Chapitre 7
« Non, s'il te plaît arrête ça tout de suite ! »
« Oh allé on fait rien de mal » un soupir… deux corps enlacés dans le corridor du terrier. L'un plaqué contre le mur, l'autre plaqué sur le premier. Des rires, des gloussements, des bisous…
« Harry… arrête ça » tenta faiblement Ginny.
« Tu peux pas savoir à quel point je me bouffe les doigts d'avoir accepté la proposition de ta mère, je suis en train de devenir fou ! » murmura Harry a son oreille. Elle le repoussa quelque peu mollement, mais le repoussa quand même.
« S'il te plaît, ne me parle pas de ça ! J'en ai assez avec mes frères qui me le rappel sans arrêt, sans que tu t'y mettes toi aussi » bouda-t-elle. Harry allait répliquer, quand la porte d'entrée s'ouvrit à la volée. Les deux amoureux sursautèrent et tournèrent la tête d'un même accord et virent avec étonnement, une tignasse rousse passer comme une flèche et monter les escaliers en trombes. Ils entendirent la porte claquer à l'étage, puis le silence. Juste les criquets du jardin, car la porte d'entrée était restée ouverte. Ils se regardèrent, Ginny grimaça.
Harry remonta ses lunettes sur son nez, c'était machinal chez lui. Soit ça voulait dire je n'y comprend rien et je suis complètement paumé soit je suis gêné et embarrassé ou soit olala, y'a urgence, il faut faire quelque chose !
Dans le cas présent, penchons alors pour la troisième solution. Il regarda sa fiancée.
« Hum… Hermione ou Charlie ? » Demanda-t-il.
« Hermione ! » répondit-elle sans hésiter. Harry hocha la tête et l'embrassa une dernière fois, avant qu'elle ne prenne la direction du jardin et lui celle de l'étage. Ginny descendit alors dans le jardin et trouva Hermione toujours en position assise, elle avait encore l'air choquée, la bouche légèrement ouverte et Ginny vit avec effarement une traînée toute mouillée sur chacune de ses joues.
« Hermione ? » celle-ci tourna la tête vers son amie, encore abasourdie. Ginny s'assit.
« Qu'est ce qui s'est passé ? » demanda doucement la rouquine.
« Je ne sais pas » répondit Hermione d'une voix blanche. « Tout se passait bien, je ne comprends pas… » Dit-elle se remettant petit a petit.
« Tu veux en parler ? » demanda encore Ginny.
« Il n'y a pas grand-chose a dire » répondit-elle amèrement « si ce n'est qu'il est venu s'excuser de son comportement envers moi, je lui ai demandé ce qui n'allait pas, il m'as répondu qu'il réfléchissait juste et que je n'avais rien avoir la dedans, il m'a encore répété ô combien il me trouvait jolie, pour finir par poser sa main sur ma joue et m'embrasser » expliqua-t-elle. A mesure que les mots sortaient, son ton virait de dépit, a amer et de amer a furieux. Ginny la regarda, indécise de l'attitude à adopter. Et après ? Il n'y avait rien qui donnait a matière d'être fâchée dans cette explications. Elle respira et demanda d'une voix plus que mesurée.
« Et euh… ce n'était pas bien ? Je veux dire, ça ne t'a pas plu ? » Demanda Ginny regrettant tout de suite cette question, lorsque son amie se retourna sur elle les yeux agrandis d'incrédulité, son visage exprimant la colère.
« Si ça m'as plu ? » dit-elle en rétrécissant les yeux « si ça m'a plu ?! Bien sur que ça m'a plu ! Et ça aurait été d'autant plus meilleur si il ne s'était pas enfui ! » Rugit-elle. Ginny ouvrit grand les yeux.
« Quoi ?! » s'étrangla-t-elle.
« Parfaitement ! » souligna Hermione avec un petit mouvement de tête.
« Mais… mais… » Ginny n'y comprenait rien. Elle se repassait la discussion qu'elle avait eue avec son frère juste avant le dîner, il était amoureux d'elle pourtant ! Mais elle avait promit de ne rien dire et elle ne dirait rien, mais ça ne l'empêchait pas de se poser des questions. Que lui avait-il prit ? Sur ce court laps de temps de réflexion, Hermione semblait s'être calmée et semblait plus dépitée que jamais.
« Excuse moi Ginny, je ne voulais pas m'en prendre a toi » s'excusa-t-elle. Ginny lui sourit.
« Y'a pas de problème Hermione, nous pouvons dire que nous sommes quitte » sourit-elle en faisant allusion a sa crise de nerfs a elle quelques heures plus tôt. Hermione tenta un piteux sourire qui mourut bien vite.
