Partie 4: La planète Kaio

PDV Cassiopée

Voir ma sœur partir a été pour moi la chose la plus difficile. J'ai toujours été habituée à m'occuper d'elle, à veiller à ce qui ne lui arrive rien, mais voilà que maintenant je la laissais s'envoler de ses propres ailes. Ma petite Luna était devenue une grande fille et je refusais de l'accepter.

Je serre les poings en fermant les yeux avant de les rouvrirent. Qu'est-ce que je vais faire maintenant? Cela fait des années que nous vivons jour le jour, sans foyer et sans planète à la recherche de Whis. Maintenant que ma mission est achevée, je me sens vide, sans but.

-Cassiopée, si tu le désir je peux te montrer ta chambre, fait dans mon dos la voix de Bulma.

Whis lui a demandée de m'héberger le temps que je me trouve un vrai chez moi. En bonne samaritaine elle a sans hésitation acceptée, prétextant qu'il y avait assez de place chez elle pour accueillir n'importe qui. Sauf que je n'ai besoin de personne. Je déteste demander des faveurs à quelqu'un, surtout à une simple mortelle...

-Je peux très bien dormir en forêt, répliquai-je.

-Bien sûr que non! Je te dis que j'ai assez de place dans ma maison, elle est immense. J'héberge déjà trois gamins en plus de toi et ils semblent apprécier.

Je vois que je n'ai pas vraiment le choix... Je la suis jusqu'à l'intérieur où les deux garçons arrivés avec Whis mangent goulument.

-Comme ça t'es la nièce de Whis, s'enquiert celui nommé Goku en m'apercevant, dit, t'es aussi forte que lui?

Le garçon semble tellement joyeux que je ne peux m'empêcher de trouver cela énervant.

-Je ne crois pas, répondis-je, je ne suis pas un ange à part entière.

-Mais tu sembles assez forte. Un petit combat ça te dirais? Allez, dit-oui!

Il est idiot ou quoi. Comme si j'avais du temps à perdre avec un Saiyan trop enjoué.

-Une autre fois peut-être.

-YES! Tu as entendu ça Vegeta, elle va vouloir se battre avec moi.

Je ne les écoutes plus, déconnectée par leur conversation peu passionnante. Bulma termine de me conduire à ma chambre, qui est très spacieuse, puis elle me donne plusieurs morceaux de vêtement. Ayant la même taille qu'elle, ils me font à ravir, même si son style n'est pas vraiment le miens. Après l'avoir remerciée, je prends une bonne douche chaude, puis me couche même s'il ne fait pas encore nuit. C'est une grande route que j'ai faite et j'ai grand besoin de sommeil. Ce dernier est comme chaque fois que je ferme mes yeux, tourmentés par le même cauchemar :

*

J'ai à peine 14 ans dans mon rêve. Vêtue de aillons dégoutants, je me tiens au pied de la porte d'un petit vaisseau vert et blanc, une petite fille d'à peine quatre ans dans les bras. C'est ma sœur et elle ne semble pas vraiment consciente de ce qui se passe.

Devant la jeune moi, une belle femme est penchée, ses grands yeux verts remplis d'eau me regarde avec fierté. Ses cheveux blond frisés tombe sur ses épaules dans une magnifique cascade, les même que les miens.

-Maman, pourquoi tu ne nous suis pas, pleurnichai-je, je n'y arriverai pas seule.

-Tu sais que je ne peux pas mon trésor.

-Mais si! On a qu'à te retirer ta puce et on restera toute les trois ensembles.

Elle me lance un sourire affectueux avant de se pencher pour embrasser avec tendresse mon front. Lorsque ma mère se décolle, elle se lève.

-Allez. Il est temps de partir, déclare-t-elle, souvenez-vous que je vous aime.

Je me mets d'avantage à pleurer. Au loin, des voix s'élèves. Les gardes approchent... Le regard de ma mère prend une aire apeurée et nous supplie de se dépêcher. Je finis par entrée dans le vaisseau, pour elle.

Lorsque nous décollons, je la vois dans le hublot qui rétrécit à vue d'œil. C'est la dernière fois que je l'ai vue, ainsi que la dernière fois que j'ai pleurée.

*

Le lendemain je passe ma journée dans le jardin à méditer, n'adressant la parole à personne jusqu'au souper. Autour de la table, Bulma semble décider à en apprendre d'avantage sur moi.

