CHAPITRE XI
On retrouve maman dans la chambre qui a été préparée, debout à côté du lit. Elle arbore son sourire habituel. Je dois admettre que ça me fait quelque chose de les présenter, je n'aurais jamais cru ça possible.
- Grace, voici ma maman.
Elle s'approche d'elle en la regardant avec de grands yeux ronds et pétillants. Elle a toujours été jalouse de ses amis à l'école qui se vantent sans arrêt que leurs grands-parents sont géniaux. Qu'ils leur font pleins de cadeaux. Alors en rencontrant ce qui se rapproche le plus d'une grand-mère pour elle, je peux comprendre qu'elle soit surexcitée.
- Bonsoir, commence la plus grande en se penchant vers elle. Comment t'appelles-tu chère enfant ?
- Grace.
- En voilà un bien joli prénom. C'est toi qui l'as choisi ?
La petite se met à rire. Et tout en souriant, je repense à la fois où j'ai choisi ce prénom justement. Avec Cinq.
14 ANS AUPARAVANT
Je suis blottie dans les bras de Cinq, sous les seules couvertures qu'on ait pu trouver. Aujourd'hui est un jour particulièrement glacial. Heureusement qu'on est deux, la chaleur corporelle nous permet de nous réchauffer l'un l'autre, mais je sens chaque membre de mon corps trembler. Je ne sais pas si je tiendrai longtemps comme ça.
- Hey ma jolie ?
Est-ce que je suis encore capable de parler ? J'ai l'impression que si je bouge ne serait-ce qu'un doigt, il se brisera automatiquement comme de la glace. On est bien loin des courants d'airs que je contrôle. Et puis je sais qu'il voudrait m'aider, mais il ne peut pas empêcher le climat, qui est déjà bien assez catastrophique sans son intervention. Ça va aller. Je vais y arriver.
- Quoi ?
- Si on avait un enfant, comment on l'appellerait ?
Je sais ce qu'il est en train de faire. Il essaie de me distraire, pour que je ne m'endorme pas. Je ne dois surtout pas m'endormir...
- Je suppose...si c'est une fille je l'appellerais sûrement Grace. Pour me rappeler tous les jours ce que c'est d'être une bonne mère rien qu'en la regardant. Parce qu'à tous les coups je serai complètement nulle.
- Arrête tu seras une excellente mère.
Seras. J'aime qu'on en parle aussi sérieusement. Même si c'est surtout pour faire diversion, et éviter que l'un de nous ne meurt d'hypothermie. Mais je me dis que...est-ce qu'on vit vraiment dans un monde idéal pour élever des enfants ?
- En tout cas si j'ai bien compris ton raisonnement, reprend Cinq en me serrant un peu plus fort contre lui, il nous suffira d'éviter d'appeler notre fils Reginald pour que je ne sois pas un père merdique ?
Incapable d'éclater de rire, à cause des tremblements incessants de mon corps, je ne parviens à produire qu'un simple rictus.
- De toute façon qui serait assez fou pour appeler son enfant Reginald ?
Il rit à son tour.
- Fais attention on pourrait t'entendre.
Je souris à cette remarque, en trouvant je ne sais comment la force de lever la tête vers lui pour le regarder dans les yeux.
- Tu seras un bon père toi aussi.
Il me sourit, avant de poser un baiser sur mon front, puis sur mon nez, et enfin sur mes lèvres. Je crois qu'il n'y a personne d'autre avec qui j'aurais voulu passer ce froid hivernal. On en a connu d'autres, et on en connaîtra encore pleins. Jusqu'à ce qu'on soit vraiment capables de fonder une famille.
