Que tombe la foudre [Mujin]
Mujin (Go Sungho) est un membre du groupe Kingdom. Sungjin est un personnage imaginaire.
Que tombe la foudre est l'OS qui est à l'origine de Sumgida, ma ville imaginaire, j'y tiens donc beaucoup !
(Ce n'était évidemment pas Mujin le personnage principal, Kingdom n'existait pas haha)
***
Un léger soupir s'échappa des lèvres du brun alors qu'il levait la tête, ses yeux se fixant sur le ciel bleu azur.
« Bah t'en fais une tête Ho-ya ! Arrête de broyer du noir et va te préparer plutôt, ça te déstressera. »
L'interpellé ferma soudainement les yeux en lâchant un bruyant soupir d'agacement.
« Comment veux-tu que j'arrête de stresser, Dongsik, alors qu'aujourd'hui je n'ai absolument pas le droit à l'échec.
- Ah oui c'est vrai, s'esclaffa l'autre en tapant lourdement le plat de sa main sur l'épaule de son meilleur ami.
- Aujourd'hui il faut que je montre que j'ai une raison d'exister, que je ne suis pas un moins que rien qui pourrit la vie de sa famille.
- Mais bien sûr que t'es pas un moins que rien, Sungho. Et puis tu t'es entraîné dur pour réussir, tu vas épater tout le monde.
- C'est sûr que je me suis déjà plus entraîné que toi. Tu devrais t'y mettre, d'ailleurs, tu passes l'année prochaine toi. Et puis déjà respecte les normes de politesse et appelle-moi hyung, je vais pas te le répéter tous les jours.
- Gngngn, arrête de faire ton grincheux hyung. Et va te préparer, la cérémonie commence dans une heure et demie. »
Le grand brun se leva alors, épousseta la neige restée accrochée à son pantalon, et s'en alla sans un regard pour son meilleur ami. Celui-ci, un blond plutôt grand et souriant, rit silencieusement en secouant la tête.
Sungho n'était habituellement pas le genre de personne à être détachée des autres, à faire comme si rien ne le touchait. Non au contraire, Sungho était le genre de jeune homme à avoir toujours un sourire collé aux lèvres, toujours à faire les quatre cent coups avec son meilleur ami ou même à draguer les filles de son lycée.
Seulement dans sa ville, unique au monde puisqu'elle était cachée du reste de l'humanité, aujourd'hui était un jour où la plupart des jeunes de vingt ans ne souriaient pas. Aujourd'hui était un jour tendu, malgré le réveillon qui se préparait.
Le brun se prépara, il enfila la tenue propre à l'événement, qui se constituait d'un pantalon en soie orné d'une large ceinture en cuir ainsi qu'un justaucorps au col montant et sans manches, surplombé d'un long cardigan en coton. Le tout d'un noir profond qui lui allait à merveille. Puis il se coiffa et se maquilla légèrement. Une douche ne l'avait pas détendu, il était toujours crispé et diablement mortifié.
Lorsqu'il fût midi moins le quart, il sortit de chez lui et courut à l'hôtel de ville, où attendait déjà la quasi-totalité de la ville, ainsi que — et surtout — ses conscrits.
Il prit soin de se placer avec ses camarades, dans un coin du public qui leur était réservé, et attendit à son tour l'annonce du maire.
« Chers habitants, nous nous retrouvons aujourd'hui, ce trente-et-un décembre, pour assister au nouveau tournoi des Gardiens ! »
Des exclamations de joie explosèrent dans le centre-ville, venant aussi bien des futurs combattants que du reste des habitants.
« Comme vous le savez, notre ville est unique au monde. Elle renferme des personnes dotées de dons extraordinaires qui depuis toujours, œuvrent au bonheur et à la prospérité de leur peuple. »
Alors que Sungho écoutait attentivement le discours du maire, Dongsik, qui était dans le public avec sa famille, baillait sans discrétion, connaissant ce discours par cœur pour l'avoir entendu tous les trente-et-un décembre de ses dix-neuf ans d'existence.
« Seulement pour veiller à la pérennité du bien-être de cette ville, nous nous devons de la garder secrète et cachée aux yeux du reste du monde. Et pour cela il nous faut des gardiens, capables de maintenir la combinaison d'invisibilité qui nous protège et de repousser les humains lambdas si besoin il y a. Des gardiens qui nous défendront pendant un an, pour ensuite céder leur place à de nouveaux. Des gardiens qui pourront, après cette année de service, recevoir la récompense qu'ils méritent et se vanter d'avoir pu protéger leur peuple. »
Et à ce moment-là, Sungho sourit, et quelques larmes lui montèrent aux yeux. C'était pour ça qu'il devait réussir ce tournoi, pour ça qu'il était tendu depuis quelques jours, pour ça qu'il s'était entraîné dur toute l'année.
