Chapitre 9 : Attente.

TAG n°1 à la fin ! Bonne lecture !

PDV EDWARD

Je roulais longtemps. Très longtemps. A vrai dire, je n'avais aucune idée d'où j'allai. Ce que j'allai faire. Pour l'instant, je devais à tout prix m'éloigner de cette tentation. Cette horrible tentation.

Elle venait de cette jeune fille mystérieuse, aux yeux verts électriques tout simplement incroyables. De cette jeune fille qui pouvait faire boucler tout seul ses longs chevaux bruns. Cette jeune fille, qui avec l'aide de sa sœur jumelle, pouvait détourner la trajectoire d'une énorme voiture pesant au moins une tonne, alors que celle-ci fonçait droit sur elle, prête à l'achever. De cette jeune fille, qui répondait au nom d'Isabella Duchanne, mais qui préférait tout simplement Bella.

Les heures passèrent, et mon réservoir d'essence se vida, petit à petit. Je dus m'arrêter à une station service.

Évidemment, une Aston Martin ne passa pas inaperçu, et je vis certains humains la prendre en photo. Sûrement pour aller se vanter auprès de leurs amis, racontant une histoire fausse. Mais personne ne vint me parler, demander à combien elle roule, si je pouvais les prendre en photo, etc... Nous dégagions, ma famille et moi, une espèce... d'aura menaçante. Leur instinct disait de s'éloigner au plus vite, mais leur conscience ne voulait pas écouter cet instinct de survie, qui leur hurlait de fuir à toute jambe, sans jamais s'arrêter. Bien entendu, cela n'aurait servi à rien. Je les aurai rattrapé en cinq secondes chrono. Leur instinct leur soufflait que nous étions dangereux. Que nous étions des prédateurs.

Une grimace tordit le coin de mes lèvres, alors que je me répétais ce mot : prédateur. Prédateur... Prédateur... Qui dit prédateur, dit proie. Et pour le monstre qui grondait dans mon ventre, la proie, c'était elle. C'était Bella. mais je refusais de l'écouter. Je ne voulais pas que ce monstre prenne le dessus sur le reste, le peu d'humanité qu'il me restait. Malgré moi, je savais très bien que je luttais contre-même, contre ma véritable nature.

Soit il n'a pas assez de self-contrôle, soit il la tuera. Soit il tombera amoureux.

Les mots d'Alice. Ils indiquaient clairement les deux voies qui s'offrent à moi. Mais je savais qu'il y en avait une autre. Une troisième. Le choix de faire ni l'un, ni l'autre.

Alice le voit tomber amoureux d'une humaine ! C'est de l'Edward tout craché !

Et les paroles de Rosalie. Pleines de dégoût.

C'est vrai que tomber amoureux de Bella serait facile... Même très facile... En m'y empêchant, ce serait essayer de grimper à une falaise à mains nues, avec a force d'un fragile humain. Il serait plus facile, même plus judicieux de se laisser tomber dans le vide.

Mais ça reviendrait à donner raison aux paroles d'Alice et ses visions. L'image d'elle et Bella amies, riant aux éclats, était forte, très forte.

Puis l'autre image, l'autre vision de ma sœur vint se coller derrière la première. Exactement la même, complètement identique. A un détail près : la nature de Bella.

Je serrais le volant de ma voiture avec plus de force, essayant de ne pas le briser malgré moi, et enfonçais un peu plus la pédale d'accélération par la même occasion. L'aiguille indiquant la vitesse à laquelle je roulais monta dans les deux cents kilomètres heure. Je fixais la vitre devant moi, regardant défiler le paysage, la route grise s'envolant sous mes roues.

A ma droite, il y avait la forêt. Avec ma condition, je pouvais observer les moindres petits détails des feuilles des arbres verts foncés, les moindres petits défauts. Un chêne, un frêne, en érable, encore un érable, un cerisier, un poirier, non, deux poiriers, un autre frêne...

Ça devenait presque divertissant. Presque. Parce que le vert de cette forêt me rappela la couleur des yeux de Bella, verts électriques. Lena a aussi exactement les mêmes. De vraies sœurs jumelles. Elles ont à peu près la même forme de visage, sauf que celui de Bella est en forme de cœur, et celui de Lena un peu plus fin, plus ovale.

