Chapitre 5 : Un mobile

Cela faisais plusieurs jours que Sora était mort... La punition d'Akira restera à jamais dans ma mémoire...

Nous avons eu accès au laboratoire glauque de Miran, celui de Karuma, le mien et la piscine. On s'ennuyait. Même s'il n'y avait pas eu de mort depuis un moment, il était désormais difficile de se faire confiance.

Je me baignais seule, dans la petite source thermal derrière la piscine. J'étais entourée de vitre teintées. L'ambiance était chaleureuse.

Soudain, la porte s'ouvrit.
- Oh, tiens, souriait Shiro sur son fauteuil, en maillot de bain.
- Oh, attends, je vais t'aider.

Je l'ai assise avec moi sans la blesser. J'ai aussi décalé son fauteuil au cas où quelqu'un veuille nous rejoindre.
- Tu sais, pour ce que je t'ai dis l'autre fois...
- A quel sujet ?
- Comme quoi je suis venue de mon plein gré.
- Ah oui !

Elle baissa les yeux.
- Ce n'est pas vrai. J'ai menti pour pouvoir cerner le traitre caché parmi nous...
- Pardon ?

Shiro me fixait, sérieuse.
- Oui, je pense qu'il serait plus logique de s'infiltrer avec nous pour nous surveiller.
- Je vois... C'est peut-être aussi pour ça que Monokuma ne fait pas beaucoup d'apparition.

La porte s'ouvrit. Karuma se mit à rougir.
- Oh, désolé !
Puis il s'en alla. Le pauvre...
- J'ai besoin de ton aide, chuchota Shiro.
- Ah oui ?
- J'aimerais le démasquer lors du prochain procès. Est-ce que je peux compter sur toi pour lui mettre la pression à ce moment ? Je m'occupe des indices.

C'était tiré par les cheveux, mais cela ne m'étonnerait pas. Alors j'ai accepté.

Il faisait nuit. J'étais allongée dans mon lit... Seule, encore une fois... Dans le nuage de désespoir qui m'envahissait lors de tout mes moments de solitude.

Seule à broyer du noir...

Mais quelqu'un frappa à la porte. Curieuse, j'ai ouvert sans demander qui c'était.
- J'te dérange ?
Kalin se tenait devant moi, sans me regarder dans les yeux.
- Non, pas du tout. Au contraire, je suis contente d'avoir une autre présence dans ma chambre.
Il sourit.
- Meme si je suis là pour te tuer ?

J'ai immédiatement arrêté de marcher en direction de mon lit et me suis retournée. Il ferma alors la porte et soupira.
- Mais je n'oserais pas te tuer...
- Ah ouf...
- Pour être honnête. Tu me rends malade...

Hein ? Pourquoi m'a-t-il dit ça ?
- Je perds mon talent avec toi. T'es une fille exceptionnelle... Et j'ai beaucoup de mal à te draguer.
- Tu veux dire que... Tu m'aime ?
- J'en sais rien. Je dis juste que t'es spéciale et qu'attirer toute les filles ne m'intéresse plus... Finalement, je ne mérite pas le titre de l'ultime séducteur.

Moi qui pensait que ce type était con...
Je l'ai serré dans mes bras et j'ai souris.
- Je t'avoue que tu me fais aussi de l'effet. Après tout, c'est peut-être pour moi un moyen d'aller mieux.

Il me repoussa.
- Ne t'emballes pas. Je ne compte pas t'avouer mes sentiments.
- C'est une façon indirecte de le faire, là...
Kalin se leva et m'embrassa. C'était agréable... Mais cela n'à duré que quelques secondes. Puis il s'en est allé.

J'étais aux anges. Je sortais avec lui ? Sans me poser trop de question, je me suis endormie...

« Pim, Pom, Pim, Pom... »

Je l'entendais encore... Était-ce toujours une hallucination ?

« Veuillez-vous rendre au réfectoire... Kalin est mort... »

Je me suis réveillée en sursaut, suite à l'annonce de Monokuma. Il était huit heure. En panique, je suis allée frapper à sa chambre.
- Tu es vraiment une sauvage, dit-il en soupirant. Tu peux pas me laisser me réveiller simplement ?
- Désolée, j'ai... J'ai juste fait un cauchemar.

Nous nous sommes tous rendus au réfectoire et nous avons mangés dans le calme.
- Bonjour tout le monde ! Oupoupou, je vous ai fait peur ?
- Qu'est-ce que tu nous veux ? demanda Hozuki.
- J'en ai marre de vous voir comme ça. Vous avez l'air de croire en l'espoir... Alors je vais vous donner une motivation...

« Un mobile de meurtre »

Ryu serrait fermement son couteau. Daisuke tremblait. Kalin le fixait furieusement. Ils étaient tous énervés. Mais je ne pouvais pas les laisser l'attaquer.

J'ai frappé la table de mes poings et me suis tournée vers Monokuma.
- Nous ne jouons plus. C'est terminé.
- Oupoupoupoupou... Hahahahahahaha, c'est tellement drôle. Mais vous ne savez pas encore ce qui vous attends alors laissez-moi au moins vous montrer... Rejoignez-moi au gymnase dans vingt minutes !

Par sa faute, quatre personnes sont mortes...

Nous ne pouvions pas le laisser savourer ces deux victoires. Il fallait que l'on riposte. Mais Shiro n'avait pas l'air prête. Je devais encore me taire.
- Au faite ! s'exclama Hozuki. J'ai quelque chose à vous dire après...
- Alors ta gueule pour l'instant, répondit Kalin.
- Eh, sois plus respectueux ! s'écria Nagisa.

Mon ami se leva.
- Et qu'est-ce que tu vas faire ? Me tuer ? Devant tout le monde ?
- Enfoiré...

Kalin souriait, sa main devant son visage.
- Vous me faites vraiment tous pitié...
- Tous ? demandai-je, blessée.
Il ne répondit point et se contenta de partir.
- Hozuki, désolée, dis-je en posant ma main sur son épaule. Nous, on t'écoutes. Tu peux nous parler maintenant...

Elle leva la tête.
- Demain matin... Il y aura un mort là-haut...
Nous regardâmes tous le lustre. Cela me faisait froid dans le dos. Mais peut-être qu'elle était au courant de l'identité du meurtrier. Et qu'il allait réfléchir avant de tuer.

Où était-ce une manière de nous détendre ?

Ensemble, nous nous dirigeâmes vers le gymnase... Et à cet instant... Nous avons tous cru à une hallucination !

Mais devant Monokuma se trouvait un type avec un bonnet en forme de lapin.
- Oupoupou... Voici une nouvelle proie pour vos meurtres ! Votre nouveau mobile...

« Hayato Matsuda »

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