« Comme chaque année l'épreuve se déroulera dans la ville entière, n'importe quel lieu, maison, bâtiment public, place, est à disposition du tournoi. Bien sûr, tout sera remis à neuf grâce aux nombreux dons que cette ville possède alors ne vous en faîtes pas, vous retrouverez vos maisons et magasins comme au premier jour ! »
Un léger rire se dégagea du public.
« Les personnes qui participeront au tournoi seront ceux qui ont atteint leurs vingt ans cette année. Ils s'affronteront durement sans jamais se donner la mort, usant de leurs dons peu importe leur nature et les dommages qu'ils peuvent causer, en donnant tout ce qu'ils ont. Chers participants, vous qui avez revêtu l'uniforme du tournoi, êtes-vous prêts ? »
Un hurlement commun s'échappa du groupe de jeunes adultes.
« Cette année vous êtes soixante-six, et comme vous le savez, seulement dix d'entre vous se verront récompensés du titre de Gardien pour l'année à venir. Chers jeunes hommes, chères jeunes femmes, allez vous installer, l'épreuve commence dans une demi-heure. »
Le maire salua les habitants et entra dans l'hôtel de ville, allant vérifier que tout était prêt pour que le tournoi commence. Quant aux participants, ils partirent en direction de l'entrée de la ville, là où une magnifique porte en bois, haute de plusieurs mètres et renforcée par des barres d'acier travaillées, se tenait fièrement à les attendre.
Lorsqu'ils y arrivèrent, les soixante-six jeunes se placèrent en rang, comme ils avaient toujours vu les anciens participants le faire.
Un homme d'une cinquantaine d'années se plaça devant eux et se racla la gorge.
« Bonjour, comment allez vous ? »
Un « bien » général s'échappa du groupe.
« Je suis Yang Jungsim, responsable du tournoi des gardiens et possesseur du don de téléportation. »
Les jeunes hochèrent la tête d'un même mouvement, bien qu'ils le connaissaient déjà tous.
« Un par un, je vais vous téléporter à un endroit de la ville, et une fois tous dispersés, l'épreuve pourra commencer. Êtes-vous prêts ? »
Un « oui » général lui répondit une nouvelle fois.
« Bien commençons, Jang Yunho. »
L'appelé, un jeune homme aux cheveux d'un bleu éclatant, sortit des rangs et se dirigea vers Yang Jungsim, qui le téléporta immédiatement. Il enchaîna directement avec un autre participant, et cela dura quelques minutes où Sungho essaya de faire abstraction du vingtenaire qui se tenait à ses côtés. Celui-ci, un léger sourire aux lèvres, se portait fièrement, droit et l'air hautain.
« Bon alors Sungho, pas trop stressé ? Ne t'en fais pas, j'irai doucement avec toi lorsqu'on s'affrontera.
- Vas te faire foutre, Sungjin, tu ne m'auras pas. Tu ne m'auras plus, c'est fini.
- Oh dit donc, on se rebelle mon frère ?
- Ferme-la, je ne suis plus ton frère.
- Mais bien sûr que si, Ho-ya.
- Ne m'appelle pas comme cela.
- Ce n'est pas une manière de s'adresser à son jumeau, Sungho-ya, insista le noiraud. Que diraient papa et maman s'ils t'entendaient ?
- Au même titre que toi, ils ne font plus partie de ma famille, je m'en contre-fiche.
- Ils seraient bien malheureux de t'entendre dire de tels mots.
- La ferme ! »
Sungho avait haussé la voix, s'attirant les regards interloqués des participants et par la même occasion le rire horripilant de son frère.
« Tu n'as pas changé, tu es pathétique. Qu'attends-tu exactement, en pensant gagner ce tournoi ? De la reconnaissance ? De l'admiration ? Tu veux prouver que tu peux réussir sans tes horribles parents et ton terrible frère ?
- Exactement, et peu importe ce que vous pourrez en dire, moi je serai fier. Je saurai que je peux réussir ma vie par mes propres moyens. Je saurai, enfin, que vous aviez tord, et que je ne suis pas un bon à rien. Que vous avez eu tord de m'abandonner.
- Go Sungjin, appela soudain le responsable du tournoi.
- À tout à l'heure, mon frère. »
Sungho se retint de l'insulter, le regardant lui faire un clin d'œil provocateur avant de disparaître, téléporté dans un endroit encore inconnu de la ville.
