Chapitre 15 : Le repas de famille


Les pleurs déferlaient sans contrôle. Mon corps en pilotage automatique, je m'effondrai contre le torse de l'être humain prêt à se sacrifier à tout moment pour moi.

Malgré tout, la présence du maudit Troblain perforait mon sentiment de sécurité, avec ma barrière protectrice qui m'entourait.

La boule dans ma gorge prête à amollir tout effort de vie, me scinda.

Ma respiration se dissipait lorsque Loann produit un courant d'air de par son passage.

L'oreille posée sur l'omoplate de mon père, je me ravisai à me redresser.

Ses paumes réchauffèrent mes épaules en me fournissant un peu plus de courage pour faire face à mon harceleur.

Je rejoignis à mère, m'assaillant à côté d'elle, mais plus rien d'autre ne comptait que le regard admiratif de l'homme qui m'avait donné la vie. Sa main caressa la mienne avec tendresse, me livrant à nouveau un bonheur soudain. Je voulus oublier mes larmes qui se déversèrent quand ma mère nous priva de cet intime moment.


— Je peux savoir pourquoi tu as fui, ce matin ? Partir comme ça, sans prévenir !? Sans me donner de nouvelles !? Je me suis inquiétée, Yu !


La rage se mêla aux retrouvailles.

Elle vint de détruire notre moment père-fille, de plus en me critiquant devant tout le monde.

Aucun mot ne sortit de ma bouche.

Il ne le fallait pas.

J'acceptai de lui en vouloir en privé, mais en public, devant Loann...

Je ne me sentais pas de faire de scène. Du moins, il suffit d'un regard vers mon nouvel acolyte pour m'y résigner sur le coup.

Je donnerai tout pour qu'il prenne la place de ma mère pour ce soir.

Juste... avoir un peu de repos depuis l'accident.


— Lilia, tu ne m'en voudras pas si je m'installe à côté de Yu ? Le chaton lui manque.


Comme s'il lisait dans mes pensées, Amaël brandit l'animal au-dessus de la table.

Tous les regards dérivèrent vers eux, y compris celui de ma mère qui fronça les sourcils pour le faire taire.

Habituellement, l'homme qui ne battait jamais en retraite se renfrogna au contact de la femme pour se concentrer sur la boule de poil.

Un échec grotesque pour nous trois.

La distraction du brun n'avait pas fonctionné sur ma voisine qui attendait ma réponse. Je cherchai du regard quelque chose.

N'importe quoi pour éviter toute confrontation avec elle.


— Je suis ravie de voir la famille au complet ! commenta l'Asiatique qui nous avait accueillis plus tôt. Li, le mógu huǒguō est prêt, mais je suppose que vous souhaitez grignoter quelque chose en attendant. Vous avez choisi ?


Les iris de ma mère brillèrent à la vue de la serveuse. Presque déconcentrée de ce qu'elle comptait faire pour me passer un savon, elle se canalisa sur ce que je supposai être une de ses connaissances.


— Zhao ! Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue ! Tu passeras le bonjour à Étienne pour moi ?

— Bien sûr ! Oh... Je suis désolée monsieur, mais les animaux sont interdits dans le restaurant...


L'ambiance venait de vriller en une minute.

Tout le monde dans son coin, j'analysai Amaël faire des siennes pour retenir le chaton à ses côtés. La femme qui, de ce que j'avais compris, n'était autre que la gérante qui nous servait en exclusivité, partit en confrontation avec le gardien de l'animal.


— Je ne peux pas le laisser dans le froid de la voiture sans surveillance ! s'exclama-t-il en couvrant les oreilles de son bien-aimé.

— Je vous promets de prendre soin de lui et de lui faire une place bien confortable.

— Fais gaffe, tu risquerais de le manger par inadvertance, rigola Loann, le menu tombant d'entre ses mains.


Visiblement, son caractère de gamin n'avait pas décidé d'évoluer en même temps que sa voix en décomposition.


— Vous allez le faire rôtir avec une poêlée de légumes ? insista-t-il, une mine innocente affichant un sourire enfantin vers la Chinoise.

— Loann, arrêtes tes blagues, veux-tu ! la gronda Isis, son menu en main qu'elle posa subitement sur le service de table.


Elle envoya un sourire désolé à Zhao. Cette sortie en famille commençait déjà à partir sens dessus dessous, d'autant plus que mon meilleur ami avait décidé d'intervenir.


