7. Logan
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Logan
Je me rappelle que lors de notre première rencontre, Mlle McAllen jurait sans gêne. Lisa m'amuse en essayant de faire preuve de tant de courtoisie aujourd'hui. Elle a demandé à ce que l'on s'appelle par nos noms de famille au travail et ça ne me dérange pas. Je sens déjà que je ne vais pas regretter de l'avoir choisi pour ce poste.
Nous arrivons à l'atelier, comme d'habitude, les employés s'arrêtent tous pour me saluer. Nous rejoignons la salle de réunion avec cinq minutes d'avance. Tout le monde est présent, alors je commence.
— Bonjour à tous. Comme vous le saviez, il nous manquait un styliste pour compléter notre équipe. Alors, je vous présente notre nouvelle styliste, Mlle McAllen Elisabeth Jade.
— Excusez-moi, Mlle McAllen, pouvons-nous savoir pour quelle maison de couture vous avez travaillé avant ? Elle questionne Mlle Rousseau.
- Eh bien...
— J'ai personnellement évalué le travail de Mlle McAllen et je sais qu'elle est à la hauteur de ce poste. Cela vous pose un problème ? Mlle Rousseau ?
— Non, bien sûr que non, Monsieur O'Neil...
Je comprends qu'elle mise sur les antécédents de ses collègues, mais moi, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Jane est à la fois dure et exigeante. Elle fait partie de ceux qui doivent choisir les dernières pièces à chaque saison. Elle sait ce qu'elle fait et son jugement professionnel est très concluant, mais elle a un côté très agaçant, pas dans le même sens que Lisa, je vous assure.
– J'aimerais également vous prévenir que Mlle McAllen aura à apporter sa contribution pour le choix final des pièces.
Jane semble étonnée, mais je ne m'attarde pas trop sur sa réaction. Après la réunion, je demande à ce que l'on conduise Lisa à son bureau. L'atelier étant à un étage en dessous de la mienne, tout comme l'ancienne styliste, j'ai demandé à ce que Lisa soit installée au même étage que moi. C'est plus calme et elle aura plus d'espace pour travailler. Enfin, je lui dis de m'appeler en cas de besoin.
Plusieurs jours plus tard
Cette filiale ne m'a jamais autant intéressée que depuis qu'elle a commencé à travailler chez nous. Lisa a beaucoup de tact et elle prend son travail très au sérieux. Peut-être qu'elle a hâte de se débarrasser de moi. Après tout, nous n'avons lieu que par un contrat avec un délai assez court, je dirais.
Elle vient au bureau avec sa moto, ce qui, pour vous dire, attire l'attention des hommes de l'entreprise et de quelques femmes également. Je n'ai rien à lui reprocher en ce qui concerne son style vestimentaire, au contraire. Je la trouve encore plus sexy à chaque fois que je la vois.
Le problème, c'est que malgré ses trois dernières semaines, Lisa refuse de ne pas se mélanger aux autres employés. On m'a rapporté qu'elle évite tout rapprochement. Je ne connais pas son histoire, mais j'ai fini par comprendre que Lisa est très méfiante.
Avant hier, on a déjeuné ensemble. Je ne sais pas si elle a accepté mon invitation pour ne pas me vexer ou par envie. Moi, en ce qui me concerne, j'aime être en sa compagnie. Quand elle n'est pas au bureau, on peut voir clairement qu'elle a toujours un nouveau sujet à aborder. Nos débats sont très corsés parfois.
Nous sommes en réunion depuis plus de dix minutes à propos du renouvellement de notre liste. Elle ne m'a pas regardé une seule fois. Je me demande ce que j'ai bien pu faire. Mais bon, nous sommes au travail après tout.
– Ce modèle ne va pas du tout avec notre idée de départ. Il faudra donc tout reprendre ou bien alors l'enlever de la liste. Dit Jane.
— Qu'est-ce que vous en pensez, Mlle McAllen ? Je lui demande.
– Je ne pense pas qu'il sera nécessaire de retirer un modèle aussi élégant de la liste.
