11 - Alcool

/!\ Présence de scènes à caractère sexuel explicite dans ce chapitre. Si vous n'aimez, je vous conseille d'arrêter votre lecture au du second "***" jusqu'au dernier. Je vous préviens que c'est une première pour moi, donc soyez indulgent avec l'atrocité sexuel que j'ai pondu. Merci de votre compréhension et bonne lecture. /!\

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Mélanie buvait cul sec un énième verre d'alcool, dont elle reposa le récipient lourdement dans un claquement bien audible contre le bois vernis du comptoir du bar. Elle était de retour dans cette même boîte de nuit où elle avait croisé à nouveau Joe. Elle s'en foutait en réalité, parce qu'avec tous les grammes d'alcool qu'elle avait dans le sang, dans le corps, elle était à peine capable de se souvenir de son prénom et elle s'étonnait elle-même de tenir encore de bout, de ne pas avoir encore vomi alors qu'elle n'avait rien dans l'estomac et qu'elle ne soit pas non plus dans un coma éthylique.

Mélanie commanda un autre verre qui arrive presque aussitôt et qu'elle but aussitôt d'un cul sec. Elle reposa encore une fois le récipient de la même façon alors qu'elle debout et qu'elle se retenait au comptoir pour ne pas sombrer. Elle s'éloigna de celui-ci pour retourner sur la piste de danse quelques instants. Elle venait d'avaler son cinquième verre et elle doutait fortement, pour le peu de pensées cohérentes qu'elle pouvait encore avoir, qu'elle supporterait un sixième.

Mélanie se déhanchait sur la piste, seule, mais avec un large sourire sur les lèvres. Elle se laissait transporter par la musique électro qui entrait par tous les pores de sa peau, de façon cutanée comme par ses tympans. Tout son corps se mouvait et vibrait sur cette musique dont elle ne se souviendra sûrement déjà plus le lendemain. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait et de jusqu'où cela pourrait la mener.

Mélanie s'en foutait éperdument aussi, parce que plus rien ne comptait pour elle sur le moment mise à part de se bourrer la gueule au point de tout oublier, exactement tout, notamment la douleur qui lui comprimait constamment la poitrine. Et même si elle savait qu'elle avait tord, que ce n'était pas bon, que c'était mauvais et qu'elle était sûrement entrée dans un cercle vicieux dans lequel elle ne saura pas s'en sortir, elle s'en foutait littéralement, elle se sentait libre et son cœur battait comme bon lui semblait sans être compresser et tordu.

Mélanie se déhanchait et dansait comme personne et quelques regards étaient braqués sur elle. Avec tout l'alcool qu'elle avait dans le sang, elle ne se rendait pas compte de la sensualité de ses mouvements et parfois même de leur vulgarité même si cela n'arrivait que quelques fois sur plusieurs. Elle avait la plupart du temps les yeux fermés pour sentir encore plus la musique la pénétrer et l'envoyer dans un autre monde. Habituellement, ce n'était pas vraiment son genre de musique et qui la faisait encore moins bouger de cette façon, mais elle s'en foutait sur le coup à cause de tout l'alcool qu'elle avait dans le sang. C'était sûrement déjà un miracle qu'elle ne soit pas encore en train de remettre ses tripes ou encore en étant dans le coma éthylique.

Mélanie était totalement ailleurs. Elle avait perdu tout lien avec la réalité, la notion du temps et l'espace. Elle ne savait sûrement même plus où elle était, mais ce n'était pas pour la déranger non plus. Son cœur arrêtait de souffrir le martyre et elle était soulagée le temps de quelques heures dont elle aurait juste un vague souvenir, flou et opaque et donc, rien du tout de précis. C'était sûrement bien ainsi, ne se souvenir de rien pendant un instant plutôt que de se labourer le crâne avec des conneries. Elle avait son choix, avait choisit son camp et maintenant elle tentait de profiter de cet oubli le plus qu'elle le pouvait sans finir complètement bourrée –ce qu'elle était déjà.

Mélanie sentit un corps se coller au sien. L'odeur que dégageait cet homme de grande taille, très musclé et avec une carrure dès plus imposante, avec de la barbe et des cheveux qui tombaient un peu sur sa nuque et ses oreilles, lui était familière. Celle-ci lui disait vainement quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Elle ne distinguait aucun tatouage sur les bras dévêtus jusqu'à un peu plus haut que les coudes. L'individu devait sûrement porter un t-shirt à manches courtes, conclu-t-elle. Elle huma l'odeur de cet homme qui était dès plus enivrante. Celle-ci l'envoyait ailleurs, à mille lieux d'ici. Elle huma encore quelques instants avec de balancer sa tête en arrière pour tenter d'apercevoir une partie du visage de son partenaire de danse.

Mélanie pu voir l'entièreté de ce visage qu'elle trouvait de plus en plus beau et qui lui était encore plus familier que l'odeur mais elle n'arrivait toujours pas à mettre de nom dessus. Elle se retourna pour faire face à cet homme de maximum une trentaine d'années. Elle reconnaissait son visage mais elle n'arrivait pas à mettre de nom dessus mais ce n'était pas cela qui allait l'empêcher de danser avec. Puisqu'après tout, on ne vit qu'une fois et les erreurs, elles sont là pour qu'on en apprenne une leçon et non pour faire joli. Elle se déhanchait comme jamais, près du corps de cet homme qu'elle connaissait bien plus que familièrement et dont elle ne se doutait point de la proximité qu'ils avaient déjà eu dans le passé et même plus encore.

