Partie 7: Marche nocturne
Shin et moi nous occupions de border ma sœur. Le pauvre... j'imagine qu'il n'aurait jamais pensé voir la rabat-joie qu'elle est aussi surexcitée et entreprenante. Au moins maintenant je suis certaine d'une chose: Cassie a des sentiments pour lui. Peut-être qu'en temps normal jamais elle ne l'aurait admis, mais l'alcool a fait sortir le secret.
Une fois étendue sur le lit, Shin monte la couverture sur elle avec délicatesse. Elle murmure un petit merci, les yeux à moitié fermés. Je vois le Kaio sourire en rougissant alors que ma sœur s'endort. Je me demande si entre eux il va se passer quelque chose, si elle va changer d'idée sur l'amour.
-Je suis vraiment désolée, répète Bulma pour la millième fois lorsque nous sortons dehors. Jamais je n'aurais imaginé que l'alcool aurait un tel effet sur elle. Elle ne savait pas ce que c'était?
Bulma m'avait déjà parlée de l'alcool quelque semaine avant, c'est pourquoi j'avais eu l'idée d'en donner à ma sœur.
-Non, répondis-je, nous avons beaucoup voyagée dans notre vie et sur la majeur partie des planètes, ce genre de substance est réservé à la royauté ou simplement inutilisé. C'est très différent de la vôtre. Au moins, je suis sûre que pour la première fois de sa vie, Cassie c'est vraiment amusée. Ce n'est pas tous les jours que je la vois se coller après un garçon!
Près de moi Shin rougit à nouveau. Il est aussi pire qu'elle l'a dessus, ce qui me désespère sincèrement.
-Luna, déclare Whis en s'approchant de moi, je ne veux pas te faire la morale, mais j'ai peur que tu n'es fait une bêtise ce soir.
-Pourquoi tu dis ça?
-Ta sœur est une femme fière et très réservée. Ce soir, sa fierté risque d'en avoir pris un très gros coup. Ne t'es-tu pas dis que peut-être, elle ne voulait pas que Shin sache ce qu'elle ressent pour lui? Si demain matin elle t'en veut, ne sois pas surprise.
Je me sens soudainement très mal... Peut-être a-t-il raison?
-Whis, tu ne vois pas que tu la rends mal, grogne Beerus, moi je dis que c'est tant pis pour Cassie si elle s'est donnée en spectacle, que peut-être cela lui donnera une bonne leçon. Elle a un caractère horrible cette fille.
-Comment oses-tu parler d'elle de la sorte, s'insurge Shin.
Beerus lui lance un regard mauvais en bayant, la main devant sa bouche :
-Je vais arrêter de parler contre ta copine, mais n'essaie pas de me faire croire qu'elle est adorable. Whis, j'ai envie de dormir, rentrons. Tout ça c'est ennuyant.
Shin semble encore plus insulté par ces propos, mais ce retiens d'ajouter quoi que ce soit. Visiblement, Beerus n'en a rien à faire de tout ce qui se passe ici. Même si ce n'est pas surprenant, je suis déçue de lui.
-Tout de suite seigneur Beerus, répond Whis, Luna, tu viens?
-En fais je crois que je vais rester pour la nuit. Demain j'imagine que ma sœur va demander des explications.
-C'est un bon choix.
Beerus fait de gros yeux. Il ne doit pas être content que je ne les suive pas, mais il n'a pas d'ordres à me donner. Après avoir jeté un dernier regard mauvais vers Champa qui lui, n'a pas bougé, il pose sa main sur Whis. Suite à un salut, ils disparaissent tous les deux.
-Vous aussi seigneur Champa j'imagine que vous souhaitez partir, s'enquit Vados.
Il me lance un sourire.
-Non. Je crois qu'on va passer la nuit ici. Je m'amuse bien.
Vados semble surprise, mais ne pose pas de question, se contentant de me lancer un regard interrogateur. Était-ce pour moi qu'il souhaitait rester? La nuit ne faisait qu'à peine commencer et j'avoue que cette idée me plaisait bien.
-Je vais retourner sur ma planète, nous appris Shin, je reviendrai demain matin chercher Cassie et voir comment elle va.
Nous le saluons à son tour, puis il disparait, nous laissant seulement quatre, toujours autour du feu. J'étais toujours assise près de Champa, l'écoutant me raconter quelques histoires lui étant déjà arrivé sur des planètes. J'appréciais vraiment sa compagnie. Il était intéressant, drôle et par moment charment. Je riais beaucoup avec lui. J'étais bien.
Bulma commença bien vite à cogner des clous. Elle partit se coucher sans même que je n'y prête attention.
- Ça te dirais d'aller prendre une marche dans la forêt, demanda timidement Champa.
Il semblait avoir dit ces mots avec difficulté, mais j'acceptai sur le champ. J'espérais justement qu'il me propose de se lever, car mes fesses commençaient à souffrir.