— Qu'est-ce que vous nous proposez de faire dans ce cas ?
– Nous pouvons faire quelques petits arrangements et il sera parfaitement en accord avec l'idée de Mlle Rousseau.
— Nous avons un autre problème, cette pièce sera portée par Elsa et croyez-moi, elle n'en sera pas ravie. Ajoute Jane
— Donnez-moi le croquis, je vous prie.
On apporte la tablette à Lisa qui attrape son crayon et en moins de deux minutes elle la retourne et les arrangements dont elle a parlé tout à l'heure sont spectaculaires. Ses collègues se mettent à applaudir. Elle esquisse un faible sourire avant de se concentrer sur la liste devant elle.
Après la réunion, tout le monde regagne son poste, moi y compris. Je me remets au boulot, mais de temps en temps mon esprit divague vers une certaine jeune fille.
Il est midi passé, les employés sont en pause-déjeuner à cette heure-ci. Je ressens soudainement l'envie de vérifier quelque chose de ce fait. Je me lève de ma chaise derrière mon bureau pour me diriger vers celui de Lisa. Je m'arrête devant la porte, ensuite frappe. Lisa m'invite à entrer à la seconde.
– M. O'Neil,
– Mlle McAllen, vous n'êtes pas en pause ?
– Je dois d'abord terminer ce travail.
– Est-ce vraiment urgent ?
— Non, mais c'est ma façon de travailler.
- Je vois... Attendez-moi ici, je reviens.
Heureusement qu'Hélène pense à tout. Mon déjeuner est bien rangé sur le bureau. Je le prends, puis je retourne voir Lisa.
– C'est votre déjeuner ?
- C'est le nôtre... Il en a assez pour deux personnes.
– Oh non. Ce n'est pas nécessaire.
— Je sais, mais ça me fait plaisir.
Elle quitte enfin sa tablette des yeux pour les poser sur moi. Je lui prends la main pour qu'elle puisse me suivre. J'imagine que ça lui arrive souvent de sauter des repas quand elle travaille. Lisa est encore très jeune, elle devrait faire plus attention à son alimentation.
— M. O'Neil, je vous assure que ça va. Je n'ai pas faim.
– Mlle McAllen, si vous ne mangez pas, vous ferez de l'hypoglycémie et au lieu de quelques minutes, votre travail devra attendre des heures.
Son regard me dit qu'elle est troublée que je lui parle sur ce ton. En passant, je n'ai jamais trouvé une queue-de-cheval négligée aussi sexy. Sans oublier cette façon qu'elle a de dégager les quelques mèches de son front.
– Votre grand-mère était très inquiète à ce propos et je lui ai dit que je veillerai sur vous. Elle m'a prévenu que vous ne seriez pas très coopérante.
— C'est moi, ou vous vous occupez de tous vos employés ?
– En général, j'encourage mes employés à adapter une bonne alimentation, mais en ce qui vous concerne, Mlle McAllen, vous êtes ma priorité.
— Et pourquoi cela ? Parce que vous l'aviez promis à ma grand-mère ? [...]
– Parce que vous êtes plus têtue que les autres.
— Hum, je ne m'excuserai pas pour ça.
— Je ne m'attends pas à recevoir des excuses non plus...
Je retrousse mes manches, j'attrape la fourchette et je lui fais signe d'ouvrir la bouche. Lisa me fait son regard de « tu es sérieux de vouloir me nourrir ». Moi, je fais semblant de ne pas le remarquer.
– Quoi ? Pourquoi tu fais cette tête ?
– Je n'aime pas la salade.
Sa grimace me fait rire.
– La santé avant tout Mlle McAllen
– On dirait une pub pour un médoc.
— Ah bon ! Ce n'est pas du tout le résultat espéré.
Lisa regarde chacun de ses plats. Il y a une salade de crudités, de la viande, des légumes, une portion de quinoa.
— C'est ça que vous mangez d'habitude ?
- Quelques fois, oui... Je vous propose une chose, si vous terminez votre salade, vous aurez droit à un très bon dessert.
