Chapitre 4: Le tacticien des sables chauds (partie 1/2)
Un vent accablant souffle sur mon visage et le sable frappe mon visage. Un désert ? J'y aperçoit un homme avec un chapeau et vêtement noir ainsi qu'une barbe accompagné d'un perroquet rouge. Sur son cheval, l'homme domine de sa hauteur sous les excuses du marchand pour son retard. Assemblant un scarabée doré volant, il le suit alors et je fais de même. Nous faisant face, un immense lion sorti des sables demandant qui ose troubler son repas. Le cavalier ordonne alors au marchand de récupérer la lampe.
Un désert cette fois. Ça change.
Dans le couloir, les fantômes me font remarqués que je suis encore fatiguée. Riant un peu, l'un d'eux nous rappelle que c'est le premier jour des vacances d'hiver. Noël... J'aurais aimé être en famille. Le premier fantôme nous annonce même que certains étudiants rentrent chez eux et j'en revient à les envier, je vais me retrouver seule avec Grim. Voyant Grim perplexe, je lui demande s'il connait les fêtes de Noël ou s'il a une famille. Réfléchissant, il me confie se souvenir seulement de s'être réveillé dans le froid et qu'il semblait attendre quelqu'un. Lui demandant de garder le bon côté des choses, je pars avec Grim en classe.
Après la sonnerie, Crewel-sensei nous demande de faire nos devoirs au risques d'être puni. Les filles un peu sado avec les ovaires au bord de l'explosion prendrait cela pour une invitation. Les élèves peuvent également rentrer chez eux à une heure puis le professeur quitte la salle. Ace soupir de soulagement de ne plus avoir de chambre exigu et Deuce constate avec peine la montagne de devoir que l'on a à faire. Comme une piqûre de rappel désagréable, Ace annonce qu'on n'a toujours pas trouvé le moyen de me ramener chez moi. Deuce me demande si on compte passer nos vacances au dortoir et lui demande si on a le choix. Grim les rassures en disant que l'on pourra faire un dîner avec les fantômes et je cache ma tristesse comme je peux. Me levant, je me rappelle que le magasin risque de fermer et que je ne souhaite pas mourir de faim. Nos amis nous accompagnent dans la salle du miroir pour voir si le directeur est toujours là.
Dans la salle, nous voyons le directeur dans une chemise hawaïenne en donnant des consignes aux élèves. Ma colère me monte un peu et demande à Crowley s'il a trouvé une solution pour me ramener chez moi. Il y a beaucoup d'étudiant et tous sont prêt à partir en vacances. Mon responsable rit un peu nerveusement en prétextant faire ses recherches au sud et Ace avoue qu'il n'a pas l'air de s'investir. Grognant, le proviseur nous propose d'effectuer une mission de la plus haute importance et j'annonce avoir un mauvais pressentiment. À la clef, un festin. Grim est emballé et je suis méfiante à ce sujet. Notre mission sera d'apporté du bois bien sec au fée de feu dans tout le bâtiment pour ne pas qu'il soit ravagé par le froid. Avant que je puisse dire quoique ce soit, il nous explique le fantôme qui s'occupe de ça à un motif familiale pour son absence. Comme il sera absent un long moment, il me tend une boîte. En l'ouvrant, j'y aperçoit un téléphone qui se recharge avec la magie. En le déverrouillant, je suis agréablement surprise de voir que j'ai déjà tous les codes wifi des dortoirs ainsi que des bâtiments en plus d'avoir déjà comme contact le directeur ainsi que les autres professeurs. Heureuse d'avoir enfin un moyen de communiquer, Ace tend son téléphone en me demandant mes coordonnés en apprenant à me servir des fonctions de bases. Je reçois alors toutes les informations d'Ace et soupire de bonheur. Deuce fais la même chose et j'ai enfin l'impression d'avoir des amis sur qui compter. J'entends Ruggie demande de se pousser et je le vois avec beaucoup de nourriture. Clignant des yeux, je lui demande pourquoi il a autant de nourriture sur lui. Il explique brièvement le donner à des enfants du quartier en nous assurant que tout disparaîtra rapidement. Remarquant mon téléphone, il me transfert immédiatement ses coordonnés en disant qu'il sera plus facile pour lui de m'appeler lors des entraînements. Nous souhaitant une bonne année, il traverse le portail.
Deuce se demande ce qu'entend Ruggie par « gamin du quartier », Jack nous apporte comme précision qu'apparemment, il vivrait dans un quartier avec beaucoup de famille pauvre. Leur politique serait de donner au plus faible et Ruggie l'applique, je commente alors en trouvant ça admirable. Ace remarque que le loup possède un cactus et le taquine en lui demandant s'il compte être jardinier. Ce à quoi il rétorque qu'il a besoin d'eau et que c'est mauvais de le laisser assoiffé longtemps. Je lui propose alors de le garder mais il refuse poliment, avant que j'oublie, je demande à Jack ses coordonnés et il me les donne. J'annonce alors avoir déjà 4 contacts sans compter le directeur, avec une pointe de jalousie, il me demande qui a été le premier et Ace y répond fièrement. Léona commente le fait de ne pas aimer être entouré d'enfant qu'il trouve ennuyeux. Je réplique alors qu'il aimera ses propres enfants, prenant mon téléphone, il me félicite d'être enfin dans l'ère du temps puis le trifouille un peu. Arrivant à récupérer mon cadeau, je vois qu'il m'a transféré ses coordonnés. Le regardant, il rougit un peu en lui disant de ne pas l'appeler à tout va. Jack lui fait remarquer que Leona n'a pas de valise, chose à quoi il répond avoir déjà tout le nécessaire chez lui et que son portefeuille et son téléphone lui suffit. Ace et moi lui faisons remarquer qu'il n'a pas emporter ses devoirs et notre roi rétorque que les vacances sont faites pour se détendre et qu'il les fera à son retour.