— Pourquoi tu justifies toujours ses actes, maman ? Tu sais qu'il fait de la merde, tu n'as pas à lui pardonner alors qu'il n'est pas en tord avec toi !


Le teint de la blonde devint rosé sous sa légère couche de maquillage.


— Il le mérite ! expliqua-t-elle, sa voix vrillant à sa réponse.


Les mains posées élégamment sur ses genoux, elle poursuivit :


— Je n'ai pas su vous protéger, toi et Loann. Tu as su rebondir, mais Loann est trop fragile à cause de la situation avec votre père...

— Maman, arrêtes ! s'immisça le jugé, tendu à la vue de ses lèvres pincées.


Le petit garçon à sa maman serait-il déstabilisé par le conseil de famille improvisé ?

Un rire muet me réchauffa la poitrine en voyant mon adversaire défaillir.


— Non, mon chéri ! C'est le cas -


Semblant se reprendre en vue de l'endroit, Isis se tut en voyant les entrées défiler. En commençant par mon père, Zhao déposa deux assiettes remplies de quelques condiments.


— Voilà pour toi, Miho : chūn juǎn et shànghǎi cífàn tuán. Je reviens pour le blondinet amusant, le maître, madame et le jeune garçon.


Le maître.

À ce surnom, Amaël bomba le torse de fierté.

Quant à Arman, il s'insurgea sur le fait qu'il était plus vieux que Loann.

Deux minutes plus tard et trois assiettes à son actif, elle déchargea ses bras.


— Une salade d'œuf de cent ans avec tofu, des rouleaux de printemps végétariens pour monsieur. J'ai donné à boire au chat, il est content, informa-t-elle à Amaël qui regarda suspect son plat et Loann qui orbita autour.

— Une salade de champignons noirs pour madame et des acras à la crevette pour les garçons pareils. Je reviens vite ! N'hésitez pas à me dire vos choix pour les plats quand je reviendrai !


La belle femme s'en alla en souriant, mais vite rattrapée par le commentaire de Loann :


— Je vais mourir en mangeant un œuf périmé de cent ans ?


Elle rigola en balayant l'air avec sa main et disparu. Quel con, ce mec. Il lança « bonne dégustation » à son grand frère à côté de lui, rempli de sous-entendu.


— Tu es stupide avec tes blagues, Loann.


L'amusement s'inscrivit sur le bas de son visage en entendant son frère. Et dire qu'il y avait quelques minutes à peine, je jouissais de le voir se décomposer avec les révélations d'Isis...

Zhao arriva à la droite de mon père, au bout de la table, servant mon entrée, ceux de ma mère et Vivianne.


— Ta maman a commandé pour toi, Yu ! Des fèves de soja sucrées-salées aux épices ! Voici pour toi, Li : des beignets de lotus farcis. Pour enfin pour madame, une salade de concombre Suo Yi !


Nous la remerciâmes, mon père et Loann la bouche pleine.

Du sucré.

C'était bien ma veine, aujourd'hui.


— Comment ça, vous êtes identiques ? critiqua Amaël à son jumeau et son petit frère. C'est moi, ton jumeau ! Pas Arman !


Ignoré de tous, il n'eut comme réponse que des rires étouffés par la nourriture. Cependant, ma mère profita de ce moment pour proposer la pire idée qui puisse exister sur Terre, entre deux bouchées de beignets.


— Loann, tu veux te joindre à nous pour la fondue ?


Relevant le menton vers ma mère, son sourire s'élargit à ses paroles.


— Oh, mais volontiers !

Connard.


La malice émana de ses yeux plissés. Il parut directement affamé et fut le premier à terminer son entrée, pourtant copieuse par rapport à nous.

Les fèves ne passèrent pas.

Vite bloquée par la terreur de partager mon premier repas en sa compagnie, je vis mes baguettes trembler en l'imaginant me juger pour la suite.


— Il resterait de la place pour une personne de plus ? se mêla Amaël, les yeux visant ma main. Je n'arrive pas à me décider et je dois avouer qu'une fondue me met l'eau à la bouche !


Ma mère accepta, toute souriante.

De mon côté, je remerciai mon sauveur d'un signe discret qu'il me rendit. Le fait qu'il tienne sa promesse d'avant le repas me donnait la force de combattre Loann et de lui montrer que je n'avais pas peur.

Je n'ai pas peur.


Je n'ai...

