Chapitre 11 : Les Quileutes partie 3

PDV BELLA


- Euh... eh bien, bredouillais-je. En...Enchantée...

Un silence gênant s'installa progressivement dans la petite clairière. Je fixais le sol, l'herbe verte foncée, teintée de gouttes de pluie, comme du cristal qui scintillait de mille feux sous le soleil, les joues toujours aussi rouges.

Finalement, ce fut Lena qui rompit ce silence pesant. Elle avait toujours les poings sur les hanches, les sourcils froncés. Ais-je précisé à quel point j'aimais ma sœur ?

- Je suis Lena Duchanne, répondit-elle. Voici ma sœur, Isabella...

- ...Bella, marmonnais-je en la fixant durement en entendant mon vrai prénom.

Elle me sourit en me regardant avec compréhension. Puis, elle reprit :

- Oui..heu..., donc... elle préfère qu'on l'appelle Bella. C'est ma petite sœur. Voici Ethan Wate, et Weasley Lincoln. Mais il préfère Link, seulement.

- Enchanté, répondit Jacob, avec son sourire, toujours aussi chaleureux. J'imagine que vous aussi vous n'êtes pas...normaux. Vous ne possédez pas de livre qui pas de livre qui parle de métamorphe si vous n'êtes que de simples... Mortels. Qu'est-ce-que vous êtes ?

Nous échangeons un regard gêné. Si on nous a bien appris quelque chose, c'est de ne surtout rien révéler sur notre nature. J'ai toujours respecté ce secret. Toujours. Mais dans ce type de situation ? Je ne savais plus vraiment quoi faire.

Un éclair illumina un instant mon esprit, comme ceux qui déchiraient le ciel tout à l'heure. Sauf que là, il éclaire une partie du mystère qui entoure Edward.

Et si... lui aussi ne devait rien révéler quoi que ce soit ? Comme nous ? Son secret est-il aussi pesant que le nôtre, aussi obscur ?

Finalement, au lieu d'éclairer, cet éclair me plonge dans un noir plus profond et perturbant.

Jacob rompit le fil de mes pensées :

- J'ai le droit de savoir. Nous avons le droit de savoir, non ? Corrigea-t-il, son ton me semblant un peu... menaçant, comme pour son petit interrogatoire. Qu'est-ce-que vous êtes réellement ?

Nouveau silence gênant. Nouveau regard échangé. Remplis de questionnement. Au bout d'un moment, je n'y tiens plus, et j'interpelle Lena par le Chuchotement :

Qu'est-ce-qu'on fait ? Qu'est ce qu'on dit ? Oncle Macon nous a toujours répété de ne rien dire.

Je ne sais pas... Tu es sûre que ce sont des métamorphes ?

Sûre et certaine ! L'un d'eux m'a même attaquée !

Ah oui ! Link t'a entendu pousser un cri. Au fait, ça va ? Tu vas bien ? Et ta cheville ? Tu n'aurais jamais dû t'enfoncer aussi profondément dans la forêt.

Plus tard les reproches, s'il te plaît. En tout cas, je suis sûre que ce sont des métamorphes.

- Vous connaissez notre nature. Pourquoi on ne peut pas connaître la vôtre ? Fit remarquer Jacob, coupant la conversation silencieuse que Lena et moi entretenions.

Pourtant, ce petit argument suffit amplement à me convaincre. Oui. Oui, il a raison. Après tout, ce serait de l'injustice. Ce serait entièrement injuste.

Alors, je me tourne vers Jacob, déterminée à lui révélé notre nature, aussi injuste que la cause pour laquelle elle a été révélé. Je commence à ouvrir la bouche, inspirer l'air frais de la forêt par le nez, remplir mes poumons avec...

- Nous sommes des Enchanteurs.

Ce n'est pas ma voix, ça ! Je tourne la tête un peu vers la gauche, vers celle qui m'a devancé juste avec qu'un son ne sorte de ma bouche, fabriqué chez mes cordes vocales.

