chapitre 1, partie 2

Freud s'avança avec le frisbee et le lança. Il parcourut la moitié de la largeur puis roula quelques secondes avant de s'arrêter.

" Considérons l'endroit où il s'est arrêter, ce sera mieux pour nous tous, précisa l'entraîneur.

- Mon nom est Freud, dit-il en arrangeant ses lunettes.

Fansine lança en se présentant ensuite presque immédiatement après son lancer.

Après cela personne ne fut volontaire. Aurélie appréhendait la finition de son tir.

- Espèces d'idiots... Vous pensez vraiment que je vais vous suivre alors que le risque est encore trop grand, pensa-t-elle.

Elle observa autour d'elle, réfléchissant rapidement.

- Si on part du principe que le premier, Mario, à effectué un des tirs, si ce n'est le tir le plus puissant de la classe, il reste encore du monde avant d'être fixé sur la distance à dépassé impérativement. Il faut des nerfs de fer pour se lancer actuellement ! C'est carrément impossible de le faire ! Fansine ! Freud ! Mario ! Qui êtes vous pour avoir autant confiance en vous ???

Elle passa une main dans ses cheveux, cachant son visage quelques secondes. Les frères et soeurs Freud et Fansine la regardaient, attendant qu'elle s'élance.

- Grand frère, pourquoi elle le fait pas spontanément ?

Freud mit ses mains dans les poches négligemment avant de répondre.

- Elle ne nous croit simplement pas quand on lui dit de le faire avant les 5 premiers... Et je peux dire pourquoi...

- Je veux bien savoir, est-ce vraiment la solution pour être assurer d'être admis ? Demanda Mario en se joignant à leur conciliabule. Il se peut que tous soit aussi performants se moi, et dans ce cas-là, vous deux êtes éliminés-

Freud leva le doigt pour qu'il arrête de parler.

- Nous sommes 41, le nombre de place est de 36, 5 personnes seront donc éliminés au travers de ce test de tir. Que penses-tu que les stratèges vont penser ?

- Attendre les performances des 5 premiers et jauger le pour et le contre pour ensuite tirer.

- En résumé, ils réfléchissent trop, conclut Freud. Il est juste demandé de tirer, de donner le meilleur de soi-même dans un lancer libre.

- Oui, c'est vrai...

- Regarde les réactions qu'il y a eu à ton tir, à ton avis, qu'ont-ils tous pensées ?

- "Je vais attendre une personne de plus.", répondit alors Fansine.

Mario ouvrit grand les yeux.

- Mais s'ils pensent comme ça, cela va augmenter leur stress...

- Tout juste, et te rendre moins efficace...

Au même moment, un adolescent de grande taille s'avança enfin pour lancer le frisbee et pour la deuxième fois, le frisbee atteignit le bout du terrain.

- Je me nomme Jarry, dit l'adolescent avec désinvolture.

- Ooh, réagit l'entraîneur. Mon petit doublant...

- Tch !

- Oh, ne sois pas comme ça, une nouvelle année ensemble c'est quelque chose, non ?

- Pas avec un vicieux comme vous...

- Un doublant ?

- Comment ça ?

- Sérieusement...

- Putain, encore moins de chance d'être admis à cause de lui...

Freud soupira longuement avant de reprendre sa discussion.

- Et là vous devinez ?

- Ce n'est plus 5, mais 7 élèves à attendre, répondit pensivement Mario.

- Et plus ils attendent, plus ce stress va monter, moins leur performance à venir sera exceptionnelle... Enfin, c'est une généralité bien sûr. Dans une opération logique, il y a toujours un pourcentage d'erreur, c'est ce qui rend la logique excitante.

Un autre ados s'avança pour tirer : plus loin que Freud et Fansine.

- Mon nom est Diego, dit-il avec fierté.

Les élèves enchaînaient maintenant, tous tirant plus loin que Freud.

- Mais à ce rythme, pensa Aurélie. C'est plutôt lui qui sera éliminé avec sa sœur !

Puis ce fut le tour d'une fille aux cheveux rouges de s'avancer. Elle lança le frisbee, quand soudain le vent se leva légèrement, assez fort pour légèrement modifier la trajectoire de l'objet qui tomba alors à une distance inférieur à celle de Fansine de 2 mètres.

La jeune ado grimaça pour s'empêcher de pleurer et prononça son nom sans rechigner du changement de climat.

- Mon... Mon nom est... Estiole...

- Première personne derrière Freud, pensa Aurélie. Pas suffisant.

Mais quand elle vit que les 6 suivants ne l'avaient pas réussi non plus, elle se tourna vers les frère et sœur, paniquée : Le vent n'avait pas faiblit et restait à une force constante.

- Avec un tel obstacle, le plus dur est à venir, Aurélie, murmura Freud. Quand tu sais que tu dois tirer mais que tu ne connais pas le climat, il vaut mieux tirer avant tant que tu le peux en toute liberté.

- Depuis que je t'ai rencontré à ce point de rassemblement, tu ne cesse de m'impressionner, Freud, commenta Mario en croisant les bras. Savais-tu que tout cela allait arriver ?