« Qu'est ce qui cloche chez moi Gin' ? » demanda soudain Hermione abattue. Ginny la regarda interloquée.
« Hein ? Mais rien ne cloche chez toi Mione, je t'assure » dit la rouquine avec ferveur.
« Alors pourquoi est ce que j'arrive à faire fuir tout les garçons auxquels je m'attache un tant soit peu ? » demanda-t-elle au bord du désespoir.
« Arrête tes bêtises Hermione, ce n'est pas toi qui a un problème, mais Charlie » rétorqua Ginny qui commençait réellement a fulminer contre son frère préféré.
« Je ne parle pas seulement de Charlie Gin'… et ce ne sont pas des bêtises mais des constatations » renchérit-elle.
« Mais qu'est ce que tu racontes ? » se récria Ginny.
« Quoi ? Ce n'est pas vrai ? Alors explique moi pourquoi Victor a préféré une carrière plutôt que moi ? »
« Mais c'est différent, vous n'étiez tout simplement pas fait l'un pour l'autre » tenta Ginny. Hermione rit amère.
« Alors dit moi pourquoi Ron et moi ça n'a pas marché ? »
« Mais… » Fit Ginny qui tombait a court d'argument.
« Parce que nous ne sommes pas fais l'un pour l'autre, oui je sais… et maintenant, Charlie qui se défile lui aussi… à croire que je ne suis faite pour personne » elle avait murmuré la dernière phrase étouffée par un sanglot qui menaçait de sortir. Ginny écarquilla les yeux.
« Mais enfin Hermione ! Reprend toi ! Si Charlie est trop aveugle pour voir à quel point tu es belle et intelligente et encore toutes les autres qualités qui te caractérise, et bien tant pis pour lui et tant mieux pour toi ! » Rugit Ginny. Hermione tourna un visage triste vers son amie et parla d'une voix un peu plus amère qu'elle ne l'aurait voulut.
« Tu as facile a dire toi… tu as trouvé l'homme de ta vie et vous allez bientôt vous marier ! Parfois je t'envie tu sais Gin'… »
« Hermione… » Murmura Ginny d'une voix blanche ne sachant pas quoi dire. Celle-ci eu un sourire triste.
« Excuse moi, mais je suis fatiguée et puis je ne suis pas de bonne compagnie ce soir, a demain Ginny » celle-ci la suivit des yeux remonter vers la maison. Elle était tellement mal pour elle qu'elle n'essaya même pas de la retenir et resta là un moment, avant que Harry ne la rejoigne et s'assis à coté d'elle.
OoO
Charlie claqua la porte de la chambre qu'il partageait avec Ron et George, elle était vide pour son plus grand soulagement. Arrivé au milieu de la pièce, il se stoppa la respiration saccadée et se passa une main nerveuse sur la nuque et dans ses cheveux, réalisant seulement ce qu'il venait de faire, il blêmit.
« Quel crétin ! » s'insulta-t-il. Il se tourna vers la porte comme si il s'attendait à ce qu'elle lui réponde.
« Non mais quel crétin ! » répéta-t-il. Il se laissa tomber sur son lit et se cacha la tête avec ses oreillers étouffant une lamentation coupable. Ce fut le moment que choisit Harry pour entrer. Il referma la porte et observa son futur beau frère, en travers sur son lit à plat ventre, le coussin sur la tête. Il se racla la gorge pour se faire remarquer. Charlie glissa un œil en dehors de sa forteresse protectrice de coton.
« Ça va ? » demanda Harry en se traitant mentalement d'idiot, bien sur que non ça n'allait pas et ça se voyait. Charlie se redressa la mine déconfite.
« Harry… j'ai fait une boulette » dit-il. Harry s'assit sur le bord du lit, à coté de lui.
« Quel genre de boulette ? » demanda-t-il appréhendant la réponse.
« Le genre de boulette qu'il ne faut surtout pas faire avec une fille comme Hermione Granger » répondit-il d'une voix blanche. Il tourna son visage vers le survivant qui l'interrogeait du regard.
« Je l'ai embrassée… » Commença Charlie. Sans poursuivre immédiatement, comme si les mots refusaient de sortir.
« Et ? Comment a-t-elle réagit ? Elle t'a giflé pour te mettre dans un état pareil ? » Se moqua gentiment Harry.
« Non » gémit Charlie. « Je me suis enfui » murmura-t-il du bout des lèvres. Harry remonta ses lunettes sur son nez.
« Oh… » Dit-il, Charlie grimaça.
« En effet c'est une énorme boulette ça » constata Harry qui ne savait si il devait rester sérieux ou éclater de rire. Il opta cependant à conserver son sérieux.
