31 mars 2020, une éternité que je n'avais pas écrit...

Tapie dans la prison où j'ai tant rêvéd'être

Allongée même le jour sur des fleurs de coton

Tout comme si rien chez moi ne laissait transparaître

Quelconqueamusement franchissant l'horizon.

Qu'elle était belle la vie d'avant !

Marcher en forêt ou en ville

Rencontres, oiseaux, nuages blancs

Laliberté semblait futile.

Tapant sur mon clavier prise d'un ennui mortel

Connectée à ce monde en combat intensif

Qui aurait pu croire qu'un ennemi trop réel

Même s'il est invisible nous rendrait tous captifs ?

Soudain je me revois petite

Changée en fée ou en dragon

M'inventant l'endroit où s'invitent

Magie, sorcières et bleus lagons...

Si l'imagination peut briser quelques chaînes

Etre ici confinée se transforme en aubaine

C'est pourquoi j'apprendrais à contenir ma peine

Jusqu'à l'ultime seconde de cette quarantaine.

Jehanne

Ce texte participe au concours Poésie en Liberté 2020