Leur faisant signe, Deuce annonce que Leona est plus intéressant qu'il n'y paraît et lui répond de ne pas prendre exemple sur lui. Cater sourit en disant que j'ai raison au risque de perdre la tête si mes amis ne faisaient pas leur devoir. Cater-senpaï nous confie avoir peur de rentrer puisqu'il a deux grandes sœurs à la maison. Trey ris un peu et le rassure sur le fait qu'il va lui aussi devoir travailler durant l'hiver. Frappant du poing sur ma main, je le regarde en lui affirmant avoir deviné qu'il travaillait dans une boulangerie. J'y aperçoit alors un Riddle morose, Deuce s'excuse d'être en plein milieu et le préfet lui répond distraitement que ce n'est rien. Grim commente le fait qu'il a l'air déprimé et Ace lui rappelle que la mère du préfet rouge est stricte. Pour le motivé, je prends les deux mains du préfet et le rassure sur le fait qu'il pourra compter sur moi. Pour appuyer mes propos, je sors mon téléphone en lui demandant ses coordonnées. Riant un peu, il s'exécute et Cater sort de nulle part pour m'envoyer les siens. Ils reçoivent apparemment également les miens par je ne sais quelle technologie. Riddle doute un peu du fait que sa mère l'écoute et Trey le rassure en disant que Che'nya et lui seront là.
Soudain, Floyd débarque en demandant si le petit poisson rouge ne souhaite pas rentrer chez lui. Le préfet rouge s'énerve un peu en lui demandant de se mêler de ce qui le regarde tandis que Jade confirmer les propos du préfet. Un peu déçu, Floyd argumente le fait qu'il est ennuyeux d'être avec les même personnes chaque année et qu'Azul ne serait pas contre s'ils gardaient Riddle comme il est petit. Le concernés'énerve et Cater le contient comme il peut pour ne pas déclencher un combat, Trey le rejoint rapidement. Je leur demande alors s'ils ne rentrent pas chez eux et Floyd m'explique qu'il y a de la glace en hiver, que c'est ennuyeux là-bas et qu'ils y retourneront au printemps. Nous prenant en photo, Cater y ajoute des hashtags : #Le_dernier_jour_de_la_sem_d'automne #Avec_les_fraîches#Bonne_année #Le_temps_passe_vite lol. Le préfet rouge nous souhaite une bonne année. Floyd nous demande si on ne rentre pas chez nous et lui confie que le directeur prend tout son temps pour trouver une solution. Jade m'invitant alors à aller à tout moment au salon, les deux frères rient en cœur. Je déglutis et leur promet d'y réfléchir, j'y vais quand il y a des personnes et me savoir seuls avec les enfants de Satan ne m'enchante pas. Voyant le monde se réduire, Ace me rappelle que je peux les appeler à tout moment en me souhaitant de bonne vacance. Grim et moi seul, on s'avoue tous les deux que nos amis nous manquent.
En ouvrant la porte et emmitouflé, je m'émerveille devant le paysage enneigé. Grim grelotte en me rappelant que l'on devait nourrir les esprits du feu. Hochant la tête, je me dépêche.
Dans la cafétéria, nous offrons le précieux bois qui ont l'air de ravir les esprit du feu qui nous réchauffent. Soupirant de bien-être, je regarde Grim en disant qu'avec un bon chocolat chaud serait parfait. Nous entendons des bruits venant de la cuisine et nous partons voir ce qu'il se passe. Nous voyons dans la cuisine les élèves de Scarabia faire à manger. À son commandement Jamil Viper qui répond au question des élèves. Grim commente le fait qu'il y a encore beaucoup d'étudiant pendant les vacances d'hiver. Le vice-président nous remarque et nous reconnais. Souriant un peu, je lui annonce que l'on s'est déjà vu lorsqu'on l'a interrogé pour les accidents concernant le tournoi de Magift. Je suis agréablement surprise qu'il se souvienne de mon prénom. Polie, il se présente de nouveau en nous annonçant avoir toujours été doué pour retenir le nom et les visages de gens. Il nous rappelle gentiment que l'on s'est toujours fait remarquer dès le premier en ajoutant le fait qu'il pense que des personnes ne connaisse pas nos noms. Riant nerveusement, je lui confie mon soulagement concernant ce détail. Après tout, une fois que quelqu'un se souvient de ton prénom, tu peux être sûr qu'il aura du mal à t'oublier. Nous demandant pourquoi on est encore là, Grim répond à ma place en disant qu'on a nulle part où aller. Pour le remercier discrètement, j'annonce que le directeur nous a demandé d'entretenir le feu de cheminé. Chuchotant quelque chose, nous penchons la tête et il se reprend en nous complimentant sur la confiance que le directeur nous accorde. Un élève nous interrompt afin que Jamil puisse inspecter les légumes, Grim, curieux, complimente la soupe qu'il n'a jamais connu. Le vice-président nous explique que c'est un plat traditionnel du pays des sables chauds. Annonçant que c'est surement le destin, il nous propose de se joindre à eux. Grim demande confirmation et Jamil confirme en nous demandant de l'aide pour le repas. Remontant mes manches, je motive Grim. Nous lavant les mains, nous aidons ensuite les élèves. En bon chef, Jamil nous explique que les mélanges de différentes épices peuvent donner des goûts différents. Impressionnée, je goûte chaque épice sous le regard perdu de Jamil. Réfléchissant, le vice-président nous tend chaqu'un une coupelle de la soupe en nous demandant de la reproduire. Une dernière gorgée, je prends de la soupe neutre afin de faire mes mélanges. Une fois cela fait, Grim et moi tendons notre chef d'œuvre à Jamil qui est étonné que le goût assez proche. Je le complimente sur son expérience et que nous sommes que de simple débutant.