« Et je peux savoir si ce n'est pas trop indiscret, ce qu'il t'as prit ? » demanda-t-il.
« Je ne sais pas… » Avoua le rouquin. « Tout se passait très bien, on parlait et je me suis sentit soudain très attiré par elle, j'ai eu envie de l'embrasser et je l'ai fait, mais quand je me suis rendu compte de ce que je faisais, j'ai paniqué et je suis parti, oh Merlin tout puissant mais qu'ai-je fait ? » se lamenta-t-il. Harry leva un sourcil plus haut que l'autre. Il ne savait pas bien entendu que Charlie était raide dingue de sa meilleure amie, seule Ginny était au courant et Bill s'en doutait. C'est donc tout naturellement qu'il se permit une remarque peu amène.
« Excuse moi de te le dire Charlie, mais il fallait peut être réfléchir avant » dit-il. Charlie leva lentement la tête vers lui et Harry se sentit tout petit tout a coup face a se regard de dompteur qu'avait Charlie, un regard féroce, il rentra la tête dans les épaules.
« Enfin, ce n'est qu'une suggestion hein » s'empressa-t-il d'ajouter ne voulant en aucun cas se disputer avec lui.
Charlie se leva d'un bond et le dévisagea.
« Réfléchir ? Réfléchir ? » dit-il en rétrécissant les yeux, sa voix montant un peu dans les aigus, il eu un rire nerveux.
« Comment est ce que tu peux me demander ça ? Cette fille me rend dingue Harry ! Tu entends ? Elle me rend dingue ! Je ne peux pas me trouver dans la même pièce qu'elle sans faire ou dire une bêtise ! Elle hante mes nuits et mes jours ! Je ne peux plus m'arrêter de penser à elle, j'en viens même à être jaloux de mon petit frère ! » il parlait avec des grands gestes et faisait les cent pas devant un Harry pire qu'abasourdi qui l'écoutait parler et le regardait faire les cent pas sans jamais l'interrompre dans son monologue animé.
« Je ne supporte pas qu'ils s'enlacent ! Je voudrais que les sourires qu'elle lui adresse, ME soient adressés ! Je sais qu'il ne se passera plus rien entre eux, mais c'est plus fort que moi ! Elle est belle à en damner un saint ! Je sais que ce n'est pas de sa faute, qu'est ce que je dis ? bien sur que si c'est sa faute ! Co… co… co…. Comment on peut être aussi Jolie et intelligente et sexy a la fois ? Ça devrait être interdit par la loi non d'un Troll a poils verts ! J'en peux plus ! Et toi, tu me demandes de réfléchir ? Je suis désolé Harry mais cette chose m'est impossible lorsqu'elle se trouve à moins d'un mètre de moi » termina-t-il. A nouveau, Harry remonta ses lunettes sur son nez – une sale manie.
« Wouah… a ce point ? » grimaça-t-il encore un peu étourdi par tout ce qu'avait dit Charlie. Si il s'était attendu à ça ! Charlie sembla se ratatiner et s'assit a même le sol – enfin avachit serait le terme le plus exact – se prenant la tête dans les mains.
« Si tu savais » s'exclama-t-il Harry sourit.
« Oh je sais ce que c'est, crois moi et encore quand tu as une horde de gars – autrement dit, toute la gente masculine de Poudlard – qui courent après l'élue de ton cœur, crois moi les émotions que tu viens de me dévoiler sont multipliées par trois voir quatre ! » s'exclama Harry au souvenir de Ginny lorsqu'ils étaient séparés a Poudlard et Ginny sachant bien qu'elle avait du succès ne s'était pas gênée. Harry remarqua que Charlie avait pâlit.
« Charlie ? Tout vas bien ? » S'inquiéta-t-il en le rejoignant par terre. Celui-ci déglutit.
« Harry… Ginny ! Elle va me tuer ! » Dit-il. Harry eu un sourire resplendissant.
« Ah ça oui ! »
« Et ça te fait rire ? » se vexa le rouquin, Harry effaça son sourire qui pourtant poussait pour sortir.
« Pardon » dit-il en essayant de ne pas pouffer. Charlie soupira.
« J'imagine que je le mérite » dit-il. Harry laissa éclater son rire et son futur beau frère attendit qu'il se calme.
« Allons… tu dramatise un peu je pense… il te suffit d'aller voir Hermione et de vous expliquer et voilà » conclut-il sachant pertinemment bien que sa meilleure amie ne se laisserait pas convaincre avec de belles paroles.
« Ça c'est facile a dire » rétorqua Charlie.
