L'endroit est sombre et humide, la pièce est en pierre grise, il y a très peu de lumières qui lui permet de voir où il se trouve. Un petit garçon aux cheveux gris est apeuré, dans un coin, s'éloignant le plus possible d'un éventuel danger. Il se recroqueville sur lui même, serrant ses genoux contre son thorax, tremblant de tout ses membres. Il a peur et il ne souhaite qu'une chose, retrouver sa mère. Les larmes coulent le long de ses petites joues rosies par l'angoisse qui l'envahit. Il n'a pas comprit ce qu'il s'est passé. Il regardait son émission préférée et d'un coup, le voilà dans un endroit glauque, froid et seul. Il n'a jamais été séparé de sa maman, même pour une nuit et en plus de cela, il n'a pas son doudou pour le rassurer un minimum. Tout ce qui lui reste est le bandeau autour de son poignet. Il ne peut que se rattacher à ce présent, qu'il sert très fort contre lui.

_ Maman.. J'ai peur, sanglote-t-il.

Ses sanglots deviennent bruyants. Il veut hurler après elle, mais comme une appréhension l'en empêche. Il reste donc muet, à se balancer sur lui même, fredonnant cette berceuse que sa maman lui chantonne chaque soirs avant de dormir.

https://youtu.be/0iq9NeOCSNs

( La berceuse que sa maman lui chante, je l'adore cette musique ) 

Entre deux pleures, son corps devient subitement lourd. Une chaleur inconnue coule dans ses veines, comme une énergie nouvelle. Des picotements chatouillent le bout de ses doigts. Intrigué, il lève rapidement le visage humide, mais ses mains n'ont rien. Etrangement, les larmes ont cessé de couler, il se met sur ses jambes, une détermination le submerge, il doit tout faire pour retrouver sa mère.

Un bruit sourd se fait entendre derrière une porte qu'il n'a pas tout de suite remarqué, sa peur revient à la surface, l'obligeant à se positionner dans le coin, tremblant de nouveau. Trois hommes entrent et fixent l'enfant. Lui même les observe, les pupilles dilatées par la peur et l'angoisse. Ses yeux sont humides, l'empêchant presque de les regarder correctement. Il chasse alors ses larmes d'un revers de la main. Pour lui, ils sont drôlement habillés et chacun porte un bandeau comme le sien, mais le dessin gravé sur la plaque en métal est différent du sien. Il fronce les sourcils, sa curiosité piqué au vif. Il serre son poignet une fois encore contre lui quand l'homme le plus grand de la bande s'approche pour s'agenouiller en face de lui, un sourire étrange étire ses traits durs.

_ Comment t'appelles tu bonhomme ? Sa voix est rauque et cela fait frémir le petit captif. Il hésite à le lui dire, sa maman lui a toujours fait promettre de ne pas parler aux inconnus. Mais l'homme reste patient, toujours souriant.

_ Je... Je m'appelle Ganji, dit-il dans un murmure, presque hésitant.

_ Il appartient à qui ce bandeau que tu tiens ? Demande le ninja en désignant son poignet. Ganji sert sa main contre lui, comme si il allait lui prendre de force. Ne t'en fais pas Ganji, je ne vais pas te le prendre.

_ Maman a dit que c'était à mon papa, avoue-t-il rassuré qu'on lui laisse au moins ce bandeau.

Son ravisseur se lève et rejoint son équipe. Ganji continu de les observer, il doit faire attention au moindre détails, il ne sait pas pourquoi mais cela lui paraît important. Les deux autres continuent de surveiller Ganji, qui se met sur ses jambes, pour mieux se concentrer.

_ C'est bien le fils de Kakashi.

_ Oui mais le maître a demandé la femme, il ne va pas être content, grogne le second en croisant les bras.

_ L'enfant sera le meilleur moyen de le faire venir, sourit-il fier d'eux.

Et ils disparaissent par la porte par laquelle ils sont arrivés, sans un regard de plus pour Ganji, qui lui, ne perd pas une miette de ce qu'il se passe, oubliant les larmes. Il a préféré écouter attentivement et surtout observer. Il ne sait pas d'où cette manie lui vient, mais il a toujours aimé comprendre ce qui l'entourait, même si à son petit âge, il a beaucoup de mal à comprendre. Mais là, il a entendu « Kakashi » et il a l'impression de connaître ce nom. Et puis leur tenue.. Il connaît tout ça, mais il n'arrive pas encore à savoir comment...

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Une chaleur caresse doucement son épiderme, au contraire de sa tête qui lui fait extrêmement mal. Ouvrant les paupières, elle grimace en râlant, tant son énergie l'a quitté. La lumière est bien trop vive, elle doit battre plusieurs fois des cils pour retrouver une vue parfaite. Quand elle y parvient, quelques secondes plus tard, elle n'aperçoit que du blanc autour d'elle. Complètement perdue, elle s'assoit, sa tête est lourde et ses oreilles se mettent à bourdonner. Elle place son visage dans une main, se tenant en équilibre de l'autre. Elle se frotte frénétiquement le visage, et découvre qu'elle se trouve dans un lit, dans une blouse d'hôpital. Mais quand elle se permet d'observer autour d'elle, elle n'a pas l'impression de se trouver dans une chambre médicalisée.

Les murs est fait de carrelage d'un blanc assommant et le sol en balatum, suit cette couleur. Elle pensait que la lumière si vive venait de l'extérieur, mais elle se rend très vite compte, qu'il s'agit de néons sur le plafond. Son bras la picote légèrement, elle remarque une aiguille planté dans le creux de son coude, relié par une tubulure jusqu'à un bouteille en verre, contenant un liquide jaunâtre. 