Le repas finit, Jamildemande aux étudiants d'apporter le tout au dortoir. Je demande à Jamil laraison pour laquelle ils restent encore au dortoir. Baissant les yeux, il nousannonce un peu honteux que c'est une longue histoire. Plissant les yeux,j'annonce que c'est un problème qui arrive et un étudiant me le confirmerapidement ! Deux étudiants s'avancent vers nous en nous faisant part dufait que c'est le préfet qui donne les ordre au dortoir. Ordonnant gentiment dese taire, Jamil nous demande de le suivre avant que la nourriture refroidisse.Il nous informe également que Scarabia est dans un environnement chaud commeles îles du Sud. Demandant une nouvelle fois si c'est possible, notre guidenous assure que Kalim sera ravi de nous rencontrer.
Dans le dortoir, les deux choses qui me frappent est l'architecture dudortoir ainsi que de la chaleur qui y règne !
J'étouffe rapidement dans mes vêtements et Jamil remarque cela rapidement en me demandant pourquoi je me couvre autant. Je lui rappelle alors que mon dortoir est séparé du bâtiment principal et que je dois donc me déplacer en extérieur. Réfléchissant, Jamil tapote doucement dans ses mains en m'informant avoir une idée pour me soulager. Mes vêtements d'hiver quittent mon corps pour y faire face à une robe rouge avec des motifs orientaux en or, dos nue, ou on voit mon ventres dans une forme de triangle avec une jupe arrivant jusqu'en haut de mes genoux. Mes cheveux sont attachés en une tresses et mes chaussures prennent la forme d'une babouche attaché à mes chevilles. Grim admire un instant ma tenue en avouant m'envier d'avoir toujours des cadeaux. Je ris alors nerveusement avant de remercier Jamil pour ce présent. Par la suite, il m'informe qu'aucun garçon ne doit manquer de respect à une femme et que je devrais lui en informer si cela arrive. Je le remercie puis nous entrons dans le salon du dortoir.
Je suis éblouie par la décoration et l'atmosphère du lieu, Jamil ordonne de mettre de la musique puis nous invite à nous installer dans le carré du préfet. Je suis émerveillée par toute les couleurs du repas et Grim salive. Après avoir souhaité un bon appétit, on s'empresse de manger ce repas. Mes papilles sont envahies de mille sensations et je me transforme en une Grim qui dévore tout sur son passage. Quelqu'un entre soudainement en se demandant quelle est l'origine de toute cette agitation.
- La prochaine fois, prévient le préfet. Préviens-moi ! On aurait pu préparer plus de nourriture et une meilleure musique.
- Ce n'est rien, dis-je en voyant son air boudeur.
- Merci d'être venu ! Désolé, nous n'avons pas pu préparer un défilé pour vous accueillir ! Je suis le préfet de Scarabia, Kalim Al-Asim. C'est notre première rencontre, non ?
- Non, répond Jamil doucement. Grim vous a mis le feu aux fesses lors de la cérémonie et T.P est venu nous interroger lors des incidents avant le tournoi de Magift.
- Désolé, s'excuse Kalim. Je ne suis pas doué pour reconnaître les noms et les visages... C'est sympa de vous rencontrer de nouveau !
- D-De même, souris-ai-je. Ne soyez pas embarrassé de ma présence et installez-vous.
- La nourriture a l'air délicieuse, annonce Kalim en s'installant à mes côtés. Un problème lors de la préparation Jamil ?
- Non, répond-t-il. Comme d'habitude et j'ai vérifié qu'il n'y a aucun poison.
- P-poison, demandons en cœur Grim et moi.
- Kalim est le seul héritier de la famille Asim du pays des sables chauds, il n'est donc pas improbable qu'il y ait des gens qui cibleront sa vie, vous savez ?
- T'exagère toujours, dit Kalim. Il a commencé à faire ça lorsque j'ai fait un coma il y a 4 ans et deux semaines.
- C'est précis, commente-ai-je. Et je ne savais pas que tu étais si important.
- Grim, annonce Kalim. Essaye le fromage bleu au lait de brebis avec un crackers.
Refusant un départ, mon pauvre Grim se fait fourrer la dégustation dans la gueule. Kalim semble joyeux tous les jours et un peu naïf. Cependant, ça fait partie de son charme.
Après ce copieux repas, Grim et moi s'avouons vaincu face à toute cette nourriture qui ne demandait qu'à être aimé. Grim demande alors la raison pour lesquels ils restent au dortoir durant les vacances. Ce à quoi le préfet répond qu'ils n'ont pas été classés en devoir ni même au Magift. Jamil nous annonce alors faire des séances d'entraînements à partir de 6 heures du matin. Le regardant alors presque le teint morbide en imaginant se réveiller à cette heure si matinale, j'annonce alors me baser sur les paroles de Leona : prendre quelque jours de vacances avant de faire les devoirs. Puis j'ajoute que Leona compte faire les devoirs à la dernière minute. Ce qui exaspère Jamil qui n'attend rien de cet homme. Réfléchissant, le préfet annonce vouloir renvoyer les étudiants chez eux après avoir sorti l'adage de son père : "Travaillez avec tout ce que vous avez, puis jouez plus fort !". Le vice-préfet ne semble pas très emballé et j'encourage Kalim dans sa décision. Se levant, notre hôte nous propose de visiter Scarabia. Jamil le retient en lui annonçant qu'il doit lui-même s'entraîner. Pour faire une concession, il regarde les occupants en leur demandant de s'entraîner avec lui. Nous allons les observer à l'entrée du dortoir.
