CHAPITRE XLIV

NDA HS : Hello hello ! Avant toute chose, je sais ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas posté ! La raison est simple : j'ai involontairement commencé une fanfiction visuelle sur TikTok ! Pourquoi je mets ce message en Hors-Sujet ? Simplement parce que ce n'est pas une fanfiction Umbrella Academy mais MARVEL ! Eh oui je suis peut-être fan de trop d'univers différents ! En tout cas le tournage et le montage me prennent tellement de temps que je tente au moins le coup en vous proposant d'aller y jeter un coup d'œil si ça vous intéresse ! Au début c'était uniquement en anglais mais je viens de lancer un compte avec les mêmes parties traduites en français ! Donc ça me ferait très plaisir que vous alliez voir ça, mon compte principal c'est tout simplement : anneso187 !

Merci d'avance à celles et ceux qui iront voir, et bonne lecture à tous de ce nouveau chapitre !!!

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Je suis allongée dans le canapé depuis un moment, attendant impatiemment que Cinq revienne avec Diego. Mais même avec les yeux fermés, je peux sentir la présence insistante de notre ami. Ce qui m'exaspère au plus haut point.

- Quoi ?!

J'entends des choses tomber subitement lorsque je crie ce mot. Comme si le concerné avait sursauté. Il saura maintenant qu'il faut être discret quand on fixe quelqu'un, même si cette personne semble endormie. J'ouvre les yeux pour le voir ramasser plusieurs feuilles sur le sol, nerveux.

- J'ai l'impression que tu as d'autres questions à me poser.
- Oh je ne voudrais pas...déranger...
- Tu me déranges déjà.

Il s'empresse alors d'aller s'asseoir dans le fauteuil près du canapé pour s'adresser à moi.

- Comment vous vous appelez ?
- Huit.
- Huit comme...
- Oui.
- Et l'autre...
- Cinq.
- Intéressant. Que des numéros donc. Tous les gens de votre...espèce, sont désignés de cette façon ?

Espèce...

- Si par "espèce" tu veux dire famille...alors oui. Mais Cinq et moi sommes les seuls à avoir refusé d'adopter des prénoms plus "normaux" quand on était plus jeunes.
- Je vois.

Je l'aperçois du coin de l'œil, sortir un petit carnet et un stylo de je ne sais où pour commencer à écrire dedans. Quelle importance ? Je brûlerai ce truc au moment où il aura le dos tourné. Je sais à quel point un carnet rempli d'informations sur nous peut être dangereux.

- Et vous avez des pouvoirs donc.
- Oui mais notre père a toujours préféré le mot aptitudes.
- Votre père ? Vous pouvez donc procréer ? Comment...

C'est pas vrai...

- Comment tu fais toi ?

Je me rends rapidement compte de mon erreur.

- C'était rhétorique ! Totalement rhétorique !

Il referme aussitôt la bouche qu'il avait déjà ouverte. S'apprêtant à me sortir tout un descriptif de la chose. Merci mais je sais déjà comment ça fonctionne. Grace en est la preuve...Grace. J'aimerais juste pouvoir oublier pendant une seconde que je ne la reverrai certainement jamais. Mais c'est impossible. Je penserai à elle jusqu'à ma mort. Je...je m'en veux tellement de l'avoir abandonnée. Je voudrais qu'elle soit là, je...

- Huit ?

Le curieux me tire rapidement de mes pensées. Assez rapidement en tout cas pour que je sente mon cœur s'emballer. Je me redresse automatiquement pour m'asseoir et tenter de comprendre ce qu'il m'arrive. J'ai la tête qui tourne.

- Vous vous sentez bien ?
- Je...oui...non...peut-être pas...

Pourquoi ma respiration s'accélère autant ? Pourquoi j'ai l'impression de ne plus savoir où je suis ? Pourquoi...je me sens si mal ?

- Huit...

Il commence à s'approcher mais d'un mouvement de main je fais reculer la table basse pour le pousser à s'éloigner de moi. Et il le fait. Par peur. Je me lève en essayant de comprendre ce qu'il se passe. J'ai l'impression que tout devient flou autour de moi.

- Qu'est-ce qu'il vous arrive ? Je peux faire quelque chose ?

Je l'entends de tellement loin. Et je ne sais pas si c'est parce que j'ai si mal à la tête, ou parce que j'ai déjà commencé à courir vers la porte d'entrée qui s'ouvre sans que j'ai besoin de poser ma main sur la poignée. Je perds très vite l'équilibre dans les escaliers, me rattrapant de justesse à la rambarde. Mes jambes...je ne les sens presque plus. J'ai besoin d'air. Je dois sortir d'ici ! D'un coup de main, je fais s'ouvrir la grande porte qui me séparait encore de l'extérieur, et tombe sur le sol de la ruelle. Sentant enfin l'air entrer dans mes poumons. Je m'appuie contre le mur en poussant un long soupir de soulagement après avoir pris une grande bouffée d'air. J'ai cru que j'allais suffoquer. Qu'est-ce que c'était ? Est-ce que j'aurais fait...une crise de panique ?

