Chapitre 2 : Une journée « normale » ?

Ce n'était pas une sieste ! J'ai carrément dormi toute la nuit ! Je ne m'en étais pas rendue compte mais il était déjà tard quand je me suis écroulée sur mon lit.

L'annonce de Monokuma a sûrement réveillé les autres. Il était 7h.

Je me suis dirigée vers le réfectoire où se trouvaient déjà Kalin et Nagisa.
- Joyeux bonjour ! s'exclama-t-elle.
- Joyeux bonjour ? Première fois que j'entends ça.
- Elle me casse les pieds depuis dix minutes, dit Kalin. Elle est trop bruyante.

Elle en avait tout l'air, oui.
- Salut, répliqua alors Karuma en arrivant, toujours avec un bandeau sur la tête.
- Yo tout le monde !

Ryu arriva aussitôt. Nous commençâmes a prendre notre petit déjeuner. Pourquoi nous laisser autant de jus d'orange, de fruits et de biscuit s'il fallait qu'on se tue ?

Est-ce que son but était vraiment de nous séquestrer à vie ?
- Bonjour tout le monde, souriait Shiro.
- Salut, répondit Kalin.

Alors toi, séducteur de mes deux, tu ne touchera pas un seul cheveux de cette jolie demoiselle.

Les autres arrivèrent un par un. Nous passions tous notre temps ici, à discuter tout en mangeant.
- Sans portable, ça va être dur de s'occuper ici, dit Daisuke. Si encore j'avais ma guitare.
- C'est vrai. Moi, sans mon skate, je m'emmerde.
- Oupoupou...

Monokuma nous avait rejoint sans qu'on le remarque !
- Il y a une solution à tout mes amis. Il y a des compteurs de jours un peu partout dans l'établissement... Déverrouillant les portes menant à vos fameux laboratoires !
- Génial, répondit Enko. Et va falloir attendre combien d'années à peu près ?

L'œil rouge de Monokuma brillait.
- Oupoupou. Étant donné que vous allez tous vous entretuer, j'ai préféré baisser les compteurs pour que vous puissiez en profiter avant de mourir.

BAM !

Kalin, furieux, avait claqué la table de ses mains.
- Je ne sais pas qui est derrière tout ça. Mais écoutes moi bien, enfoiré...
- Non, toi, écoutes moi. Si tu oses lever la main sur ton directeur préféré, tu recevra une punition très douloureuse menant directement...

« En enfer »

Il avait réussi à détruire l'ambiance une seconde fois. Tout compte fait, cette tuerie était bien son premier objectif.
- Je vois, répondit Chiemi (ou Mia, car elle n'a pas sa fleur). Et combien de personne il doit rester à la fin ? Car si on démasque le coupable a chaque fois, il n'y aura plus de jeu...
- Je vais mettre à jour votre règlement. Mais pour répondre immédiatement, il ne doit rester qu'un seul voire deux survivants.

Akira se leva lentement.
- Alors il suffirait que je vous tue tous en pleine nuit...
Puis s'en alla.

Kalin se leva a son tour.
- Mouais...
Et sorti du réfectoire lui aussi. Suivi de Nagisa.
- Quelle ambiance.

Ainsi que Karuma.
- C'est malheureux, mais... Je n'ai aucune confiance en vous, bien que certaines personnes paraissent bienveillantes. À plus tard, si vous êtes encore vivants.

Est-ce que c'était une menace ? J'avais très peur. Tellement que je me suis aussi levée. Mais je me suis tus, contrairement aux autres.

Seule, dans les toilettes de ma chambre, je réfléchissais. J'ai jeté un œil au règlement du Monopad et j'ai pleuré...
- Est-ce que tu es là ?

Cette voix... Je me suis levée, j'ai passé ma manche devant mes yeux pour essuyer mes larmes et me suis empressée de rejoindre Shiro.
- Oui, je... Je suis bien là.
- Oh, je comprends que tu pleures, dit-elle en avançant avec son fauteuil.
- Ah, ça se voit encore ?

Elle souriait.
- Tu es toute rouge. Mais ne t'en fais pas, j'ai moi-même envie de pleurer, seulement, j'en suis incapable.
- Pourquoi donc ?
- Parce que moi, je suis ici...