Leur session finit, Kalim à un grand regain d'énergie et m'embarque avec lui pour une visite guidée.
En se baladant dans les couloirs, Grim s'extasie devant tout cet or tandis que, de mon côté, j'imagine la facture. Kalim nous demande si c'est surprenant et il nous informe que son père a fait une « petite » donation pour redécorer le dortoir dans lequel il a été accepté. Je lui informe que nous n'avons pas la même notion de petite. Grim demande à juste titre s'il ne serait pas une sorte de prince comme Leona. Sans se vexer, Kalim nous explique que seulement quelques un des membres de sa famille sont liés à la famille royale. Je relève alors le fait qu'en parlant de sa famille, il n'ait dit que « Asim » et pas « Al-Asim ». Toujours de bonne humeur, il nous enseigne le fait que, dans sa terre natale, le mot « Al » signifie fils. Je réponds alors que son nom signifie « Fils de la famille Asim », me félicitant, il ajoute même que seul les garçons ont le droit de porter cette distinction transmis par ses ancêtres. Grim est un peu surpris et Kalim nous demande de l'appeler uniquement par son prénom. Je le taquine en lui avouant que j'aurais du mal à l'appeler « Oh Kalim fils de la famille Asim », chose à laquelle il rit. Cette école est vraiment impressionnante, je fais part à mon hôte qu'il y a des personnes de différentes contrées. Dans sa générosité sans faille, Kalim nous invite même à venir le voir dans son pays et lui promet d'y réfléchir. Après tout, qui sait quand je rentrerais chez moi ? Peut-être que je vais tout oublier, ou tout le monde va l'oublier. Mais si je possède de la magie, peut-être qu'un de mes ancêtres faisaient partis de ce monde et qu'ils l'ont quittés d'une manière ou d'une autre. Grim suggérant même que sa maison fait la taille d'un château. Kalim lâche sans aucune pression qu'il n'a qu'une centaine de servants. En cœur, Grim et moi lui faisons remarquer que c'est bien assez. Au commentaire de Grim qui annonce n'avoir qu'un seul servant, je lui fais remarquer que je tiens plus de l'esclave que d'une servante. Dans un soupire, je regarde Kalim en lui demandant combien il a de frère et sœur. Réfléchissant, il nous avoue avoir arrêté au bout de 30. Blanche, je ris ensuite nerveusement en imaginant l'immense portrait de famille et le père de Kalim aller dans le lit de plusieurs femmes. Et dire que moi je n'ai pas encore eu de copain ! Le préfet des sables nous annonce même que sans les servants, ce serais impossible de s'occuper de tout et lui avoue le comprendre. Un peu fière de lui, il nous annonce qu'il a en mémoire leur nom et leur tête. C'est à ce moment-là que je me demande comment ils arrivent à trouver des prénoms pour tout le monde. Nous apprenons ensuite que Jamil fait partie d'une famille de servant, de plus, il est son servant personnel et j'en viens à l'admirer. Dans les yeux que Kalim, j'y aperçoit, en plus de l'admiration, de l'amour envers lui quand il nous confie qu'il est intelligeant, observateur et un très bon cuisinier. Je me permets même d'y ajouter qu'il a un beau visage. Me prenant les mains, il me demande si on peut rester jusqu'au dîner. Perdu dans ses paroles et sa joie de vivre immense, Grim et moi hochons la tête en riant nerveusement quand notre hôte nous tourne le dos. Remarquant qu'on ne lui suivait pas, il nous appelle en nous demandant de venir le voir dans une pièce. Pendant un instant, j'ai l'impression de voir mon grand-frère Haru. Il est né en second. Toujours aussi gentil, il est très énergique et réussi toujours à entraîner les autres dans son mouvement. Comme une saison de printemps, il est rafraîchissant et est prêt à tout pour aider autrui. Cependant, quand il sent que quelque chose ne va pas, il n'hésite pas à reprendre tout ce qu'il a donné. Une fois, dans sa classe, il avait réussi à motiver tout le monde pour un projet et encourageait les autres à faire de même. On me comparaît en disant que j'étais assez solitaire et pas assez investie dans les tâches en groupe. Kalim ouvre les porte puis l'or me manque de me brûler les yeux.
