CHAPITRE XLV

NDA : Bon avant de commencer, je m'excuse pour le retard ! Je crois que ça fait un mois et demi que je n'ai pas posté et j'en suis désolée. J'ai eu énormément de boulot entre le travail, les cours...et ma chienne (l'amour de ma vie), qui nous a quitté il y a deux semaines, après 15 merveilleuses années d'amour passées à nos côtés. Disons que je n'avais pas vraiment la tête à écrire après ça, puisque quand j'écrivais, elle était quasiment toujours à côté de moi à m'observer avec ses gros yeux noirs !
Bref je ne vais pas vous embêter avec ma vie ! Profitez du chapitre j'espère qu'il vous plaira !
Et merci d'avoir attendu !!!

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Assise près d'une fenêtre, je regarde la lune briller au loin, avec une bonne tasse de café entre les mains. Notre nouvel ami est peut-être étrange, mais son café a le mérite d'être l'un des meilleurs que j'ai pu goûter dans ma vie. Pas le meilleur, mais il est dans le top 10.

- Tu devrais dormir un peu.

Je ne me retourne même pas vers Cinq qui semble s'être décidé à lâcher ses machines et calculs. Je continue de regarder le ciel rempli d'étoiles à la fois apaisantes et terrifiantes. On se rapproche de la nouvelle apocalypse à une vitesse telle que je commence à perdre espoir sur nos chances de survie.

- Pour me réveiller sur le rebord d'un toit ? Non merci.
- Je te surveillerai.
- Et tu feras quoi si ça arrive ?
- Je te réveillerai avant que tu te retrouves sur le rebord d'un toit.

Je me tourne enfin vers lui pour voir l'inquiétude traverser son visage. Je lui souris donc pour essayer de le rassurer.

- J'ai pas besoin de dormir.
- D'accord. Donc le plan c'est que tu t'épuises et après quoi ? Tu t'écroules de fatigue au moment où on aura le plus besoin de toi ?

Je ne veux pas penser à ça. Je sais qu'il a raison. Que mon comportement est stupide. Mais c'est plus fort que moi. Ce n'est pas que je ne lui fais pas confiance pour veiller sur moi pendant mon sommeil, mais j'ai peur de ce que je suis capable de faire.

- Cinq...je déteste ne pas contrôler ce que je fais. Ne pas être maîtresse de mon propre corps. Surtout que la dernière fois que c'est arrivé et que j'ai fait du mal à quelqu'un c'était Vanya. Alors que...c'est bien la dernière personne que je voulais blesser.
- Mais même en cherchant à lui faire du mal tu l'as protégée. T'as failli y rester à cause de ça.

Je lève les yeux au ciel en souriant de nouveau, jetant un coup d'œil à la ville endormie. Il doit être environ...3h du matin.

- J'ai pas envie de dormir Cinq.
- Ok.

Ok ? Je l'entends s'éloigner pour retourner à ses gadgets, surprise de le voir baisser les bras si rapidement. Mais au fond...il doit se faire un sang d'encre pour moi. C'est vrai que je suis exténuée. Et que je me comporte comme une enfant qui refuse d'aller se coucher. Peut-être qu'il a raison. Peut-être que je devrais au moins essayer. Et puis tout à l'heure il est bien parvenu à me faire revenir à moi sans que je lui fasse du mal alors...et puis merde !

- C'est bon t'as gagné.

J'avance vers le canapé sous le regard étonné de ce cher Numéro Cinq.

- Vraiment ?
- Ne sois pas aussi surpris. Ça me donne envie de te frapper.

Un léger sourire apparaît sur ses lèvres. Je vais m'asseoir dans le canapé, serrant un oreiller contre moi comme un nounours. J'ai bu pas mal de café pourtant...je crois que je n'aurai pas de mal à m'endormir. C'est alors que je sens Cinq apparaître à côté de moi, ce qui me fait sourire.

- T'es pas obligé de rester à côté de moi. Tu dois chercher notre famille tu te souviens ?
- Ils attendront avec moi que tu t'endormes pour que je les retrouve.

Je souris de plus belle, avant de me redresser, toujours les yeux fermés, pour me pencher et poser ma tête sur son épaule. Son bras m'entoure comme automatiquement, et...cette fois je me sens vraiment en sécurité. Je me sens prête à...me laisser aller...

