Une rumeur catastrophique
Je suis assise à une table de la cafeteria, en compagnie de la jeune démone qui nourrit son corbeaux, encore perturbée de ce qui s'est passée avant d'aller au lycée:
Après avoir pleuré dans les bras un long moment, j'étais tellement épuisée que je me suis endormie. L'ainé des Mukamis a surement cru que me réveiller et me laisser repartir dans cet état était une mauvaise car je me suis réveillée dans une chambre inconnue et changée, mes vêtements reposant tranquillement sur le coin d'un petit bureau. Au final, ils m'ont invité à prendre le petit déjeuner avec eux que je n'ai pas pu refuser et j'ai pu faire convenablement la connaissance des trois frères de Ruki: Kou, Yuma et Azusa. Je suis arrivée avec eux au lycée, me faisant questionner par Lyrina qui me fixait avec des yeux de merlans frit.
Je suis sortie de mes pensées par les ricanements, devenus habituels, de la bande des pétasses de seconde. Le regard de la demi-démon se tourne dans leurs direction et je peux voir son visage afficher une grimace de dégout. Je fais de même et écarquille les yeux en voyant Allya embrasser à pleine bouche une jeune fille aux cheveux bouclés en plein milieu de la cantine.
- Franchement, je m'y ferais jamais....... Marmonne Lyrina, un mélange de haine et de pitié dans la voix.
Voyant mon air choqué, elle s'empresse de m'expliquer:
- Harano Yona, la petite amie " actuelle" de Miss Poufiasse. Grosse perverse qui se prend pour une reine et qui suis Allya comme un chien suivrait son maitre. Le genre de fille dont tu a envie de tuer à coups de mitraillette rien qu'en voyant sa tête. En plus de nombreuses rumeurs courent sur elle.
Je n'ose rien dire, de peur que dans son élan de rage, elle me défigure en même temps. Mais étonnamment, son sourire revient même pas dix minutes après. Je préfère ne pas relancer le sujet malgré que je sois très curieuse de savoir quelles sont ces rumeurs.
- T'as vu? Le nouveau de terminale s'est bien intégré, il est beau gosse en plus. Me lance mon amie, un sourire scotché sur la figure.
Mes yeux cherchent directement le garçon en question et finissent par se poser sur une table en plein milieu de la foule. En effet, il est entouré de vampires et rit aux éclats. Mon cœur me fait soudainement mal. Lyrina remarque mon brusque changement d'humeur et ne tarde pas à devenir inquiète.
- Nao? Quelque chose ne va pas?
- Oh....oui, ça va, c'est juste que ........je le connais et......je suis amoureuse de lui....
- Mais tu ne lui as jamais dit, j'ai dans le mille? Me demande-t-elle, montrant une expression attendrie.
- Faudrait déjà qu'il se souvienne de moi, Lui répondais-je, entre mes dents.
- Va le voir.
Je sursaute en étant surprise par le ton sérieux qu'elle vient de prendre.
- Quoi? Maintenant?
- Bien sur que oui, lance toi. Tu te présente correctement et tu lui demande s'il peut venir avec toi puis là, tu lui déclare ton amour.
Je dois admettre que son petit sourire en coin commence à m'effrayer là mais j'essaye de calmer les battements de mon cœur qui ont commencé à accélérer comme si j'étais en pleins marathon. C'est vrai, elle a raison, si je ne le fais pas maintenant, je n'y arriverais jamais donc je me lève et me dirige non sans appréhension à la table du concerné. Je me plante devant les troisième années, extrêmement nerveuse. Immédiatement, leurs regards convergent vers moi et je déglutis mal à aise.
- Excusez moi mais...... Alix .......te souviens-tu d'une promesse qu'on.......que tu as faite à une fille étant petit?
Je me triture les mains discrètement en attendant sa réponse mais je suis étonnée de voir ses yeux s'écarquiller et je recule quand il pose brutalement les mains sur la table et se lève d'un bond comme si une punaise lui avait piqué les fesses.
- Okagi-chan???!!!!
Je pique un fard.
- Combien de fois je dois te le répéter? Appelle moi par mon prénom! Na-o-ka!
Son expression ahurie fait soudainement place à de la joie et sa réaction est immédiate, je me retrouve serrée contre son torse avant que je puisse dire autre chose.
- Naoka, c'est bien toi.......Tu m'as tellement manqué.
Ses paroles me touchent et je sens les larmes me piquer les yeux. Je me dépêche de les essuyer et me dégage lentement de son étreinte.
