6. DÉCISION (Partie V)
Le plus difficile pour Jacob fut probablement de se résoudre à rester à la villa en notre absence.
Il avait bien essayé de nous convaincre, mais nous n'avions pas cédé. Je ne pouvais me résoudre à attendre sans rien faire. Et puis, il avait déjà tellement souffert que si les choses tournaient mal, lui au moins serait à l'abri. J'aurais ma conscience pour moi. Le médecin avait ajouté qu'il veillerait personnellement au respect des règles qu'il imposerait à Jake.
D'une certaine manière, j'étais heureuse que le docteur ne se joigne pas à notre excursion, en particulier parce qu'il serait auprès d'Esmée, mais également parce qu'il pourrait veiller sur mon ami. C'était mieux ainsi.
D'un autre côté, ses conseils nous auraient été précieux et sa sagesse ainsi que le respect qui émanait de sa personne auraient pu nous être bien utiles face aux Italiens. Mais je m'avançais probablement. Je n'avais fait qu'émettre une suggestion et rien ne prouvait que ces derniers acceptent de nous recevoir. Et dans ce cas, tout espoir serait définitivement perdu.
Je chassai cette idée de ma tête en agitant une petite chemise bleue à manches longues, avant de la plier et de la déposer dans la valise. Alice s'était immédiatement proposé de s'atteler à la tâche, mais nous avions tous refusé en bloc. Nous n'avions pas de temps à perdre et nous ne comptions emmener que le strict minimum - surtout de quoi nous camoufler du soleil.
Nous lui avions cependant demandé de se concentrer au maximum sur les Volturi et de surveiller la moindre de leurs décisions, en priorisant celles d'Aro. Pleine de bonne volonté, ma belle-sœur n'avait pourtant rien vu de particulier, rien qui ne fut en mesure de nous aider.
Je ne mis pas longtemps à boucler les valises. Rosalie m'avait donné un coup de main, que je n'étais pas réellement parvenue à interpréter. Soit elle tentait de se distraire et de passer ses nerfs sur les vêtements plutôt que sur Jacob, soit elle était pressée de s'éloigner de lui. Dans les deux cas, je savais qu'elle faisait de son mieux pour se contrôler.
Les hommes de la famille discutaient au salon, planifiant le temps de trajet. Ils évoquèrent un vol de voitures quand je choisis de me concentrer sur autre chose.
Je me mis à divaguer, me remémorant le moindre instant passé avec Renesmée et chaque souvenir invoqué reflétait une enfant différente. Mon esprit était imprégné de sa croissance trop rapide et chaque seconde passée loin d'elle me faisait manquer de précieuses étapes de son évolution. À cet instant, le tic-tac de l'horloge se rappela à moi comme un compte-à-rebours.
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