-Alors, toi et ta sœur êtes nées sur quelle planète, demande-t-elle intéressée.

Je grince des dents. Les interrogatoires, c'est loin d'être mon truc. Mon passée est quelque chose de personnel que je refuse de raconter. Si je lui réponds, c'est uniquement par politesse puisqu'elle m'héberge.

-Nous sommes née sur la planète Aphrodite.

Vegeta qui se trouvait lui aussi à la table me dévisage étrangement. Moi qui espérais que personne ne connaisse l'endroit, je vois que lui sait c'est où.

-Mes anciens alliés, Raditz et Nappa m'avaient déjà raconté qu'il aimait bien y aller, dit-il d'une voix pleine de supposition, on surnomme aussi cette planète la planète des cœurs solitaires.

Je lui lance un regard sombre. Comment ose-t-il.

-Qu'est-ce qui se passe là-bas, le questionne Bulma.

-Nappa m'a raconté que c'était un endroit où le moindre de tes fantasmes pouvait être comblé à des prix ridicules. Peux-importe ce que tu désir, sur cette planète, une femme est là pour te combler. En d'autres mots, c'est un endroit remplis uniquement de prostituées.

Il est allé trop loin. Je me lève méchamment debout en tapant sur la table avec colère.

-Je t'interdis de dire ça. Les femmes sur cette planète sont les esclaves d'hommes dégoutant qui les force à faire ce qu'ils désirent. Tu crois que c'est leurs choix? Dès qu'elles ont l'âge d'être vendue, les femmes se font implantées un puce dans l'avant-bras qui les forces à rester docile sous peine d'être électrocutée à mort et se font tatouée un code barre qui permet de les payés tel de simple objet.

Sur ce, je sors de table sans que personne n'ajoute rien, puis sors de la maison où je pars à la recherche d'une plaine où je compte défouler ma colère. Je ne reviens chez Bulma que le lendemain et personne ne me parle de la veille. De toute façon, je ne compte pas parler d'avantage avec eux.

Je passe ma semaine à méditer dans le jardin, n'adressant la parole aux gens que si nécessaire. Une journée ensoleillée où je suis seule au pied d'un arbre, concentrée, je sens deux présences divines se poser à environs un mètre de moi.

-C'est bien ce que vous pensiez doyen Kaio, déclare une voix douce masculine, c'est une demie-ange!

-Je ne me trompe jamais, voyez, ajoute la voix trainante d'une personne âgé.

Qui est-ce que ça peut bien être? J'ouvre les yeux avec curiosité. Ce n'est pas tous les jours que je sens d'autres dieux... Devant moi, je vois deux hommes à la peau mauve, aux cheveux d'un blanc nacré coiffé en coupe mohicans et portant des boucles d'oreilles.

-Vous êtes qui, m'enquis-je.

-Je suis Shin,  le dieu Kaio de l'univers 7, déclara le plus jeune des deux, et voici l'ancien Kaio.

Celui qui venait de parler était assez petit et souriait d'une manière que je ne pus trouver que très jovial. Le dieu Kaio... J'en avais déjà entendu parler comme étant le grand créateur de tout. Je fus très surprise d'en rencontrer un.

-Et vous me voulez quoi?

Shin vint pour ouvrir la bouche, mais ce ne fut pas sa voix qui parvint à mes oreilles, plutôt celle de Bulma :

-Tiens, tiens, le dieu kaio de l'est! Que nous vaut cette visite.

Le garçon sourit toujours en se tournant  vers elle. Comment faisait-il pour ainsi sourire... Moi, même si je le voudrais, ça ne me vient pas, j'y éprouve une grande difficulté. Je lui envie ce sourire, très beau et vrai. Un sourire qui me fit l'apprécier sur le champ.

-Bonjour Bulma, dit-il.

-Nous avons senti la présence de sa sœur chez le dieu de la destruction et nous avons convenu que si celle-ci était bien une divinité aussi, il serait préférable de la faire venir sur la planète des dieux Kaio, voyez, répondit le vieux.

-Vous voulez m'amener sur la planète des dieux Kaio, m'étonnai-je.

Sous la surprise, j'avais bondis debout, folle de joie. Je détestais passer tout mon temps sur cette planète avec ces mortelles, bien qu'ils soient passablement sympathiques. Enfin, j'allais vivre dans un lieu digne de mon rang. La petite fille née sur la planète Aphrodite pourra enfin retrouver ce qu'elle mérite, comme ma mère me l'avait toujours souhaitée.