Grace s'est endormie. Elle est tellement mignonne quand elle dort. Ça m'avait manqué de la voir, même si je l'ai quitté il y a deux jours seulement. Je comprends la souffrance que ressent Allison, j'espère qu'on pourra sauver le monde pour qu'elle puisse revoir Claire très vite. Je remets en place une des mèches brunes de Grace qui était tombée sur son front avant de me lever, de descendre du lit et de sortir en éteignant la lumière derrière moi. Une fois la porte refermée, je sens mon corps se détendre un peu. Elle va bien. Elle est en sécurité. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si elle s'était elle aussi retrouvée dans une apocalypse. Seule. Je dois savoir la protéger, et ça commence par savoir me protéger moi-même, et Cinq. Mes pouvoirs ne peuvent pas me faire faux bond dans des moments aussi critiques que tout à l'heure. Je descends donc, pour me rendre dans les salles d'entraînement. Le vieux en avait conçu sept différentes, toutes adaptées à nos pouvoirs. La mienne était totalement isolée. Aucune fenêtre nulle part, aucune bouche d'aération...rien. Quand j'étais petite, je ne savais que contrôler et communiquer avec l'air qui m'entourait. Alors qu'aujourd'hui j'arrive à en créer, et c'est ce que mon corps ne maîtrise pas. Je vais donc me mettre au centre de la pièce ronde, en me concentrant assez pour me mettre à flotter à quelques centimètres du sol. Mais je retombe violemment au bout de trois secondes seulement. Trois secondes. Je sais que je me suis épuisée aujourd'hui, en lançant ces rangées de vêtements, et en nous portant tous les deux en même temps Cinq et moi, mais je devrais être capable de faire bien plus que ça. Je me relève donc et me concentre à nouveau, flottant cette fois à environs quatre mètres du sol. Je continue, prête à atteindre le plafond s'il le faut, quand très vite je sens mes jambes et mes bras se mettre à trembler. Et merde ! Je tombe une nouvelle fois, sentant venir le choc, mais il n'arrive jamais. En fait je sens deux bras m'attraper avant que je ne m'écrase. J'ouvre les yeux, soulagée de voir Cinq devant moi, un léger sourire satisfait aux lèvres.
- Tu ne devrais pas faire ça toute seule.
- Je ne suis plus seule visiblement.
Il me repose en souriant pour s'éloigner un peu de moi et se mettre en position d'attaque. Qu'est-ce qu'il fait ?
- A quoi tu joues ?
- Je t'attends.
- Tu veux qu'on se batte ? Maintenant ? Je viens de te recoudre le bras.
- J'ai connu pire. A moins que tu aies peur de t'être ramollie avec le temps ?
- Waouh. Je vois que tu aimes toujours autant la provocation. Mais de toute évidence tu ne m'as pas demandé comment je gagnais ma vie.
Eh oui ! Un appartement, et le nécessaire pour s'occuper d'une enfant de six ans, ça ne tombe pas des ciel.
- Quoi, tu as rejoint le FBI ? plaisante-t-il.
- Presque. Je donne des cours de self-défense mixtes. Aucun quartier n'est plus sécurisé que le mien.
Et ça me plaît de savoir que je suis utile. Que j'aide mes voisins, les professeurs et les parents d'élèves de l'école de Grace, à se sentir bien chez eux. A ne pas avoir peur.
- Super. Fais-moi voir ça.
D'accord...
- Comme tu veux. On va voir lequel de nous deux est le plus ramolli grand-père.
J'essaie de me retenir de sourire, en acceptant enfin de me mettre à mon tour en position, et en savourant son air agacé. Et après un court instant, il lance la première attaque en donnant un coup de poing dans ma direction que je parviens à dévier avec mon bras, profitant de l'effet de surprise pour essayer de le frapper en plein ventre avec mon pied. Mais il réussit à éviter mon attaque. Et on continue comme ça pendant un long moment. Toujours à égalité. Aucun n'arrive à porter de coup à l'autre. J'ignore si c'est parce qu'on a peur de se blesser mutuellement, ou si c'est parce qu'on se connaît assez pour prévoir les moindres faits et gestes de l'autre. Les deux me conviennent. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas entraînée comme ça. Ou battue. Mes élèves sont tous débutants et ne se battraient jamais avec une telle ferveur. Et les types au magasin de donuts de l'autre soir étaient tellement nuls au corps à corps que je n'ai pu jouer qu'avec leurs armes. Mais Cinq est doué. Il l'a toujours été, bien qu'aujourd'hui...il est vraiment presque imbattable grâce à l'entraînement de La Commission. Tellement qu'il réussit à se faufiler derrière moi dans une énième tentative, pour enrouler son bras autour de mon cou et me retenir.