Elle sourit légèrement avant d'ouvrir la bouche. Ce n'est pas une blague. Lisa mange sa salade avec une vitesse qui me donne envie d'éclater de rire.
– Vous voyez, ce n'est pas si mauvais que ça finalement. Dis-je en lui caressant la joue.
— Ma récompense maintenant.
En me levant, je me trouve face à face avec Lisa. Je ne peux pas m'empêcher de fixer ses lèvres. Je meurs d'envie de les goûter.
– Fermez les yeux.
- Logan...
- Oui Lisa,
– Quand on demande à quelqu'un de fermer les yeux, le plus souvent, c'est pour lui faire une mauvaise blague.
— Ce ne sera pas le cas, alors vas-y.
Elle est sans doute troublée par ma demande et pourtant, elle ne bouge pas d'un poil même lorsque nos lèvres sont sur le point de se toucher. Je fais exprès d'effleurer ses lèvres, voyant son geste, elle s'attend sûrement à un baiser.
– Ouvrez les yeux maintenant. Dis-je en m'éloignant d'elle.
En voyant le Snicker, elle sourit de toutes ses dents. Elle essaie de me le prendre, mais je le mets derrière mon dos.
– Qu'est-ce que tu fais ? On avait un accord...
– Et il tient toujours. Sauf que le dessert, normalement, c'est à la fin du repas.
Elle me regarde méchamment les bras croisés sur sa poitrine.
— Vous disiez être un homme de parole, M. O'Neil.
— Je le suis. Je vous ai promis un dessert, je ne vous ai pas dit que vous aurez le droit de le manger avant le plat.
Je lui fais signe de continuer à manger. Comme elle est mignonne quand elle boude. Un vrai régal. À la fin du repas, je lui tends la barre de chocolat. Je m'attends à ce qu'elle le prenne, au lieu de ça, elle croque juste dedans.
— Oh putain, l'extase.
- Lisa...
— Merde, désolée, mais ce truc est vraiment trop bon.
Elle a l'habitude que je la gronde quand elle fait preuve de grossièreté maintenant. Lisa ne sait pas ce que c'est que d'être féminine sans être vulgaire. Je la regarde en train de savourer son chocolat et je la mets à sourire.
– Tu veux goûter ? Me demande-t-elle toute excitée.
– Je ne te savais pas si généreuse.
— Si tu veux parler de la derrière cette fois, je te rappelle que tu me l'as piquée.
— Tu me traites encore de voleur, Lisa ?
Je prends un air choqué alors que Lisa prend un morceau de chocolat pour l'apporter à ma bouche.
— Fait ha. Dit-elle, répétant mon geste de tout à l'heure.
– Je n'aime pas le sucre...
Ce qu'elle ne sait pas, c'est que je suis plus doué qu'elle à ce jeu.
— Alors, ce sera le diabète assuré, M. O'Neil.
Lisa porte le chocolat à sa bouche, laissant un morceau à l'extérieur. Elle passe sa main derrière ma nuque pour ramener ma bouche vers la sienne. Ce geste provoquant réveille mon envie de l'embrasser et cette fois-ci, je ne veux pas m'arrêter et elle non plus ne semble pas vouloir m'arrêter. J'embrasse sa lèvre inférieure avec mes deux lèvres. Chaque baiser dure en moyenne cinq ou six secondes maximum.
Lorsque je m'éloigne de ses lèvres, je fais face à ses yeux brillants. La sonnerie de mon portable m'oblige à sortir dans ma contemplation. Je m'excuse auprès d'elle avant de décrocher.
Conversation téléphonique
— Oui, allô.
— M. O'Neil, ici Mme Davis, je vous appelle concernant le projet. Le Maire a donné son accord ainsi que les différents membres concernés.
– C'est une très bonne nouvelle, Mme Davis. Quand pensez-vous lancer les travaux ?
— D'ici la semaine prochaine.
– D'accord, vous pouvez m'envoyer les détails par e-mail.