Sa sœur avait les cheveux bruns chocolats, raides, alors que l'autre en possède des noirs, bouclés. Quoique... je ne savais pas vraiment si ceux de Bella étaient bouclés ou raides. Après ce que j'ai vu pour le premier cours de biologie...

Je crois que ce que j'aime le plus chez elle, ce sont ses yeux. Ils possèdent une sorte de... charme. De profondeur. La profondeur d'un gouffre sans fin auquel je me jette dedans chaque fois que je me perds dans ses yeux. Les yeux reflètent l'âme. J'y trouve toutes sortes d'émotions, de sentiments... Des fois, j' découvre un avant-goût de stresse. En fait, j'y trouve toujours du stresse. Mélangé avec d'autres émotions, mais toujours du stresse. Est-ce moi qui l'angoisse ? Est-ce le lycée ? A moins de lui poser la question, je ne le saurais jamais. Si seulement...

Je lâche un soupir. Si seulement je pouvais lire dans ses pensées. En y réfléchissant, je n'arrive pas non plus à entendre celles de sa sœur.

Mais qui sont-elles ?

Sans réfléchir, j'allume la radio, voulant un peu de musique. Mon CD était toujours à l'intérieur. Je tombe alors sur cette chanson.

Seize lunes, seize années,

La foudre qui t'assourdit,

Seize lieux qu'elle franchit,

Seize peurs sont recherchées...

Puis, mon CD repart. Je reste un bon moment à fixer cette radio, abasourdi. Et ça ? La dernière fois que j'en ai entendu une semblable, c'était après la première catastrophe, après que les vitres se sont brisées, en cours de biologie.

Je revoyais les fenêtres se fissurer toutes seules, se "contracter". Puis, elles avaient explosé. Littéralement. J'avais vu chaque petits éclats de verre exploser, et le vent avait soufflé particulièrement fort, et les avaient projeté sur la classe.

J'avais instinctivement fait comme tout le monde, même si je savais que ce serait plutôt le verre qui exploserait en mille morceaux lorsqu'il entrerait en contact avec ma peau de pierre, indestructible. Sauf par le feu, bien sûr.

Une nouvelle fois, je fis le plein d'essence, et au lieu de retourner sur l'autoroute, je me dirigeais vers la grande forêt verte, comme les yeux des Duchanne. Je garais mon Aston Martin dans un coin discret, et sortis de ma voiture.

Puis, je fermais les yeux et inspirais profondément. La douleur dans ma gorge se réveilla instantanément, et cet environnement fit ressurgir mes instinct de prédateur. Je repérais une odeur de cerf, et me dirigeais alors vers lui en courant.

J'avais l'impression que ça faisait des décennies et des décennies que je n'avais pas chasser. Pour éviter de frôler les branches des buissons et faire craquer les feuilles mortes sous mes chaussures, je grimpais à un arbre. Un châtaigner, d'après les fruits. Nous étions en automne, alors les feuilles tombaient lentement, les unes après les autres, d'une couleur marron foncé. Juste avant, elles sont d'une belle couleur orangée, jaune ou rouge.

J'abandonnais le châtaigner pour bondir dans l'arbre voisin, et la branche ploya légèrement sous mon poids. Néanmoins, elle n'émit aucun bruit, pas un petit grincement, rien. Je ne m'attardais pas dessus, entendant le cœur du cerf, ma proie, se faisant de plus en plus fort, de plus en plus près.

Je bondis encore de deux arbres, avant de m'arrêter au dessus de l'herbivore. Celui-ci, qui avait la tête baissée, la releva soudainement, comme si il avait senti le danger.J 'entendis son cœur battre encore plus vite, alors qu'il dressait ses oreilles pour écouter autour de lui.

Mon regard se porta sur sa gorge. Une veine pulsait, battant au même rythme que son cœur, c'est-à-dire très vite. J'entendais son sang parcourir ses veines, poussé par son cœur qui battait toujours de plus en plus vite, et il venait nourrir ses différents organes.

La douleur dans ma gorge augmentait encore, comme si c'était une véritable cheminée, où il fallait alimenter régulièrement les flammes avec du bois coupé dehors avec une hache en pierre, pour pouvoir se réchauffer et éviter donc de mourir.