— Puisque chacun est servi, je disais donc, reprit Isis en sauçant les restes de sa salade tout en tournant la tête vers son fils à sa gauche, que tu sais à quel point Loann déteste papa par rapport à toi. Et c'est à peine si -


Un grincement sur le bois retint notre attention vers Loann qui se leva.

Manifestement mécontent de la conversation déviante sur ses émotions, il prétexta partir aux toilettes.

J'attendis qu'il descende l'escalier pour en savoir plus.


— Qu'est-ce que Loann reproche à son père, lançai-je à Isis, les lèvres pincées en un sourire pour Amaël.


Son clin d'œil me réconforta, tandis que la réponse de la bonde me permit de récupérer ma confiance perdue.


— Oh, eh bien... Il ne supporte pas nous voir nous engueuler Alain et moi. Alain lui fait toujours des promesses et son fils attend toujours les moments passés avec lui...


Des promesses non tenues, des disputes continuellement.

C'était donc ça son quotidien ?

À l'évocation du prénom de son gendre, Vivianne lança un soupire bruyant, mais resta la seule personne muette depuis le début du repas.

À la presque totalité des assiettes vides, Amaël sorti de table pour chercher Loann, me souriant au passage. Un message caché pour me dire de me dépêcher de poser toutes mes questions.

Mais j'étais trop embarquée par ces révélations que j'en restai littéralement sur ma faim.


— Pourquoi les portes ont claqué quand je suis arrivée chez vous ?


Elias regarda Arman qui acquit. Le jumeau m'expliqua que Loann était énervée que je sois là. Pas étonnant, vu le traitement de faveur que j'avais subi dans le SUV.

Isis s'emporta à nouveau.

Un léger cri traversa jusqu'à mes oreilles, faisant tourner les têtes d'autres clients dans notre direction.


— C'est vrai, maman, ne broncha pas Elias, toujours calme quand il s'agit de Loann.

— Il a raison, confirma Arman. Je l'ai espionné quand il criait derrière sa porte. Il disait que : « sa vie est déjà merdique, il fallait en plus qu'elle vienne habiter ici », mima-t-il, les doigts en guillemets. Je l'ai aussi entendu dire qu'il avait croisé papa la semaine dernière qui lui avait promis une sortie avec lui.


C'était peut-être méchant, mais...

Je me sentais satisfaite de ces détails. Shahizadeh avait raison. Amaël aussi.

Loann n'était pas heureux.

Il falsifiait ce mensonge quand il était devant ses amis qui l'idéalisaient.

Ma mère, distraite par l'intervention de mon meilleur ami, sembla laisser tomber les reproches sur ma fuite.

Tant mieux !

Grâce à cet instant de répit, et ce stress camouflé par des informations factices, je terminai mon entrée sans rechigner.

Loann allait revenir, mais pendant ce temps, je pouvais me calmer.

Peu intéressée par les affaires de Isis et Alain, je me préoccupai de mon père, mis à l'écart de cette famille, lui aussi.


— Comment tu vas ?


Nous vîmes Zhao qui nota l'ensemble des réponses pour les plats puis repartit. Le regard bienveillant de mon père me scruta, émerveillé par mon essence.

Il m'avoua en haussant légèrement l'épaule :


— Ça peut aller. Je me sens fatigué.


Il serra sa main sur la mienne. Je pouvais la sentir se resserrer, comme s'il essayait de me communiquer son désarroi.


— Je suis désolé, ma chérie.


Interloquée, je ne suivis plus ses paroles. J'interpellai ma mère qui tourna un coup la tête vers nous, laissant Vivianne se confronter à sa fille.


— Comment l'incendie est parti, maman ?


Elle resta sans voix. M'ignorant complètement, elle observa son mari en niant.


— Nous en parlerons en rentrant, déclara-t-elle sur la réserve.


Mais je ne pouvais plus attendre.

Trois jours !

Deux nuits s'étaient écoulées avant que je sois prise de crises d'angoisses.

Sans réponse, la mort qui pendait telle une peluche sur mon trousseau de clé, prête à débarquer lorsque la serrure serait ouverte.


— On a failli mourir, maman ! Je dois savoir ! J'ai tout perdu !