- Honnêtement, je ne saurais te dire si c'est de la voyance ou de la magie mais jusque ici, mes propos ont toujours été juste...

- Tu penses pouvoir te vanter d'avoir toujours raison mais retiens frèrot que tu ne peux émettre que des hypothèses, dit Fansine en lui donnant un coup de coude.

- Gnagnagna, je le sais puisque j'ai aussi émis l'hypothèse de la pluie et pour l'instant y'a rien, riposta le garçon en tirant la langue. Quoiqu'il en soit, Aurélie, dit-il comme si elle l'entendait. Ressaisis toi...

Aurélie était au contraire animée par le stress de perdre sa place dans cette école.

- Nan...

Elle serra son poing.

- Ce n'est pas en stressant que je réussirai.

Une nouvelle fille tenta sa chance : plus loin que Freud.

- Mon nom est Pomme...

- Bien joué ma petite Pomme, hurla presque Diego.

La jeune fille alla le rejoindre en souriant fièrement.

- J'ai un peu paniquée en sentant le vent se lever mais au final ça allait, répondit-elle.

Aurélie la regardait tout le long de son trajet, son regard finissant par croisé celui de Freud, sur la trajectoire. Son regard était neutre à ce moment-là mais juste après, il sourit et fit un geste discret d'encouragement.

- Mmh, tu sais quoi, pensa-t-elle alors. Allons y au feeling.

Enfin, elle s'avança à son tour pour lancer le frisbee. Elle arma son lancer en revers, jetant alors un regard vers les trois ados et surprit alors les gestes indiscrets de Mario. N'importe qui aurait cru voir un enfant devenu un peu bête mais Aurélie, elle, vit un indice sur son lancer. Elle lança alors le disque de plastique, qui partit en courbe par sa droite

À la surprise de tous, le frisbee continua sa course encore longtemps avant de retomber avec douceur sur le sol, à une distance presque égale à toute la largeur.

Tout le monde était bouche bée devant une telle "démonstration", même le lanceur lui-même. L'entraîneur était très étonnée d'une telle performance après les piètres lancers malgré le vent.

- Ah, je m'appelle Aurélie...

Rapidement, elle marcha vers les trois autres, les joues roses.

- Vous trois... Êtes-vous humain ? Demanda-t-elle.

Ils se regardèrent tous avant de sourire.

- Qu'est-ce que c'est que cette question ? Demanda à son tour Fansine. Bien sûr que nous le sommes.

- J'ai simplement émis des hypothèses qui se sont avérées vrai, répondit Freud.

- Des hypothèses ?

- J'ai simplement fait savoir comment battre le vent sans s'y opposer, dit Mario. Une technique qui permet de battre le vent. Bien sûr, ça a ses limites en fonction de la puissance de tir du lanceur.

- À quel moment...

- Mmh ?

- À quel moment... Comment avez-vous pu penser à tout cela ? S'émerveilla Aurélie.

- Je les prends toujours en compte tel un robot on va dire... J'ai appris à jouer de cette manière...

- Appris ? Quelqu'un te l'a enseigné ?? Ça m'étonnerait que ce soit un entraîneur...

- Non, c'est mon frère...

Aurélie le regarda encore un instant avant de soupirer en souriant.

- Ah, mais donc ta soeur aussi connaît cette méthode de réflexion...

- Non, il n'y a que moi qui ai cette méthode en réflexe, elle, elle l'applique des fois mais quand elle y penses. Mon frère n'a cessé de me l'enseigner et de me l'imposer depuis mes 6 ans, jusqu'à ce qu'il eu presque 18 ans. Aujourd'hui, il a 25 ans, et joue en tant que professionnel dans l'équipe de France de frisbee.

- Et il s'appel-

Un coup de sifflet les arrêta, c'était la fin du test.

- Les prénoms que je citerai seront ceux des admis, les autres, vous êtes recalés : Mario, Freud, Fansine, Jarry...

Les quatres s'avancèrent, s'en suivirent d'autres élèves, tous situés devant les frisbee de Freud et Fansine.

- ... Diego, Pomme, Aurélie, Estiole...

Quand son nom fut prononcé, la jeune fille s'avança à son tour, le regard sérieux.

- ... Et c'est la fin de la liste, cela nous fais 36 joueurs au totale, la liste est close, félicitations à ceux qui ont réussi, bon continuation à ceux qui sont recalés... Ceux qui sont admis, je vais vous demander d'aller récupérer vos valises de me rejoindre au bâtiment où le proviseur vous à amener.

Tous récupérèrent leur valise et se retourvèrent entre admis.

- Comme vous le savez, vous êtes ici pour devenir des joueuses et joueurs professionnels... Les entraînements seront durs, les affrontements épuisants... C'est pour cela qu'on vous a demandé cette fiche à signer par les parents vous engageant pour un an dans cette établissement... Serrez-vous les coudes pour gravir les échelons des championnats. Compris, les ptits diamants ?

- Oui, monsieur, répondirent les enfants ensemble."

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