Sans plus attendre, je sautais du haut de ma branche sur le dos de ma proie. Le cerf tomba sur le sol, et j'entendis un craquement sec, comme si l'un de ses os venait de ses briser. Animé par l'excitation, je plongeais aussitôt dans le cou de ma proie, et un liquide chaud entra dans ma bouche. J'avais passé mes bras autour du corps du cerf pour l'empêcher de s'échapper, même si je savais qu'il n'aurait pas si loin vu que je le rattraperai aussitôt.

J'aspirais le sang de ma proie et peu à peu, ses battements de cœur diminuèrent. Je sentis qu'il se débattait avec de moins en moins de force, de plus en plus faiblement, ses muscles se relâchèrent lentement, et je continuais de m'abreuver de la moindre goutte de son sang chaud.

Lorsqu'il ne restait plus rien, j'enlevais ma bouche de son cou en me léchant les lèvres pour éviter qu'une goutte vienne tâcher mon tee-shirt, sinon Alice allait faire beaucoup plus de dégât qu'une tempête à Forks pour avoir osé salir un des vêtements qu'elle m'a acheté. J'enlevais mes bras du corps du cerf et me relevais tranquillement.

Comme d'habitude, après le meurtre de chacune de mes proies, je culpabilisais un peu. J'avais une nouvelle fois enlevé la vie à un être vivant.

Je lui jetais un dernier coup d'œil. Ses quatre pattes sont étalées du côté droit, car il était couché sur le flanc. Ses cornes relevées fièrement sur sa tête lui donnait presque un air royal. Sa gueule était légèrement entrouverte, laissant apercevoir ses petite dents parfaitement alignées. Ses yeux, entièrement noirs, fixé droit devant lui - autrement dit sur mes chaussures - étaient... vides. Vides de vie. Vides de l'éclat qui illuminait le regard de chaque être vivant. C'était surtout ça qui me faisait culpabiliser.

Mais chaque fois que cet éclat de vie partait, laissant un regard vide, je ne ressentais pas seulement de la culpabilité. Mais aussi de la haine. Contre moi. Contre ma nature.

Contre le monstre qui grognait dans mon ventre.

Et alors là, à chaque fois que je me mettais en colère, comme maintenant, à cet instant où je me tiens devant le corps sans vie de mon ancienne proie, je fixais mes mains.

Elles étaient blanches. Blanches comme de la craie. Blanc cadavérique. Comme un cadavre. Et je me tiens devant un cadavre. Devant un ancien être vivant. Un être vivant qui a été ma proie.

Et à chaque fois, je me dis que c'est presque normal. Normal, parce que les humains aussi tuent pour vivre. Pour pouvoir se nourrir. Nourrir le feu avec du bois coupé dehors, dans le froid. Presque, parce que ce n'est pas la même chose que je "mange". Moi, ce que je fais surtout, je bois. Pour éviter de devenir complètement fou, si je ne nourris pas le feu avec du bois. Et ce bois, il faut aller le chercher.

Et après ce moment de "deuil", je me retourne pour m'enfoncer dans la forêt sans un regard en arrière.

******

Le vent me fouette le visage. Il passe entre mes cheveux, les ébouriffant encore plus qu'ils ne l'étaient déjà.

Arrivé devant ma proie, je retrousse mes lèvres. Un feulement inhumain s'y échappe, avant de percuter l'ours en face de moi. Il se débat, encore et encore, mais je lui donne différents coups, craquant ses os de façon à ce qu'il s'affaiblisse de plus en plus, jusqu'à tomber lourdement au sol, ne pouvant plus bouger.

Alors, je plonge ma tête dans son cou, ignorant les chatouilles de ses poils, et le mords profondément.

Avide, j'aspire et avale son sang chaud à grandes gorgées, ignorant les plaintes de ma proie qui essaye de continuer de se débattre pour m'échapper.

Ses plaintes sont de moins en moins longues, et ses battements de cœur aussi. Boum boum. Boum boum. Puis, tout s'arrête. L'ours est mort.

