17 décembre : Shopping de Noël
Demain, c’est Noël. Alors comme tout le monde, je cours dans tous les magasins pour acheter des cadeaux pour ma femme… Elle adore les écharpes en soie, alors j’ai cherché une écharpe en soie.
Elle adore les macarons, alors je lui en ai acheté chez le meilleur chocolatier de ma ville… Elle adore les corsets motif brocart, alors je suis allé en acheter… Ce fut difficile d’en trouver un, mais des heures de recherches ne sont rien face à son bonheur… Elle aime les bottines à lacets, alors je lui en ai acheté… J’ai salué le vieux monsieur, dans la vitrine des grands magasins, niant les regards choqués des piétons sans âmes ni gêne. Je me suis enfin arrêté dans un salon de thé, mes mains tremblaient, mais c’était sûrement dû au froid et à l'excitation… J’ai savouré ce thé chaud, seul, devant la fenêtre enneigée. La serveuse était sympathique, mais moins que ma femme. Ma femme est le meilleur du monde, elle est mon oxygène, mon énergie…
Alors, j’ai payé mon thé, et suis parti la rejoindre…
Mais à la place de notre petite maison dans la plaine, entre temps, ils avaient construit un immeuble… Je me suis alors inquiété pour ma femme, qui ne devait pas savoir que notre maison avait disparue en une journée… Mon coeur se mit à battre à tout rompre, mais heureusement, elle est arrivée. Lâchant mes colis, je me suis précipité dans ses bras, mais c’est alors qu’elle fit un pas en arrière et s’enfuit en courant. Alors je lui ai couru après, niant mon essoufflement et la fatigue de ma journée shopping, je l’ai appelée… Mais elle a tourné au coin de rue… Et, quand je l’ai enfin rattrapée, elle s’était réfugiée dans les bras d’un autre, qui me hurlait de laisser « sa femme »… Alors, honteux, j’ai tourné la tête et, dans un magasin, essayant des chaussures, j’ai reconnu ma femme. Honteux d'avoir coursé son sosie, je me suis alors précipité dans le magasin. Mais ma femme, horrifiée, s’est alors levée d'un bond, protégée par la vendeuse qui me hurlait de partir. Ma tête me tournait… Et, dans un miroir, j'apperçus un tas de rides dans le reflet : c’était moi. C’était moi le vieux dans la vitrine des grands magasins. À mon cou, je portais une médaille que j’avais oublié… Je l’ai alors examinée : le cœur en métal s’ouvrit, révélant une vieille photo de ma femme, en noir et blanc, et deux dates : 12/10/1930-22/12/1992.
Demain, c’est Noël. Alors comme tout le monde, je cours dans tous les magasins pour acheter des cadeaux pour ma femme… Dans cette boutique de chaussures, je lui ai acheté des bottines à lacets, ses préférées… Et ce même si la vendeuse bizarrement me dévisageait… Cela m’est égal, seule compte ma femme, alors je cours acheter un corset, motif brocart, une écharpe en soie et des macarons… Pour la femme que j’adore...
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