Chapitre 1

Je me réveillais en sursaut, couverte de sueur et tremblotante, comme si je sortais d'un horrible cauchemar. Je me redressais d'un bond, apeurée, scrutant autour de moi pour savoir où j'étais. Je ne vit que de la végétation et le ciel étoilé au dessus de moi. Que faisais-je là, seule, en pleine forêt ? J'essayais de me rappeler comment j'étais était arrivée ici. Mais j'avais beau m'y efforcer, je me souvenais seulement que je m'appelais Jakiel et que j'avais huit ans.

J'aperçu de la lumière au loin et couru rejoindre la source. Si il y avait de la lumière, il y aurait aussi des gens. Alors, je couru à perdre haleine, prenant à peine le temps de regarder devant moi et d'esquiver la végétation, les bras zébrés par les branches, le visage rougit par l'effort, transpirant jusqu'à tremper mes vêtements de sueur. Lorsque j'arrivais, j'étais tremblante, essoufflée, à bout de force. Un village ! Je ne pouvais pas rêver mieux. Je frappais à la première maison. Qui laisserait seule une gamine de huit ans, livrée à elle - même ?

Lorsque la porte s'ouvrit, je tombais sur une vieille femme, qui poussa un juron en me voyant et claqua la porte directement. Je resta d'abord plantée là, trop outrée pour pouvoir bouger. Pourquoi avait-elle réagit comme ça ? Je lui avait rien fait, à cette dame. Je n'avait même pas eu le temps d'ouvrir la bouche !

Je tentais ma chance en face, mais lors que je me dirigeais vers la maison, le propriétaire me regarda par la fenêtre et me fit signe de s'éloigner avec un visage remplit de colère. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous ?

Je regardai la foule et me rendit compte que tout le monde s'éloignait de moi et évitait de me regarder. Je refoulais un sanglot et décidais que je tenterais ma chance une dernière fois et après, si il y avait toujours rien, que je m'en irais autre part.

Je repérais un bâtiment largement plus imposant, plus en hauteur et allais là-bas. Je pris mon temps, pour éviter d'être en sueur et pour faire bonne impression. Lorsque que j'arrivais tout en haut, Je lis l'inscription sur le bâtiment : « mairie ». Je me dis que j'aurais peut-être plus de chance avec le maire. Donc, je frappais.

Le maire ouvrit la porte en souriant mais en regardant au dessus de moi. Sûrement qu'il ne m'avait pas vu. Alors, je l'interpellais :
- Monsieur le maire ? Je suis en bas !
L' homme en question baissa la tête, et en m'apercevant, son visage devint blême et son sourire s'effaça.
- Qu... Quoi !... Toi ?!... I... Ici ?! balbutia - t - il.
- Quoi ? Qu'est ce que j'ai fait ? demandai-je
- Vas-t-en ! Vas-t-en, sale démon ! hurla le maire en m'attrapant et en me balançant hors de chez lui.

Je me relevais tant bien que mal et m'enfuit le plus vite que je pus de ce village de monstres. Je n'allais pas très vite, car le maire m'avait fait très mal en me balançant.

Je m'arrêtais uniquement lorsque mes jambes se dérobèrent sous moi, près d'une rivière. Je bus comme un animal tellement j'étais assoiffée puis me regardais dans le reflet de l'eau.

J'avais les cheveux long, lisses et blanc, les iris rouges, les yeux bouffis à cause des insultes, la peau du visage rouge à cause de sa course, mes vêtements étaient trempés grâce à la sueur, et mes mains tremblantes étaient très pâles, comme d'habitude.

« Espèce de sale démon ! »  m'avait dit l'homme. C'est vrai que mes yeux naturellement rouges n'inspiraient pas la confiance, mais quand même ! Je ne faisait pas si peur que ça et je n'avais que huit ans !

Plus tard, Je réussis à faire un petit feu par miracle. Je m'assis près de celui-ci et me mit à chanter doucement mon désespoir, étirant chaque vers, comme si je risquait d'éteindre le feu juste en chantant trop fort.

À la fin de ma chanson, mes paupières étaient très lourdes, je tombais en arrière de fatigue et dormi.



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