Chapitre 12 : Pour l'éternité.
PDV EDWARD
- On devra faire un peu de séchage de cours, demain, annonça Alice, les yeux fermés.
- Laisse-moi deviner, gronda Emmett, une étincelle amusée brillant au fond de ses yeux. Le cours habituel ?
Alice lui adresse un sourire rieur montant jusqu'aux oreilles, et se tourne finalement vers son ordinateur.
Carlisle et moi avions dû faire un petit trafique dessus. La fraîcheur de notre peau n'était pas habituelle à ces engins.
Je retiens le grondement frustré qui allait sortir de ma gorge. Il ne manquait plus que ça...
Le rire de Jasper envahit le salon alors qu'Emmett se détournait du plateau d'échec, vexé de sa défaite.
- Demain, j'aurai ma vengeance, marmonna-t-il.
Et les 5 000 autres, ajouta-t-il par la pensée.
Je réprimais difficilement un grand sourire moqueur et me contentais de relever la tête et d'arquer un sourcil dans la direction de mon frère.
- Tu pourrais pas appuyer sur le bouton "OFF", juste pour un instant Edward ? Me lança-t-il.
- Tu sais très bien que c'est sur "automatique", lui répondis-je, cette fois ci sans retenir mon grand sourire.
Malheureusement.
- Je sais.
Jasper, sentant la "colère" d'Emmett augmenter au fur et à mesure que mon sourire montait, bondit sur ses pieds et sauta sur lui, le renversant au sol.
Emmett se releva aussitôt, affichant un grand sourire. Il s'apprête à bondir sur Jasper, lorsqu'Esmée s'interpose entre les deux combattants, l'air contrarié, mais trahie par son sourire attendri et amusé.
- La bagarre, c'est dehors. N'abimez pas le plancher, j'y tiens beaucoup, et vous le sav...
Elle soupire, voyant Jasper et Emmett disparaître totalement. Je peux les apercevoir à travers la baie vitrée commencer à se donner des coups à une vitesse et une force surhumaine.
Exaspérée par cette bataille enfantine et répétitive, je refermais le livre que j'étais en train de (re)lire et montais dans ma chambre, tandis que le reste de la famille sortait dehors pour observer le combat.
Je rangeais le livre sur l'étagère, à sa place, et restais là, à ne rien faire, à fixer le vide.
L'éternité est vraiment trop longue... Que faire ?
Un peu d'air frais me fera du bien. Cette pièce m'étouffe, et je m'empresse d'ouvrir la fenêtre de ma chambre et de me laisser glisser vers le sol.
Mes chaussures atterrissent dans de la terre humide. La nuit, pour les humains, aurait donné la chair de poule. Mais moi, je ne ressentais ne chaleur, ni fraîcheur. C'est ça, l'éternité.
Le vent fouette mes cheveux. Il me donne une belle sensation de bien-être, me poussant à courir plus vite.
C'est seulement lorsque je sens une odeur trop familière que je m'arrête net, estomaqué. Pourquoi mon instinct me conduit-il ici ? Je n'y suis allé qu'une fois. Mais pourtant, tout mon corps, tous mes sens s'imprègnent de cet endroit. Trop familier à mon goût.
J'avance d'un pas. Et encore un autre. Mes jambes ne semblent plus vouloir s'arrêter, on dirait. Je bloque ma respiration, et elles se stoppent enfin.
Tout doucement, j'inhale une petite bouffée. Plusieurs parfums trottent jusqu'à mes narines, mais un se détache particulièrement des autres. Freesia et citron. Je ferme les yeux, et essaye de combattre ma nature, de résister, continuant à me torturer en respirant de plus en plus rapidement.
Ploc...
J'ouvre les yeux. J'ai entendu quelque chose. On dirait... de l'eau.
Je me dirige, déterminé, vers l'endroit où j'ai entendu ce bruit. Je constate avec effroi que l'odeur de Bella s'intensifie au fur et à mesure que je me rapproche vers ce petit bruit insignifiant.
Aurait-elle oublié de fermer un robinet correctement ? Aucune idée. Je ne sais pas pourquoi j'accorde autant d'importance à ce bruit. Cela pourrait très bien être une goutte d'eau qui tombe d'une feuille d'un arbre.
