Trahison et réactions dérangeantes
Les cours sont finis. Je me dirige donc à l'endroit prévu pour mon "rendez-vous" avec Alix. La rumeur sur Yona m'est complètement sorti de la tête tellement je suis anxieuse à l'idée de lui avouer mes sentiments. Surtout que je l'ai perdu de vue depuis trop longtemps. J'arrive au lieu indiqué 15 minutes plus tard, après avoir résisté à lui poser un lapin, le cœur prêt à sortir de ma poitrine et ayant les mains moites. Mon stress augmente d'un cran quand je l'aperçois, tranquillement adossé à un muret et vérifiant son téléphone.
- Alix, me voila . Lui dis-je en m'approchant et essayant d'être le plus naturel possible.
- De quoi voulais-tu me parler?
Ma nervosité prend le dessus et je sens mes joues virer au rouge, je me force à me calmer en inspirant un bon coup.
- Oh, Naoka! Tu as de la fièvre? Tu es toute rouge! Me lance-t-il avec un ton quelque peu inquiet.
Quoi? C'est évident ce que j'ai! Mais lui ne le comprend pas? .......Quel abruti, sérieux.
- Ah, non. Je ......n'ai pas de fièvre......On est amis, toi et moi.......n'est-ce pas? En fait,........il se trouve que........je ressens plus que de......l'amitié....
Voilà, on en est là. Allez, c'est pas le moment de lâcher. Mon cœur bat à 2000 à l'heure et je transpire à grosses gouttes mais malgré ma.....peur, je prend mon courage à deux mains.
- Je t'.........
- Ah! Chéri! Je te trouve enfin!
Allya débarque au même moment et s'incruste au calme dans ma discussion avec le terminale. Je crois que j'ai loupé un épisode: Pouvez-vous m'expliquer pourquoi cette pétasse l'embrasse juste devant moi????? De plus, elle me lance un de ses regard triomphant que je ne peux pas encadrer.
- A-Alix....... Arrivais-je à articuler.
- Ah oui, c'est vrai, tu n'es pas au courant. Voici Allya, ma petite amie. On sort ensemble.
J'ai l'impression de mourir. Je croyais qu'on était inséparables et je me suis toujours dit au fond de moi qu'il me choisirait malgré la distance. Alors là, je me suis bien trompé. Qu'il sorte avec une fille, je m'en remettrait mais qu'il sorte avec cette.......cette........Je ne trouve même pas de mots. Les larmes commencent à rouler sur mes joues sans que je m'en rende compte et je suis encore surprise de ce que je lui crache à la figure:
- P-pourquoi? On a toujours été les meilleurs amis........Pourquoi tu me laisse tomber pour......pour.....cette poufiasse???? Elle ne te mérite pas!!! Quand je pense que j'ai toujours espéré que tu me regarde différemment et que....... je t'aime!!! Eh bien, maintenant, je le regrette!!
De nouveau, je pleure pour lui et de nouveau, il me blesse. Je ne sais pas à quel point il peut avoir changé mais une chose est sure: Ce n'est pas le Alix que je connais.
L'expression de son visage passe de l'étonnement le plus total à une surprise et à une tristesse profonde en entendant la vérité. Il à compris mais c'est trop tard......Je ne veux plus que de telles personnes m'approchent!
- Nao.....
- C'est bon, j'ai compris! Lui répliquais-je brutalement avant de m'enfuir en courant, ne pouvant plus supporter cette scène tout droit sortie d'un cauchemar. Pourquoi ces choses doivent n'arriver qu'à moi? Je t'en supplie, Sanah, viens me chercher au plus vite!
Je ne sais pas où je vais mais je ne m'arrête pas, toujours avec les larmes qui me brouille la vision. Je les essuie à l'aide de ma manche et j'ai juste le temps d'identifier les bois avant de trébucher et rouler sur quelques mètres, à bout de force. Je me relève ou du moins j'essaie car une douleur horrible me lance soudainement dans la jambe droite. J'y porte directement la main, après m'être trainée et adossée contre un tronc d'arbre, et sens un liquide poisseux se déverser dessus. Du sang. Je sors mon portable et le met en fonction lampe torche puis constate les dégâts: Une entaille assez profonde s'ouvre du haut de mon genoux jusqu'à la moitié de mon mollet et le liquide rouge, qui en sort, coule à flot. Je refais une tentative pour me lever en vain et frappe le sol de mon poing, les nerfs en pelote.
- Et merde!
Alors que je commence à m'endormir à cause de la fatigue, une branche qui craque me fait sursauter et me réveille. Franchement, la poisse me tient compagnie ces derniers temps. J'accueille la venue d'Ayato avec un regard aussi noir que de l'encre et reste silencieuse malgré la souffrance que me procure ma jambe.