Un instant bouche-bée, on finit par s'extasier sur la vue que nous offre cette salle. Le préfet nous informe simplement que son père lui a demandé de prendre tout ça quand il est parti de chez lui. Murmurant à moi-même, je constate que nous n'avions pas le même père. Constatant qu'il n'y avait pas assez de place dans sa chambre, il a transformé cette pièce en lieux de stockage. Grim rétorque que ce n'est pas un lieu de stockage mais un coffre au trésor, chose que j'approuve en étudiant la pièce d'or. Joyeux, le préfet trouve le nom que Grim a dit plaisant puis cherche à montrer son objet préféré. Un peu exaspéré, il explique qu'il aime se balader un peu partout seul. Penchant la tête, je lui demande s'il ne garde pas un animal dans cette immense pièce. Un hurlement de Grim coupe ma question tandis qu'il se réfugie dans mes bras en se demandant si le tapis ne serait pas possédé. Me retenant également de hurler, Kalim souris de soulagement en demandant au tapis pourquoi il n'est pas resté enroulé au même endroit. Lui demandant ce que ce tapis qui bouge est, Kalim répond qu'il est un trésor légendaire de son pays en nous présentant comme un tapis volant. Cependant, il nous explique que c'est simplement une réplique du véritable tapis que le sultan utilisait. Ce tapis étant utilisé depuis des générations, ce qui vient à me demander quel âge à ce tapis. Comme une enfant, je demande si on peut monter dessus comme un balai. Souriant, notre hôte monte dessus en annonçant qu'il y aura un magnifique couché de soleil. Grim monte après Kalim puis je les rejoins tandis que l'hôte me prend la main. Il me demande, quand nos regards se croisent, de lui faire confiance. Sa manière d'être aussi gentil avec moi me touche. Tous les garçons que j'ai rencontré la première fois n'était pas aussi sympa !
Entre Ace qui s'est moqué de moi, Deuce qui avait une certaine méfiance, Riddle avec ses lois, Cater qui me disait être une espèce en voie d'extinction, Trey qui se méfié un peu, Leona avec son caractère, Ruggie qui se moquait de moi, Jack me grognait dessus, Floyd et son air bizarre, Jade qui fait des sous-entendus de menace et Azul avec ses contrats digne de Satan ! Ma vie est un sketch.
La vue qui apparaît à nos yeux est magnifique. Mes cheveux au vent, Kalim nous demande comment on se sent. Grim constate que le dortoir est petit.
- C'est comme un rêve bleu, commente-ai-je.
- Tu trouves, me demande Kalim. Le monde est différent au-dessus des nuages.
- C'est incroyable, s'exclame Grim.
- Dans le ciel, prononce Kalim. On est libre et tous nos soucis semblent lointain. Jamil me reproche souvent d'être insouciant mais j'aimerais qu'il se détache de temps en temps de ses responsabilités.
- Laisse-lui un peu de temps... C'est quoi ces oiseaux au loin près de la rivière ?
- T'as raison, ris Kalim. Allons voir !
Kalim dirige alors d'une main de maître le tapis pour nous emmener voir ses oiseaux.
Encore euphorique, nous remercions Kalim pour la balade tandis qu'il constate qu'il est l'heure de dîner. Nous nous dirigeons vers le salon quand Jamil nous fait face. Surpris, il constate avec soulagement que son préfet est rentré. Regardant rapidement Grim et moi, il demande à Kalim de le suivre afin de vérifier quelque chose concernant le repas. Acceptant, notre hôte nous demande d'aller dans le salon sans lui et j'hoche la tête. Je passe alors à côté de Jamil qui me suis du regard. Mon mauvais pressentiment grandit tandis que je tente de le faire taire du mieux que je peux. Tout se passe bien, je suis bien accueilli, tout le monde est sympa et la nourriture est délicieuse ! Les élèves se dirigent vers le salon mais j'ai l'impression qu'ils sont tous présent ! M'arrêtant un instant, je me tourne pour voir si le préfet est encore là mais semble avoir disparût. C'est surement normal. Surement que je n'ai pas vu tous les autres élèves. Non, je suis trop méfiante. Il faut savoir se détendre, après tout, c'est les vacances ! C'est le moment de se détendre, de s'amuser, d'éviter les problèmes et de boire une boisson chaude au coin du feu avec une grosse couverture sur nous !
Autour de moi, les étudiants se plaignent d'avoir faim et que l'entraînement été difficile. Grim se détend dans un des coussins en insinuant que c'était le paradis ici comparé à Ramshackle. Je rétorque que le directeur a fait des efforts concernant les réparations et qu'on finit par s'attacher. Des bruits de pas se font entendre et Jamil annonce que le préfet à une annonce à faire. Le regardant, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de bizarre. Grim pense qu'il va faire une annonce concernant le fait qu'il allait laisser les étudiants repartir chez eux. Il avoue même que ça l'embête mais lui dit que l'on fera surement le même genre de plat plus tard. Ouvrant la bouche, Kalim semble ailleurs en disant qu'à l'origine, les élèves devaient étudier pendant 6 heures tous les jours. Cependant, il a réalisé que ce n'était pas assez ! Manquant de m'étouffer avec ma boisson, tout le monde est choqué par cette nouvelle. Jamil demande s'il ne comptait pas laisser tout le monde partir, j'appréhende alors ses mots. Mon camarade de chambre faisant également remarquer qu'il ne disait pas cela toute à l'heure. Déterminé, Kalim continue son discours en prétextant que ce n'est pas avec 6 heures de travail par jour qu'ils arriveront à rattraper les dortoirs. Il faudrait pour cela faire 5 fois plus d'effort. Je blanchis alors de plus en plus. De ce fait, il impose 5 heures d'études et 4 heures d'entraînements pratiques. Nous faisons rapidement le calcul et Grim et moi arrivons à la même conclusion : 9 heures de travail. Je lui murmure que même Riddle n'oserait pas faire ça. Juste après le dîner, ils vont travailler leur sorts défensifs. Posant son regard sur nous, il utilise son hospitalité pour nous ordonner de participer. Riant nerveusement, Grim s'indigne de son côté. J'annonce à Grim qu'il y a vraiment quelque chose de bizarre. Regardant autour de moi, j'ai l'impression que ce genre de saute d'humeur est assez courante. Bien que les occupants soient à bout de souffle.
