11. MAX
Je m'avance vers le bar où des amis m'ont demandé de les rejoindre. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu, j'imagine que je ne voulais pas me sentir seul.
Je rencontre une tête familière devant l'entrée et je souris en sortant une clope.
- Hey, t'aurais pas du feu ?
Il relève la tête vers moi et sourit avant de me passer son briquet. J'allume ma cigarette et on fume en silence pendant un instant.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que t'avais honte de ton truc là.
J'hausse les épaules.
- Je sais pas, des gens qui veulent profiter de mon argent m'ont invité.
- Tu cas te bourrer la gueule ? Parce que cette fois je te ramène pas chez moi.
- Non, avec le tube, je peux rien avaler.
- Alors pourquoi t'es venu ? Il fronce les sourcils.
- Je me sentais seul. J'ai pas envie d'être seul.
Il acquiesce et je le fixe avec un petit sourire en coin.
- Mais dis moi, t'es seul, je suis seul, ça te dit qu'on passe la soirée ensemble ?
- Tu m'as prit pour qui ? Un gigolo ? Il rit.
- C'est quoi ton prix ? Je le provoque.
- Va te faire foutre. Il sourit.
- Mmh, ça ne répond pas à ma question.
Il me regarde amusé quelques secondes.
- 30 000 bahts.
Je fais la moue.
- 35 000 et tu me câlines toute la nuit.
Il hoche légèrement la tête et jette son mégot.
- Vendu.
Je souris et on monte dans ma voiture. J'allume la musique et me concentre sur la route.
- On va chez toi ?
- Ouais, tu veux aller autre part ?
- J'ai pas envie de tomber sur ta sœur.
Je rigole.
- Elle est partie à un date, t'a rien à craindre. Y'a personne.
- Okay.
Une fois arrivés, je me gare devant la maison et le guide à l'intérieur. Il regarde autour de lui étonné alors que je souris.
- Waouh, c'est grand. C'est immense.
- Arrête d'en parler, tu vas me rendre nerveux.
Il me tape l'épaule.
- Espèce de pervers. Il rigole.
On monte dans ma chambre, il ferme la porte derrière lui alors que je me débarrasse de ma veste. Il fait de même en inspectant la déco. J'allume une autre cigarette et lui en donne une. On fume en silence alors que j'épiais chacun de ses faits et gestes.
Il passait ma collection de montres en revue.
- Elles ont l'air de coûter très cher.
- C'est des cadeaux. Tu peux en prendre une. Sauf la bleue. Celle là elle me vient de ma mère.
- Ta mère ?
- Elle est décédée y'a trois ans.
- Oh, je suis désolé de l'apprendre.
J'hoche la tête.
- J'ai jamais connu mes parents. Il avoue. C'est nos grands parents qui nous ont élevés, et quand ils sont décédés, Nash est devenu mon tuteur. Il a dû arrêter l'école pour bosser, pour que moi je puisse faire mon école d'art. Et on essaie de survivre comme on peut.
Il prend une montre argentée et sourit.
- Tu peux l'avoir.
- Attends, t'étais sérieux ? Il se tourne vers moi.
- Je porte pas de montre. Prends là. Revends là si t'en a envie. Elle vaux 75 000 bahts, te fait pas rouler.
Il sourit en l'enfilant.
- J'me sens bougee. Il lâche en me montrant son poignet et je ris. Dans mon école, ils ont tous des trucs de marques, pas aussi de luxe, mais quand même. Je fais tâche à côté d'eux.
- Tu veux que je t'emmène faire du shopping ?
- Te fous pas de ma gueule.
- Laisse moi être ton sugar daddy. Je plaisante en m'approchant de lui, posant mes mains sur sa taille. Sérieusement. J'ai trop d'argent, ça me ferait plaisir de le dépenser.
- T'es en train de m'acheter ?
Je fais la moue.
- Non, j'aime juste voir les gens heureux. Et je dois avouer que ton sourire me fait craquer.
Il sourit et je fais de même. On se regarde un instant avant que nos visages ne se rapprochent lentement. On s'embrasse et ses mains prennent mon visage en coupe. Je lui retire son haut, et je retire le mien aussi. On s'embrasse de nouveau en basculant sur le lit. Il grimpe au dessus de moi alors que la tension monte et que la chaleur monte d'un cran.
Je réalise que je ne pense plus à mes problèmes, que je ne me sens plus seul, et que j'en viens même à l'apprécier.
- Dis moi, quel genre de sort tu m'as jeté ? Je demande alors qu'il m'embrasse le cou.
Il glousse.
- Je pourrais te demander la même chose.
Sa main glisse lentement dans mon pantalon et je soupire en fermant les yeux. C'est exactement ce dont j'avais besoin pour relâcher la pression.
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