-Une marche c'est une bonne idée, sourit Vados qui se leva.
Je suis déçus... j'espérais sincèrement être seule avec Champa pour une fois. J'imagine que ce ne sera pas maintenant.
-En faite Vados, j'aimerais être seule avec Luna, insiste timidement le dieu.
Elle nous regarde tour à tour, un sourire plein de sous-entendu sur le visage.
-Bien. Il faut justement quelqu'un pour tenir le feu éveillé. Si tu es pour faire quelque chose de stupide, je sais qu'elle est assez forte pour t'en empêcher.
Champa grogne.
-Soit sans crainte, rigolai-je, je le surveille!
Nous nous engouffrons dans la forêt sans tarder. La lune éclaire notre passage avec délicatesse, dans une romance délicieuse. Peut-être que je lis trop de livre à l'eau de rose, mais je trouve cette balade romantique. Il n'y a que la tranquillité autour de nous, brisée légèrement par nos voix et les bruits mystérieux qui regorgent la forêt. Je ne peux m'empêcher de reluquer mon accompagnateur, beaucoup plus timide que lorsque nous étions autour du feu. C'est fou comme il a maigrit avec son régime! J'ai juste envie de le coller, même si je doute en avoir le courage.
- Je t'ai jamais demandé qu'est-ce que tu étais avant de devenir un dieu de la destruction?
Champa se surprend par cette question.
-Je doute que la réponse te plaise, avoue t'il.
-Dit et on verra.
-Avant moi et Beerus étions des voleurs. Sur ma planète, la population était très pauvre et on a vite découvert que l'unique manière d'avoir de l'argent c'était l'illégalité. On était les plus forts et de loin, donc pour nous c'était du gâteau.
Je suis surprise. Lui, voleur? Je ne peux m'empêcher de sourire. Étrangement, je trouve ça très attirant. Il continue à répondre à mes questions un moment, m'en posant aussi. L'envie d'être plus près de lui ne me quitte pas et je trouve finalement la bonne occasion lorsqu'un hurlement se fait entendre pas très loin de nous. Feignant l'inquiétude, j'agrippe son bras.
-C'était quoi ça?
Champa semble surpris, mais se rattrape vite, préférant adopter une attitude fière et courageuse.
-Ne t'inquiète pas pour ça. Ce n'est qu'une bestiole. S'il s'approche je m'en débarrasse.
Pour récompenser son courage, je lui souris avant de lui gratter la tête de cette manière qu'il aime tant. Il ne faut pas grand temps avant qu'il commence à ronronner.
Après encore un moment de marche, nous arrivons au sommet d'un grand précipice. Forêt et montagne à perte de vue, la vue est des plus magnifiques, parfaitement éclairée d'une couleur orangée par le soleil qui commence à pointer le bout de son nez. Je n'hésite pas un instant, puis m'assoie les jambes dans le vide. Champa me copie en prenant place à ma droite. Je ne me gêne pas pour me rapprocher. Il passe maladroitement son bras derrière mon dos, me faisant frissonner de joie qu'il fasse enfin quelque chose.
Envoutée, je dépose ma tête sur son épaule afin de regarder le magnifique spectacle d'une nouvelle journée qui commence. Nous restons comme ça dans le silence, jusqu'à ce que le soleil soit entièrement levé. Je suis tellement bien que je n'ai rien à dire.
J'ai fait mon choix.
Je sens le regard de Champa me dévorer en cachette. Souriante, je me retourne vers lui où nos regard se croisent. Nous sommes si près... Son souffle chaud m'effleure le visage quand il se penche délicatement vers moi. Je n'ai qu'une envie: L'embrasser passionnément. Nos lèvres s'approchent d'avantage, plus qu'un millimètre et je vivrai mon premier baiser. J'ai le cœur qui accélère lorsque ses lèvres me frôlent. Je ferme mes yeux, prête à le sentir, mais à la dernière seconde il se pousse, l'aire embarrassé, rouge comme une tomate. Je le regardai sans comprendre. Avais-je fais quelque chose de mal? J'avais envie de l'embrasser et je savais que lui aussi. Du moins je crois...
-On devrait renter, dit-il simplement.
Je fronçai les sourcils. Que lui prenait-il? Cette magie qui un instant au pare avant nous engloutissait parut brutalement s'estomper, me giflant au passage douloureusement. Peut-être que finalement je m'étais trompée, qu'il n'éprouvait rien pour moi... ma sœur devait avoir raison en un sens, l'amour n'est pas comme dans les livres, car si c'était le cas, cette instant parfait se serait soldé par notre premier baiser.
Le trajet du retour se déroula dans un silence total, malaise. Champa ne me lâcha cependant pas la main de toute la route, ce qui a mes yeux était très contradictoire. Que voulait-il de moi?
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