- Pas mal, m'annonce-t-il. Très peu de personnes parviennent à me donner du fil à retordre.
Je ne réponds pas, satisfaite de cette position dans laquelle je me retrouve. Et comme s'il s'était souvenu juste à temps de son erreur, il se téléporte lorsque je le fais voler au-dessus de moi, avant même de toucher le sol. Mais moi aussi je me souviens. C'est pourquoi je me retourne, alors qu'il apparaissait derrière moi, pour lui faire perdre l'équilibre la première. Le seul problème, c'est qu'il attrape mon bras dans sa chute, et me fait tomber sur lui brutalement. J'explose de rire incapable de me relever tout de suite, touchée par quelques bleus par-ci par-là. Courir pour fuir des balles, c'est une chose, mais se battre avec un assassin surentraîné c'en est une autre. On est tous les deux à bout de souffle. Je finis par me redresser, plongeant malgré moi mon regard dans le sien. Il continue lui aussi de rire, jusqu'à ce qu'on réalise...à quel point on est proches l'un de l'autre. A quel point il ne suffit que de quelques centimètres pour faire disparaître l'espace qui nous sépare. Comme...
- J'ai pas oublié tu sais ? m'annonce-t-il soudain d'une voix grave et calme qui brise le silence.
- Quoi ?
- Le 28 octobre 2005.
Oh merde. Bien sûr qu'il n'a pas oublié. Il vient de parer une attaque que j'avais utilisé pour la première fois ce jour-là. Il continue de me regarder avant d'approcher sa main de mon visage pour...retirer mon serre-tête. Faisant retomber mes cheveux de chaque côté de mon visage. Il les range aussitôt derrière mon oreille en faisant glisser le dos de ses doigts sur ma joue. Je ferme les yeux un instant pour apprécier ce doux contact. Ça m'avait tellement manqué de ressentir ça. Je vois son sourire apparaître lorsque j'ouvre à nouveau les yeux.
- J'ai absolument rien oublié, ajoute-t-il avec une pointe de nostalgie et de regrets dans la voix.
J'ai attendu tellement longtemps de pouvoir entendre ces mots. De pouvoir entendre que cette histoire qu'on a vécue, n'a jamais quitté ses pensées, comme elle a toujours continué d'hanter les miennes. Je souris tristement.
- Je veux pas qu'on meurt maintenant Cinq.
- Je sais.
Je ne veux pas continuer de combattre cette apocalypse sans avoir...sans lui dire que...et puis merde. J'arrête de réfléchir durant une fraction de seconde qui me permet de me pencher vers lui pour déposer mes lèvres sur les siennes. Il place sa main sur ma joue pour pouvoir me retenir contre lui. Comme il le faisait avant. Rien n'a changé, et pourtant...tout est si différent. Le monde, nous...
On se sépare après ce qui m'a semblé durer une éternité, pour se regarder les yeux dans les yeux. Et sourire. Je ne pensais pas que ce serait aussi rapide. Mais après tout, ce n'était qu'un baiser. Un simple baiser. Je me relève donc, très rapidement ramenée à la réalité, en lui tendant ma main.
- On ferait mieux d'aller se reposer un peu pour être en forme demain.
Il attrape ma main et se relève à son tour.
- C'est une bonne idée. La journée risque d'être longue.
**************
- J'ai pas envie de rentrer à la maison ! Je veux rester ici avec vous !
Grace vient d'engloutir des œufs et du bacon préparés avec soins par maman. Mais maintenant...elle refuse de partir avec Diego. Je vais m'asseoir à côté d'elle sur le lit en soupirant. Moi aussi je voudrais qu'elle reste. Pas parce que j'aime l'idée qu'elle soit dans cette maison, au contraire. Mais j'aime l'avoir près de moi, j'aime qu'elle puisse passer du temps avec sa famille. Pourtant c'est impossible, pas pour le moment.
