12 - Colère

Mélanie émergea doucement, étant tirer de son sommeil pour quelque chose de volumineux bougeant sur sa droite. Elle cligna plusieurs fois des paupières pour s'habituer à la lumière qui filtrait par jets à cause de l'heure bien avancée dans la matinée et des volets. Elle ouvrit entièrement les yeux et examina le plafond. Elle tourna d'abord la tête sur la droite, voyant la table de nuit où étaient posés un verre d'eau et un cachet de ce qui devait sûrement être une aspirine.

Mélanie tourna ensuite la tête sur le côté gauche où elle remarquait un corps assez imposant qu'elle voyait de dos malgré qu'il soit collé au sien. Elle arracha la couverture pour s'en recouvrir si bien que l'homme qui était dans son lit, et qui avait déjà bougé, se réveilla et se tourna sur sa droite vers là où se trouvait la jeune femme. Elle cachait son corps avec la couverture blanche et ouvrit la bouche en un ovale parfait en voyant que c'était Joe Manganiello dans son lit et qui était tout aussi nu qu'elle.

Mélanie sortit du lit à la vitesse de la lumière, manquant de tomber alors que ses pieds s'étaient emmêlés avec les draps. Elle avait les yeux écarquillés telles deux billes ou plutôt deux boules de billard. Elle n'arrivait pas à croire, à réaliser qu'il était dans son lit. Il était dans son lit, aussi nu qu'elle et ils avaient sûrement du faire des choses pas très catholiques vu l'odeur qui empestait la pièce –la sueur, le désir et l'alcool- et qu'ils étaient vêtus de rien du tout. Elle ferma soudainement la bouche, faisant claquer et grincer ces dents au passage.

Mélanie n'arrivait pas à croire qu'elle ait pu faire l'amour avec lui alors qu'ils étaient censés être séparer, puis, elle ne se souvenait de rien. La migraine se pointa doucement, alors que la gueule de bois était presque déjà présente. Elle prit le cachet blanc et le mit dans sa bouche, prenant ensuite le verre d'eau qui trônait sur la table de nuit depuis la très tôt au matin. Elle le but d'une traite en avalant le cachet au passage sous l'œil aiguisé et attentif de Joe qui ne la quittait pas du regard. Même si elle sentait ses prunelles sur sa personne, elle essayait de faire comme si elle s'en foutait, comme si cela ne la gênait pas.

Mais ce que cachait Mélanie à la perfection, plus que personne ne le fera jamais, c'était sa colère. Elle ruminait cette colère en elle et essayait de la contrôler le plus qu'elle le pouvait pour ne pas qu'elle explose et qu'elle casse tout sur son passage. Elle n'avait pas envie de s'en prendre à ses affaires à cause de Joe, qui était repartit avec les siennes quelques mois plus tôt. Elle sortit de la pièce, se rendant dans la salle d'eau en veillant à prendre ses affaires avec elle pour ne pas les laisser à porter de mains de cet homme qui avait profité d'elle alors qu'elle n'était pas dans son état normal et qu'elle aurait refusé qu'il s'approche d'elle en temps normal.

Mélanie ferma la porte de salle de bain avec le verrou et laissa le drap tombé sur le sol avec légèreté et douceur. Elle examina son corps, apercevant avec pas mal de difficultés l'état de son cou qui était criblé de suçons et de marques rougeâtres dû aux multiples baisers de cet homme. Elle regarda qu'il n'y avait pas que son cou qui avait subit les frais des dents et des lèvres de Joe. Tout son corps, presque dans son entièreté avait subit ses caresses, des morsures, ses baisers et son souffle. Les jours de la brunette prirent une teinte rouge alors qu'elle avait quelques souvenirs flous de cette nuit de folie, qu'elle regrettait dans un sens de ne pas avoir pu s'en souvenir dans son intégralité.

Mélanie ferma les yeux et s'habilla ensuite, se remerciant elle-même d'avoir des laisser des vêtements et des sous-vêtements dans cette salle d'eau, parce qu'ainsi, elle ne devait pas vêtir à nouveau ces sous-vêtements sales et cette robe moulante qui donnerait des pensées et des idées très perverses au jeune homme avec qui elle avait vraiment besoin de parler, de s'exprimer. Une longue discussion les attendait sûrement parce qu'elle avait tellement de choses à dire mais elle ne savait pas si elle en aurait le courage, la force. Elle ne savait pas si elle y arriverait aussi, parce que dans sa tête, les paroles venaient toutes seules mais devant Joe, aucun son ne sortait.