Quoiqu'il en soit, jedevrais faire profil bas pour le moment afin de voir comment les chosesévoluent. Rien ne me garantit que tout se passera bien. Il faut dire que j'aide l'expérience dans le domaine. Bien que Grim ne semble pas ravie, chose queje comprends, je lui demande de me suivre.
L'entraînement finit, Kalim annonce que demain matin, on marchera vers l'Oasis à l'Est. Les étudiants se plaignent de leur douleur et de ce qu'ils devront faire demain. Grim me confie penser qu'il était une personne joyeuse et souriante. Jamil s'avance vers nous en nous informant qu'il est peut-être influencé par les résultats du tournoi et des devoirs sur table. Dans un léger soupire, le vice-président nous avoue qu'il se sent peut-être responsable de ça tout en étant instable. Quand il prononce ce mot, je me racle la gorge.
- Je le connais depuis longtemps, mais je n'ai jamais vu Kalim agir comme ça avant du tout, dis Jamil. Son discours et sa conduite ont changé, et il devient soudainement tyrannique... Je ne peux pas suivre... Tout le monde l'a suivi en tant que préfet sans problème auparavant, mais pour le moment, ils ne savent pas quoi faire... Il devient déraisonnable ces derniers temps aussi... Ce n'est qu'une question de temps avant que les étudiants ne commencent à se plaindre. J'ai réussi à le soutenir jusqu'à maintenant, mais... je sens déjà ma limite.
- Il faut dire que Trey était comme ça, avoue-ai-je.
- Ah ! Mais vous êtes les « diamants bruts » ! Heartslabyul, Savanaclaw et Octavinelle... J'ai entendu dire que vous les aviez aidés dans leur problèmes.
- Héhé ~ ! C'est vrai ! Ces gars sont tous reconnaissants pour ce que nous avons fait pour eux, se vante Grim.
- Je dirais qu'on s'est fait embarquer dans leur problème, me murmure-ai-je.
- Je vous en supplie, demande Jamil. Pouvez-vous nous aider ? Notre rencontre à la cafétaria est un signe. Je suis sûr que, tel un diamant, vous nous offrirez une réponse brillante.
- Je..., bafouille ai-je. Chaque problème est différent...
- T.P, vous allez nous aider, n'est-ce pas ?
Comme un animal, j'ai l'impression que l'on s'infiltre dans mon esprit. Luttant au départ, j'ai l'impression de recevoir un poison qui se repends rapidement dans mon corps. Cette sensation est désagréable, mes lèvres bougent alors toutes seules pour prononcer un « Oui, je vous aiderais ». Des étudiants nous emmène dans une chambre.
Installant correctement le lit, j'ai l'impression que mes forces m'ont quitté d'un coup. Grim proteste évidemment mais je n'ai pas la force de râler. Quand il me demande ce qu'il m'a pris, je lui fais part de l'étrange sensation que j'ai eu. Me demandant si j'ai encore un peu de force, j'hoche difficilement la tête.
Passant discrètement notre tête à travers la porte, nous commençons à partir discrètement. Soudain, quelqu'un siffle en annonçant que des personnes tentent de s'enfuir. Alors que nous courrons, mes jambes bougent difficilement. Grim est sur le point de trouver une autre sortie quand un étudiant nous fait face.
C'est ainsi que nous retournons dans la chambre en entendant le verrou s'enclencher. Le tout soupoudré de menace. J'annonce avec ironie que notre beau paradis se transforme en cage d'or. Sortant mon smartphone, j'y voit un espoir concernant le directeur en plus d'avoir du réseau.
- Bonjour, annonce Crowley. C'est Crowley à l'appareil.
- Directeur, demande-ai-je. On a besoin d'aide !
- En ce moment je suis en vac... Je veux dire en mission très importante. Veuillez laisser un message après le bip et je vous appellerais car je suis si gentil.
- Monsieur, annonce-ai-je avec colère. Ce genre de message ne fait plus rire quelqu'un !
- Bref, soupire Grim quand je raccroche. Essayons Ace et Deuce.
- Oui, j'envoie au groupe, « Les gars, on est enfermé à Scarabia. Sauvez-nous ; - ; ».
- Espérant qu'ils viennent nous sauver.
- Reposons-nous. Je ne tiens pas à être la cible de quoique ce soit.
Je m'allonge alors dans le lit en m'enveloppant sous la couette. Dans quoi on s'est embarqué ?... Dans les bras de Morphée, j'ai l'impression de voir un sultan accompagné de son vizir. Le sultan annonce que sa fille devra épouser un prince et le vizir, avec sa canne tente de convaincre le roi. Il veut que la princesse l'épouse. Alors qu'il allait tomber dans le panneau, une musique retentit dans toute la ville. J'y aperçoit la princesse regarder depuis son balcon afin d'y apercevoir ce fameux « Prince Ali Ababwa ».
Le réveil fût très difficile puisque c'est un résident du dortoir qui sort de notre sommeil. Nous râlons tous les deux tandis qu'il annonce qu'il est 6 heures de matin et que notre présence est obligatoire. Alors qu'on tente de s'échapper, l'étudiant me traîne alors par le pied en portant Grim sous son bras.
Nous apercevons Kalim sur son éléphant en donnant l'ordre d'avancer. Je me demande combien de temps cela va durer. Même si je me suis un peu remise de ce qu'il s'est passé hier, mon corps est présent mais pas mon esprit. La soif se fait également sentir, c'est vraiment dur !