Lena a avancé timidement de quelques pas vers l'avant. Malgré son manque d'assurance visible dans son regard, elle se tient droite, les épaules redressées, les pieds solidement ancrés dans le sol.

Ça, c'est bien elle. Toujours aussi courageuse. Je la contemple, fière d'elle. Elle est allé droit au but, franche, sans chercher plus loin.

Nous sommes des Enchanteurs. C'est juste ce qu'il fallait dire. Seulement ça, et rien d'autre.

- Des Enchanteurs ? Des sorciers ? Dit une voix grave et inconnue derrière Jacob.

Celui-ci s'écarte pour laisser passer un autre homme, toujours aussi musclé, la peau mate, les yeux marrons/noirs... Ce soit être génétique. Ils devaient avoir les mêmes ancêtres.

Je reconnais en le nouveau venu le gros loup noir dominant, à cause de son...aura. Il dégage une puissance incroyable, impressionnante. J'ai presque envie de me tapir au sol, en signe de soumission. Mais bien sûr, je me ravise. Que penserait-il ?

Mes joues, qui n'avaient toujours pas changées de couleur, virèrent au cramoisi. Il était exactement dans la même tenue que l'autre. C'est-à-dire, vêtu uniquement d'un caleçon.

Il nous toise d'un œil calculateur, et attend une réponse.

Moi, comme ma sœur et Ethan, me suis crispée en entendant le mot "sorcier", qui n'a pas l'air d'être un compliment à Forks. Ma théorie s'est révélée exacte en entendant les nombreuses rumeurs qui circulaient au sujet de notre famille.

- Nous préférons le terme "Enchanteurs", ou "Enchanteresse" s'il vous plaît.

La voix grave d'Ethan révèle notre sentiment commun : notre agacement, de plus en plus grand. J'en viendrais même à lancer des éclairs à travers mes yeux.

Je vois les yeux de l'autre homme dériver vers Link, qui lui, était resté figé, semblant mesurer, calculer, peser le pour et le contre sur nos "ennemis". Il est le seul de nous quatre à ne pas avoir tiqué sur le mot "sorcier". Non, il continuais de voir, de mettre au point un plan de secours, si la situation venait à dégénérer.

Après une seconde d'hésitation, j'explique :

- Enfin, Lena, Ethan et moi sommes des Enchanteurs. Lui, il est un peu...particulier.

L'homme toisa notre ami encore un instant, avant de hocher finalement la tête. Il prit alors un air plus...dur, plus menaçant. Je reculais involontairement d'un pas, me rapprochant de ma grande sœur, qui n'avait toujours pas bougé. Sauf au mot "sorcier", qui avait dû sûrement déclencher une grimace de dégoût chez elle.

- Qu'est-ce-que vous venez faire sur notre territoire ?

Pourquoi tous les regards se tournent vers moi ? Pourquoi mes joues rougissent-elles encore plus ? Pourquoi je baisse les yeux vers l'herbe verte, légèrement mouillées, par terre ? Pourquoi je joue soudainement avec mes doigts, m'amusant à les croiser et décroiser ? Pourquoi la vie est-elle aussi injuste ?

Je sens le poids du regard accusateur des autres dans mon dos, de plus en plus lourds. Vive la solidarité...

- C'est toi qui est venue jusqu'ici, n'est-ce-pas ? C'est toi que Jacob a attaqué ?

Un autre homme a surgi des buissons. J'ai rapidement gradé le regard au sol, plus que jamais gênée pas leur quasi nudité. Ils ne connaissent pas les tee-shirts, par hasard ?

Comme les deux autres, c'est peu mate et yeux foncés. C'est aussi le plus grand, et le plus menaçant. Enfin, menaçant physiquement. Il ne dégage pas la même aura impressionnante que l'autre. Là, j'ai plutôt envie de me terrer dans un coin et de ne jamais en ressortir, pas de faire la révérence.

- Du calme, Paul, ordonne le deuxième face au ton agressif qu'il emploie contre moi.

