Chapitre 34 : Jakiel
Après le repas, je me dirige vers la chambre qu'on m'a attribuée chez Mme Bégart. Lyo m'accompagne et me lance :
- Bientôt, tout le monde comprendra que c'est Cerise qu'il faut blâmer et pas toi. Et là, tout ira mieux pour tout le monde.
- Sauf Cerise, je précise.
- Jakiel... , il marque une pause. Cerise t'as manipulée et s'est servie de toi et de la peur que tu inspirais au gens pour tout contrôler. Elle a même essayer de te tuer ! Ne te soucie pas d'elle.
- Oui, mais si on se trompait ? Si elle ne comptait rien faire de mal au pouvoir ? Que moi je suis vraiment dangereuse ?
- Je t'ai déjà expliqué ma version des choses...
- Tu peux te tromper ! je réplique
- Je sais que c'est la bonne version. Je sais que c'est difficile pour toi de me faire confiance parce que je ne peux pas te dire comment je le sais, mais tu dois me faire confiance. La personne qui m'a dit ça ne se trompe jamais.
- Et tu lui fais confiance à 100% ? je demande, sceptique.
- Oui. Si je lui faisais pas entièrement confiance, je t'aurai laissé avec tes menottes et je ne t'aurais pas aidé, sur la montagne.
Je prend le temps de réfléchir, puis je fais :
- Ok, tu as gagné. Je te fais confiance aveuglément sur ça. Mais il me faudra absolument des explications, après tout ça.
- Promis, même si il me semble que je t'ai déjà fais cette promesse, répond - il en souriant. Et puis, la personne voudra sûrement tout t'expliquer de lui - même.
- Ok. Après tout, tu as fais tes preuves. Bon, je sais pas toi, mais moi, je vais me coucher. Et puis, la nuit porte conseil...
- Ok, bah à demain alors ! Dors bien !
Sur ce, il rentre chez lui et moi je vais dans ma chambre.
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Cet après - midi encore, je suis avec les filles et Lyo dans la rivière. Mais cette fois, je suis pas trop d'humeur.
- Y a un truc qui va pas, mis à part que tu as enfin compris que tu pouvais pas me voler Lyo ? me demande Harmonia.
- J'ai pas vu Cerise de la journée, et ça m'inquiète. Je sens qu'elle prépare un mauvais coup...
- Moi, je l'aime pas, et je suis contente de pas avoir vu sa tête de nulle ! répond - elle.
- Au moins, ça aura eu l'avantage de montrer quel monstre elle est au fond, interviens Lyo.
- Même si le village prend aussi ? Je ne pourrais rien faire, contrairement à elle.
- Mais si, tu pourras. Fais moi confiance, réplique simplement Lyo.
- Moi je dis, Cerise, à la poubelle !
Pendant le quart d'heure qui suit, toutes les filles scandent ça en coeur. Même Lyo s'y est mis, au bout d'un moment. Jusqu'à ce que l'une d'elle s'arrête et dit :
- Y a de la fumée là - bas !
- Allons voir, propose Lyo.
Nous arrivons donc sur la place principale où la cantine et les maisons avoisinantes brûle. Tout les regards se tournent vers moi :
- C'est forcément toi qui a fait ça, espèce de démon !
- C'est faux ! rétorque Harmonia et ses copines. Elle a passé l'après midi à la rivière avec nous!
- C'est moi qui est fait ça ! rugit une voix derrière les habitants.
Les gens s'écartent et - C'est une blague ? - Cerise surgit et hurle :
- J'ai utilisé les cendres restantes d'un incendie pour réanimer le feu avec mon pouvoir. Je vais vous apprendre, à me mettre des bâtons dans les roues !
Tout le monde à peur, et vu la vitesse de propagation des flammes, c'est justifié. Certains essaye d'éteindre le feu avec l'eau de la rivière, d'autre supplie Cerise, mais dans les deux cas, c'est vain. Quand soudain, une illumination vient à moi. Je m'élance vers les flammes, mais Lyo me retient et me crie :
- Tu es folle, tu vas te tuer ! Viens plutôt aider à arroser les flammes !
- Non, ça sert à rien, le feu est trop grand. Mais tu as raison, je peux faire quelque chose. Laisse - moi faire, fais moi confiance.
Lyo hésite un peu, puis me lâche.
- Entendu. Je te fais confiance. Reviens en un seul morceau !
Je lui souris, puis sur ces paroles d'encouragement, je cours vers les flammes. Arrivée au "centre", une force en moi attire les flammes et le feu disparaît progressivement du village. Puis, quand il n'y a plus rien, je m'écroule de fatigue. C'est la dernière chose dont je me souviens.
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