Ma mère baissa la tête sur le côté, les yeux brouillés. Quant à mon père, il avoua, lâchant cette lourdeur dans son cœur :


— Nous avons brûlé les lettres de menaces de Thierry, tu sais, ton grand-père. Mais, nous avions beaucoup bu et j'étais si énervé après lui que ses paroles revenaient dans ma tête, en boucle. Ta mère était dévastée... On a commencé à jouer avec les feuilles dans le feu, mais on s'est assoupi, en s'endormant par la suite alors qu'il était toujours allumé. On avait tout brûlé dans une poubelle... Nous avions oublié de l'éteindre avec de l'eau.


Je n'y comprenais rien.

J'essayai de visualiser ses dires, mais Vivianne avait tendu l'oreille au mauvais moment. Son visage contracté, ses rides s'affichèrent de part et d'autre, déterminant sa colère immédiate.


— Tu as détruit les souvenirs de ton père, Lilia !?


Me faire petite parce que Loann revenait accompagné d'Amaël ou m'enfuir avec mon père qui se sentait coupable ?

Dans les deux cas, j'étais prisonnière de multiples interactions qui m'encerclaient.


— C'est à cause de lui que j'ai failli ne jamais être heureuse, s'écria-t-elle sur sa mère. Tu ne disais rien !

— Tu sais bien qu'elle ne veut le bonheur de personne, Lilia..., intervint sa grande sœur, préoccupée par ses cuticules arrachées. Il n'y a qu'à voir comment elle a réagi avec Alain.


Vivianne s'emporta.

Les joues empourprées, elle siffla entre ses dents très blanches :


— Tu ne mérites pas un homme qui te bat, Isis.

- À ton avis, que penses-tu que je fais, moi aussi ? Ce massacre, nous le faisons tous les deux, maman !


Malgré le fait que je sois la plus éloignée avec mon père de cette discussion, je pouvais ressentir les règlements de compte finir au tout et pour tout, ce soir.


— Tu n'es pas comme ce monstre, surenchérit la vieille qui se tut en voyant les plats arriver.


Zhao suivit le même schéma de service. Distribuant le hot-pot pour mon père, ma mère, Loann, Amaël et moi-même, accompagné de condiments. Le bout de notre table rempli était fabuleux contrairement au reste qui se débarrassait de la vaisselle sale, récupéré par deux hommes en uniformes.


— Avec des fourmis rampantes, déposa-t-elle en trouvant une place libre près de Loann.

— Vous avez carbonisé des fourmis ? s'excita Loann, remuant dans son assiette, le riz au drôle de nom.

— Tu as raison, chuchota Isis avant le retour de Zhao. Je suis pire que lui.


Elle revint avec les deux mêmes personnes, dont les deux bras portaient deux assiettes chacun.


— Raviolis lingots d'or, des jiaozis en forme de rose et une part de poulet mijoté aux marrons, annonça-t-elle derrière Isis, si affamée qu'elle délaissa ses ongles.

— Bao aux oignons confits et vieux compté, accompagné d'une part de porc Hong Shao, déclara un garçon au crâne rasé à côté d'Arman.


Ce dernier observa d'une œillade le serveur tatoué, plus absorbé par lui que par ses deux assiettes. Il captura mon regard rempli de sous-entendu qu'il fit mine de rater. Je paris fort sur le fait que le métis lui avait plus tapé dans l'œil que son repas.


— Raviolis vapeur aux carottes confites et shiitakés, avec une assiette de guo tie au potiron et shiitakés.


Elias se frotta les mains, bavant lorsque la fumée remonta sur son visage.


— Ça fait beaucoup de champignons ! commenta Arman, déchiquetant sa viande dans sa bouche.


Elias le salua et se perdit dans les couleurs de ses assiettes. Tous avaient un appétit d'enfer, même la vieille peau.


— Et voici pour finir, des boulettes de quatre bonheurs avec une assiette de riz aux champignons parfumés, fleurs de lys et porc. Bonne dégustation, termina Zhao, très heureuse de notre table garnie.

— Tu ne manges pas, Yu ?

C'est ta main que je vais faire cuire dans le bouillon !


S'amusant avec ses couverts et incapable de manier les baguettes, Loann m'observa comme je l'avais imaginé.

Il avait un coup d'avance sur ce point, mais pas sur son comportement qu'il pensait libre pour la soirée.


— Arrêtes, Loann, ordonna Amaël, trempant un morceau tofu dans la partie épicée de la fondue.


Loann s'amusa à ses paroles.

Quant à Vivianne et Isis, elles continuaient de s'envoyer des piques.