Le soi disant Paul se renfrogne, mais garde son expression menaçante. Comme Link, il calcule du regard, analyse et stocke toutes les informations possibles sur nous, les Enchanteurs.

Je décidé alors de lui répondre, face aux regards insistants des autres.

- Euh... oui, c'est moi...

Je n'ose plus les regarder en face. Je ne veux pas mourir ici ! Je voudrais avoir un longue et belle vie. Si je ne suis pas Ténèbres, bien sûr.

- Pourquoi ?

N'était-ce pas le moment que j'attendais plus que tout ? Celui de enfin connaître la vérité, de ne pas à chercher des heures et des heures dans un livre sans fin ? De connaître enfin la mystérieuse nature d'Edward ?

Alors, je pris une grande inspiration et allai droit au but, les regardant bien en face, essayant d'oublier mon cœur qui battait extrêmement vite dans ma cache thoracique :

- Vous connaissez la véritable nature des Cullen ?

Au nom "Cullen", les Quileutes se figèrent. Ils me regardèrent bizarrement, et je ne sus quoi dire, ni quoi faire. Je me contentais, moi aussi, de les observer minutieusement, les pieds ancrés solidement dans le sol, attendant ma réponse.

Elle tarda à arriver. Mais j'essayais de quand même me montrer patiente, attendant enfin qu'un son sorte de la bouche d'un des hommes.

- Hum... nous ne sommes pas vraiment... euh... autorisé à révéler ça..

Jacob semblait... gêné...

- Comment ça vous n'êtes pas autorisés à le dire ? Interrogeais-je.

- Nos ancêtres ont fait... une sorte de pacte. Ils n'ont pas le droit de venir sur notre territoire si nous ne disons rien sur leur nature...

J'échangeais un regard surpris avec Lena. Un pacte ? Comme un pacte avec le diable ? Bon, ma comparaison n'a pas l'air crédible, mais je le vois un peu comme ça.

Furieuse, et surprise, j'insistais :

- Comment ça ? Comment ça un "pacte" ? C'est quoi cette histoire ?

- Vous devriez peut-être y aller, me dit l'autre homme à l'aura impressionnante, comme si c'était un conseil qu'il fallait absolument écouter.

J'ouvris la bouche, encore plus furieuse. Troisième fois en une journée. Le tonnerre gronde. Les éclairs commencent à se faire voir dans le ciel.

Lena m'attrape le bras et me chuchote à l'oreille, tout en jetant des regard inquiets vers le ciel sombre :

- Il a peut-être raison. On ne saura rien, et on ferait mieux d'y aller...

Je ne bougeais toujours pas, transpercée par la fureur inhabituelle qui m'habitait, fusillant les Quileutes du regard.

Les loups se mirent à grogner, et Jacob s'avança vers nous après un regard vers Paul.

- C'est par là, nous dit-il en montrant une direction.

Je restais campée sur mes pieds, mais quand Lena tira sur mon bras pour que je la suive, insistant encore, je finis par me détourner, continuant malgré tout d'insulter intérieurement la meute.

Juste avant que je ne me détourne, Jacob me glissa quelque chose à l'oreille :

- Regarde "les légendes Quileutes".

Je le vis me faire un clin d'œil avant qu'il ne retourne auprès des siens, et que ma sœur m'entraîne à sa suite.

Sur le chemin, Lena ne me posa une seule question. Pour une fois, j'avais la réponse :

Et maintenant, on fait quoi ?

Je lui souris malicieusement, tout en lui disant :

On a des recherches à faire sur Internet...





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Bonsoir à tous et à toutes !

Voici la fin du chapitre 11, enfin ! J'ai mis beaucoup de temps à l'écrire, alors n'hésitez pas à me dire si il y a quelques fautes !

Enfin bref, j'espère que vous avez passé un bon week-end, et on se retrouve pour le prochain chapitre, PDV Edward !

Vous ne trouvez pas que le temps passe vite ? Bientôt les vacances ! C'est sûr qu'avec le travail, les activités... Enfin bref !

Gros bisous !

Aurore.




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