11. FUITE (Partie XIII)

Je le remerciai et m'y engouffrai. Mon estomac commençait à faire des vrilles sur lui-même. J'étais nerveuse et assoiffée. J'arrivai finalement dans le second hall et constatai derechef que ce n'était plus Gianna qui se tenait derrière le comptoir, mais une femme tout aussi belle, à la chevelure rousse habilement coiffée en un chignon parfait. Elle m'accueillit avec un sourire radieux et je remarquai que son pouls restait étonnamment stable.

- Bonjour, me salua-t-elle.

- Bonjour, répondis-je en lui tendant mon chapeau. Je viens voir Aro, répétai-je.

- Puis-je vous demander de patienter un instant ?

J'allais ouvrir la bouche lorsqu'une voix enfantine aux accents meurtriers me coupa la parole.

- Laisse, Monica. Nous nous chargeons d'elle.

Les deux vampires se plantèrent devant moi. Je notai au passage que le cœur de la jeune femme qui se tenait derrière le comptoir se dérégla. Elle avait visiblement conscience de la dangerosité de ces deux-là.

- Suis-nous, lâcha tout à coup l'adolescente, de sa voix haut perchée.

Jane me fusillait du regard. La lueur qui dansait au fond de ses prunelles ne pouvait laisser place au doute. Bien qu'elle connût parfaitement ma résistance à son don, elle s'échinait à vouloir m'atteindre. Je ne pus réprimer un sourire devant sa mine frustrée. Il valait quand même mieux que je n'irrite pas la petite protégée des Volturi avant que celle-ci ne me mène à son maître.

Les jumeaux se mirent en route et je les suivis en silence. Alec était serein, son visage immature ne laissant rien paraître. Jane jetait de petits coups d'œil dans ma direction à intervalles réguliers, ses traits angéliques se crispant sous l'effet de la colère. Je devinai que ma présence en ces lieux lui était détestable.

Nous fîmes plusieurs détours et je ne pus m'empêcher d'attacher mon regard sur le décor que je découvrais réellement aujourd'hui. Je n'avais vu ces couloirs qu'une seule fois et l'expérience m'avait amplement suffi. Si j'avais su à ce moment-là que j'y retournerai de mon propre chef un jour...

Mais les Volturi étaient un fléau, une épine plantée dans le pied dont on ne parvenait jamais réellement à se défaire. Dès qu'il s'agissait de couper la tête à la concurrence, la convoitise de leur maître n'avait plus de limites. Tous les moyens étaient bons, y compris s'en prendre à une enfant innocente, du moment qu'ils touchaient à leur but.

Nous arrivâmes enfin devant le panneau coulissant qui dissimulait une seconde ouverture. Alec ouvrit le battant en bois brut et laissa passer sa sœur, qui s'avança la première d'une manière arrogante. Il me fit ensuite signe de la suivre puis ferma la marche. Je traversai l'antichambre en un éclair et dépassai Jane, qui sembla ahurie par mon audace. Mais je ne pouvais plus attendre. Il fallait que j'arrache des explications aux geôliers de Renesmée.

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