Arrivé à destination, nous avons le droit à 15 minutes de pause avant de partir pour éviter les fortes chaleurs. Comme deux assoiffés, Grim et moi on se dirige vers le point d'eau et, à notre grand désespoir, il est vide ! La boule de poil semble désespérée et je l'accompagne en disant vouloir de l'eau. Je regarde Kalim qui semble reprendre conscience en nous demandant si on veut se désaltérer. Tapant son point sur sa main, Kalim nous demande de patienter. Prononçant alors « Reposez-vous dans les sables chauds pour un banquet sans fin. Maintenant chante ! Danse ! ». Il nous fait alors la démonstration de sa magie unique « Oasis Maker ». Alors que la pluie tombe sur nos corps fatigués, j'en profite pour me désaltérer. Je regarde alors Kalim pour lui demander si cela ne le fatigue pas trop. Secouant la tête, il m'explique que sa magie unique lui permet de créer une eau délicieuse avec peu de magie. Avec admiration, je lui fais part de mon émerveillement concernant celle-ci. Bien qu'il dît que cela est inutile quand il y a beaucoup d'eau, il se vante que la sienne et meilleure et je le confirme. Jamil regarde mon ami en se demandant si un monstre arrive à faire la différence d'eau. Je le regarde alors et lui dit que « Seuls les vrais gouteur d'eau savent que chaque eau n'a pas le même goût. ». Je chuchote à Grim que Kalim a l'air totalement différent de toute à l'heure, chose qu'il confirme. Réfléchissant un instant, Jamil nous ordonne de le suivre afin de rentrer au dortoir. C'est reparti pour une marche de la mort.
Au dîner, j'engloutis tout ce que je peux pour reprendre de l'énergie. Quand Grim fait allusion à notre prison, Kalim ne semble pas comprendre ce qui nous arrive tandis qu'il nous invite à nous remplir la panse. Kalim tente de nouveau de faire manger des cracottes à notre pauvre Grim. Jamil lui conseillant alors de s'abstenir pour éviter d'étouffer mon compagnon. C'est alors qu'il nous propose un dessert. Les glaces façon Kalim c'est de mettre toutes les saveurs sur une seule ligne puis de piocher les saveurs avec une grande cuillère. Le préfet des sables se propose de tout apportés tandis que Jamil lui demande de se laisser faire. Le vice-préfet argumente le fait qu'un serviteur ne devait pas laisser son maître travailler, de plus, il risque de se faire disputer par son père en plus celui de Kalim. Insistant un peu, le préfet finit par obtenir la victoire en apportant les assiettes.
De nouveau dans ses crises, Kalim nous demande ce que nous faisons à flâner. Je sursaute et appréhende ses mots. Il demande à tout le monde de se lever afin de participer à un entraînement jusque tard dans la nuit. Riant nerveusement, nous suivons le groupe la mort dans l'âme.
L'entraînement finit, nous sommes emmenés dans notre chambre comme des prisonniers. Quand la porte se ferme, je colle immédiatement mon oreille sur celle-ci. J'y apprend que Kalim n'écoute pas Jamil lors de ces crises, que des étudiants tentent de partir mais tous souhaitent rentrer chez eux.
- Bon..., dis-je. Ils sont partis.
- Hihi, ris Grim. Nous allons commencer le plan d'évasion.
- Vraiment ?
- Oui, regarde cette cuillère ! Je l'ai pris avant de partir, il suffit de creuser pour s'échapper.
- Mais t'es un géni Grim ! Commence à creuser, je fais le guet. Quand tu seras fatigué, dis-le, on alternera.
Hochant la tête, nous commençons à creuser. Il faut dire qu'avec Leona, on a eu un entraînement de nuit blanche. J'espère au moins qu'on ne va pas se faire repérer. Quand Grim commence à fatiguer, je prends le relai en me faisant la plus discrète possible. Je n'ose pas utiliser ma magie ici, on doit jouer la prudence. Quand un garde approche, je couvre notre cachette puis nous faisons semblant de dormir.
Le lendemain, nous admirons notre travail un instant avant de retourner dans notre lit lorsqu'un étudiant entre pour nous lever. Lorsque nous partons vers cette oasis, cette étrange sensation reviens. Peut-être est-ce Kalim ? Du coin de l'œil, j'y aperçoit un étudiant faiblir et l'aide à se relever. Le pauvre se sent de plus en plus faible.
Dans l'oasis, de nouveau assoiffés, Grim demande gentiment à Kalim de redonner cette eau savoureuse. Chose à quoi il répond un refus. Choqués, je demande alors à Kalim la raison et il pointe du doigt l'oasis desséché. Je regarde alors cette étendue de sable sous les mots de Kalim qui ordonne à ce que l'on trouve de l'eau dans cette oasis desséché. Alors que j'allais répliquer quoique ce soit, Jamil s'interpose en disant avoir de l'eau sur les chameaux. Je le suis alors pour aider à hydrater tout le monde. Grim bois jusqu'à plus soif et je fais de même. Un étudiant murmure que ça serait plus facile si Jamil était le préfet. Le concerné les met en garde concernant ces paroles pour éviter de mettre Kalim en rogne. Je lui demande alors pourquoi il ne s'interpose pas envers son ami, chose à quoi il me répond qu'il est un Al-Asim. Serrant les poings, comme un venin, je lui reproche de ne pas mettre son maître dans le droit chemin. Méfiant un instant, il me demande alors de le rejoindre au salon au soir. Acquiesçant, je me remets en place pour retourner au dortoir.