Au moment où la silhouette de son frère disparut dans un brouillard aux mille couleurs, le brun leva la tête en direction du ciel, faisant son possible pour réfréner son envie de pleurer.
Il ferma les yeux et éclata d'un rire nerveux. Une larme dévala sa joue et il s'empressa de la chasser avec un nouveau ricanement.
« Pauvre con. »
Lorsque Sungho se fit appeler à son tour, il sentit un courant électrique lui parcourir le corps et crépiter. Il essuya vivement ses yeux embués et se dirigea vers Jungsim qui posa ses mains sur ses épaules.
« Sungho-ya, ne te laisse pas submerger par tes émotions. Dongsik m'a dit pourquoi tu t'es enfui cette nuit-là, et pourquoi tu es venu vivre chez nous l'année dernière.
- Ce petit idiot, souffla le brun avec un léger sourire.
- C'est mon fils, c'est normal qu'il se confie à moi, rit l'homme. Dans tous les cas, fait attention à toi, ne te laisse pas emporter. Si tu tombes sur ton frère, bats-toi mais fais attention à ne pas repousser tes limites. Tu ne contrôles pas ton don entièrement, il peut te tuer ou tuer ce qui t'entoure si tu forces trop.
- Je ferai attention je vous le promet, merci Monsieur Jungsim. »
L'homme lui sourit et avec un geste de la main, le téléporta. Le voyage fut tumultueux, Sungho détestait être téléporté, cela lui donnait une nausée monstrueuse et un sacré mal de crâne qui, heureusement pour lui, durait peu de temps.
Il regarda autour de lui pour se situer un peu et reconnut avec surprise la boulangerie du quartier où Dongsik et sa famille habitaient et donc lui aussi depuis quelque temps. Il aimait beaucoup cet endroit et, miraculeusement, il se sentit un peu mieux.
Le brun resta quelques minutes à cet endroit, assis par terre et jouant distraitement avec des petits cailloux en attendant l'annonce de départ du maire. C'est lorsqu'il eût réussi à faire une pile assez haute de cailloux que la voix tant attendue le fit sursauter.
« Chers participants, chères participantes, sans plus attendre, je déclare le tournoi des gardiens ouvert ! Donnez tout ce que vous pouvez et épatez-nous ! »
Il se redressa rapidement sur ses pieds et, sur le qui-vive, jeta un œil sur les alentours. Un silence total venait de l'envelopper et il savait que ce n'était pas normal.
En général, lorsque le départ du tournoi sonnait, un vacarme se déclenchait, de part les combats qui commençaient et les habitants de la ville qui hurlaient leurs encouragements. Mais là, il n'y avait rien. Pas un seul bruit ne lui parvenait, comme si...
Comme s'il était enfermé dans une bulle.
« Nora, sors de ta cachette, grinça-t-il, je sais que tu es là. »
Aussitôt, un léger rire lui parvint et il vit une petite silhouette se défaire de derrière un mur. Puis une longue queue de cheval blonde se révéla à la lumière.
« Tu es perspicace, Sungho.
- Je connais simplement ton don, blondinette.
- Oh, c'est vrai, gloussa la jeune femme. Tu sais donc ce qu'il t'attend.
- Un combat à main nue, ouais je sais. »
Un nouveau rire lui répondit avant que la blonde ne lui saute dessus, n'attendant pas un instant de plus pour lui donner un coup dans la mâchoire. Il ne répliqua pas tout de suite, sonné par ce crochet brutal, mais reprit vite ses esprits et se décolla d'elle en lui donnant un coup de pied dans le ventre. La puissance fut telle que la jeune femme recula de plusieurs mètres en grimaçant.
« Tu frappes une femme, Ho-ya ? » rit-elle.
Le brun savait que ce n'était pas un rire malveillant ou provocateur. Nora et lui étaient amis depuis quelques années et il savait qu'elle prenait ce combat avec amusement. Elle ne voulait pas forcément faire partie des dix gardiens. En revanche, ce n'était pas son cas à lui.
« Depuis quand est-ce que je te considère comme une femme ? se surprit-il à plaisanter. Je ne vais pas te faire de cadeau, Nora.
- Tu sais que tu ne peux pas utiliser ton don dans ma bulle inhibitrice, hum ?
- Bien sûr, je ne peux pas l'utiliser dans ta bulle. »
Aussitôt, un tonnerre gronda et un nuage noir se forma au-dessus du quartier où les deux amis se trouvaient. Un sourire s'empara des lèvres du jeune brun, et ses yeux se plissèrent.
