Chapitre 16 : Jacob partie 2.

PDV BELLA

- Tu...tu peux t'habiller s'il te plaît, bégayai-je tandis que mes joues étaient en feu.

- Euh...oui, je reviens, répondit-il, l'air soudainement gêné.

Il disparut dans les sous-bois, et je pris bien soin de tourner la tête le temps qu'il mette enfn quelque chose sur lui.

- Voilà ! Alors, tu es venue me parler, c'est ça ou je me trompe ?

Je tournai lentement la tête vers lui. Il avait enfilé un short marron, et s'était accroupi devant moi. J'étais toujours à terre, les vêtements salis par la boue sur le sol de la forêt.

- Oui, c'est ça, affirmai-je. Je suis plutôt venue ici pour te poser des questions.

- Je m'en doutais, souria-t-il en se relevant. Et si on allait chez moi ? Il pleuvra à verse d'ici quelques minutes.

Il me tendit une main pour m'aider à me relever. Je la scrutai un instant avant de la saisir. Jacob me poussa vers le haut avec une force étonnante, et je chancelai quelques instants, manquant de retomber dans la boue avant de me stabiliser. Sa main toujours dans la mienne en était sûrement pour quelque chose. Si je n'avais pas eu son aide, je serai par terre en ce moment.

- Suis-moi. C'est par là, dit-il en désignant du menton une direction.

Durant tout le trajet, je dus éviter de poser les questions qui me tiraillait le cerveau. J'étais bien plus concentrée pour ne pas trébucher que pour choisir par laquelle poser en premier. Elles étaient toutes autant que les autres très importantes.

- Maladroite ? Demanda-t-il en me rattrapant de justesse par le bras tandis que je faillis trébucher sur une racine d'arbre qui dépassait un peu trop du sol à mon goût.

Je me redressai doucement de ma position bizarre pour me stabiliser, et continuai à marcher.

- Depuis toujours, lui répondis-je en soupirant. Je déteste être maladroite, marmonnai-je ensuite pour moi-même.

- Tu sais, ce sont nos défauts qui nous rendent attachants, déclara-t-il. Le fait d'être maladroite donne envie de te protéger, comme si tu étais trop faible pour te défendre contre une pauvre racine d'arbre.

Je le frappai à l'épaule, mi-amusée, mi-exaspérée.

- Je ne suis pas faible !

- Je n'ai jamais dit que tu l'étais, s'indigna-t-il en levant ses paumes au ciel. J'ai juste dit qu'un défaut pouvait aussi être un avantage.

- Très logique, bien évidemment, ironisai-je.

- Je sais. La logique et moi, ça fait un. Tu verras.

J'ai hâte de voir ça.

Nous continuâmes le trajet en silence, et je m'étonnai moi-même d'être aller aussi loin. Jusqu'à où s'étendait la forêt de Forks ? Et si Jacob ne m'avait pas trouvé ? J'aurai pu me perdre, vu mon magnifique sens de l'orientation ! Et ma malchance aussi, il ne faut pas l'oublier celle-là...

- Nous sommes arrivés, annonça enfin Jacob au bout de ce qui me paraissait une éternité.

Une petite maison était devant nous, le toit rouge, les flancs blancs, en bois, toute simple.  Ça ne correspondait pas trop avec Jacob, lui qui était tout aussi surnaturel que moi. Le manoir de Macon, lui, me correspondait. Sombre, bizarre, changeant... Alors que cette maison était l'ordinaire incarné.

- Entre, m'invita-t-il devant le seuil de la porte de sa maison.

J'hésitai un instant, avant de me remémorer toutes ces questions qui jaillissaient de mon esprit aussi vite qu'un guépard attrapant sa proie. Ce qui était une condition bien trop importante pour faire demi-tour. Autant aller jusqu'au bout des choses. Et puis, je risque sûrement de le regretter lorsque je me retrouverai plus tard en face de ma sœur.

Alors, je pris mon courage à deux mains et entrai dans la petite maison ordinaire de Jacob.

******

- Tu veux quelque chose à boire ? Me proposa Jacob. Thé ? Jus d'orange ? Café ?

- Je veux bien du café, merci, répondis-je sans trop faire attention à ce que je venais de dire.

De toute façon, le café me réchauffera peut-être un peu.

Dehors, il pleuvait à verse, comme l'avait prédit Jacob. Il pleuvait les trois quart du temps, ici. Ça ne m'étonnait donc pas trop.

Les violentes gouttes de pluie qui se fracassaient contre le toit de la petite maison résonnaient dans toute la pièce. Une étrange mélodie. Apaisante. Elle crée une bonne atmosphère, et me pousse presque à poser ma tête contre la table en bois devant laquelle j'étais assise, de fermer les paupières et de m'endormir.

Mais ces questions tourbillonnaient trop vite dans mon esprit et ma curiosité était beaucoup trop vive pour que je ne me permette de m'endormir ici. Et puis, j'étais chez Jacob. La politesse avant tout.