Mélanie sortit de la salle de bain, mettant d'abord tout ces vêtements sales dans les bacs respectifs de couleur. Elle ferma la porte et fit un signe de tête à Joe pour qu'il la suive dans la cuisine, sachant qu'il s'était lui aussi vêtu entre temps, remettant ses affaires de la veille. Ils sortirent tous les deux de la chambre, laissant la porte ouverte derrière eux, sûrement pour aérer la pièce. Ils continuèrent leur route jusque dans la cuisine où la jeune brunette se servit un verre de jus d'orange qu'elle but sous l'œil attentif du jeune homme qui n'arrivait plus à détacher son regard de la belle depuis qu'il avait revu son corps nu et qu'il avait une image plus fraîche de son corps lors d'ébats sexuels dans sa tête. Le souvenir de la jeune femme avait commencé à être effacer dans son esprit et maintenant, il revenait bien plus qu'à la charge.

-Je crois qu'on a besoin de parler, non ? S'enquit Mélanie en retenant un rire jaune dans sa gorge.

-Je pense aussi..., rétorqua Joe, la regardant dans les yeux.

Mélanie avala difficilement sa salive, le récipient en verre toujours dans sa main droite alors que la seconde était posée sur le plan de travail sur sa gauche. Elle s'était mit dans un coin alors que Joe était de l'autre côté de la cuisine, près du four et s'était accosté à la surface derrière lui. Il avait les bras croisés sous sa poitrine et ses muscles ressortaient comme jamais. Il s'était encore plus améliorer sur ce niveau-là et ça, la brunette ne pouvait pas le nier.

-Qu'est-ce qui t'ait passé par la tête ? Profiter d'une femme alors qu'elle est complètement bourrée ! Tu ne te rends pas compte de ton acte, c'est à la limite du viol bordel ! S'écria Mélanie.

Joe écarquilla les yeux face à la colère qui surgissait de la jeune brunette. Il n'en revenait pas qu'un corps si petit pouvait émaner autant de colère, pouvait contenir autant de colère. Il n'y avait pas à y croire et il était véritablement sous le choc, parce que jamais, même dans toutes les disputes qu'ils avaient déjà eu, elle n'avait eu une voix autant remplie de haine et aussi tranchante. Il se retenu de laisser son menton tomber pour que sa bouche forme un ovale. Il n'avait pas envie que sa réaction soit visible sur son visage. Il s'en passait vraiment bien.

-Tu n'avais pas l'air d'être contre ce matin..., lâcha-t-il sans s'en rendre compte.

Joe croyait qu'il avait parlé dans sa tête et non à haute voix et il comprit qu'il avait prononcé le tout à voix haute à la tête que tirait la jeune femme. Mélanie laissa tomber son verre, sa main essayant desserrer son emprise qu'elle avait dessus. Elle avait du mal à y croire, elle avait vraiment l'impression qu'il n'était plus le même. Il était presque devenu un gros connard, une énorme enflure à ses yeux et avec cette attitude qu'il avait avec elle et le fait qu'il ait profité qu'elle était complètement bourrée pour faire l'amour avec elle, cela confirmait encore plus ses dires. Son cœur refusait d'y croire, parce qu'il aimait plus que tout cet homme mais son cerveau avait les bons arguments pour défendre cette nouvelle pensée qu'elle avait envers cet homme.

Mélanie s'approcha de lui, ne faisant même attention à si elle marchait sur l'un des débris de verre. Son cœur avait été fracassé au fond de sa poitrine en même que le verre, alors qu'il n'en restait déjà quasiment rien. Elle s'arrêta à quelques centimètres de lui, approchant encore son visage du sien pour bien le regarder dans les yeux de près. Il croyait qu'elle allait l'embrasser mais elle restait fixe, le regardant fixement dans le blanc de ses yeux. Il attendait patiemment et la jeune femme pouvait aussi faire sa garce. Elle recula légèrement mais ne laissa pas le temps à Joe de réaliser qu'elle prenait son élan que sa dextre claqua violement sur le joue du trentenaire.

Joe écarquilla les yeux et son visage partit sur le côté tellement que le coup était fort. Il ne se doutait clairement pas que dans ses maigres bras, il pouvait y avoir autant de force, presque autant qu'il en avait dans les bras. Il tourna lentement la tête, ensuite, le remettant à sa place initiale et en voyant que la jeune femme avait encore reculé de quelques centimètres seulement et qu'elle avait un sourire victorieux sur les lèvres. Il était étonné et choqué de la puissance qu'elle avait mit dans cette gifle mais au moins, il était au courant qu'elle n'était pas contente. Mais il n'avait pas envie à ce que leur relation s'arrête là, alors il prit le visage de la brunette en coupe et l'embrassa tendrement avant même que Mélanie ne puisse riposter.

« Combat le diable avec cette chose que l'on appelle l'amour.
-Bob Marley »

***

Musique ; Kiss Me Quick - Nathan Sykes


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