets mes boucles d'oreilles de forme rondes, de couleur argenté. Je finis par une très minime touche de mon parfum offert par ma mère à mon anniversaire de l'année dernière pour montrer un peu plus ma personnalité sans trop en abuser pour ne pas couvrir l'odeur de mon homme.
Je descends à la salle à manger et demande à Alexa quelle heure est-il. Elle me répond qu'il est 19h00.
Okay, je peux me poser au salon pour essayer de me décontracter. Ma mère arrive quelques instants plus tard et me sourit. Je lui rends son sourire, légèrement crispé dû à mon stress intense. Tim' nous rejoint et s'assoit sur mes genoux. Etant donné que ça m'arrive d'avoir encore de temps en temps des douleurs au dos dû à l'opération, je fis une légère grimace qui alerta directement ma mère.
— Ne t'en fais pas maman, c'était juste une petite douleur. Ca va passer, la rassurai-je face à son expression inquiète.
Elle hoche la tête et se réinstalle correctement. On allume la télévision et nous mettons la chaine des clips.
— Lu', maman, c'est qui nos invités ? nous demande pour la quarantième fois mon petit frère.
Je le tourne pour qu'il soit face à moi et le fait s'approcher de moi en appuyant légèrement sur son dos jusqu'à ce que son torse soit collé au mien. Il entoure ma nuque de ses petits bras et je respire son odeur de bébé que j'aime tant aussi.
— Ce sont les parents d'Ian, lui répondis-je. Il faudra être très sage mon choux, d'accord ? complétai-je ma réponse avec un brin d'inquiétude dans ma voix.
— D'accord, me confirme Timéo.
— Promis ? lui demandai-je confirmation.
— Promis ! me répondit-il.
Il croisa son indexe avec le mien puis dirigea sa main vers son cœur puis vers sa bouche. Il mima une serrure se fermant au milieu de ses lèvres puis fis le geste de la clé mise à terre.
— Je vais être sage, finit-il de manière très sérieuse.
Ma mère et moi rigolâmes légèrement et je le recollai contre mon torse en lui faisant un baiser sur sa tempe gauche.
— Merci mon chat.
Au bout de quelques secondes, je sentis une légère pression d'un petit doigt se faire sur mon ventre. Je reculai Timéo pour voir ce qu'il faisait.
— Tu vas bien toi là 'dans ? demanda-t-il à mon bébé encore invisible étant dans mon ventre.
— Oui, le bébé va bien, lui répondis-je en souriant.
— Tu seras aussi sage avec lui Timéo ? lui demanda maman.
— Ouiiii !! Très sage avec le bébé !! Je la protégerai des messants !! cria-t-il en balançant un poing dans l'air.
Je regardai ma mère du coin de l'œil surprise puis redirigeai mon regard vers mon frère.
— Tu penses que c'est une fille Tim' ? lui demandai-je confirmation.
— Oui ! Le bébé est une fille ! me dit-il.
— On est deux à le penser alors mon choux, lui répondis-je avec un grand sourire scotché à mes lèvres.
Driiiig...
— Aller chat, ce sont les parents d'Ian, le prévins-je.
Il descendit ni une, ni deux de mes jambes et alla leur ouvrir en courant.
— Ouaiiiis !!
Le temps que ma mère et moi arrivons, Timéo leur a déjà ouvert et fait un gros câlin.
Mes beaux-parents.
— Bonjour Lucy, me saluèrent madame et monsieur Fritz.
— Bonjour messieurs, dames, leur répondis-je en essayant de canaliser un maximum ma voix pour qu'ils ne remarquent pas mon stress ou du moins, le moins possible, car je pense que je panique tellement que c'est compliqué pour eux de ne pas le remarquer.
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