Epilogue
Après plusieurs mois passés ici, nous avons beaucoup changé... Beaucoup de nos amis sont morts et cela allait rester graver à jamais dans notre mémoire.
Pourtant, nous avons réussi à survivre un mois supplémentaire sans tuer. Loan, Hozuki et Karuma étaient mes derniers amis et j'avais réellement confiance en eux. Monokuma n'essayait même plus de nous faire chanter. J'avais l'impression qu'il n'était plus vraiment avec nous...
Au réfectoire, je mangeais une biscotte quand Loan débarqua.
- Salut, Alice.
- Bonjour, souriais-je. Bien dormi ?
- Je suis en manque d'affection féminine, parentale et sûrement fraternelle mais sinon, j'arrive à penser à autre chose.
L'ambiance était très dérangeante. On faisait des efforts pour rester joyeux mais nos amis sont morts ici et à quatre dans une si grande académie, c'était... Triste ?
Je regardais le visage de Kalin sur mon monopad régulièrement et je lui parlais quand j'étais seule, dans ma chambre. Il ne m'entendait pas mais c'était mon petit rituel... J'avais l'impression de me sentir moins seule.
- Regardez ! hurla Karuma, surexcité. J'ai trouvé une application de message secrète sur le Monopad !
Rapidement, nous nous sommes levés afin de le suivre jusqu'à la salle commune où se trouvait Hozuki. On allait enfin pouvoir contacter quelqu'un de l'extérieur !
- Est-ce que tu peux entrer un numéro ? demanda Loan.
- Non, on dirait que je ne peux parler qu'à vous... Désolé de vous avoir donné de faux espoirs.
Intriguée, j'ai changé les paramètres de ma tablette et j'ai trouvé cette application. Cependant, comme si on m'avait piraté, j'ai vu quelque grésillements et une vidéo s'est affichée.
Il y avait un type avec un masque à gaz dessus.
- Écoutez-moi bien, dit-il en agitant sa caméra. Je sais qui vous êtes, enfoiré ! Je vais vous tuer, je vous le jure ! Allez en enfer !
Le type tourna légèrement la tête et reprit la parole.
- Non, je sais que c'est elle ! C'est cette salope ! SALE CHIENNE, JE TE TUERAIS !
J'ai lâché ma tablette, surprise.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Hozuki. Qui est cet homme ?
- Sa voix est trafiquée, c'est peut-être une femme.
- Merci pour cette information, Loan mais là, je suis en danger. Je ne sais pas qui c'est ni où il est mais je ne veux pas mourir.
Toute pâle, Hozuki s'enfuit en courant jusqu'à son laboratoire ultime. Je l'ai suivie mais elle avait disparue. De la fumée s'échappait des murs de cette étrange pièce.
- C'est quoi ce bordel ? s'écria Karuma. D'abord cette vidéo et maintenant Hozuki qui disparaît. C'est l'instigatrice ?
Non, c'était sûrement un voyage temporel... Seulement, j'ai appris que ses voyages se faisaient si rapidement qu'elle ne disparaissait pas pour nous quand tout se passait bien.
- Il vient de lui arriver quelque chose. dit Loan. Est-ce que cette personne sur la vidéo s'adressait à elle ?
Karuma tomba sur ses genoux, l'air dépité.
- Tout va bien ?
- Tuez-moi...
- Hors de question ! cria mon camarade.
L'ultime alpiniste leva les yeux et nous fixa.
- Sortez d'ici vivant... Je refuse de rester dans cet enfer plus longtemps et je n'ai plus rien dehors. Loan, finissons-en.
Il s'accrocha à mon ami et le supplia de l'éliminer.
- Je refuse, tu es mon pote !
Alors, Karuma lui donna plusieurs coups de poing au visage et hurla.
- FAIS-LE OÙ JE TE TUE !
- VAS-Y, J'ATTENDS !
Je me suis mise entre les deux, en larmes. Ils n'avaient qu'à partir sans moi, eux... Je pouvais rejoindre Kalin.
Monokuma intervint à son tour.
- Oupoupou. C'est quoi cette embrouille d'enfant ? Quelqu'un a volé ton goûter ?
Karuma essuya ses larmes, sourit et me prit dans ses bras.
- Merci pour tout, Alice. Tu es la meilleure amie que j'ai jamais eu. Je t'aime.
Puis, il me poussa et frappa notre directeur d'un violent coup de pied en riant comme une personne ayant perdu la raison. Loan, surpris, ne réagissait plus. La peluche était détruite.
- Loan... Toi aussi, je t'apprécie ! Tu es un bon pote ! J'aurais aimé qu'on se revoit tous ensemble, dans un bar à discuter de notre nouvelle vie.
Il s'approcha de lui et posa sa main sur son épaule.
- Et ta femme comment elle va ? Super, je suis content pour toi ! Moi, j'ai acheté un nouvel appartement***
Nous n'avons pas pu l'entendre divaguer plus longtemps. Un nouveau Monokuma venait de lui planter ses griffes dans le crâne.
Loan était paralysé. Moi, je ne savais pas où me mettre. Karuma venait de se suicider pour nous sauver la vie.
- Alice...
J'entendais encore sa voix résonner dans ma tête.
"Merci pour tout, Alice..."
Je n'avais pas pleuré autant depuis longtemps. Mon père et Kalin ont su me rendre forte mais j'avais mes limites. Je tenais son cadavre encore chaud dans mes bras, face à Loan qui avait l'air traumatisé à vie.
- Partons, dit-il en versant une larme. Je veux tourner la page... Je ne veux plus jamais entendre parler de cette période de ma vie...
Il avait raison. Cette porte devait être enfin ouverte ! Ensemble, nous sommes allés voir. Nous avions enfin réussi. L'extérieur se trouvait là, devant nous. Main dans la main, on avançait vers une fontaine, entourés de grillage.
- Trouvons la sortie et appelons la police.
- Regarde, il y des gens là-bas.
Ils nous faisaient signe en courant vers nous.
"À l'aide ! Au secours !"
C'étaient des élèves aussi enfermés ?
- Je vous en prie, on ne trouve pas la sortie !
- Comment ça ? demanda Loan.
- Un psychopathe nous a enfermés pour nous faire jouer à un putain de truc avec des procès... C'est... C'est horrible...
Les haut-parleurs se trouvant dans la cours grésillèrent.
- Un, deux, trois, test... Ah, ça fonctionne !
- Monokuma ?
- Oupoupou, vous avez l'air perdus ! Ne vous en faites pas, je vais vous ouvrir l'accès au dernier étage de l'académie où commencera le grand final...
Nous étions bien loin d'avoir fini... On aurait dû s'en douter...
- Nous ne sommes que de simples jouets pour ce tordu...
- Oupoupoupoupoupou ! Hahaahahahahaahahaha !
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