J'acceptai sans aucune hésitation l'invitation, les remerciant sincèrement. Puis après avoir par politesse remerciée tout le monde, je m'approchai des dieux. Shin vint se placer derrière nous et déposa sa main dans notre dos. Je n'ai jamais aimée me faire toucher, surtout à cet endroit et par reflex, je me poussai.

-Il faut que je te touche afin de me téléporter sur la planète Kaio, m'appris-il timidement.

-Pas comme ça.

Comme solution, je lui agrippai à la place la main. Pour moi c'était tellement moins pire que le dos. Shin parut d'abord surpris, mais il ne fit aucun commentaire.

La sensation de se téléporter fut étrange, comme un léger picotement partout dans mon corps. La maison de Bulma s'estompa devant mes yeux afin de se transformer en une magnifique étendue verdoyante. Fleures, cours d'eau et arbres, jamais je n'avais vue endroit si superbe, même dans mes rêves les plus fous.

J'étais tellement envoutée par la vue, que je ne pris pas conscience que je tenais toujours la main de Shin, rouge de gêne. Lorsque je m'en rendis compte, je m'empressai de le lâcher.

-Bienvenu sur la planète Kaio, déclara le doyen.

C'était si beau que je ne trouvai rien à dire. Probablement un autre Kaio, mais beaucoup plus grand au visage rouge, vint à notre rencontre et me dévisagea avec une expression de dédain non dissimulé.

-C'est quoi ces vêtements, cracha-t-il, vous êtes sûr que c'est une demie-ange?

Je ne pensais plus que je portais les vêtements à Bulma. C'est vrai que pour des dieux, cela pouvait sembler vulgaire, car pour moi ça l'était.

-Je vais régler ça Kibito, répliqua Shin.

Ce dernier se retourna vers moi avec le même sourire qu'il avait depuis notre rencontre. Il était très mignon. Je me giflai intérieurement de penser qu'un garçon était mignon. Comment MOI je pouvais penser ça!

Shin leva sa main vers moi et mon linge changea sous mes yeux ébahit. Maintenant, je portais les mêmes vêtements qu'eux et des boucles d'oreille semblables. Les garçons me firent ensuite visiter l'endroit, toujours plus romanesque. Je sentis que je me plairais bien ici.

*

Plus les journées passes, plus je m'ennuie de ma sœur que je sais que je verrai demain. Nous nous étions dit qu'après un mois, nous nous retrouverons chez Bulma pour discuter. J'en suis impatiente, mais en même temps j'admets que Luna me manque beaucoup moins que ce que j'aurais imaginée avant, tant je me plais sur la planète Kaio.

Chaque jour je bois mon thé avec les garçons, médite et discute paisiblement. J'ai l'impression que les problèmes sont inconnus et ça me plais. Tout est calme et ils m'ont même trouvées un bon endroit où dormir. J'aime la solitude que je peux avoir lorsque je vais me baigner dans un joli lac que j'ai trouvé, je me sens au paradis.

Shin reste celui avec qui je m'entends le mieux. Il est tellement gentil... Parler avec lui c'est la plus belle chose qui soit. Il m'a montré comment il s'y prenait pour créer et ça me fascine de savoir que lui seul peux créer une planète entière. Pour ça je l'admire. Mais je m'en veux de l'admirer...

Une journée où nous étions seuls, étendu dans l'herbes à regarder les multiples lunes, Shin m'a pour la première fois posés des questions sur mon passé et bizarrement, j'ai aimée lui répondre.

-Ton prénom vient d'où? J'imagine qu'il a une signification?

-Il vient de la constellation Cassiopée. Ma sœur s'appelle Luna, comme l'astre. Ma mère adorait regarder le ciel. Quand j'étais jeune, elle me le pointait er me disait que mon père venait de là-haut et qu'un jour il viendrait toutes nous chercher et que nous serions libres, en famille et heureux.

-Et il s'est passé quoi?

Shin qui semble très intéressé c'est relevé sur son coude afin de mieux me regarder. J'aime beaucoup ses yeux...

-Il n'a tout simplement pas tenus sa promesse.

La discussion continue un moment, puis le silence nous englobe. Pas un silence embarrassant, mais plutôt un silence utile et beau. Pour la première fois, j'aime vraiment ma vie.

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