- Tiens, dit-il en me tendant une tasse de café. Bois tant que c'est chaud.

Je la lui pris des mains en le remerciant. Je trempai légèrement mes lèvres dans le liquide brûlant, et l'éloigna aussitôt de ma bouche quand il me brûla la langue.

- Bien, fit-il en s'asseyant sur une chaise, en face de moi, par quoi veux-tu commencer ?

- Commencer par quoi ? Répétai-je bêtement.

- Tes questions ! Rigola-t-il.

- Mes...mes questions ? Bafouillai-je. Ah oui...

Je réfléchis un instant.

- Le problème, repris-je quelques secondes plus tard, c'est que je ne sais pas par où commencer...

Je rougis en baissant la tête.

- Ce n'est pas grave ! Je peux comprendre, dit-il avec amusement, si j'étais à ta place, moi aussi j'aurai trente-six mille questions qui se bousculeraient dans ma tête. Commence par le début, me suggéra-t-il alors.

- Par le début...répétai-je. OK, alors, qui sont les Cullen ? Ou plutôt, que sont les Cullen?

Il se tortilla alors sur sa chaise, mal à l'aise.

- Au moins, tu es directe, marmonna-t-il.

- Je ne veux pas tourner autour du pot pendant trois heures, répliquai-je. Et je pense que ce serait mieux de généraliser mes questions, sinon je serai encore là demain matin.

Il plissa les yeux, réfléchissant.

- Le problème, c'est que je ne peux pas te le dire, murmura-t-il en plongeant ses yeux noirs dans les miens. Même si tu m'as déjà posé cette question.

- Comment ça, tu ne peux pas me le dire ? Demandai-je en fronçant les sourcils.

- Je suis tenu au secret, expliqua-t-il en s'appuyant contre le dossier de sa chaise, tu sais, comme avec toi et ton petit secret. Tu ne dois rien dire. Eh bien pour moi, c'est pareil. Je suis tenu au secret. Mais ça, je te l'ai déjà dit.

Oui, il me l'a déjà dit. Mais j'avoue que j'avais oublié ce détail, vu les récents évènements avec Edward qui se sont enchaînés.

- Tu veux dire que tu as déjà connu les Cullen ? Murmurai-je en écarquillant les yeux.

- Non, ce n'est pas ça, dit-il en secouant la tête. Je n'ai jamais vu les Cullen. Mais je sais les...reconnaître.

- Reconnaître leur espèce ?

- Tu sais qu'ils ne sont pas normaux, n'est-ce-pas ?

Je hochai doucement la tête, ne comprenant toujours pas.

- Dis-moi, repris-je, comment se fait-il que tu sois tenu au secret ?

- Ma famille est tenue au secret, répondit-il, ses yeux toujours plongé dans les miens. Ce sont mes ancêtres qui ont passés cet accord avec eux.

- Quel accord ?

- Si ils promettaient de ne jamais revenir sur leur territoire, alors ils ne diraient rien sur leur petit secret à personne, dit Jacob en riant amèrement. Personnellement, je n'aime pas trop leur...espèce.

- Ils sont...venus sur votre territoire ? Avec quels membres de ta famille ont-ils passés un accord ?

- Un traité de paix, je dirai plutôt, justifia-t-il. Et oui, ils sont déjà venus sur notre territoire.
Ils ont passé ce traité avec mon arrière-grand-père et sa meute d'autrefois.

Ma mâchoire se décrocha. Mon cerveau bouillonna, tandis que mon esprit devint de plus en plus flou. Il...il veut dire que... Non, impossible...

- Tu...tu..., bégayai-je. Impossible.

- Tu as d'autres questions ?

- Je...oui...

- Vas-y, je t'en prie.

Pour me redonner du courage, je pris ma tasse de café entre mes mains et en bus une petite gorgée. J'avalai ma gorgée et reposai ma tasse sur la table, essayant de me reprendre. Je préférais laisser cette révélation de côté pour l'instant et me concentrer sur les questions que j'allai poser à Jacob.

- Donc, repris-je, pourquoi m'as-tu aidé ?

Il haussa les épaules.

- J'ai failli te tuer. C'est normal que je te doive quelque chose, répondit-il négligemment.

Je ris légèrement, bien qu'il semblait tout de même extrêmement sérieux.

Je finis alors d'une traite ma tasse, et ouvris la bouche, prête à lui poser une nouvelle question lorsqu'il m'interrompit, l'air soudainement pressé.

- Tu devrais y aller, me dit-il. Ça suffit pour aujourd'hui.

- Mais je...

- Vu ta tête tout à l'heure, tu devrais avoir suffisamment de carte en main pour trouver tout ce que je ne peux pas te dire.

Il se leva. Je l'imitai, désorientée.

- Allez, je suis attendu.

Il me poussa presque jusqu'à la porte, et l'ouvrit en me décrochant un sourire forcé.

