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"Alors, Hunter ? On essaie d'échapper à son oncle ?" fait une voix que je n'ai entendue qu'à la radio mais que je reconnais aussitôt.

Belos.

"Raine !" crie Eda, qui veut aller le.a rejoindre - heureusement Luz l'en empêche.

Je sens que je perds pied quelques secondes, mais je ne sais pas comment, je garde la tête froide et ne panique pas. Je regarde autour de moi, les autres voyageurs commençant à se rapprocher, se demandant sûrement pourquoi le président vient d'assommer quelqu'un...

Derrière moi, Willow et Gus se sont mis devant Hunter qui tremble de tout son corps. Luz est comme figée, mais le visage d'Eda est déformé par la colère. King a l'air effrayé.

"Mesdames et messieurs, ce train partira avec quelques minutes de retard, s'écrie Belos. Maintenant circulez, il n'y a rien à voir !"

Les gardes de Belos sont obligés de s'avancer vers certains voyageurs pour que ceux-ci reculent. Puis le président se tourne vers nous à nouveau. Il avance, un sourire aux lèvres.

Je regarde l'horloge. Le train part dans cinq minutes exactement. On a cinq minutes pour le distraire... Il faut que quelqu'un fasse quelque chose.

J'attrape Eda par l'épaule pour l'empêcher de faire quelque chose de stupide, comme par exemple se jeter sur Wittebane. Je sens mon cœur battre si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Je tends Ghost à Luz, qui la prend dans ses bras et me regarde, les yeux pleins de questions. Je lui souris, expire lentement, puis fais un pas en avant. Luz m'attrape la main pour me retenir, mais je la repousse.

"Mr Wittebane", je commence.

Il baisse les yeux vers moi.

"Oh, Amity Blight. Mrs Blight ne cesse de me dire à quel point tu es une jeune fille prometteuse qui pourrait m'être très utile plus tard. Je dois dire que je suis déçu."

Je ne dis rien. J'ai la gorge trop nouée pour parler.

"Mais tu n'as pas à faire cela. Si tu viens avec moi, je saurai tourner la page sur ce que tu t'apprêtais à faire et tu aurais une place de choix assurée à mes côtés... Miss Blight serait ravie, non ?"

Je lève les yeux vers lui. Son ton mielleux me donne envie de vomir, mais je me force à sourire.

"Si je fais ça, est-ce que vous les laisserez partir ?"

Je me retiens de regarder Luz et les autres derrière moi, je ne veux pas voir leur regard ni leur réaction. Les lèvres du président s'étirent en un rictus, puis il répond d'un ton doucereux :

"Eh bien, si tu es prête à prendre la place de Hunter, je pourrai considérer cette option.

- Si je viens avec vous, vous les laissez partir. Et vous pourrez faire ce que vous voudrez de...de la fortune Blight."

Je sais que ça peut l'intéresser. Ma mère est immensément riche, et les entreprises Blight ont des accords partout dans le monde. Si ce qu'il veut est vraiment "rendre sa puissance à l'archipel" comme il l'a annoncé dans sa campagne, alors je lui offre un atout considérable. Ce qui est sûrement une très mauvaise idée, mais peu importe ; je ferais tout pour sauver mes amis là tout de suite.

Son sourire devient plus effrayant encore.

"Tu es intelligente, Amity Blight. Très bien, je-

- Non !"

Je me retourne cette fois. C'est Luz qui vient de crier.

"Amity, je te laisserai pas ! Tu viens avec nous, personne doit être laissé derrière-

- Ça ira, je la coupe. Vous serez en sécurité.

- Ne t'en fais pas, sourit le président. Je prendrai soin d'elle."

Je fais l'erreur de lever les yeux vers mes amis. Leur regard est rempli d'horreur et d'effroi, et je sens déjà mon cœur se serrer mais ça me fait encore plus mal quand je vois Luz. Elle me supplie de rester, et je sens que je ne vais pas résister alors je baisse les yeux.

Le panneau d'affichage indique que le train part dans deux minutes. Ça va aller. Ils vont s'en sortir-

Une main vient de se refermer autour de la mienne. Luz a sauté du train pour me rejoindre.

"Luz ! Qu'est-ce que tu-

- Je refuse de t'abandonner ! Tu ne peux pas...Tu peux pas te sacrifier comme ça, je te laisserai pas faire !

- Retourne dans le train, je t'en prie...

- Non !"

Belos commence à s'énerver, je sens son regard dans mon dos. Je prends une profonde inspiration, j'essaye de me calmer mais cette fois je ne sais pas quoi faire. Ce n'est pas le moment, Amity, ressaisis-toi !!

Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit, Luz m'entraîne vers le train. La main du président se referme sur mon autre poignet.

"Lâchez-la ! crie Luz.

- Tu commences à m'agacer, petite, répond celui-ci avec mépris. Il me semble que votre...amie a fait son choix.

- À aucun moment elle n'a eu le choix ! C'est vous qui la forcez, gilipollas !!"

Je ne sais pas ce que ça veut dire parce que c'est de l'espagnol, mais ça ne doit pas être agréable... Je grimace. Belos a renforcé sa prise sur mon poignet et ça fait mal. J'essaie de lâcher la main de Luz mais elle aussi me tient fort.

"C'est ridicule, lance le président. Lâche-la maintenant si tu ne veux pas que je vous fasse de mal.

- Hors de question ! Vous n'êtes qu'un...qu'un pervers narcissique qui n'a rien de mieux à faire que d'exploiter des enfants pour assouvir son envie de pouvoir !"

Wow. Je l'aime tellement.

Et puis je me rends compte des conséquences de ses mots. Ce n'était pas forcément la meilleure idée qui soit d'insulter le président... Je me risque à le regarder. Il serre les dents avant de dire :

"Comment oses-tu...petite garce !"

Il me lâche enfin et se précipite vers Luz. Je n'ai pas le temps de réagir, il l'attrape par le bras et je le vois avec horreur lever la main vers la joue de ma petite amie. Je veux bouger mais je ne peux pas je suis comme paralysée et je-

Eda vient de se jeter sur Belos.

"NE TOUCHEZ PAS À MA FILLE ESPÈCE DE C*NNARD !!

- Eda ! crie Luz. Fais pas ça !"

Quelqu'un siffle le départ du train. Le son strident me ramène à la réalité et je peux enfin bouger. Je course vers Luz, attrape sa main.

"Il faut y aller ! Le train va partir !

- Non ! Eda !

- On...on ne peut rien faire !"

Les gardes de Belos ont encerclé Eda, qui est déchaînée. Luz essaye de lâcher ma main.

"Luz, je t'en prie !"

Soudain, quelqu'un nous pousse dans le train. Luz tombe sur moi, à côté des valises et de Willow, Gus et Hunter qui sont comme figés.

C'est King.

"King non !" crie Luz dès qu'elle voit qu'il est descendu du train.

Elle attrape la main de l'enfant avant qu'il ne s'élance vers Eda.

"On doit s'échapper tous ensemble !

- Luz... fait l'enfant avec un sourire triste. Tu es la meilleure grande sœur du monde, mais pas cette fois... Je suis désolé."

Et il la pousse de toutes ses forces dans le train. Les portes se ferment, et tout ce que je peux faire c'est retenir ma petite amie qui se débat du mieux qu'elle peut.

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1185 mots

Je ne suis pas du tout satisfaite de ce chapitre qui est très bizarre, je n'ai pas réussi à lui faire donner l'effet que je voulais.

Je le réécrirai probablement un jour :)

--starrr

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