« Je suis désolé mon vieux, mais sur ce coup là il va falloir que tu le rattrape toi-même, je pourrais pas faire grand-chose pour toi » grimaça Harry en lui donnant une tape amicale dans le dos.
« Mais si elle ne veut pas me parler ? » demanda-t-il désespéré. Harry sourit, encore à croire qu'il s'amusait de cette situation.
« Je n'ai jamais dit que ce serait facile » dit-il.
« Et si elle refuse, tu pourrais essayer de la convaincre de m'écouter toi ? » demanda-t-il. Harry sourit et se leva tendant la main à Charlie pour qu'il se lève lui aussi.
« Je verrais ce que je peux faire… mais je doute sincèrement qu'elle écoute qui que ce soit ce soir, attend demain et va la voir, connaissant Hermione elle doit être bouleversée » dit Harry. Charlie pâlit encore plus si c'était possible.
« Tu crois ? » toute la culpabilité s'entendit dans sa voix.
« J'en suis sur » appuya Harry qui se délectait vraiment. Il exagérait, mais c'était bien fait il n'avait qu'a pas faire ça !
« Bon j'y vais, je vais au moins contenir ta fougueuse sœur qui a l'heure qu'il est doit sûrement avoir parlé avec Hermione et doit vouloir t'arracher les cheveux et la langue » plaisanta Harry. Charlie s'accorda un sourire cette fois.
« Merci Harry »
« Pas de quoi Charlie ! » et il descendit prêt a rejoindre les filles au dehors.
OoO
Il fut surpris cependant de n'y trouver que Ginny, assise qui arrachait l'herbe durement semée, d'un air rageur. Il s'arrêta a quelque centimètres et l'observa faire en haussant les sourcils.
« Dis donc, que t'as donc fait cette pauvre herbe toute verte pour mériter une tel châtiment ? » sourit-il. Elle tourna la tête vers lui et s'arrêta brusquement dans son geste. Il sourit et la rejoignit par terre.
« Hermione n'est pas là ? »
« Non » répondit-elle sèchement. Harry surprit de ce ton la regarda perplexe.
« Ginny, ouh ouh… c'est moi Harry, tu sais ton futur fiancé, je ne suis pas Charlie » dit-il ironique.
« Crois moi, si ça aurait été Charlie, je ne lui aurait pas réservé le même accueil » répondit-elle sarcastique. Cette fois Harry eu un visage sérieux, il n'aimais pas la façon qu'elle avait de lui parler, alors qu'il n'avait strictement rien avoir dans toute cette histoire.
« Si tu veux, je peux aussi m'en aller » répondit-il vexé. Elle sembla prendre conscience de son comportement et les traits de son visage s'adoucirent ostensiblement.
« Excuse moi… » Minauda-t-elle toute penaude en se blottissant dans ses bras.
« Si tu l'avait vue Harry… je l'ai rarement vue dans un tel état » murmura Ginny enlacée, occupant l'espace vide entre les jambes de Harry qui lui était adossé contre le tronc d'arbre. Il avait enlacé sa taille et elle avait entrelacé ses doigts avec les siens.
« Comment ça ? » demanda-t-il.
« Oui, ça m'a vraiment fait mal au cœur pour elle, Charlie est vraiment un crétin ! » ragea-t-elle.
« Comme tout les Weasley » rétorqua machinalement Harry, qui se reprit pourtant bien vite sous le regard courroucé que sa charmante fiancée lui lançait.
« Garçons… je voulait dire, les Weasley garçons »
« J'aime mieux ça » dit-elle faussement sévère. Harry ne retint pas son sourire et lui déposa un chaste et tendre baiser dans le creux de sa nuque. Il reprit un brin de sérieux.
« Elle allait si mal que ça ? » grimaça-t-il. Elle hocha la tête.
« Aussi mal que la fois où elle et Ron s'était disputé à propos de Lavande ? »
« Mmhh… pas loin » répondit Ginny.
« Alors il va falloir agir et vite »
« C'est ce que je me suis dit » dit-elle « mais ils ne sont plus des enfants, il faut qu'ils apprennent a parler, je propose d'abords de voir comment ils se dérouillent avant, non ? » il lui sourit.
« De toute façon, je suis pas la meilleure des personnes à consulter en cas de problème de cœur » marmonna-t-il. Elle lui sourit attendrie, et se retourna pour lui faire face. Les yeux d'Harry furent inexorablement attirés par son décolleté, ce qui lui donna très chaud tout a coup, sans qu'elle ne s'en rende compte.
« Donc on est d'accords, on les laisse faire, on reste à l'écoute si l'un en a besoin, et nous n'agissons qu'en cas d'urgence ? » proposa-t-elle.
