Mon élève

Une mini-chronique avec des chapitres courts qui seront postés rapidement. C'était censé être un FinnianXCiel, mais ensuite j'ai décidé de tout changer. J'espère que vous aimerez.

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- Vous vous connaissez tous les deux ?

Notre rencontre a été la plus simple de toute. Il était le petit ami de mon meilleur ami. Et moi, je n'étais qu'une simple connaissance parmi tant : son professeur de langues.

Je n'avais jamais vraiment prêté attention à lui auparavant. Toujours assis au fond de la salle et possédant les meilleures notes de tout l'établissement. Néanmoins, j'avais remarqué que malgré le fait qu'il était populaire,- parce que très beau avec ses mèches brunes bouclées qui caressaient doucement son visage-  il était souvent seul.

  C'était le genre d'élève qu'on détestait savoir nous observer, parce qu'on avait l'impression qu'il nous fixait sans cesse de ses yeux verts. Même si ce n'était pas le cas.  

Il était unique, mais sans plus. Jusqu'au jour où tout simplement, je découvre qu'il sortait avec mon meilleur ami de dix ans son aînée. Il venait d'avoir dix-huit ans et était en dernière année dans la classe où j'étais titulaire.

- Oui, réponds-je après une seconde d'hésitation. 

Avais-je le droit de dire qui j'étais pour lui ? C'était une situation des plus embarrassantes. Surtout sous Le regard insistant de mon ami qui passait de l'un à l'autre, curieux d'en savoir plus devant le subit blanc qui s'était installé.

- C'est mon professeur au lycée, répond mon élève à ma place sans aucune gêne.

- Oh, Pour une surprise... Je..., ça ne te gêne pas j'espère ? Et moi qui voulais te présenter mon mec?

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Depuis lors, il était omniprésent dans ma vie. A chacune des pauses de midi, il venait me rendre visite dans la salle derrière la bibliothèque, là où se trouvait mon bureau. Son visage restait toujours impassible, mais on avait tout de même un sujet de conversation : son petit ami.

- Je n'arrive pas à le joindre depuis peu. Quand je l'appelle, il ne décroche pas.

- Ce n'est pas un sujet dont tu devrais discuter avec ton professeur, le reprimande-je.

- Je ne sais pas à qui je pourrais en parler. Et vu que c'est votre ami, je me disais que vous aviez idée sûrement de ce qui l'occupe...

Je souffle exaspéré mais cède à la façon dont ces yeux ont l'air suppliant de vouloir tout savoir mais en même temps ne voulait pas paraître désespéré.

- Est-ce la première fois que ça vous arrive ?

Il me répond en agitant d'un non de la tête. Mais je sentais le '' Mais'' qui voulait suivre.

- Tu vois, il est sûrement très occupé. N'oublie pas qu'il y a une réforme dans ses bureaux, alors il doit se donner à fond pour ne pas être licencié.

Ses yeux verts se sont tout de suite éteints et je venais de comprendre combien ce jeune homme aimait mon ami. Mais ceux-ci se sont vite rallumés quand mon téléphone a sonné et qu'il a vu le numéro entrant.

- C'est lui justement. Tu voudrais décrocher ?

Il me sourit les yeux pétillants, et je jurerais que j'ai senti mon cœur raté un battement.

- Merci professeur...

Je m'éloigne un peu, rangeant mes livres et ne voulant pas être indiscret en écoutant leurs conversations. Mais ces gestes, eux, n'étaient pas invisibles même de loin. Ils étaient souples, radieux. Il rayonnait et s'agitait. Les traits de son visage prenaient des aspects que je ne lui connaissais pas. Tantôt doux, tantôt sévère, mais jamais neutre. Image à laquelle il nous avait tous habitué au lycée.

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Lorsque je finis de ranger ces bouquins qui n'avaient aucunement besoin d'être rangés, je retourne m'asseoir à ces côtés et il me rend mon portable.

- Merci professeur.

- Ça va mieux maintenant ? Plus de scènes de ménages ?

Et il rougit instantanément. Prétextant avoir des trucs à faire avant que la sonnerie ne retentisse, il court hors de mon bureau. J'en profite pour m'affaler dans mon fauteuil, regardant au loin le soleil filtré par la fenêtre.

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Quand je suis rentrée chez moi, j'ai exécuté mon rituel habituel : détachement de la cravate, mise en marche du répondeur du téléphone, prise d'une canette de bière fraîche dans le frigo, et allongement dans le canapé.

Le premier message était celui de ma mère, me demandant quand est-ce que je passerai rendre visite, à elle et à ma grand-mère ? En clair, cela voulait dire que mon père ne m'avait toujours pas pardonné d'avoir refusé d'hériter de l'entreprise familiale. Il pouvait se le foutre là où je pense. Il ne pouvait pas me forcer à faire quelque chose que je ne voulais pas. Lui et moi avons toujours été très opposés dans nos façons de voir la vie. Mais nous avons toujours eu cette personnalité bornée qui nous empêchaient de céder face à l'autre. Et sacrifier mon avenir pour sa passion à lui, était hors de question. 

Mon deuxième message venait de ma petite amie actuelle. Et dans celui-ci, je venais une nouvelle fois de me faire larguer. C'était bien triste. Je finis ma canette bière, et me lève prendre une douche.

Cela nettoiera cette journée que j'avais trouvée sacrément éreintante.

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Le lendemain, j'étais malgré ma rupture par messagerie vocale, retourné au lycée. Je n'avais pas le temps de me morfondre. Pas que cela me rendait triste quand j'y pense.

Mais c'était la première fois qu'une telle chose m'arrivait. Pas que c'était la première fois qu'une fille m'abandonnait. J'avais eu entre les huit copines que j'avais récemment aligné, une rupture par sms, par amie interposée, par lettre, par téléphone et d'autres choses moins originales. J'aurais dû me contenter de ma vie de célibataire qui couchait de droite à gauche sans attache mais les filles finissaient toujours par en vouloir plus. Et je ne savais pas dire non. Je ne voulais faire souffrir personne, alors j'acceptais. Mais à chaque fois ce sont elles qui finissaient par se lasser et m'abandonner. Sérieusement, j'étais perdu.

- Professeur ?

Cette voix, je la reconnaîtrais entre milles.

- Vous n'allez pas au bureau aujourd'hui ?, me rejoint-il.

- Si, je suis en chemin pour.

- On pourrait faire le trajet ensemble alors.

Donc il allait chez moi. Qu'est-ce qu'il cherchait chez moi ? Parler de qui nous savons ? Ou lire les livres que je lui recommandais depuis peu ? J'avais récemment remarqué que c'était un passionné de littérature.

Et J'avais aussi remarqué que ce n'était pas la seule chose qui était différente de ce que je pensais de lui. Il semblait être très émotif et étonnement sincère. Parfois même enfantin, mais avant que je ne le sache, je me suis surpris à trouver ces temps passés en sa compagnie normale.

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AN: J'ai voulu écrire une histoire toute simple et très mignonne. Donc, rien de chaotique. J'ai pour objectif de le finir en moins d'une semaine, si ce n'est aujourd'hui.Elle ne fera pas plus de dix chapitres, je pense. Alors peut être aurez-vous l'impression que tout évolue vite, et c'est le but. Mais si vous trouvez qu'une partie est assez difficile à saisir, faites le moi savoir et je repasserai la corriger. Cela ne me gêne absolument pas de revenir sur mes écrits. J'espère que vous avez aimé. Donnez moi vos avis en commentaires.  

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