****************

Je suis réveillée par le son le plus détestable au moins. Mon réveil. Fait chier...
Je me retourne pour essayer de l'éteindre, mais ma main n'atteint pas ma table de chevet. En fait...elle se contente de tomber dans le vide. Mais j'aurais juré qu'elle était là. Je continue de tâtonner dans le vide. Sans résultat. Pourtant le son finit par s'arrêter. Sans que j'y contribue. C'est quoi ce délire ? Je me décide enfin à ouvrir les yeux. D'abord légèrement aveuglée par la lumière du soleil, je commence à distinguer des ombres, puis des formes, et enfin...une chambre. Qui n'est pas la mienne. Je me redresse aussitôt, constatant avec horreur ma poitrine nue se dévoilant. Je m'empresse de tirer le drap vers moi pour la couvrir et...et...minute. Quoi ?!
Je baisse doucement les yeux, et très lentement soulève le drap pour revoir ce que je pensais avoir imaginé. Ils sont de retours. Ils sont énormes, et lourds, mais ils sont là. Qu'est-ce que...
Soudain la porte face à moi s'ouvre, me poussant à recouvrir précipitamment mon corps. Mon corps d'adulte. Je suis de retour et je n'ai absolument aucune idée de comment c'est possible. Et pourquoi je suis nue dans un lit inconnu ? Et pourquoi...la personne qui sort de cette pièce de toute évidence remplie de buée ressemble comme deux gouttes d'eau à...Cinq ? Mais ce n'est pas le Cinq que je connais. Celui qui actuellement est supposé ressembler à un adolescent de 13 ans. Il ne ressemble même pas au Cinq de 22 ans que j'ai vu pour la dernière fois dans l'apocalypse. La première apocalypse.
Ce Cinq-là est plus vieux. Il semble être dans sa fin de vingtaine. Et ne porte qu'une serviette autour de la taille. Waouh. J'avais oublié à quel point...non mais merde Huit ! C'est vraiment la seule chose qui t'intéresse là maintenant ?!

- Hey !

Je le vois finalement agiter ses mains dans les airs pour essayer d'attirer mon attention. Il se passe quoi là ?

- Mon ange je sais que je suis irrésistiblement sexy, et la nuit d'hier n'a fait que confirmer encore plus que tu n'es pas non plus sans le savoir mais...si tu continues de me fixer comme ça je vais finir par te trouver flippante.
- Je...

J'y comprends rien. Où est-ce que je suis ? Pourquoi on est de nouveaux adultes ? Pourquoi il me parle comme si tout était normal ? Pourquoi il ne s'habille pas bon sang ?!

- Tu te sens bien Huit ?
- J'en sais rien...
- Qu'est-ce que tu...

Mais il a commencé à s'approcher du lit en prononçant cette phrase. Ce qui a eu le don de me faire paniquer encore plus, et donc de tomber lourdement sur le sol dur et tentant de reculer. Le drap toujours enroulé autour de moi heureusement. Je me relève en le serrant contre moi, sous les rires de ce Cinq qui m'est parfaitement étrangé.

- Ma jolie ça fait six ans qu'on est mariés. Je crois pas que t'aies besoin de te cacher.
- On est quoi ?!

Mon regard se pose sur le petit anneau scintillant à son doigt. Et je ne tarde pas à remarquer le même autour du mien. Un anneau en or magnifique mais...c'est quoi ce délire ?!

- Tu t'es vraiment cogné la tête en tombant toi. Ou alors ton cerveau s'est déréglé parce qu'il n'a pas l'habitude de la grasse matinée.

Quoi ? Comment...

- On est en quelle année ?
- Waouh. Ouais tu t'es vraiment cogné la tête. On est le 2 avril 2019.

Le 2 avril...2019 ?

- Mais...mais l'Apocalypse ?
- L'Apocalypse ? De quoi tu parles ? Je plaisantais mais si tu t'es vraiment cogné je...
- Non ça va.

Je ferais mieux d'arrêter d'éveiller les soupçons tant que je ne sais pas où je suis. Je suis peut-être en train d'halluciner. J'ai l'impression qu'hier encore j'étais avec Cinq dans l'appartement de ce mec bizarre. Et là...ça peut pas être un rêve. Tout est si réel. J'essaie tant bien que mal de reprendre un air normal en souriant.

- Je crois que j'ai juste fait un cauchemar.
- Ou alors t'es juste très bizarre. Et malheureusement pour toi, je t'aime encore plus comme ça.

Il me sourit de nouveau avant de se diriger vers un tiroir pour en sortir des vêtements. Je recommence à fixer les quatre coins de la pièce. C'est vraiment une grande chambre. Mais ce qui attire le plus mon attention c'est le miroir qui est près de la fenêtre. Je m'empresse d'aller me mettre devant, me permettant enfin de me voir. Waouh. J'ai clairement pas 34 ans. Je pense que je dois avoir...l'âge que j'aurais dû avoir en 2019 si je n'étais pas allée travailler pour La Commission. 29 ans ? Mais c'est quoi ce carré plongeant ? On dirait une des perruques que je portais pendant mes missions avec K pour ne pas être reconnue. Et ça marche, j'ai du mal à me reconnaître.

Soudain deux bras viennent s'enrouler autour de moi de derrière, m'obligeant à serrer plus fort le drap contre moi. Je vois alors le visage de Cinq apparaître à côté de moi dans le miroir. Heureusement il est enfin habillé, mais je ne le suis toujours pas.

