ʀᴇᴀᴄᴛɪᴏɴ 145▓...

ʀᴇᴀᴄᴛɪᴏɴ.145▓...

▪ ɪᴍᴀɢɪɴᴇ en 6 parties sur Ten, membre du groupe Nct▓...

21.1219

Dᴏʟʟ


Je descendais doucement les escaliers de la maison familiale sous les regards faussement joyeux de mes parents posés côte à côte sur le canapé en cuir.

"- tu es vraiment magnifique ma chérie ! Une vraie poupée ! S'exclama ma mère d'un ton trop joyeux pour être vrai."

Je me força à coller à mon tour un faux sourire sur mon visage.
Jouer la comédie de la parfaite jeune femme de bonne famille, heureuse et comblée auprès de parents aimants,  devant les autres était sûrement devenu ma spécialité.
Avec mes talents, je devrais faire concurrence aux plus grandes actrices d'hollywood.

Et puis, "Poupée".
Une fille prendrait plutôt ce mot pour un compliment non ?
Cela signifie qu'elle a la beauté éternelle de ces jolies poupées en porcelaine, qu'elle a la silhouette parfaite et le teint blanchâtre similaire à un ange
Et pourtant, moi je déteste cet horrible surnom. Je le hais au nom de toutes les divinités auquel les gens peuvent bien croire.

Depuis que je suis petite, les personnes autour de moi m'appellent ainsi.  "La jolie poupée."
"Comme elle est mignonne habillé de sa robe parfaitement repassé !" " Qu'est ce que ses cheveux sont lisses !" "Belle comme un coeur! " Et j'en passe bien d'autres.
J'ai l'impression que l'on me prend pour un pauvre jouet, un objet de décoration que seul l'apparence importe.
Enfin, c'est loin d'être une impression, car chaque personne que j'ai pu connaître depuis le début de ma vie, tout le monde me prend réellement pour un jouet et mes parents les premiers.

Je m'installa sur le canapé du salon aux côtés de mon père qui me souria du coin. Mais pas un sourire signifiant "je t'aime ma fille" non, loin de là. Jamais il ne fera ça. Mais un sourire avare, un sourire froid, presque horrifique où l'on ne voit que lui même briller au fond de ses pupilles.
Comme si je ne représentais que des chiffres, de gros chiffres.
Mais c'est ce que je suis vraiment pour lui. Un ticket de tombola qui, une fois bien poser lui permettra de gagner plus gros qu'il n'a déjà.

"- ton futur mari arrive dans quelques instant. Essaye de faire bonne impression. Continua t-il à sourire.

- Oui père."

Et c'est à ces mots que la sonnerie retentit dans la maison alors que je serai un peu plus mes poings, incertaine de ce qui arrivera ensuite.

Une des femmes travaillant au service de ma famille parti ouvrir la porte et fit entrer nos invités.
Mes parents se levèrent  en premier puis s'avancèrent vers eux pour les accueillir, je me leva à mon tour mais resta sur place, face à la table basse, trop perdu dans les centaines de scénario que créer mon esprit en quelques secondes seulement.

Mon regard tomba finalement sur un couple du même âge que mes parents environ.

Il y avait d'abord une femme semblant à peine plus petite que moi, elle avait un magnifique sourire collé aux lèvres, un sourire joyeux,  resplendissant de vie et d'amour.
Un vrai sourire , loin de celui de mon père.
Cette femme semblait si gentille, il suffisait de la regarder pour sentir une lumineuse aura maternelle autour d'elle.

À côté d'elle se trouvait sûrement son mari, une tête moins accueillante que celle de sa femme. Il avait un regard très sévère et ne souriait pas un seul instant.
Mais bizarrement même ainsi il était à des années lumières de la peur que créer par mes parents.

Une fois des salutations polis et enfin assis, je continuais à regarder en détail chaque invité restant la plus discrète possible. Inspecter les gens du regard est malpoli.
Puis une nouvelle personne rentra dans la pièce et mon regard se tourna sans attendre vers celle ci.

C'était un jeune homme bien préparé, dire qu'il n'était pas beau serait mentir, il portait sur son visage en plus de sa tenue propre et repassé, un petit sourire aussi beau que celui de la femme, qui était sûrement sa mère.
On aurait presque dit un ange. Et j'aurais presque senti mes joues chauffés.

C'est lui ?
C'est avec cette personne que je vais me marier ?

Je n'entendais pas ce que pouvaient raconter mes parents à leurs invités, mes yeux et mon esprit restaient bloqués sur cette personne.

C'est alors que je senti soudainement des bras m'entourer la taille et me serrer contre une source chaude.

En descendant mon regard, je remarqua qu'il s'agissait de la jolie femme, avec son aura maternelle.

"- je suis très heureuse de te rencontrer . Tu es comme tes parents l'ont raconté. Tu sera parfaite avec mon fils.

- je..."

Je me tais sans attendre.
Je préfère laisser mes parents parler à ma place sinon je serai sûrement capable de faire une boulette et me faire engueuler pour avoir dit une bêtise. Je préfère éviter ça, mes parents sont terrifiants une fois énervé.
Et puis, une poupée ne sait pas parler, alors je n'ai pas mon mot à dire.

La femme me lâcha finalement puis reprit la parole.

"- ah ! excuse moi. Ça fait tellement longtemps que je voulais te rencontrer alors maintenant que je t'ai devant moi, je suis très heureuse. "

Elle se retourna un peu et me montra de sa main le garçon ressemblant à un ange qui n'avait toujours pas bougé depuis son arrivée.

"- je te présente Ten, ton futur mari. J'espère vraiment que vous vous entendrez bien. "

Il me sourit doucement puis se courba par politesse. Je fis de même.

Quelques instants après, on se retrouva finalement tous assis sur le canapé, moi à côté de Ten entre nos parents respectifs.

Du thé et du café ont été apportés par la même femme qui avait ouvert la porte plus tôt.

Les regards que s'échangeaient nos parents sont les mêmes que ceux que les commerciaux s'échangent lors d'une réunion importante pour discuter de la prochaine vente d'un produit.
Et les produits ici, c'est Ten et moi.

Je regardais fixement un point inexsistant en face de moi, sans bouger d'un poil, comme une poupée en attendant que cette réunion se termine enfin.

"- Les enfants. Que diriez-vous d'aller vous baladez dans le jardin pendant que les adultes parlent."

Ils nous traite "d'enfants" alors que nous avons déjà 23 ans.
Et que vont ils se dire que l'on ne peut pas entendre?
C'est pas comme si on allait déjà se marier par obligation, sans sentiment. Donc ils peuvent tout nous dire, sans filtre. Histoire d'argent.

Mais je me leva sans dire un mot et Ten me suivi vers la porte du jardin.

Dans le jardin, nous marchons côte à côte, sans décrocher un mot.
Ten n'a pas dit un seul mot depuis qu'il est arrivé chez nous d'ailleurs.

Pendant que j'étais perdue dans mes pensées. Il s'arrêta d'un coup, se retourna vers moi et prit enfin la parole :

"- ne crois pas que si je me marie avec toi, c'est que je t'aime. Je vais continuer de vivre comme avant. Marié ou non.

- ne t'inquiète pas. Je le sais très bien. Et il en est de même pour moi. "

Finalement j'aurai préféré qu'il n'ouvre pas sa bouche si c'est pour dire ça.

Et dire que j'ai pensé qu'il pourrait peut être m'aider...Je n'aurai pas dû rêver.

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ᴇᴠɪʟ ϙᴜᴇᴇɴ ᴄᴏᴍɪɴɢ sᴏᴏɴ▓...

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