Elle l'arrache d'un coup sec, en gémissant de douleur. Elle se lève, ses jambes sont flageolantes, elle a beaucoup de mal à rester debout, mais elle doit retrouver son fils, c'est la première pensée qui lui vient à l'esprit.

A ce souvenir, un regain d'énergie la foudroie ce qui l'aide, malgré tout, à rester debout, en équilibre. Tout à coup, alors qu'elle se tient au bord du lit, une chaleur envahit tout son corps, son mal de tête disparaît aussitôt. Elle ferme les paupières se sentant soulagée, et une force inconnue l'englobe. Ses bouts de doigts se mettent à brûler légèrement. Pourtant, rien a réellement changé.

Au fond de la pièce, elle remarque un miroir, elle s'y approche avec précaution. Elle ne sait pas où elle se trouve et elle doit rester sur ses gardes. Cela ressemble fortement à une vitre sans teints. Soudainement, elle sent des regards sur elle, comme si elle était un animal en cage. Elle fronce des sourcils, cette sensation, elle la connaît. Elle grimace, retroussant son nez, essayant de se concentrer un minimum, mais là seule chose qu'elle voit, et son propre reflet. Son teint est blafard, ses cheveux sont dans un état catastrophique et des poches violacées tombent sous yeux. Elle n'a pas dormi depuis plusieurs jours et l'inquiétude pour son fils, ne se fait alors que plus grande. Lee replace rapidement ses cheveux et ne peut retirer l'angoisse de perdre son enfant. Son fils est quelque part et elle est enfermée ici.

Les larmes lui montent aux yeux, elle doit sortir par tout les moyens ! La colère l'envahit, elle frappe sauvagement sur le miroir, laissant sa rage parler pour elle.

_ Que fait-on ?

_ Donnez lui à manger et des vêtements propres, il faut qu'elle se repose.

_ Mais...

_ Je l'interrogerai demain...

Derrière la vitre sans teint, deux personnes l'observent. Un homme et une femme. Celui-ci la détaille, une main appuyée contre le mur, s'empêchant ainsi de perdre l'équilibre. Il ne peut retirer son regard du sien, qui est remplit de détresses.

_ Hokage-Sama ? Tout va bien ?

_ Oui... Tout va bien.

_ Voulez vous que je demande à quelqu'un de l'interroger pour vous ? Ce n'est pas à vous de le faire.

Il reste impassible, il n'arrive pas à détourner les yeux de cette femme que Naruto a trouvé aux abords du village. Ce n'est pas possible... Peut être que son bras droit a raison, il ne doit pas diriger l'interrogatoire, ce n'est pas son rôle, mais il a tendance à oublier qu'il est maintenant le chef du village. Il baisse les yeux, continuant d'entendre les coups de cette étrangère taper sur la paroi en verre, qui risque de bientôt casser, si elle continue. Sa conseillère s'approche doucement de lui et dans un geste déplacé, elle pose une main sur son épaule.

_ Kakashi-Sama ? Demande-t-elle inquiète pour lui.

_ Oui.. Pardon, toussote-t-il. Oui demandez à Ino de faire l'interrogatoire. Il regarde une dernière fois dans la prison, cette jeune femme qui lui ressemble fortement, se faire emmener sur son lit et sédaté pour la calmer dans un dernier hurlement. Son cœur devient lourd quand il se dirige vers la porte de sortie. Shizune ? Elle se tourne vers lui, souriante. Prévenez moi quand Ino sera sur le point de commencer, je veux être présent.

_ Entendu.

Assis derrière son énorme bureau, détaillant les piles de dossier à traiter, Kakashi n'a pas la tête à ça. Il s'appuie sur le dossier de sa chaise de bureau, soufflant bruyamment. Le doute l'envahit, mais comment serait-ce possible ?! Il relève les manches de sa veste verte feuille, la chaleur coulant dans son corps. Son regard se porte sur son poignet gauche, où un bracelet rouge sang et un élastique noir sont disposés depuis si longtemps. Du bout des doigts, il les touche avec précaution, sentant les sentiments remonter à la surface. Il se rappelle si bien ce jour où il été revenu à Konoha, son esprit et son corps se souviennent aussi très bien de la douleur physique et mentale et de son absence, le manque le narguant encore.

En observant cette femme, il ne la reconnaissait pas, elle est beaucoup plus mince que dans ses souvenirs, ses cheveux sont plus courts et ce regard... Remplit de colère et de tristesse. Elle ne ressemble en rien à cette femme qu'il avait tant aimé. Elle n'était qu'amour et bonté.. Pourtant, le tatouage du dragon sur son bras et le même que celui de Lee.. Quand il a croisé son regard et entendu ses hurlements de rage, son cœur s'est emballé, comme si un lien avait besoin de sortir de lui. Il a dû se concentrer de toutes ses forces pour ne pas entrer dans cette salle et la prendre contre lui.

Il frappe violemment sa tête contre son bureau, dans un bruit sourd, quelques dossiers tombent sur le sol. Il reste le front douloureux sur le bois, ce n'est pas possible que ce soit elle... Elle l'a sûrement oublier depuis tout ce temps. Il n'a plus qu'à attendre le lendemain pour avoir les réponses à ses questions... 

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- Veuillez m'excusez, les premiers chapitres sont court, mais ne vous en faites pas, je ferai de plus longues les prochaines fois! 

_ Qu'en pensez vous? J'ai hâte d'avoir vos avis!!! 

Sarah.C