4/1/18
Train Rouen - Lille
(Old Poeme que je n'osais poster)

Une dernière nuit dans les même draps
Brise légère sur nos corps
Ta chaleur et mon âme s'entrelaçent une dernière fois
Demain détruira le décor

Quatre heures du matin
La nuit déjà s'achève
Empruntons la calèche du rien
Le vent se lève

Eléonore, qui t'a mise si en colère ?
La tempête souffle si fort qu'elle m'arrache un soupir
Des lumières maladroites sur le chemin de fer
Contact, embrasse - moi avant que je ne parte vers l'avenir

Je monte dans le premier train
Un dernier message, ta silhouette Lorsque les portes se ferment disparait au loin
Six heures vingt-sept

Rouen s'éloigne peu à peu
L'orage bat les vitres teintées
Si loin déjà sont les adieux
Qui dansent sur leur mélodie oubliée

Nos regards s'inondent autant que la pluie qui vole dehors
Iris trempés pour te dire au revoir dans la profondeur de la nuit
Tandis que, derrière la fenêtre, s'apaise Eléonore
Restons bien éveillés, la tempête est finie

La symphonie ralentit, Lille apparaît enfin
Huit heures, trente neuf minutes et quelques secondes
Sur ton lit d'hôpital, tu peux dormir en vain
Repose - toi dans ta lutte, bientôt reprendra la ronde.

JehanneTheELSS