« Ça marche pour moi » dit-il. Elle l'embrassa doucement, ses mains passant dans ses cheveux noirs et indomptables. Harry avait de plus en plus de mal.
« Gin'… je t'en prie, relève toi ou je risque de perdre l'unique fil de raison qu'il me reste si tu continue a me tenter… » Haleta-t-il. Surprise d'abords, elle finit par baisser son regard sur son décolleté, avant de relever la tête et de le regarder, pour finir par éclater de rire. Elle se releva pourtant, et Harry put enfin respirer normalement et reprendre un minimum de contenance.
« Et bien… je suis heureuse de voir que je te fais toujours de l'effet » dit-elle sensuellement lorsqu'il fut debout. Il la bloqua gentiment entre son torse et l'arbre derrière elle.
« Il faudrait être fou pour ne plus vouloir de toi, et j'attend vraiment impatiemment que tout ça soit finit… de pouvoir t'appeler 'madame Potter' et de pouvoir profiter de ton corps encore et encore jusqu'à ce que mort s'en suive…» murmura-t-il d'une voix si suave, qu'elle en frissonna de désir, ses lèvres toujours sur les siennes. Il la sentit sourire et il sourit à son tour. Lentement, ils remontèrent main dans la main vers le terrier…
OoO
Le lendemain matin, les premiers levés furent Harry et Ron qui travaillaient tôt. Ils étaient habillés et parés pour une journée encore bien remplie au ministère. Lorsqu'ils entrèrent, Hermione était déjà présente, habillée elle aussi la tête reposant négligemment sur sa main, et elle tournait et retournait sa cuillère dans son bol de céréales, sans pourtant y toucher. Elle ne sembla pas les remarquer et ne s'aperçut de leur présence, que lorsque Ron lui claqua un bisou sonore sur la joue en guise de bonjour.
« B'jour Mione » marmonna le rouquin. Elle croisa le regard – désolé ? – de Harry posé sur elle et lui sourit pourtant avec bienveillance. Harry lui donna alors à son tour un bisou non sans murmurer au passage :
« Ca va ? » elle acquiesça alors que Ginny rentrait à son tour dans la cuisine, baillant à s'en décrocher la mâchoire. Elle salua vaguement tout le monde et s'installa a table. Bientôt, la cuisine se remplit bien vite du restant des habitants de la maison et Charlie s'installa comme à son habitude face à elle, c'était le dernier levé.
« Bonjour » dit-il timidement.
« Salut » répondit Hermione, se montrant indifférente. Ce matin là, fut le plus calme de tout les petits déjeuner habituellement bruyants. Tout le monde avait finit par remarquer l'air morose de Charlie et le regard d'Hermione qui se détournait dés qu'il tombait sur le jeune homme. De plus, Harry et Ginny ne cessait de se jeter des regards, tantôt inquiets… tantôt entendus… comme si ils commentaient le comportement des deux autres sans parler. Petit à petit, la cuisine se vida tous partant travailler.
Molly étant quasiment la première qui avait remarqué le manège entre son fils et celle qu'elle considérait comme sa fille, demanda bien gentiment à Pénélope de bien vouloir l'aider à l'étage. Ginny comprit le message et s'en alla elle aussi se doucher, puisque maintenant la salle de bain était tout à elle comme elle le fit remarquer. Il ne resta plus que Hermione et Charlie, face a face et aucun ne semblait enclin à engager la conversation. Finalement, ce fut Hermione qui brisa le silence devenu gênant.
« Alors… tu as réfléchis à ma proposition ? » il fut surpris par la question et pour le coup son regard pénétrant le déstabilisa – encore une fois – et il se trouva incapable de lui répondre la vérité.
« Oui » souffla-t-il. Hermione perçut la honte dans sa voix, elle s'en étonna. Regrettait-il ? Elle chassa cette simple idée, bien trop remontée contre lui encore et poursuivit.
« Et ? »
« Je n'ai pas encore prit de décision » avoua-t-il. Ce n'était pas tout à fait faux, mais pas tout a fait vrai non plus.
« C'est pas grave, de toute façon tu as le temps, pas besoin de se presser » dit-elle prête a se lever. Charlie paniqua, il volait lui parler, mais elle avait l'air si en colère !
« Allons bon ! Tu es un Gryffondor oui ou non ? » Il grogna légèrement après cette foutue conscience et se lança.
« Hermione attend… » Dit-il alors qu'elle était a la porte. Hermione se stoppa dans son geste, comme un arrêt sur image. Elle n'avait pas envie d'entendre ce qu'elle allait entendre, mais pourtant elle s'était arrêtée et retournée prête a l'écouter. Elle se mordit la lèvre, il avait l'air si… enfantin a se tordre les mains.