Je le vide, jusqu'à qu'il ne reste aucune goutte de sang dans son corps, et me redresse. Malgré la nuit noire, j'y vois parfaitement clair. Ainsi, je distingue la couleur de son pelage.

Marron chocolat. Immédiatement, cette couleur me fait penser à tous les endroits où je l'ai vu. Et bien sûr, à un endroit en particulier : le lycée.

C'est la couleur des cheveux de Bella. Je ne peux pas me l'enlever de la tête. Comme si je savais que j'y penserai au moins une fois par jour. La chasse me l'a un peu fait sorti de la tête, un moment. Néanmoins...

C'est comme si elle était une malédiction.

Ma malédiction.

TAG n°1.

J'ai été tagué par @Fanta0612 . Alors voilà :

1) Tu préfères le zoo ou le cirque ?

Le cirque ! J'adore les acrobates, ils sont vraiment impressionnants !

2) D'où te vient l'inspiration ?

De n'importe quoi. Ça peut venir d'une phrase, d'une action... N'importe quoi...

3) Combien as-tu d'histoires commencées ? (En brouillon sur Wattpad, plus celles que tu as déjà écrites, plus celles publiées)

Oh là... Ça va faire vraiment beaucoup... Alors, j'explique : avant Wattpad, j'avais déjà neuf fictions que j'écrivais pour le fun, et pour me défouler. Oui, neuf fictions, je ne les ai même pas terminées ! Sinon, je prévoie huit histoires, plus celle que j'écris en ce moment ! En tout, ça fait...euh... dix-neuf. Ouais, dix-neuf. C'est énorme, et pourtant d'autres arrivent !

4) Si tu avais un jour le choix de te faire éditer dans une maison d'édition, ce serait laquelle ?

Sans hésiter, PKJ ! Après, j'aime bien Black Moon.

5) Quand tu es seule chez toi, que fais-tu ?

Hum... je mange, je lis et j'écris !

6) As-tu un animal de compagnie ? Si oui, quoi ?

Yes ! J'ai deux chats que j'aime énormément !

7) Que fais-tu de ton temps lorsque tu n'écris pas ou tu ne lis pas ?

Je dors, je mange, je me prépare, j'embête mon grand et mon petit frère, je vais en cours, je sors avec des amies !

9) Es-tu sur un site similaire à Wattpad, style Scribay ?

Non, je n'ai que Wattpad ! Je ne me vois pas autre part.

9) Que lis-tu en ce moment dans tes livres "papiers" ?

Je lis Conquise de Ally Condie. Le dernier livre de la trilogie Promise. C'est très bien, je le conseille pour ceux qui aiment bien la science-fiction !

10) Quel téléphone as-tu ?

Un Samsung Galaxy S5 new ! J'ai l'intention de le garder assez longtemps...

11) Ton bijoux préféré ?

Un collier magnifique, offert par ma meilleure amie !

12) As-tu un jour que tu aimes en particulier ?

Le dimanche ! La plupart des histoires sont mises à jour, et c'est le week-end !

13) (enfin la dernière question) Ton fruit préféré ?

La pêche ! J'adore les pêches, c'est tellement bon !

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Hey !

Pour une fois, j'ai réussi à publier dans les temps ! Incroyable, non ? En plus, je vous informe que le chapitre 1 a été réécrit, et donc il est disponible depuis hum...quelques jours ! Donc, j'ai aussi modifié le nombre de jour qu'il reste à Bella avant son anniversaire. Il lui reste 164 jours si on repart depuis le début. Il a été corrigé par @Fanta0612 , que je remercie énormément au passage ! C'est elle qui va corriger les chapitres 2, 3 et 4.

Merci beaucoup, tu es une super lectrice et tous tes commentaires et votes me font chaud au cœur ! N'hésitez pas à me signaler des erreurs, fautes ou incompréhension ! Je ne suis qu'une débutante en écriture, et j'aimerai vraiment m'améliorer !

Pour le TAG, je sens que certain(e)s vont le sauter... Mais c'est pas grave ! Vous pouvez vous aussi répondre aux questions dans les commentaires, Wattpad sert aussi à l'échange entre les lecteurs et l'écrivain ! Je tague personne, j'ai trop la flemme ! :)

Bisous !

Aurore.

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