Sans réfléchir, je grimpe sur le mur du manoir Ravenwood, en direction de ce bruit, de cette odeur. J'ai un très mauvais pressentiment, mais la curiosité rajoute son grain de sel. Un si petit bruit...
Ploc, ploc, ploc...
Encore. Non, ce n'est pas de l'eau coulant d'un robinet.
En une demie seconde, je suis dans sa chambre. Si j'avais eu un cœur, peut-être aurait-il battu à toute vitesse. Je suis conscient que ce que je suis en train de faire est très malsain.
- Pas ça...
Je tourne mon regard vers Bella, et ce que j'y vois écarte toutes les hypothèses que je me suis construites en bas. Ses joues, légèrement roses, sont trempées. Mais pas d'eau. De larmes.
******
Je dus me battre avec un instinct encore plus violent pour ne pas m'approcher d'elle, et essayer de la consoler. Même si je ne pouvais pas, bien sûr, puisqu'elle dormait. Ou plutôt cauchemardait.
Ses traits étaient crispés, et au coin de ses yeux, de nouvelles larmes jaillissaient encore. Elle tendit la main devant elle, serrant le poings. J'observais ses doigts, si fragiles... L'idée d'enrouler la main autour d ses doigts pour les décroiser vint toquer à la porte de mon cerveau. Je la chassais immédiatement.
- Je ne veux pas..
Elle parle dans son sommeil. Ma curiosité se fit bien plus vive, et je me promis de repartir après avoir entendu quelques petites choses. Ne pas pouvoir lire dans ses pensées me frustrait tellement, alors que là, je pourrai bien apprendre quelque chose...
- Mais c'est si sombre...,gémit-elle, de nouvelles larmes coulant sur ses joues, la respiration saccadée.
La voir comme ça me fend le cœur. Je m'imaginais me coucher à côté d'elle, effacer les larmes de mon pouce, la prendre dans mes bras...
Non. Je ne peux pas me permettre de penser ça. C'est inadmissible.
Cette pensée coupe définitivement mon cœur mort.
- Edward...
Peut-être pas si meurtri que ça, finalement. Je tourne de nouveau mon regard vers elle. Son visage s'est illuminé d'un sourire.
Soit il la tuera, soit il tombera amoureux...
Les paroles d'Alice. Peut-être a-t-elle raison. Peut-être suis-je véritable en train de tomber amoureux de Bella...
Cette idée me réchauffe et refroidi mon cœur en même temps.
- Reste avec moi...
Je ferme les yeux. Et je lâche prise. Je tombe de la falaise. Je me laisse tomber, un sourire heureux sur les lèvres.
J'avais bien vu comment l'amour avait littéralement changé ma famille. Pour moi, mon cas sera très différent du leur.
Je suis un vampire. Elle est une humaine. Mais je ne peux pas me faire à l'idée que je devrai m'éloigner d'elle. Je ne le veux pas. Chaque seconde est précieuse. Chaque syllabe. Chaque gestes. Le temps est quelque chose de précieux.
J'ai trouvé, enfin, quelque chose pour apprécier l'éternité.
C'est très simple. Je l'aimerai...pour l'éternité.
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Hey !
Chapitre très court, je sais... Mais je me rattraperai pendant les vacances ! J'essaierai même de poster plusieurs fois par semaine, vu le temps que j'aurai !
Déjà ! Vous ne trouvez pas que le temps passe vite ? Moi, si. Enfin, je trouve qu'il vaut mieux se dire que ça passe vite, plutôt que ce soit un escargot qui fasse tourner les aiguilles ! (J'adore la comparaison ! :D)
Alors, concernant la fiction... On dirait bien qu'Ed' est passé à l'étape supérieur ! Contents ? C'est trop rapide ? Dites-le moi, que je puisse encore m'améliorer !
Mais de quoi rêvait Bella ? Ou cauchemardait ? On dirait que c'était très... larmoyant ! Des idées ? Hypothèses ? J'attends ça avec impatience, ce sera un plaisir de vous répondre ! Même par MP !
Que dire d'autre ? Est-ce-que vous n'êtes pas trop perdus ? Est-ce-que la fiction est assez claire ? N'hésitez pas à me dire.
Bon, trêve de bavardages, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne semaine, avec l'arrivée des vacances !
Bisous !
Aurore.
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