- Huit ?

Je me tourne vers la voix familière venant de l'autre bout de la ruelle. Cinq se dirige vers moi l'air inquiet.

- Tout va bien ?

Ce n'était sûrement rien. J'en suis sûre je...je peux pas souffrir du traumatisme temporel !

- Oui ça va. J'avais besoin de m'aérer un peu. Où est Diego ?

Il était supposé revenir avec lui, mais je ne vois nulle part notre aliéné. Et le silence de Cinq en dit assez pour que je sente la colère monter en moi.

- Cinq ! T'as pas fait ça !
- Le laisser là-bas pour qu'il se calme et se rende compte qu'il a vraiment sa place parmi les tarés ? Parce que dans ce cas oui je l'ai fait.

Il...il est pas possible !

- Tu peux pas le laisser là-bas !
- On se calme d'accord ? J'irai le chercher après m'être occupé des autres. Si tu l'avais vu tu serais du même avis que moi, il est obsédé par Kennedy.
- Tu lui as parlé de la fin du monde ?
- Oui et tout ce qu'il veut c'est qu'une fois le président sauvé, je l'emmène voir Hitler pour qu'il puisse l'égorger avec un couteau à beurre.

Bah voyons. Un couteau à beurre...au moins mon travail avec cet enfoiré a été discret et crédible.

- Je savais que j'aurais pas dû mentionner ça devant lui.
- De quoi tu parles ?
- Rien.

Même si je suis extrêmement fière de cet acte, et que je pourrai en parler toute une journée, je n'ai pas vraiment le temps de m'extasier sur ça.

- Qui est le prochain ? demandé-je soucieuse.
- Je sais où trouver Luther.

Ce n'est pas...celui que j'attendais le plus. Mais je m'en contenterai.

- Je viens avec toi.
- T'en es sûre ? Ton corps est toujours affaibli par le combat avec Vanya et la boucle.
- Oui mais...si je reste ce type va me rendre folle avec toutes ses questions.

Et puis je me sens plus rassurée quand je suis avec Cinq. Sa simple présence m'aide à garder mon calme.

- Comme tu veux. On devrait se dépêcher alors.

Il me tend sa main, que je regarde en souriant une seconde avant de l'attraper et d'être transportée devant un bar. Un bar bien évidemment...réservé aux hommes. Et interdit aux mineurs. Je ne pouvais pas mieux tomber.

- J'y vais, déclare aussitôt Cinq. Attends-moi ici.
- Attends...
- Ils trouveront déjà ça bizarre que je sois à l'intérieur. Mais si toi tu es vue là-dedans...
- Je sais.

Il attirera bien moins l'attention sans moi. Mais...je n'ai pas très envie de rester seule ici. Pas après ce qui est arrivé. Et Cinq le remarque.

- Hey tu es sûre que ça va ?
- Je...

J'ai fait une promesse. D'abord à moi-même, je me suis jurée de ne plus jamais mentir à mes proches. Mais surtout à lui. Si je me sens mal je dois lui dire et...

- J'ai déjà été mieux en fait.

Il s'approche en fronçant les sourcils pour m'observer attentivement. Cherchant sûrement le moindre signe alarmant sur moi.

- Je sais pas si je souffre du traumatisme temporel. Mais...il y a un truc qui va pas chez moi. Ça c'est sûr.

Il hoche la tête comme heureux que je lui en parle.

- Si tu veux que je reste avec toi, on trouvera un autre moment pour...
- Non Cinq. On n'a pas le temps de trouver d'autres moments. On a dix jours pour réunir notre famille et tu sais aussi bien que moi à quel point se retrouver coincé dans une époque inconnue pour une durée indéterminée peut...rendre cinglé. La preuve avec Diego. Alors on devrait déjà commencer à essayer de les rassembler.

Je lui souris du mieux que je le peux. Je voulais être honnête avec lui, mais je ne veux pas nous freiner. On ne peut pas se permettre ce luxe.

- Je bouge pas d'ici. Je t'attends.

Il semble hésiter un instant, puis enfin hoche de nouveau la tête et s'empresse de se téléporter pour entrer dans le club. C'est aussi ce que j'aime chez lui. Il sait reconnaître les situations prioritaires. La mienne est inquiétante, celle de l'espèce humaine tout entière est urgente. Je décide d'aller m'asseoir sur un banc de l'autre côté de la rue, pour essayer de me détendre un peu. Je dois essayer de penser à des choses positives. Mais c'est plutôt difficile à faire quand ma vie ressemble à un véritable chantier de...
Allez Huit. Ferme les yeux. Concentre-toi sur...le fait que tu vas retrouver ta famille. Cette fois vous ne ferez plus les mêmes erreurs, vous empêcherait cette apocalypse, que vous n'aviez pourtant pas pu empêcher la dernière fois parce qu'à cause de toi, Vanya s'est sentie abandonnée et que vous avez bien failli vous entretuer en pulvérisant ce foutu morceau de lu...