Nora comprit tout de suite ce qu'il se passait.
« Tu es décidément bien intelligent.
- Tu ne t'es pas souvenue que je pouvais contrôler mon don à distance ? »
Le tonnerre gronda une nouvelle fois, si fort que cela tira une grimace à Nora. Elle leva la tête en direction du ciel et déglutit en voyant le nuage sombre au-dessus d'eux.
« Je t'avoue que non, je me souviens encore de toi comme le petit gringalet qui s'amusait à donner des coups de jus à ses amis en les touchant. Tu as bien progressé.
- Effectivement, je ne suis plus ce gamin. »
À ses mots, Sungho claqua deux doigts et un violent éclair déchira le ciel sombre pour fondre sur la jeune femme qui n'eut pas le temps de se créer une bulle protectrice autour d'elle. Nora fut frappée de plein fouet par la foudre, qui la paralysa quelques secondes avant qu'elle ne perde connaissance.
« Je suis désolé Nora, mais il faut que je réussisse. »
Il plaça la veste de son uniforme sur la jeune femme pour la tenir au chaud, se retrouvant vêtu désormais seulement de son justeaucorps sans manches dans ce froid hivernal.
Ayant vaincu Nora, la bulle inhibitrice de don qui entourait auparavant Sungho avait éclaté et il pouvait désormais entendre pleinement le boucan que les participants au tournoi faisaient. Des hurlements, des cris lancés sur le coup de l'effort, des exclamations de victoire, de défaites. Et en lançant un œil en direction du ciel, le brun aperçut le décompte du nombre de participants flottant dans l'air. De soixante-six, ils étaient déjà passés à quarante-deux.
« Je dois me dépêcher de trouver Sungjin, souffla le brun, on ne doit pas gagner tous les deux. »
Il partit donc en courant, à la recherche de son frère. Il passa dans les rues qu'il connaissait par cœur, tombant de temps en temps sur des combats déjà lancés qu'il s'empressait de laisser bien qu'il aurait voulu assister à certains, voulant observer et supporter ses amis. Mais la notion "d'amis" devait ce jour-là être mise de côté et il le savait mieux que quiconque.
Sungho savait que, comme lui, son jumeau voulait l'affronter et déterminer une fois pour toute qui était le meilleur des deux. Il savait que, sûrement posté à un endroit symbolique de la ville, Sungjin l'attendait. Alors tout en parcourant les rues, il réfléchit, jusqu'à ce qu'un souffle ironique traverse la barrière de ses lèvres.
« Il doit forcément être là-bas. »
Freinant brusquement sa course, il fit demi-tour et se dirigea vivement vers cet endroit si symbolique.
Il arriva finalement devant la vieille bâtisse. C'était une grande maison en bois que leurs grands-parents avaient construite eux-mêmes il y avait de cela des années. C'était une grande maison qui n'était plus habitée depuis la mort de leurs propriétaires. C'était une grande maison dans laquelle Sungho et son frère avaient passé de merveilleux moments, avant que tout ça ne commence. Avant que leurs parents ne décident de ne privilégier qu'un des deux jumeaux. De lui apprendre à maîtriser son don afin qu'il fasse plus tard partie des gardiens de la ville, en laissant le deuxième de côté.
« Je savais que tu me trouverais, Ho-ya.
- Tu es bien ironique d'être venu ici.
- Je me suis dit que cela se prêtait bien à la situation.
- T'es qu'un con. Je n'ai déjà pas beaucoup de bons souvenirs avec toi, mais en plus tu veux les détruire en souillant le seul endroit qui me les rappelle un tant soit peu ?
- Exactement.
- Je te hais.
- Non tu me jalouses, tu n'as toujours pas compris ? Tu jalouses l'attention que papa et maman me portent, tu jalouses mon don, le contrôle que j'ai dessus. Toi tu n'as rien de tout cela. Les parents t'ont ignoré toute ta vie, ton don est tellement instable que tu n'as aucun contrôle dessus, tu risques de tuer n'importe qui en l'utilisant. »
En entendant ses mots, Sungho dissimula difficilement une grande surprise avant qu'un rire ironique ne lui échappe.
Alors comme cela, son frère s'intéressait si peu à lui pour ne pas savoir qu'il avait désormais un contrôle quasi total sur son don ? Qu'il s'était entraîné avec acharnement pendant plus d'un an ? La blague.
Sungho empêcha un sourire vicieux de dévorer ses lèvres. Sans s'en rendre compte, Sungjin venait de signer sa brûlante défaite.