- T'es vraiment magnifique Huit. Je te l'ai déjà dit ?
- Je...je suppose pas assez ?

Il se met à rire.

- C'est ce que je pensais.

Il se met à déposer des baisers sur mon épaule dénudée, en remontant doucement jusqu'à mon cou. Je sais que je ne devrais pas le laisser faire parce que concrètement je ne comprends rien à la situation, mais je suis comme hypnotisée par chacun de ces baisers. Tellement, que je ne parviens pas à le repousser quand il me retourne en posant ses mains sur mes hanches pour me coller à lui, et m'entraîner dans un baiser passionné qui...ses lèvres...waouh.
J'ai l'impression d'avoir complètement quitté mon corps quand il se sépare de moi, me sourit et se retourne pour avancer vers la porte.

- Dépêche-toi de te préparer. Les autres devraient arriver d'un instant à l'autre et je remonterai pas le temps encore une fois pour te permettre de te sécher les cheveux.
- C'est arrivé une fois !

Je me surprends moi-même en prononçant ces mots avec tant de sincérité et d'agacement. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Cinq rit davantage en franchissant la porte, et me lance un dernier clin d'œil avant de la refermer derrière lui. Je sens enfin mon corps se relâcher, et très rapidement je me dirige vers l'armoire pour attraper des sous-vêtements et une robe au hasard.
Finalement vêtue, je distingue un téléphone posé sur la table de chevet de l'autre côté du lit, et j'allais m'en emparer, quand des rires dans la maison m'immobilisent aussitôt. Ces rires. Ces cris. Je les connais. Je fais volte-face, me ruant sur la porte pour sortir et arriver dans le couloir. Plusieurs voix se font entendre au rez-de-chaussée. J'entends celle de Cinq évidemment, mais aussi...je les reconnaîtrais toutes entre mille.

- Waouh Allison je me disais bien que j'avais entendu une rumeur comme quoi pour une fois t'arrivais à l'heure.

Klaus...

- Continue comme ça et je te refais faire le canard sur la table à manger devant tout le monde.

Allison...

- Comme s'il avait besoin d'être hypnotisé pour faire un truc du genre.

C'est pas vrai...Ben ?

- C'est bon vous trois on a compris. Fermez la.

Diego...

- Toujours de bonne humeur Numéro Deux.

Luther.

- Commencez pas tous les deux, c'est un repas de famille pas un champ de bataille des Hargreeves.

Oh bon sang...Vanya !
Ils sont tous là.
Ma famille.
Je souris d'impatience, en commençant à marcher vers les escaliers, quand j'entends des gloussements provenant de la pièce au bout du couloir. Les mêmes qui avaient attiré mon attention un peu plus tôt. Ils sont accompagnés de ceux de...

- Waouh j'aime trop ta robe !

Claire ?

- C'est papa qui m'a emmenée l'achetée ! Et t'as vu ma nouvelle poupée ?

Je sens mon cœur s'arrêter de battre durant deux ou trois secondes avant de reprendre à une vitesse folle. Comme s'il s'apprêtait à sortir de ma poitrine. Les larmes me montent aux yeux. Mes jambes se mettent à trembler comme si j'allais m'écrouler sur le sol d'un instant à l'autre.

- Grace ?

Soudain tout devient flou autour de moi. Et la maison se met à tourner. Non !

- Grace !

Malgré le manque d'équilibre, j'essaie de courir vers cette pièce où se trouve ma fille. Mon bébé que je pensais avoir perdu pour toujours. Je cours du mieux que je le peux, ralentie par le sol qui semble s'enfoncer sous mes pas.

- Grace !

J'atteins enfin la poignée, et au moment où ma main se pose dessus, je me fais violemment aspirer vers le bas.
Je tombe, encore et encore, pleurant toutes les larmes de mon corps de cette nouvelle perte.
Je tombe...jusqu'à atterrir sur une surface molle où des mains se posent sur mes épaules pour m'empêcher de m'agiter.
Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que ses mains appartiennent à Cinq. Cinq qui se tient devant moi affolé, au milieu du salon de notre fan d'extraterrestres. Cinq qui de nouveau semble avoir fait un bond dans la fontaine de jouvence. Cinq...qui essaie de me tirer de ma folie.

- Huit c'est moi. Tout va bien c'était juste un rêve. Juste un rêve.

Je commence enfin à me calmer. Je suis de retour. Cinq en profite pour me prendre dans ses bras et tenter de me réconforter. Je le laisse faire, soulagée de retrouver un semblant de normalité. Mais...je ne suis pas certaine que c'était juste...un rêve.

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Merci à tous d'avoir lu ce chapitre un peu différent des autres ! J'espère qu'il vous aura plu et aura éveillé chez vous des centaines de questions ! ^^

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