« Pour hier soir… » Commença-t-il.
« Il n'y a rien à dire Charlie » coupa-t-elle brutalement. Charlie ouvrit grand les yeux, Harry n'avait donc pas tort.
« Quoi ? bien sur que si ! »
« Non, c'était une erreur, je le sais, oublie cette soirée se sera plus simple » dit-elle.
« Mais… ne me dit pas que tu n'en avais pas envie toi aussi ! Que tu n'as rien ressentis ? » S'exclama-t-il légèrement vexé. Pourtant, tout était sa faute et il le savait parfaitement bien, elle était en plein droit de réagir comme ça, mais l'entendre dire de sa propre bouche que c'était une erreur, Charlie n'y croyait pas une seule seconde c'était bien plus que ça.
« Non je n'en avait pas envie » dit-elle avec une mauvaise fois à en faire pâlir le plus grand des menteurs « et bien sur que si j'ai ressenti quelque chose » s'emporta-t-elle soudain. Charlie redressa un peu le dos, un espoir insignifiant s'emparant de lui, que peut être tout n'était pas perdu pourtant il se dégonfla bien vite en entendant la suite.
« Oui, j'ai ressenti quelque chose… » Poursuivit-elle un peu plus calmement « … un grand vide ! » Cria-t-elle.
« Et je vais te dire… j'ai compris une chose hier soir, une chose très importante. Oui, j'ai compris pourquoi tu n'arrivais jamais à garder une fille dans ta vie ! » Gronda-t-elle en tournant les talons telles une furie pour claquer la porte d'entrée. Charlie se rassit sur sa chaise, l'air abattu. Elle avait raison, elle avait entièrement raison. Il était un lâche et un abruti. Cette journée fut pour Charlie une des plus longue et une des plus embarrassante de sa vie. Ginny l'ignorait royalement quant à sa mère, elle ne cessait de lui jeter des regards de reproches. Quant à Hermione, personne ne la revit de la journée. Il se sentit bien seul…
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« Mais où est Hermione ? » pesta pour au moins la vingtième fois Ginny.
« Ginny, Hermione est une grande fille et a déjà une maman, alors cesse de déverser ta mauvaise humeur sur tout le monde s'il te plaît » pria Fred. Elle lui jeta un regard noir et un aussi à Charlie qu'elle rendait responsable de l'absence d'Hermione. En réalité Hermione était chez elle. Elle avait prévu d'organiser la soirée de l'enterrement de vie de jeune fille de Ginny qui se faisait dans trois jours, au terrier dans sa chambre mais c'était rendue compte qu'au final, les jumeaux n'auraient pas pu la retenir bien longtemps, et pour ce qu'elle lui réservait, Hermione ne voulait sûrement pas la voir débarquer à l'improviste et risquer de tout découvrir. Alors elle avait changé l'endroit de rendez vous et après réflexion, Ginny s'aperçut qu'à part sa mère, elle était la seule fille présente à table, Fleur, Pénélope et Amélia n'étaient pas là non plus. Elle se renfrogna.
« Ma chérie… n'oublie pas qu'il y a le dîner familiale prévu le jour avant votre mariage » lui rappela Molly.
« Oui maman je sais » grommela Ginny. Harry lui lança un regard interrogateur, comme pour demander c'est quoi encore ce pins ? Ginny soupira d'agacement, ce qu'il pouvait être ignorant quand il le voulait ! Même si ce n'était pas sa faute, Ginny était de mauvaise humeur et tout l'énervait.
« C'est une tradition sorcière encore, qui veut que nos deux familles soient entièrement réunies avant le mariage pour un dîner » annonça Ginny, sa voix se faisant un brin plus douce lorsqu'elle l'avait vu changer d'expression a l'évocation de deux familles puisque lui n'en avait pas.
« Oh » répondit-il simplement. Molly regarda sa fille et ensuite son mari comme pour se donner du courage.
« Il y'aura la tante Muriel… » Poursuivit-elle. Ginny se figea connaissant la suite qu'elle ne voulait pas entendre.
« Et la tante Gilberte. » termina Molly dans un murmure.
« Je croyais pourtant que ce problème était réglé » commença à s'emporter la jolie rousse. Harry lui prit la main et Molly soupira.
« Je suis désolée ma chérie, mais la tante Muriel a insisté » grimaça Molly.
« Pourquoi est ce que tout le monde prend des décisions s'en m'en parler ?! Après tout, c'est MON mariage ! Et bon sang où est Hermione ? » fulmina Ginny. Cet emportement jeta un silence gêné sur tout le monde et le dîner se déroula dans le silence et la légère tension. Ginny finit par se rasseoir, en maugréant contre les Weasley au complet sous les coups d'œil désolés de son futur mari.