Fait chier !

J'ouvre mes yeux, agacée, pour me rendre soudain compte que...je suis de retour là-bas. La guerre fait rage autour de moi. Les balles fusent dans tous les sens. Les cadavres s'entassent. Le sang...recouvre le sol tout entier.

- Non...

Je me lève, aussitôt en essayant de comprendre ce qui est en train de m'arriver. Ça parait si réel. Mais...mais non Cinq m'a retrouvée ! Il m'a sortie de là ! Je suis en train d'halluciner. Oui ça doit être ça je...je peux pas être ici !

- Huit !

Diego ? Encore ? Non...

- Huit !

Cinq !

Cette fois j'ouvre vraiment mes yeux. Je ne sais pas comment, mais je suis vraiment de retour dans la réalité. Il fait nuit, et lorsque je baisse la tête, je sens mon cœur faire un bond dans ma poitrine quand je remarque que je suis à plusieurs mètres du sol sur le toit d'un bâtiment. Et au moment où j'allais perdre l'équilibre à cause de l'incompréhension et de la peur, je sens une main attraper mon bras et me tirer en arrière, pour que je tombe lourdement sur cette personne, mais du côté du toit. Il ne me faut pas longtemps, et je n'ai même pas besoin de me retourner, pour comprendre que c'est Cinq qui vient de me sauver. Mes pouvoirs sont trop faibles. Oui je peux ouvrir des portes avec ma main. Retenir le poids de mon corps après une chute de plusieurs mètres...je crois que c'aurait été un peu moins facile. Cinq est à bout de souffle, et me tient toujours contre lui, tandis que moi que je suis toujours aussi perdue et...j'essaie de me remettre de mes émotions.

- Bordel ! Qu'est-ce que tu foutais sur le bord ?!
- Je...je sais pas...je te jure. Tout à l'heure avant que t'arrives dans la ruelle j'ai fait une crise de panique et là...je crois que j'ai eu une absence. J'ai aucune idée de comment j'ai pu atterrir sur ce toit.

Je suis plutôt rassurée de sentir ses bras autour de moi, mais je le suis aussi d'être toujours dos à lui, et donc incapable de croiser son regard. J'ai tellement honte, même si je sais que je n'y suis pour rien. C'est mon cerveau qui déraille.

- Crises de panique, absences, pensées suicidaires...Huit tu sais que ça fait partie des symptômes pas vrai ? Le traumatisme temporel.

Je sais. Mais je ne comprends pas...

- Je t'assure que...comment t'expliques que j'en ai pas souffert après deux mois à Pompéi, mais que je pourrais être atteinte au bout de seulement 24H dans la nouvelle apocalypse ? C'est impossible !
- C'est différent. Cette fois ce sont pas des inconnus que tu as vu mourir, c'est ta famille. C'est Vanya, avec qui tu n'as toujours pas pu mettre les choses au clair. Tu peux pas juste comparer ces deux expériences en fonction de leur durée.

Il n'a pas tort. Mais je...ce n'est pas que ça. Je me force à sourire en serrant son bras contre moi, même si je sais qu'il ne me voit pas. Même si je sais qu'à l'intérieur j'ai l'impression d'être détruite. Tout ça parce que...

- Grace est morte.

Je sens ses bras se crisper légèrement autour de moi à l'entente de cette phrase. Je sais pourquoi. Et je ne veux pas de ça.

- Non c'est pas ta faute Cinq. C'est la mienne. J'ai toujours su que la fin du monde approchait, que mon enfant n'aurait jamais de futur. Et pourtant je n'ai rien dit. J'ai prié pour un miracle, je...et parce qu'on a été une famille merdique, elle est morte sans que j'aie pu lui dire que je l'aimais. Sans que j'aie pu la réconforter. Elle est morte sans que t'aies pu la connaître et...je suis tellement désolée Cinq. Je sais que je suis pas la seule à avoir perdu ma fille et...et je...

Je pleure de nouveau. J'en ai marre de pleurer, mais je ne peux plus m'en empêcher.

- Je sais pas comment vivre sans elle. J'ai absolument aucune envie de vivre sans elle.
- Je sais.

Il ne dit plus rien pendant un instant. Il reste silencieux. Ce qui me brise encore plus le cœur. Jusqu'à ce que...

- On trouvera un moyen de rentrer chez nous Huit. On trouvera un moyen de la rejoindre. Mais en attendant, tant qu'on ne sera pas sûrs que tu vas bien, je te laisserai plus toute seule. Je refuse de vous perdre toutes les deux.

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Voilà voilà voilà ! Merci d'avoir attendue ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu ! Rendez-vous au prochain épisode !

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