- Tu es là, on se demandait où tu étais passée.
- Comment tu m'as retrouvée? Lui lançais-je sur une ton glacial.
- Comment? J'ai juste eu a suivre l'odeur de ton sang. On le sent à des kilomètres. Tu as de la chance que je t'ai retrouvé le premier.
Il s'approche, s'agenouille auprès de moi et examine la blessure.
- Toi? Une chance? Plutôt mourir....
Il me jette un bref regard.
- Tu n'as qu'à demander si tu veux que je te laisse crever ici.
- Je peux très bien me débrouiller toute seule! Lui crachais-je à la figure.
Il fait mine de réfléchir.
- En fait, non. Si je ne te ramène pas, Reiji va encore me passer un savon car j'ai perdu notre "invitée".
Aussitôt, il saisit mon genoux et commence à lécher la plaie. Le feu me monte aux joues d'un coup et je me débat par réflexe.
- Qu'est ce que tu fous???
- Je désinfecte ta blessure, ça se voit pas? Alors arrête de bouger!
Il reprend son occupation, ce qui me fait lâcher un léger cri de douleur. Je regarde ailleurs en prenant conscience de sa langue sur ma peau et j'essaie tant de mal que de bien de maitriser mon rythme cardiaque qui est anormalement rapide.
Quelques instants plus tard
Ma blessure me fait toujours mal mais elle ne saigne plus.
- Allez, on bouge.
- T'es marrant, même si j'avais envie, je ne pourrais pas. Lui lançais-je.
Il soupire puis glisse une de ses mains sous mes jambes et passe l'autre derrière mon dos, il me soulève et je finis dans ses bras, portée comme une princesse contre mon gré. Son visage est trop près je trouve et c'est très gênant. Je sens mes joues chauffer et c'est pas bon signe.
- L-Lâche-moi!
Il ne m'écoute pas et avant que je puisse rajouter un mot, on se retrouve devant la porte du manoir. Il m'emmène au laboratoire où Reiji me soigne puis me raccompagne à ma chambre. Je lui claque la porte au nez et me change. Je me laisse tomber sur mon lit, entoure mes jambes de mes genoux et laisse la tristesse m'envahir.
Je ne suis pas descendu manger, n'ayant pas d'appétit. On toque à ma porte, ma réaction est directe.
- Je ne veux voir personne!
Malgré le ton brutal que prend ma voix, Ayato fait de nouveau son apparition.
- Fais pas genre que tu t'inquiète pour moi.
- Je viens prendre de tes nouvelles par principes et tu m'es redevable. Me dit-il, très calme.
- Quoi? Arrête de te foutre de moi! Je ne te dois rien du tout!
Je m'allonge et entreprend de fermer les yeux pour ne pas voir son visage.
- Oh que si! Je t'ai ramenée alors que j'aurais pu te laisser agonir en plein milieu de la forêt!
Je sens un brusque mouvement du lit et ouvre les yeux d'un coup. Le vampire a profité pour se placer au dessus de moi et me toise avec un sourire sadique. Je lui lance un regard mauvais, remonte lentement les jambes et lui fout un coup à l'endroit où ça fait mal. Je retiens un rire en le voyant grimacer de douleur.
- Enfoirée.....
- Oups, désolée. Lui dis-je ironiquement et en souriant triomphalement.
- Tu me donneras ton sang que tu le veuille ou non!
Il me bloque les poignets après avoir dégagé mon cou. S'ensuit de suite la douleur que procure ses crocs dans ma chair. Je tente de me débattre mais cela accentue ma souffrance donc je le laisse faire à contrecœur. Je panique en sentant mes forces me quitter.
- Tu vas me tuer et ça fait mal! Espèce de crétin!
Evidemment, ça ne l'affecte pas du tout et il continue de me voler mon liquide vital. Je ne tarde pas à m'affaiblir et j'ai bientôt du mal à garder les yeux ouverts. J'emploie les grands moyens pour le faire arrêter.
- Fais ce que tu veux de moi mais arrête! Je ne vais pas tenir longtemps.....
Je ne sais pas si mes paroles désespérées ont fait leurs effets mais en tout cas, ses canines ont cessé de martyriser ma peau et ma chair. Espérons qu'il n'ait pas pris mes paroles à la lettre. Je ne peux pas penser à ça plus longtemps, trop occupée à essayer de convaincre mes paupières de ne pas se fermer. Malheureusement, je n'y arrive pas et commence à sombrer. J'ai la vague impression qu'il pose ses lèvres sur les miennes et que je lui répond faiblement puis je plonge dans un sommeil sans rêves.
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