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« Je déclare la séance levée, tout est au point ! » s'exclama Hermione qui avait encore les yeux mouillés de ses larmes de rire. Toutes les autres filles se levèrent, il y avait Amélia, Fleur, Pénélope, Luna, Lavande, Angelina, les sœur Patil et encore bien d'autres amies d'Hermione et Ginny. Elles venaient de discuter de la soirée de l'enterrement de vie de jeune fille de Ginny, a laquelle Hermione réservait une surprise. Surprise qui avait fait mourir de rire toutes ses amies. Un seul garçon était présent dans le groupe et lui aussi même si il semblait jouer les hommes vexés, s'amusait en vérité énormément.
« Hermione cette idée est merveilleuse ! » s'exclama Lavande avant de sortir.
« Oh oui, Ginny ne vas pas en revenir » renchérit Pavarti encore hilare.
« Merci les filles » sourit Hermione « je comptes alors sur vous et votre discrétion, à dans trois jours… » Dit-elle tandis que toutes sortaient sur des signes de mains.
« Tu veux un coup de main pour tout ranger ? » proposa Pénélope.
« Non ça ira, rentrez vos maris doivent s'impatienter, et puis j'ai de la main d'œuvre » sourit-elle en jetant un regard au jeune homme présent.
« Très bien, alors on se voit au terrier, à tout à l'heure » répondit Fleur. Et les trois femmes sortirent de l'appartement. Hermione se mit à ramasser les tasses et verres sales ne quittant pas son petit sourire, même si elle était toujours en colère contre Charlie. Rapidement, deux bras fermes mais très doux vinrent encercler sa taille et un menton se posa dans le creux de son épaule.
« Ça va ? » chuchota-t-il à son oreille. Elle posa ses petites mains sur les siennes.
« Je vais bien Drago, merci » dit-elle. Il la lâcha et la retourna face à lui, les sourcils froncés.
« Non, ça ne va pas » conclut-il. Elle soupira, avec néanmoins un petit sourire en coin sur ses lèvres.
« Je ne peux vraiment rien te cacher pas vrai ? » il se redressa fier comme un paon.
« Que veux tu ? C'est ça la rançon de la gloire ! Personne ne résiste à mon magnifique regard » se vanta-t-il en faisant le fier. Elle pouffa.
« La modestie ne t'étouffe pas » rit-elle. Il sourit. Il avait un sourire à vous faire fondre comme neige au soleil, parfait.
« Alors ? Raconte moi ce qui te tracasse » s'enquit-il tout en l'aidant a ranger son appartement de la soirée qui venait de s'y dérouler. Sans gênes aucunes, Hermione entreprit de lui raconter son histoire assez ambiguë avec Charlie. Quand elle eu finit, ils avaient finit de ranger et Drago arborait une moue dubitative.
« Quoi ? » dit-elle.
« Et bien… non rien » dit-il.
« Ah non Mr Malefoy ! Pas de ça avec moi ! Vas au fond de ta pensée » dit-elle.
« Très bien… je me demandais s'il t'étais venu a l'esprit qu'il a peut-être eu peur ? » elle le regarda les yeux ronds.
« Tu te fiche de moi ? » demanda-t-elle.
« Non, pas du tout ! S'il te plaît Mia, je te croyais pourtant la fille la plus intelligente… »
« Oh je t'en prie » pesta-t-elle.
« Quoi ? C'est vrai ! Tu ne réfléchis pas plus loin que le bout de ton nez ! C'est évident qu'il est amoureux de toi voyons ! » Elle éclata de rire.
« Et qu'est ce qui te fais croire ça ? » dit-elle.
« Tout ce que tu m'as raconté ! Il s'est fait passer pour ton petit ami ! Il t'a dit que tu étais jolie, il t'a embrassé ! » Elle fronça les sourcils.
« Je ne vois pas ce qui prouve la dedans qu'il est amoureux » dit-elle perplexe. Il soupira et leva les yeux au ciel.
« A-t-il essayé de te parler ? » elle ne répondit pas il sourit, il su que si « alors ? »
« Si » grommela-t-elle avec une mauvaise foi évidente. Il sourit comme pour dire tu vois !
« Je te rappelle qu'il m'a embrassé et qu'il s'est enfui ! » rappela-t-elle.
« Parce qu'il a eu peur » insista-t-il. Elle croisa les bras sur sa poitrine l'air mécontente. En réalité, elle était tellement furieuse et surtout vexée qu'elle ne montrait pas une once de bonne volonté.