C'était à cet instant qu'Amaël décida de mettre fin au suspense dans lequel il m'avait mis dans la voiture.

Il se leva, son jus de tamarin en main, et attira l'attention sur lui, m'envoyant un signe de tête vers mon assiette vide.

Je compris qu'il fit diversion pour que je puisse manger en paix.

Il demanda à tout le monde de se taire.


— J'ai quelque chose à vous dire, avoua-t-il, concentré sur la boisson tournoyante dans son verre.


Une inspiration, une expiration.

Il se lança.


— Je vais arrêter les études.


Et il se rassit.

Isis poussa un cri d'effroi.

L'attention loin de moi, Amaël m'envoya un nouveau coup de tête.

Je grimaçai en me servant discrètement, à l'affût d'une pique de Loann.


— Papa, maman, ça ne nous regarde pas, chuchotai-je en les interpellant. Maman, tu me fais cuire mes aliments ?


Surprise, elle se concentra sur la cuisson en me souriant.

D'une oreille, je restai focus sur les dires :


— Alors là, tu te mets le doigt dans l'œil, mon fils ! Tu ne vas pas gâcher ta vie comme Elias, j'espère !


Elias rigola.

De malaise ?

De honte ?

Ou juste parce qu'Isis l'avait encore comparé à son jumeau ?

Aucune idée. Amaël sollicita le silence une bonne fois pour toutes.


— Je n'ai pas fini. J'ai décidé de ne pas aller en deuxième année de master, mais j'ai envoyé ma candidature pour faire une prépa au concours à la place. J'ai tout vérifié. J'ai passé des appels. Même papa m'a confirmé que c'était possible. Il allait vendre son appartement, mais il accepte que je le prenne.


Inspiration, expiration.

Une main tendue vers le milieu de la table signifiant qu'il n'avait pas terminé, il but une gorgée de sa boisson et reprit :


— Je pars à Paris au début de l'été.


Je vis Isis acquiescer en pleurant.

Les lèvres pincées, elle regarda son assiette en reniflant. Puis, elle le questionna :


— Combien de temps tu partiras loin de moi ? Tu vas être tout seul !


Elle n'eut pas le temps d'attendre une réponse qu'Arman profita de l'occasion :


— J'ai convenu avec papa de faire un stage culinaire cet été. Je ne vais plus en automobile.


Je perçu son long souffle à la suite de l'aveu de sa phrase rapide.


— Amaël, ça ne te dérange pas de m'héberger ?


L'aîné accepta serrant sa main dans celle du rouquin derrière le siège d'Isis, se plaignant de la situation.


— D'accord... Tout le monde m'abandonne... Heureusement qu'il reste Elias et Loann...

— En fait..., se délia le jumeau, papa m'a payé un tour des Musées de France... Donc si Amaël veut bien m'accueillir quand je viendrai à Paris..., je serais absent à coup sûr pour juillet !


Les larmes provoquèrent un nouveau maquillage à la mère des garçons.

Toutes ces révélations l'avaient déboussolée.

D'autant plus lorsque Vivianne y ajouta son grain de sel.


— Quelqu'un d'autre veut ajouter quelque chose ?


L'assiette où les boulettes se présentaient ne laissait que les traces de sauces dans l'assiette de la vieille.

Son deuxième plat déjà bien entamé, elle s'arrêta net lorsque Isis hoqueta à la réplique de sa mère.


— Je vais revoir Alain


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Je suis rentrée de Toulouse ! Sachez que j'adore votre ville, petits Toulousains.saines. Et je suis à fond dans UN25DEDP ! D'ailleurs, dites moi comment vous êtes tombés sur mon compte Wattpad ? Ça m'intrigue !


Le chapitre fatidique avec le 16 ! Quel est votre ressenti ? C'est fini ou pas, ces révélations ?

Loann qui fait des blagues de merdes... Drôles ou pas ?

Vous prévoyez quoi en vie de cette tension familiale ?


Je ne sais pas faire de spoils mais... ARH vivement que je termine cette histoire, qui, de base, ne devait être qu'un roman détente. TU PARLES ! Moi ? Me détendre ? Pfff, c'est pour les humains, ça !

Je le rappelle mais :


⚠️ PAS. DE. FANTASMES. SUR. LES. PERSONNAGES.

L'avancée des chapitres et des histoires est sur...

Instagram : allynnalf

30/06/23

(corrigée le 30/06/23)

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