« De mon plein gré. »

Merde... C'était carrément flippant.
- Mais pourquoi tu as fais ça ? Tu sais où on est ? Comment sortir ?
- C'est compliqué... Tu vas très vite comprendre. Mais je suis venue pour rien malheureusement.
- Je suis perdue...

Elle passa sa douce main sur mon visage.
- Tu m'as l'air d'être quelqu'un de bien. Avec un peu de chance, tu peux survivre assez longtemps. Moi, je venais pour voir mon frère... Mais je n'ai plus de raison de rester ici s'il n'est pas là.
- Mais alors... Qu'est-ce que tu comptes faire ?

Elle se tourna et commença à avancer puis une fois devant la porte, elle répondit à ma question d'un ton effrayant.
- Je veux survivre, tiens...

Shiro serait-elle prête à tuer ? Mais quel était l'intérêt de ce jeu ? Que s'est-il passé ? Où étions-nous ?

J'ai passé ma journée dans ma chambre. Comme d'habitude. Une journée normale...

Quelqu'un frappa à la porte.
- Entrez !

Même s'ils étaient tous bizarres, je n'avais rien contre de la visite.
- C'est moi, dit Daisuke. Tu sais, le gars qui déteste les chats...
- T'as vraiment jamais côtoyé de fille ? Tu sais, nous avons aussi une mémoire. Je me souviens de toi, ne t'en fais pas.
Il s'excusa et baissa la tête.
- Je suis désolé...

Je me suis levée et lui ai attrapé le bras.
- Viens t'asseoir avec moi.
Nous avons discutés un long moment quand Kalin entra brusquement dans la chambre.
- Eh, jolie minette ! Oh, pardon, tu drague déjà Alice.
- Ah, s'exclama Daisuke. C'est moi que tu appelais jolie minette ?

Kalin me fixait.
- Ouais... J'peux t'emprunter ton petit gay ?
- Je ne te permets pas ! criai-je en me levant.
L'ultime guitariste se leva a son tour.
- Ne t'inquiète pas, c'est rien.
- Tu plaisante ?

Ils s'en allèrent. Quel ordure ! Profiter de la gentillesse de Daisuke... Un séducteur et con en plus...

Il était presque l'heure de manger. Et si j'allais faire un tour en cuisine ?

J'y suis allée et j'ai retrouvé Karuma ainsi que Sekai.
- Oh, que faites-vous ?
- J'essaie de mettre du poison dans ce qu'elle prépare pour tous vous tuer.
- Tu... Tu es sérieux là ?
- Non, je plaisante, ne t'en fais pas.

Honnêtement, je n'en était pas tellement sûre. Et s'il voulait vraiment nous tuer ?
- Tu veux nous aider à faire à manger ?
- Euh... Ben je suis un peu nulle moi.
- On peut t'apprendre, souriait Sekai. Même si ça fait peur.

Ah oui, l'ultime peureuse...
- Ne vous embêtez pas pour ça. Je vous laisse tranquilles.

Puis je suis allée un peu partout pour visiter. Il y avait une grande porte d'acier. Sûrement celle dont parlait Loan.

Ensuite, j'ai trouvé un couloir menant à trois salles. Il y avait apparemment (selon la carte) une bibliothèque, le laboratoire ultime du séducteur et de la marionnettiste.

Il y avait près du gymnase, une porte menant au laboratoire extérieur du skater et des escaliers.

Demain allaient s'ouvrir le nouvel étage et le laboratoire du séducteur.

Je suis retournée m'allonger, prête à dormir sans manger... Quand soudain, la voix de Monokuma retentit dans tout l'établissement.

« Pim, Pom, Pim, Pom »

Cela n'annonçait rien de bon.

« Veuillez vous rendre dans la cuisine du réfectoire. Un corps vient d'être trouvé. »

Oh mon dieu... Quelqu'un venait d'agir ? Nous venions d'entrer en phase de désespoir... De trahison... Et surtout...

D'épouvante... J'allais voir le cadavre d'un de mes camarades. D'un pauvre lycéen ou d'une pauvre lycéenne qui n'avait rien demandé...

J'étais arrivée dans la cuisine. Il y avait tout le monde. J'ai commencé à les bousculer pour voir la plus horrible des scènes...

La première mort que j'ai vu de toute ma vie...

À terre, baignant dans son sang, le corps de l'ultime peureuse... Sekai...

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