— Bien, M., je vous envoie ça tout de suite, bonne fin de journée.
J'attendais cet appel depuis ce matin et heureusement que tout s'est bien passé, sinon j'aurais été obligé de prendre l'avion pour les convaincre moi-même.
— Merci pour le déjeuner, M. O'Neil, je pense que nous devrions retourner travailler.
— Bien Mlle McAllen.
Je regagne mon bureau pour continuer à travailler. Je reçois l'e-mail de Mme Davis pour prendre connaissance des nouvelles modifications...
Le lendemain dans la soirée
J'ai invité Lisa à dîner. Elle m'a fait attendre plus de deux heures avant de me donner une réponse. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, et c'est frustrant.
On peut dire que j'ai l'air de la poursuivre, car c'est ce qu'il en est. À chaque fois que j'ai l'impression qu'on se rapproche, Lisa met encore plus de distance entre nous. Si elle croit que j'abandonnerai aussi facilement, elle se trompe...
Il y a quelques jours, j'ai fait la connaissance de son meilleur ami, William. Ils ont à peu près le même âge et il semble tenir énormément à elle. Leur complicité me rend jaloux, je l'avoue. Hier soir, ma fille m'a demandé ce que je ressentais pour Lisa. Après ma réponse, elle m'a dit quelque chose que je savais et que je ne pensais pas aussi visible. Emy m'a dit que l'amour n'avait pas besoin d'être logique. On dirait que ma petite princesse comprend les choses autour mieux que certains adultes. Ça m'effraie parce que je n'ai pas envie de la voir grandir aussi vite.
Après un voyage de six jours en Espagne, je peux enfin rentrer. C'est la première fois que je suis partie aussi longtemps depuis la naissance de ma fille. En général, je reste deux ou trois jours maximum, mais cette fois-ci, j'avais beaucoup de rendez-vous, il fallait prolonger mon séjour.
On est vendredi, ma fille est encore à l'école à cette heure-ci. Je décide de lui faire une surprise en allant la chercher. J'attends une dizaine de minutes avant de la voir arriver en compagnie d'une de ses amies. Quand elle me voit, elle court vers moi. Je me baisse pour être à sa hauteur et la serrer dans mes bras.
– Papa ! Tu es rentré.
— Contente de me voir, ma princesse ?
– J'en suis heureuse.
– Rentrons à la maison, ma chérie.
Elle monte dans la voiture en attachant sa ceinture. Tout le trajet, nous discutons tous les deux de ses journées en mon absence.
Lorsque nous arrivons à la maison, ma sœur nous accueille comme d'habitude, c'est-à-dire le regard ailleurs sans aucun geste affectif. Puis elle s'en va dans son atelier travailler sur ses toiles...
C'est le week-end, donc je décide de rester à la maison avec ma sœur et ma fille. Après notre petit-déjeuner, nous passons quelques heures à faire du jardinage. En fin d'après-midi, les filles partent se reposer et moi, je vais dans mon bureau pour vérifier les rapports que m'a envoyés Hélène. Concentré sur mon travail, je n'entends pas la porte de mon bureau s'ouvrir.
— Tu travailles toujours aussi dur, Lolo.
Je lève ma tête pour croiser le regard de mon petit frère.
- Tris...
— Surprise.
Je lui ai parlé hier soir et il ne m'a pas dit qu'il rentrerait aujourd'hui. Nous partageons une très longue accolade, Tristan et moi. Lorsque nous nous détachons, je prends son visage entre mes mains pour le regarder.
– Quand est-ce que je rencontre ma belle-sœur ?
— Hé, petit voyou.
– Ne me dis pas qu'elle te résiste encore.
— Plus pour longtemps
– Je suis rentré à temps, on dirait.
Bizarrement, le sourire de mon frère m'agace. Tristan, va voir Gaby. Quand elle le voit, elle esquisse un petit sourire. Je ne suis pas le seul à qui Tris a manqué, vu que ma fille court dans ses bras à son tour.
– Oncle Tris,
— Quelle magnifique princesse qu'on a là !