« Et je dois faire quoi selon toi ? » dit-elle de mauvaise grâce.
« Laisse lui une chance » dit simplement Drago en enfilant sa veste. Elle ne répondit pas « si toi aussi tu ressens quelque chose pour lui, ne fais pas l'idiote et arrête de te refermer sur toi-même, tout ça parce que tu n'as eu que des histoires ratées » dit-il face à elle prêt a s'en aller
« Parce que sois réaliste, tu as peur toi aussi… » Dit-il. Elle décroisa les bras décidément, il n'y avait que lui pour réussir a savoir précisément ce qu'elle ressentait, s'en était très étrange et cette drôle de relation qu'elle avait avec lui – purement amicale je le rappelle – avait suscité énormément de jalousie de la part de la gente féminine du temps de Poudlard.
« Je verrais ce que je peux faire » grommela-t-elle, il sourit.
« Et bah voila… un pas en avant » dit-il.
« Oh ça va » dit-elle en dissimulant un sourire amusé.
« Ne fais pas la gênée » sourit-il. Elle essaya de le fusiller du regard, sans succès « tu n'y est jamais arrivée » se moqua-t-il.
« Tu gagnes toujours de toutes façon, je sais jamais rien te dissimuler, à croire que je suis un jukebox a sentiments » maugréa-t-elle. Il sourit et releva délicatement son menton de l'index.
« Ne t'ai-je pas toujours dit que tu étais mon âme sœur ? » rigola-t-il. Elle lui donna une tape sur l'arrière de la tête.
« Tu es bête » sourit-elle. Il éclata de rire, avant de lui coller un baiser tendre et doux sur la joue.
« Penses à ce que je t'ai dis » murmura-t-il en sortant tout deux de l'appartement.
« Promis » dit-elle.
« A dans trois jours » claironna-t-il en prenant la direction opposée a la sienne.
« Et ne sois pas en retard ! » cria-t-elle. Il fit signe avec sa main, avant de disparaître.
OoO
Quand Hermione rentra, elle du faire face à la mauvaise humeur de sa rouquine de meilleure amie, qui après avoir pesté contre le monde entier – mais surtout la planète Weasley – et s'être calmée, essaya tant bien que mal de lui arracher des informations sur ce qu'elle avait fait ce soir. Hermione tint bon, jusqu'à ce que Ginny suive Harry qui montait se coucher, elles étaient sur la balancelle, lieu devenu limite un sanctuaire pour la jeune fille qui y passait toutes ses soirées. A Poudlard, son sanctuaire était la bibliothèque, a Ste Mangouste c'était le toit et au terrier, la balancelle. Hermione resta alors là a lire son livre, dont elle ne comprenait cependant pas un traître mot, car en réalité, elle tournait et retournait dans son esprit, les paroles de son ami. Elle ne pouvait les empêcher de tourner, comme elle ne pouvait empêcher l'image de Charlie s'enfuyant dans le jardin, de remonter a la surface. Elle soupira et se leva décrétant qu'il était tard assez, quand elle tomba sur Charlie qui sortait, au moment où elle rentrait. Les deux se stoppèrent brusquement, s'observant en silence, chacun détaillant l'autre avec soin. Ils étaient nerveux tout les deux.
« Hermione écoute… »
« Non, chut ne dis rien… » Murmura-t-elle en posant brusquement son index sur ses lèvres douce et charnues… il fut surpris par la douceur naturelle de sa peau et la tendresse qu'elle lui fit passer en un si simple geste. Il n'avait qu'une envie, là, maintenant… saisir son doigt dans sa main et de le lui embrasser, pour l'attirer à lui et goûter pour de vrai cette fois ci à ses lèvres. Mais il n'en fit rien, après ce qu'il avait fait la veille, il devait se contenir et ne surtout pas brusquer les choses. Il resta un moment interdit, avec le doigt d'Hermione sur la bouche, se regardant dans le blanc des yeux avec une telle intensité, qu'Hermione en tremblait de tous ses membres. Elle s'approcha à quelques millimètres du visage du rouquin, ayant enlevé son doigt de sa bouche, il pouvait sentir son souffle chaud dans son cou alors qu'elle lui murmurait à l'oreille :
« J'en avait très envie moi aussi… » Et elle passa son chemin, laissant Charlie sur le pas de la porte, dans tout ses états. Cette jeune femme était inconsciente et ne savait absolument pas ce que venait de provoquer en lui, ses gestes si proches et sa voix si suave. Il mit quelques minutes à reprendre ses esprits, et un petit sourire vint orner son visage. Sourire qu'il garda jusqu'au lendemain matin !
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