- Grace on en a déjà parlé. J'ai beaucoup de choses à faire je ne pourrai pas m'occuper de toi.
- Mais je veux passer du temps avec lui !
Je jette un coup d'œil derrière moi, vers Cinq qui se tient debout dans un coin de la pièce, les bras croisés. Lui aussi sait très bien qu'elle ne peut pas rester ici. Elle n'est pas en sécurité avec nous. Et si ces deux psychopathes d'Hazel et Cha-Cha tentaient de s'en prendre à nous une nouvelle fois ? Non je ne peux pas demander à Cinq de m'aider dans cette situation. Il n'est père que depuis quelques heures officiellement alors...je me retourne vers Grace.
- Ecoute tu pourras passer du temps avec nous quand on aura fini ce qu'on a à faire mais...
- S'il te plaît maman ! Je veux qu'il m'apprenne pleins de trucs comme toi !
- Grace...
En temps normal j'aurais su gérer ce caprice. Mais là je ne peux pas continuer de lui promettre des choses dont je ne suis même pas sûre. Et si on ne parvenait pas à éviter la fin du monde ? Et si finalement...maintenant c'était vraiment le bon moment pour profiter d'être enfin réunis ? Elle veut un père depuis si longtemps.
- Ta mère a raison, intervient soudain Cinq.
Je dois cacher ma surprise quand il apparaît sur le rebord du lit. Grace se met à applaudir. Elle sait se téléporter, ça c'est sûr. Mais c'est la première fois qu'elle voit quelqu'un d'autre le faire. Qu'elle voit Cinq le faire. Je parviens à lire tellement d'émotions différentes dans son regard. Certaines même que je n'avais encore jamais vu.
- Tu sais ce qu'on essaie de faire tous les deux ? poursuit-il avec un ton très doux qui me fait sourire.
- Vous sauvez le monde des méchants !
- Exactement. Et on peut le faire parce qu'on a eu des années et des années d'entraînement pour ça. Un jour je te promets que tu pourras arrêter tous les méchants que tu voudras, mais pour l'instant, tu dois nous laisser faire.
Je souris encore plus en me tournant vers Grace qui a l'air de s'être un peu calmée.
- Est-ce qu'après tu pourras m'apprendre à me battre ? Maman dit que t'es encore plus doué qu'elle !
Ce n'est pas...le terme exact que j'ai choisi. Mais bien évidemment ça fait sourire le concerné qui doit se retenir de me juger du regard.
- Bien sûr. Je t'apprendrai tout ce que tu veux savoir.
- Et on ira manger une glace aussi ?
Ce qui n'a rien à voir avec les combats, mais pourquoi pas ?
- Oui chérie, reprends-je pour laisser à Cinq un peu de répit. On ira manger une glace.
Klaus passe alors devant la chambre au même moment, s'arrêtant après nous avoir dépassés pour réapparaître devant nous en fronçant les sourcils. S'adressant au vide à côté de lui.
- Est-ce que c'est moi ou...mini 5 et mini 8 sont dans cette chambre avec mini 58.
Je n'aime pas qu'il l'appelle comme ça. Mais je ne dis rien, puisque Grace s'est déjà levée pour lui sauter dessus.
- Oncle Klaus !
- Salut gamine.
Il me sourit, complètement perdu tandis que Grace l'entoure de ses bras.
- Elle s'est téléportée jusqu'ici hier soir.
- Non ! déclare-t-il à la fois choqué et fasciné. C'est pas vrai, t'as vraiment fait ça toi ?
- Oui ! Toute seule !
- Grace, ajouté-je simplement avec calme.
Elle baisse aussitôt sa tête avec un air coupable.
- Mais je recommencerai pas.
- Tu plaisantes ?! reprend Klaus en se mettant à genoux devant elle pour être à sa hauteur. C'est un truc de dingue ! Même ton papa a jamais réussi à faire ça.
- Klaus, le réprimande cette fois Cinq dont l'ego surdimensionné a dû sévèrement être touché. Je suis sûr que tu as des choses bien plus intéressantes à faire que de rester ici à débiter des inepties.
Notre frère se relève alors, en lui lançant un regard outré à la Klaus.