- Attends ! M'exclamai-je tandis qu'il refermait la porte. Une dernière question !

- Vas-y, soupira-t-il.

- Combien il existe de métamorphes ?

- Ce n'est pas métamorphe. Mais modificateur, rectifia-t-il avec un sourire. Et je ne sais pas combien il en existe en tout, à part ma meute.

- Mais...

- Bella, tu devrais y aller, me recommanda-t-il en fermant la porte de sa maison une bonne fois pour toute.

Sur le chemin du retour vers le manoir, je réfléchissais. Je me remémorai la première conversation que j'ai eu avec les Quileutes, dans les bois.

"Nos ancêtres ont fait une sorte de...pacte. Ils n'ont pas le droit de venir sur notre territoire si nous ne disions rien sur leur nature..."

Oui, maintenant, ça me revenait. Comment ais-je pu sauter un détail aussi important ? En tout cas, Jacob m'a confirmé les paroles de sa meute. Je suis plus proche que jamais de découvrir la vérité.






-------------------------------------------------------------

Salut !

Croyez-moi, jamais je n'aurai pensé que je pourrai publier aujourd'hui ! J'ai testé un nouveau truc pour écrire mes chapitres, et c'est beaucoup plus rapide comme ça.

Alors, ce Jacob ! A votre avis, qu'y avait-il de plus important que de répondre aux questions de Bella ?

Elle a la mémoire courte, la pauvre ! (Et moi aussi XD) Maintenant, elle a "suffisamment de carte en main" pour commencer sérieusement ses recherches ! Elle découvrira bientôt la vérité ! Et Edward aussi ! J'ai hâte d'écrire ce moment, et j'espère être à la hauteur.

Oui, ce chapitre est enfin terminé, deux parties seulement ! Je suis assez fière, là, car je n'aime pas trop découper les chapitre pour les poster en plusieurs parties. Mais des fois, je n'ai vraiment pas le choix.

Aussi, je voudrai vous dire quelque chose qui me tient particulièrement à cœur...




MERCI ! ENCORE MERCI ! NOUS AVONS ATTEINT LES 1K DE VUES ! TOUT CA, C'EST GRÂCE A VOUS ! Je ne sais pas comment vous remercier... 1K... Incroyable... C'est tellement énorme.. Juste, merci... <3 Ça me fait extrêmement plaisir...

Pour vous remercier, je suis déjà en train d'écrire une nouvelle histoire, que je posterai sur Wattpad bientôt, je pense. Elle est extrêmement chère à mes yeux, je vais vous laisser le résumé en bas, pour connaître votre avis.

Le voici :

Ma chère sœur,

Je sais très bien que tu n'existes pas...à mon plus grand désespoir. Je sais aussi que je me créé des illusions. Est-ce rassurant ? Ou cela risque de me rendre folle ? Aucune idée... Quoi qu'il en soit, si je t'écris, là, dans ce carnet, c'est peut-être parce que j'ai besoin de me confier. Tu seras la petite sœur attentive et parfaite. Parfaite pour supporter mon histoire et mes douleurs. Ainsi  mes démons.

Elles n'ont pas conscience du pouvoir des mots. Elles n'ont pas conscience du mal qu'elles ont fait. J'ai peut-être éclat" devant Eva, mais jamais je ne pourrai lui dire tout. Elle n'y survivra pas. Comment lui faire comprendre à quel point Wattpad m'a sauvé ? Je l'ai découvert par un pur hasard, je n'y ai pas fait attention durant un long moment, et je m'y suis réfugiée lorsque c'était elles qui n'avaient pas conscience de tout ces mauvais sentiments.

Notre groupe a une histoire très particulière. Tout ça se joue sur nos liens. Ils ont été forts. Elles sont malgré tout toujours en train de fragiliser avec leurs histoires stupides et inutiles. Si je n'était pas partie, j'aurai éclaté bien avant la date que je m'étais fixée. Ah ! Ma Fleur, si tu savais ! Combien de fois ce scénario a tourné dans ma tête... Je répétais ce qui me tiraillait durant tout l'été sous d'autres formes. Rien ne s'est passé comme prévu. Même lorsque je suis partie.

Elles ne comprennent pas les liens qui nous unissent. Elles ne comprennent pas le pouvoir des mots. Elles ne comprennent pas ce que signifie je t'aime. Et elles ne comprendront jamais.

Et toi, ma petite sœur, je sais que tu comprendras ça.

Merci d'avance de me supporter. De supporter les crises de colère. De supporter ma douleur sourde.

Je t'aime.

Arwen.


En écrivant le résumé, j'en ai eu les larmes aux yeux. Oui, il y aura Wattpad dans cette histoire. Tout simplement parce que cette plateforme m'a aussi sauvée dans un sens.

N'hésitez pas à critiquer ce résumé ou alors cette partie d'histoire, j'en ai besoin ! J'aimerai savoir si je prends le risque de la publier.

Bisous !

Aurore.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top