« Tu as raison, je ne le contrôle pas. Mais avec un peu de chance s'il explose je te tuerai », rit mauvaisement le brun.
Son frère laissa à son tour échapper un rire.
« N'y compte pas, si par chance tu savais déjà envoyer un coup de jus à quelqu'un sans contact direct, ce serait un miracle.
- Je vais essayer alors. »
Sungjin, qui jusque là était adossé au mur de la maison, lâcha un nouveau rire et se laissa couler à travers le bois, le traversant avec une aisance fière.
Le grand brun le regarda faire et soupira, plus pour se donner du courage que pour s'indigner du comportement prétentieux de son jumeau. Puis il se dirigea vers l'entrée de la maison après avoir jeté un dernier coup d'œil au décompte du nombre de participants. Vingt-trois.
« Il faut absolument que j'élimine Sungjin avant que le décompte ne descende à dix. », pensa Sungho en grimaçant.
Alors il ferma la porte derrière lui, déterminé à battre son frère, peu importe à quel prix.
« Tu es prêt ? »
La voix de son frère attira son attention sur la droite, mais il n'aperçut qu'un fin mur, qui séparait le couloir — où il était — et le grand salon — où se trouvait sûrement Sungjin.
Soudain, un tête sortie du mur et il vit son frère lui faire un rictus provocateur avant de disparaître à nouveau.
Quand le brun pouvait contrôler et générer de l'électricité sous toutes ses formes, son jumeau avait la capacité de pouvoir passer à travers n'importe quelle matière. D'une simple feuille en papier au diamant le plus pur. En plus de cela, il était un combattant extraordinaire. Il avait été formé dès son plus jeune âge à combattre à mains nues et était désormais redoutable.
Sungho le savait, et c'est pour cela qu'il avait tant redouté ce moment. Mais l'aveu inconscient de son frère, lui avouant qu'il n'était pas au courant de ses progrès considérables, lui avait redonné force et confiance.
« Je suis prêt. »
Et il arriva dans le grand salon où l'attendait fièrement Sungjin.
Il n'attendit pas un instant et fondit sur son frère, lui décrochant un violent coup de genoux dans le ventre et le propulsant ainsi au fond de la pièce dans un mouvement rapide et violent. Le plus petit de taille laissa échapper une vive grimace suivie d'un rire malsain.
« Wow, tu t'es entraîné à ce que je vois. »
Et à son tour, il sauta sur son frère, lui alignant de multiples coups que Sungho eut un mal fou à parer. Il réussit cependant à électriser son frère au bout de quelques secondes, le faisant reculer.
Il se retrouva tremblant, l'arcade sourcilière en sang, le nez probablement cassé, la respiration erratique à cause des nombreux coups qu'il avait reçu à l'abdomen et qui avaient puissamment comprimé ses poumons. Il cracha brutalement du sang.
« Tu es toujours aussi doué, fut-il forcé d'admettre. Mais j'ai progressé, moi aussi. Bien plus que tu ne le crois. »
À ces mots, un courant électrique lui traversa le corps violemment, créant une force autour de lui qui souleva ses cheveux et fit voler les pans de son pantalon.
« Que- »
Sous les yeux plus que surpris de son frère, Sungho sentit l'électricité grésiller désormais autour de lui. Il sourit en voyant son jumeau détailler avec étonnement les fils de lumière crépitant qui s'enroulaient autour de ses bras, ses jambes, son buste.
« Je la contrôle Sungjin, quasi totalement. Et je vais te faire regretter de m'avoir sous-estimé. »
À peine eut-il fini sa phrase qu'il s'élança à nouveau sur son frère, lui donnant le plus fortement possible un crochet qui, en plus de frapper puissamment la tempe de son frère, paralysa se dernier dans des convulsions liées à l'électrisation. Il envoya son électricité courir dans le corps de Sungjin avec un sentiment puissant de victoire.
Son frère fut expulsé contre le mur du salon avant de lourdement retomber à terre, inconscient.
Le brun se redressa, essoufflé, et admira avec fierté le corps pitoyable de son frère qui gisait au sol. Il s'approcha de lui et donna un léger coup de pied arrogant dans le bras de son frère, puis s'accroupit.
« Rappelle-toi de ça, Sungjin. Je t'ai surpassé. »
Et Sungho leva son poing en l'air, des larmes de joie coulant sur ses joues alors que dans la ville entière se faisait entendre la voix portante du maire.
« LES DIX DERNIERS PARTICIPANTS REMPORTENT LE TOURNOI ! C'EST FINI ! APPLAUDISSEZ LES NOUVEAUX GARDIENS ! »
FIN
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