La fatigue prend carrément le dessus quand je suis dans le salon. Je suis remontée mais je ne tiens pas à me faire des ennemis ici. Quand tout le monde confirme sa présence, Jamil nous affirme que Kalim dort profondément.
- Je comprends que vous vous sentez insatisfait de Kalim en ce moment, commence Jamil. Il vous garde tous dans le dortoir et vous fait vous entraîner pendant les vacances. Il est définitivement déraisonnable. Je ne pense pas non plus qu'il fasse la bonne chose.
- Pourquoi ne pas lui en parler, demande-ai-je.
- J'ai essayé plusieurs fois. Il ne m'a tout simplement pas écouté.
- Vous pouvez porter vos plaintes directement à Kalim si vous n'en êtes pas satisfait, suggère Grim. Vous savez aboyer mais pas mordre.
- Nous avons essayé, dis un étudiant. Il est gentil et pétillant mais tout le monde le respecte. Il m'a écouté quand je me suis senti perdu et incertain quand j'ai emménagé pour la première fois au dortoir.
- Il m'a accompagné avec une formation jusqu'au matin où je ne pouvais pas suivre les cours et pensais quitter l'école, poursuit le second étudiant.
- Il est un peu aléatoire et parfois désespéré, mais nous l'avons vraiment beaucoup aimé, termine le troisième. C'était amusant de faire partie de Scarabia. Et maintenant...
- Oui, Kalim est un très bon préfet. Il ne joue pas les favoris et il est très humble et accessible, complimente Jamil. Je me demande ce qui s'est passé...
- Vous l'aimez tellement que vous n'arrivez pas à le détester, soupire-ai-je. Quand quelqu'un change radicalement, c'est qu'il y a un problème.
- Il agit comme une personne différente, remarque Grim. Il devrait aller voir un médecin.
- Certes, dis Jamil. La famille Asim à son propre médecin on devrait l'emmener. Le soucis, c'est que le ramener ainsi amènerait d'autres problèmes. T.P, comment avez-vous fait à Heartslabyul ?
- Au dortoir d'Heartslabyul, Riddle étouffait tout le monde avec ces règles. Pourquoi ne pas faire comme Deuce et Ace en le défiant pour devenir préfet ? Sa magie unique n'est pas si dangereuse que celle de Riddle.
- Je ne pourrais jamais faire ça.
- Ne demande pas conseil si c'est pour le rejeter, accuse Grim.
Jamil nous confie que sa famille a toujours servi la famille de Kalim depuis des lustres. Lever son épée contre son maître mettrait en danger lui et sa famille. Chose qu'il refuse pour une demande égoïste. Grim lui dit alors que si Kalim continue à agir ainsi, il aura les étudiants à l'usure. Ce qu'un étudiant confirme en disant qu'il ne remplit pas les conditions. Jamil enrichi mes connaissances en disant que pour être préfet d'un dortoir, il faut que quelqu'un convient le mieux à l'image du dortoir. Pour exemple, à Pomefiore, il faut créer le poison le plus puissant. Je déglutis alors difficilement. Grim demande alors qu'elle a été la raison pour que Kalim obtienne son rôle, Jamil nous confie que c'est d'ancien préfet qui lui a donné ce titre. Sans le savoir, Jamil déclenche une bombe quand il avoue que c'est la famille Asim qui a choisi le préfet. Nos regards se tournent tous vers Jamil sous les protestations des étudiants. Night Raven Collège étant connu pour valoriser les efforts des étudiants sans se soucier du rang des élèves. Demandant à oublier ce qu'il a dit Jamil tente de calmer tout le monde. Un étudiant avoue même que Jamil convient le mieux à ce rôle mais il se défend en disant que ces notes dépassent à peine la moyenne.
Une voix familière coupe court à cette montée de colère, Kalim. Serrant les poings, il constate que nous sommes encore en forme et qu'une séance d'entraînement s'impose. Résigné, Jamil nous demande de le suivre jusqu'au jardin.
Dans la chambre, j'entends notre geôlier partir rapidement après avoir fermé la porte. Grim avoue être épuisé et je le rejoins de ce côté-là. Déterminée, je sors également la cuillère que j'ai emprunté afin d'aider Grim à creuser ce maudit trou. C'est ce soir qu'on s'en va ! Après avoir creusé, nous sourions, soulagé de voir notre porte de sortie. Prenant mes affaires d'hiver, je laisse Grim se glisser en premier avant de m'engouffrer à mon tour. Dans le silence des couloirs, nous avançons prudemment quand l'estomac de Grim grogne. Me tournant vers lui pour le tuer, j'entends des étudiants se demandaient comment on a pu sortir de la chambre. Commençant à courir, nous creusons une certaine distance afin de pouvoir disparaître sans être vue. Nous entrons dans une salle aux hasards et attendons qu'ils partent. Utilisant on téléphone pour nous éclairer, nous sursautons à la vue du tapis magique.
Grim s'inquiète même de l'inconscience des gens riche pour leur objet précieux. Sans plus attendre, je demande au tapis de nous faire sortir de là. Il accepte facilement et nous montons sur lui.
Soulagé d'être hors de portée, nous rions tous les deux nerveusement puis Grim nargue les autres étudiants. Je demande alors à Grim comment se conduis un tapis volant, à son regard, je comprends qu'il n'est pas plus avancé que moi. Me plaçant correctement, je tente d'imiter les gestes de Kalim. Cependant, le tapis semble foncer vers le sol ! Je panique et tente de sauver le tout pour le tout sous les hurlements de Grim.
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