Chapitre 35 : Cerise

Jakiel tombe à terre, inconsciente. Elle a aspiré l'incendie. Trop abasourdi, personne ne réagis, sauf Lyo qui cours vers elle. Elle a éteint mon incendie à elle toute seule en un éclair. Rapidement, tout le monde cours vers elle et réalise ce qui c'est passé. Elle a détruit ma vengeance. Puis, tout le monde s'écarte pour laissé les médecins faire leurs travail et se mettent à chercher quelque chose. C'est là que je réalise qu'il faut que je parte, et vite. Je m'enfuis donc discrètement, vers la maison qui m'a vue grandir.

Je suis presque à la limite du village, je vais m'en sortir ! Grisée, j'accélère. Plus vite, plus vite...

- Eh ! Tu vas où comme ça, le monstre ?

C'est Samuel et Zenon ! Je les ai pas vu arriver, j'étais trop concentré sur mon objectif.

- Alors "Notre Sauveuse", on se fais la malle ? me fais Zenon, sarcastique.

- Tu crois qu'on va te laisser partir après ce que tu as fais ? ajoute Samuel.

- Allons les gars, vous n'allez quand même pas laisser gagner le démon... j'essaye de les convaincre.

- Non, effectivement. Mais comme c'est toi qui a revendiqué l'incendie... réplique Samuel.

- Allez, votre ancienne patronne...

- Mais tu n'as jamais été notre patronne. On travaille pour le compte du village, c'est tout, jubile Zenon.

- Mais...

- Attrape - la.

Sur ce, Zenon m'attrape les bras et Samuel la taille. Je me débat, mais rien y fait, ce sont deux vraies armoires à glaces. Finalement, je me laisse faire et ils m'emmènent au village. Je n'ai jamais été aussi abattue...

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Il fait maintenant nuit, je suis dans la salle du conseil, attachée et bâillonnée. Les membres du conseils et mes anciens gardes du corps débattent - devant moi donc - de la manière la plus sûre de mettre fin à mes jours.

- Il faut la brûler ou la noyer, en référence à ce qu'elle a pu essayer de faire subir, propose Mme Bégart

- Oui, bonne idée ! De toute manière, je ne la sentais pas, cette petite, ajoute Mme Annecie.

- Non, mauvaise idée, intervient M. Duran. Elle nous a déjà montrer que son pouvoir était réel. Si on lui offre une mort lente, elle pourra se soigner.

Purée ! Ces saleté de politiques font comme si je n'étais pas là. Agacée, je commence à remuer pour trouver un moyen de partir.

- Non non ! Tu ne vas pas partir, "Notre Sauveuse", Me fais Zenon, assis à côté de moi.

Il m'attrape les mains et les tords, de manière que je n'ai plus envie de me débattre. Lassée, je cède.

- Une flèche dans le coeur ? propose M. Jean.

- Non, c'est lent aussi, répond Mme Annecie. J'ai déjà pu soigner des gens qui se sont pris des flèches par mégarde, en m'y prenant rapidement.

- On voit qu'elle connait son métier, commente M. Duran.

Bon, même si je les déteste, ces deux - là doivent forcément finir ensemble un jour. Forcément.

- Une mort rapide ? pense à voix haute Mme Bégart. Mmmh... Du cyanure ? C'est ce qu'on a de plus rapide, et il suffit qu'on utilise le même type de menotte que pour Jakiel dans le mont Kreay pour qu'elle ne puisse plus se soigner.

- Oui, sauf que, je ne sais plus qui est l'imbécile qui a voulu lui mettre ces menottes, mais Jakiel également nous a montré plusieurs fois que le pouvoir ne venais pas forcément de ses mains, rétorque M. Duran.

- Mais on peut le mettre sous forme de liquide et lui faire boire, argumente Mme Annecie. J'en suis capable.

- Très bien, nous avons donc trouvé notre solution, conclue M. Bekaa. Elise, préparez le cyanure et le liquide anti - pouvoir. Mme Bégart, prévenez tout le monde de son exécution demain matin, pour qu'on sache se qu'on fais aux manipulateurs comme elle. M. Duran, organisez la garde pour s'assurer que notre coupable ne s'en aille pas. Et M. Jean... Eh bien, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Aidez les autres ou reposez vous, au choix. Allez - s'y.

- Oui Monsieur, répondent -ils en coeur.

Et ils partent tous. Moi, on me met au trou, en attendant demain matin...

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Le lendemain, fin de matinée, je suis ligotée à une chaise, sur une estrade où tout le monde peut me voir. M. Bekaa commence :

- Bien ! Bonjour à tous, et bienvenue. Ceux qui sont venus, vous allez assister à l'exécution de Cerise. Rappel des faits :

Il marque une pause et s'éclaircit la gorge.

" D'abord, tentative de meurtre en public par noyade d'une jeune fille...

- Espèce d'hypocrite ! je le coupe en hurlant. Vous vouliez TOUS la tuer !

- Faite - la taire, ordonne M. Duran à Samuel.

- Oui, chef.

Cette grosse brute me bâillonne violement et je me demande s'il essaye pas de me déchirer la bouche en même temps.

- Ensuite, reprend le maire, tentative de vol du pouvoir par manipulation de la population

Il se coupe, voyant que je m'agite. Non mais, c'est lui qui était prêt à me laisser sa place !

" Troisièmement, tentative de mensonge en voulant faire croire que c'était elle - et non Jakiel - qui avait ramener l'eau. Enfin, tentative de destruction du village par le feu.

Je n'y tient plus, et essaye de me défendre malgré mon bâillon.

" En conclusion, je pense - et le conseil est d'accord avec moi - qu'après une relecture de la prophétie et en vue des derniers événements, il est évident que Oxoford désignait Cerise comme un démon. Par exemple, ce passage de la prophétie : "Son coeur, corrompu par le feu de la haine, vous donnera bien des peines. Ce feu s'étends jusqu'à dans ses mains et le contrôle comme un objet du quotidien. Son plus grand plaisir est de le partager, tant pis si vous souffrez." fait référence à sa vilaine manie de tout vouloir contrôler et, surtout, manipuler. Tant pis si, par exemple, des petites filles souffrent ! "

A ce lâche... Il fait évidemment référence à l'histoire avec Harmonia et compagnie. On pouvait pas me porter un coup plus bas...

" Avant de procéder à l'exécution, je voudrais appeler Lyo Oxo sur l'estrade...

Il est là ce petit chien lui aussi !! Lyo monte, ne sachant visiblement pas ce qu'il l'attends...

" Je voudrais te décerner une médaille, pour avoir essayer de nous prévenir - non sans conviction - de qui était la vraie coupable dés le début d'avoir donc subit -par manque de confiance de la part des habitants, dont moi - un traitement défavorable. Félicitation !! "

QUOI ? CE SALE CHIEN RECOIS UNE MEDAILLE ?!?! Je suis tellement énervée que je n'entend plus ce qui ce passe autour. Tellement énervée que je ne tilte pas quand Mme Annecie me fait boire ses produits. Tellement énervée que je ne me rend même pas compte que je m'étouffe. Jusqu'au moment où je me sens partir...

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