- Est ce que ça ne te dérangerais pas de venir me rejoindre à la fin des cours, à l'entrée? J'aurais quelques chose à t'annoncer.
Il me sourit. J'ai attendu ce jour avec impatience et maintenant, le voilà devant moi, en chair et en os. Je n'ai jamais oublié non plus ce sourire qui m'a plu dès le premier jour.
- Oui, bien sur. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point notre séparation a été dure.
- Pour ça, je te crois.
- Al, tu connais cette fille? Lui demande soudainement un de ses ami.
Il se retourne vers celui ci et se passe une main dans les cheveux.
- Oh! Oui, c'est une amie d'enfance.
Je sens les questions gênantes arriver à grand pas donc je le salue puis m'éclipse et rejoins Lyrina qui me regarde avec ce sourire que je connais trop bien.
- Non, ne dit rien. Je ne veux plus parler de ça pendant le reste des cours.
Elle respecte et on retourne en classe après avoir fini nos assiettes.
PDV externe
Le vampire albinos a suivit la conversation de l'humaine et de la démone au détail près et a du mal à ne pas aller voir le jeune homme pour lui foutre son poing dans la figure. Depuis qu'il a découvert ce sentiment nouveau qu'il ressent, malgré lui, pour la jeune fille, la jalousie le ronge, surtout quand elle adresse la parole à cet arrogant de première classe. Les cours passent trop lentement à son goût, cette fille, accaparant toute ses pensées. Dans une étincelle de lucidité, il réussit à percevoir le regard furtif que lui lance l'humaine qui sert d'objet sexuel à Allya. Il ne fait pas attention à elle, ce genre de fille, l'irritant au plus haut point mais il ne cesse de penser à ce qu'il s'est passé hier avec cette même fille:
Après avoir massacré la moitié des meubles de sa chambre après que Naoka lui ai dit cette phrase, " Oui, j'aime quelqu'un", il était sorti prendre l'air en ville mais, étant trop occupé à ruminer sa colère, avait foncé dans une personne. Et cette personne n'était autre que Harano Yona. Elle lui avait offert un verre pour se faire pardonner. Il avait refusé mais avait cédé sous l'insistance phénoménale de la brune. Il avaient bu, ça, il s'en souvenait très bien, et les avances qu'elle lui avait fait, il se rappelle aussi d'avoir, malencontreusement posé sa main sur le sein de la jeune fille puis ......le trou noir.
PDV interne
C'est la pause, je suis sur le chemin pour retrouver Ruki, étant devenu notre petite routine avant de retourner dans nos classes respectives. Alors que je passe devant les toilettes, des bruits me font m'interpellent. Effectivement, en entrant mais en restant cachée, j'identifie des voix: Celle d'Allya, ça ne change pas et une autre que je suppose être celle de sa copine.
- Je te le redemande encore une fois: Est ce que c'est vrai ce que l'on raconte? Demande la pimbêche sur un ton autoritaire.
- Oui.......C'est vrai mais ......je te jure que c'était un accident.....
Bingo, c'est bien Yona mais à en croire ce que j'entends, elle est dans la merde.
- Ah! Car pour toi, tromper ta copine, c'est un accident peut-être?
Oula, ça sent pas bon. Entendre les reniflements et les sanglots de Yona me fait mal pour elle même si je ne l'aime pas. Je ne reste pas plus longtemps et repart, la sonnerie, me faisant revenir à la réalité quelques instants plus tard. Bon, eh bien tan pis pour ma petite discussion avec Ruki.
Je suis à moitié en train de somnoler sur ma table quand je me fais réveiller par mon voisin qui me tapote l'épaule. J'ouvre les yeux et m'aperçois qu'il me tend un papier, il m'indique Lyrina d'un imperceptible mouvement de la tête , qui est placée de son autre côté. J'attrape le bout de feuille, le déplie et fronce les sourcils en lisant le message:
" Tu as entendu parler de la rumeur qui coure, en ce moment, sur la copine de La Poufiassse ? "
Je lui répond.
" Non, qu'est ce que ça dit?"
Elle gribouille puis me refait passer le papier.
" Tu vis bien avec les frères Sakamaki ?"
Je lui renvoie ma réponse, de plus en plus soucieuse.
" Oui, Pourquoi?"
Elle me renvoi une dernière fois la boulette et je ne peux m'empêcher d'halluciner en lisant la phrase inscrite sur le papier.
" Car, à ce qu'on dit, elle aurait couché avec Sakamaki Subaru..."
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