– Tu es revenue.
— Oui, ma princesse.
— Tu m'as tellement manqué.
Ce soir, nous dînons tous ensemble. Je suis ravi de ne plus voir la place de mon frère vide...
— Oncle Tris, tu as déjà rencontré l'amie de Papa ?
– Non, ma puce. Tu fais un débriefing à Tonton ?
– D'accord. Alors, elle s'appelle Elizabeth et elle est magnifique. Lorsque Papa parle d'elle, il a les yeux qui brillent...
Je suis la discussion entre mon frère et ma fille à propos de Lisa sans les interrompre...
Lundi matin, je me réveille comme d'habitude. Je me prépare et nous déjeunons tous ensemble en famille. Le chauffeur de ma fille la dépose à l'école et Arthur me conduit au bureau. Je passe la matinée à sourire, car je sais qu'aujourd'hui, je dois voir Lisa.
À l'heure du déjeuner, je reçois un appel d'Emy.
Conversation téléphonique
— Coucou ma puce.
— Coucou Papa. Est-ce que Lisa est avec toi ?
— Non, ma chérie, mais je suppose qu'elle est dans son bureau.
– D'accord. Tu peux lui demander de passer me voir après le travail, s'il te plaît ?
— Ma princesse, elle a sûrement beaucoup de travail, je ne sais pas si elle acceptera ton invitation...
— Demande-lui d'abord s'il te plaît.
– Je vais essayer.
– D'accord, je t'aime.
– Je t'aime, ma princesse.
Je vois bien qu'elle apprécie Lisa, et j'ai peur que ma fille ne s'attache trop à elle. Je ne sais pas ce que Lisa veut vraiment, donc je ne veux pas que ma fille soit triste si elle décide de sortir de notre vie à la fin de son contrat. Lolita m'a fait part d'une chose importante : Lisa a du mal quand il s'agit de faire confiance aux gens ou de laisser quelqu'un entrer dans sa vie. Et puis elle ne pourra pas repousser une gamine comme Emy, non ?
Quand je frappe à la porte de son bureau, j'attends quelques secondes avant d'entrer. Elle a les cheveux remontés, dégageant complètement sa nuque. Lisa ne porte plus sa veste, donc je peux à présent voir son débardeur à l'intérieur de son jean. Je souris quand elle replace une mèche derrière son oreille.
– Monsieur O'Neil, désolée, je ne vous ai pas entendu.
– Ne vous en faites pas. Vous n'allez pas déjeuner ?
– Non, je n'ai pas très faim. Je préfère rester ici... Vous avez quelque chose à me dire ?
— En fait, Emy aimerait savoir si vous pouvez passer la voir après le travail.
- Ah ! Ce qu'il y a, c'est que je dois d'abord passer faire quelques courses pour ma grand-mère.
– Ce n'est pas grave. Arthur vous emmènera et après, vous aurez le temps de passer voir Emy.
– Pourquoi devrais-je accepter que votre chauffeur me dépose alors que j'ai ma moto ?
– Vous voulez bien arrêter de me contredire ?
– Je ne vous contredis pas, je vous réponds en toute honnêteté et ce n'est pas de ma faute si mes réponses vous déplaisent...
– Vous refusez tout simplement de lâcher prise.
– Parce que vous n'arrêtez pas d'insister alors que vous savez que tous vos efforts sont déjà vains.
— Non, Mlle McAllen, détrompez-vous. J'ai déjà gagné, vous ne le savez pas encore.
Elle me défie avec son regard effronté, les bras croisés sur sa poitrine. C'est un geste qu'il fait très souvent quand elle accepte un challenge. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle ne pourra pas gagner contre moi. Quand est-ce que ça a commencé ? Je ne sais pas exactement. Peut-être quand je l'ai rencontré devant le distributeur. Pourquoi elle ? Une fois de plus, je ne sais pas. Par contre, cette fille insolente, vulgaire et profondément désabusée à première vue, moi, Logan O'Neil, je suis sous son charme et je refuse de la laisser s'éloigner de moi...
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