- Eh bien tu as raison. Figure-toi que quelque chose de très important m'attend.
- On ne te retient pas.
Parfois je le trouve un peu trop dur avec Klaus. Mais je suis assez soulagée qu'il s'en aille. Généralement il propose toujours à la petite de jouer, elle me harcèle jusqu'à ce que je dise oui, et finalement...elle ne serait jamais partie. A la place, il se contente de passer sa main dans la tignasse brune de Grace en souriant légèrement.
- Surtout n'oublie pas de grandir hein ? Tu verras c'est génial tout le monde arrête aussitôt de te donner des ordres.
Et c'est sur ces dernières paroles très philosophiques, qu'il ressort de la chambre pour descendre les escaliers. C'est vrai que...parfois on le traite un peu trop comme un enfant. En tout cas dans la famille. Je me lève enfin du lit pour aller me poster devant Grace en souriant de nouveau.
- Bon ma grande tu te souviens de ce qu'on a dit ?
- Je dois pas dire à Molly que t'es comme ça.
Je n'aime pas lui demander de mentir, mais c'est mieux que Molly n'apprenne jamais la vérité. Je ne sais pas combien de temps encore je pourrai le garder secret, mais je suppose qu'une fois l'apocalypse évitée on pourra...essayer de retrouver nos corps normaux ? Je l'espère. Heureusement elle a déjà dit au revoir à tout le monde. J'ai hâte qu'elle quitte cet endroit, je n'aime vraiment pas la savoir ici. Je prends ses mains en souriant toujours.
- Je ne serai pas longue d'accord ? Je rentrerai à la maison dès que j'aurai fini ce que j'ai à faire ici.
- D'accord maman.
Je dépose un baiser sur ses doigts avant de la lâcher pour m'éloigner. Puis on se tourne toutes les deux vers Cinq qui s'approche d'elle d'un pas à la fois hésitant et confiant. Je pense qu'il ne veut simplement pas paraître faible devant nous. Je trouve ça ridicule, mais c'est Cinq après tout. Il s'arrête juste devant elle, et lui tend sa main avec un sérieux déconcertant.
- Alors à bientôt.
Grace, qui habituellement aurait déjà serré cette main avec énergie, se met à la fixer durant un court instant, avant d'entourer Cinq de ses bras pour lui faire un câlin comme elle seule en a le secret. Je suis presque jalouse qu'elle ne m'en ait pas fait un à moi. Mais je suis touchée de voir la réaction étonnée du cœur de pierre qui se contente de rester immobile. Bouche bée. Jusqu'à ce qu'elle se sépare de lui en lui souriant.
- Je suis contente d'avoir un papa.
Elle parvient alors à arracher un léger sourire furtif au concerné qui se ressaisit vite en s'éclaircissant la gorge pour se diriger vers la porte les mains dans les poches.
- Si tu n'es pas revenue dans 10 minutes je pars sans toi, me dit-il avant de disparaître.
Toujours aussi élégant. Je lève les yeux au ciel en faisant signe à la petite de me suivre. Et on descend enfin, rejoindre Diego qui nous attend dans sa voiture, juste devant la maison. Mon frère baisse simplement sa vitre une fois que j'ai installée Grace à l'arrière pour que je puisse me pencher vers lui.
- Merci de faire ça Diego.
- T'en fais pas. Ça me fait plaisir de passer du temps avec la gosse.
Et je sais qu'il est sincère quand il dit ça. Je lui souris une dernière fois, adresse un clin d'œil à Grace à travers sa vitre, et fais des signes à la voiture jusqu'à ce qu'elle ait complètement disparue au loin. Ça m'a fait du bien de voir ma fille. Je suis d'autant plus motivée maintenant à stopper la fin du monde. Pour elle.
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Voilà voilà ! Le chapitre 11 ! Tout chaud sorti du four !
Je suis actuellement en train d'écrire le chapitre 22 et ça me fait bizarre de me dire que j'ai déjà publié 50% de ce que j'ai écrit pour le moment !
J'espère que ça vous aura plu en tout cas !!!!!
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