Mélanie sentit son œsophage se compresser. Elle eut un haut le cœur et une sorte de renvoi qui s'étouffa dans sa gorge. Elle écarquilla légèrement les yeux et stoppa tout mouvement pendant un instant, ce qui alerta l'homme ne face d'elle qui la tenait debout à l'aide de ses bras. Celui-ci avait comprit bien rapidement ce qui attendait la jeune femme et était déjà en train de la pousser en l'amenant jusque dans les toilettes. Il entra avec elle et poussa l'une des portes avec son pied, par hasard. Il avait réagit à temps parce que la brunette remit ses tripes et boyaux à temps dans la cuvette des toilettes. Déjà qu'elle avait bu énormément d'alcool, mais en plus elle avait l'estomac vide ; ce qui arrangeait encore moins bien son cas.

Mélanie tira la chasse et se rinça ensuite la bouche à l'un des quelques éviers qu'il y avait dans les toilettes féminines de la boîte de nuit. Elle voyait son reflet dans la glace et même si son bandage était complètement trempé à cause de l'eau qui coulait du robinet, elle ne se souvenait plus d'avoir cassé le sien et elle ne se souvenait plus de ce qui l'avait poussé à le faire non plus. Puis, elle voyait aussi le visage de son partenaire de danse dans la glace mais il ne lui disait toujours rien. Aussi l'alcool coulait toujours à flot dans ses veines. Elle ne captait et ne réalisait rien, strictement rien. Tout ce qui paraissait comme une évidence pour elle auparavant était flou à présent.

L'homme se rapprocha d'elle et la prit telle une princesse avec une facilité extravagante et sortit de la boîte en passant parmi tous les corps en sueur de la boîte de nuit. Mélanie avait complètement oublié l'existence de sa meilleure amie qui devait sûrement s'amuser avec un nouvel homme, parce que même si elle avait tout réussit dans sa vie, Élizabeth nageait et coulait en amour. Il transporta la jeune femme jusqu'à sa propre voiture avec laquelle il était venu. Il la déposa sur le siège passager et prit place derrière le volant parce que lui, même s'il avait envie d'oublier à quel point il avait échoué comme un attardé mental, il préférait être en état normal pour ne pas s'enfoncer plus qu'il ne l'était déjà et il était content d'avoir été presque sobre pour se retrouver avec la brunette sur sa gauche qui était complètement ailleurs et marmonnait dans paroles incompréhensibles et inaudibles.

***

Ils arrivèrent rapidement à l'appartement qu'il reconnût. Il monta les escaliers en soutenant le corps de la jeune femme qui était complètement ailleurs mais aussi qui pesait de tout son poids sur les bras de l'homme. Il comprenait à ce moment-là que depuis la dernière fois qu'il avait pu la porter il a plus de cinq mois, elle avait perdu pas mal de kilogrammes. Mélanie sortit la clé de sa pochette lorsqu'elle arriva devant la porte et laissa l'homme l'entrer dans la serrure et ouvrit la porte. Il n'avait plus la clé de cet appartement depuis longtemps et cela lui faisait extrêmement bizarre de revenir là et ces affaires avaient disparues, il les avait emportés et il trouvait que cela faisait très vide sans elles.

Joe, emporta la jeune femme jusqu'à sa chambre, claquant la porte d'entrée avec son pied au passage. Il s'en foutait qu'il soit dans les alentours de cinq heures du matin, ce n'était que le cadet de ses soucis. Il déposa la jeune femme dans le lit et partit dans sa salle de bain pour prendre un verre d'eau. Il alluma la lumière se souvenant parfaitement de l'endroit où se trouvait l'interrupteur et il fut surpris, soulevant les sourcils et écarquillant légèrement les yeux lorsqu'il vit l'état du miroir. Et il fit le lien avec la main droite bandée de la jeune femme. Il secoua la tête de gauche à droite avec un rictus mécontent sur les lèvres. Il prit un verre d'eau et le remplit d'eau, retournant ensuite à la chambre qu'il avait partagé pendant deux mois avec la jeune femme, en veillant bien à éteindre la lumière derrière lui. Il déposa le verre sur la table de nuit et s'approcha de la brunette.

Mélanie prit le visage de Joe en coupe, embrassant doucement ses lèvres charnues. Le baiser s'approfondit de plus en plus, devenant carrément un « french kiss » par leur langue dansante ensembles. Petit à petit le dos de la brunette rencontra le matelas. Tout était en douceur pour le moment, tout était fait méticuleusement pour ne pas se blesser ou faire un faux pas. Joe lâcha un instant l'emprise qu'il avait sur les lèvres de la jeune femme pour la regarder dans les yeux. Elle avait des étoiles, des étincelles dedans et il avait l'impression qu'elle était en train de revivre, de renaître sous ses yeux, qu'elle recommençait enfin à vivre après tellement longtemps.

Joe tira sur la tirette de la robe de Mélanie. Il tira ensuite sur le vêtement, jusqu'à lui, pour la retirer. Lorsqu'il eut l'entièreté du tissu dans ses mains, il le balança dans la pièce, sans chercher à savoir où. Il s'humecta les lèvres en regardant ce qu'il avait sous les yeux. Il avait l'impression que c'était un cadeau des Dieux, puis cela faisait tellement longtemps aussi qu'il ne l'avait plus vu si peu vêtue et si près de lui. Cela faisait plus de cinq mois qu'elle ne s'était pas offerte à lui, parce qu'il était partit et qu'elle ne voulait plus l'approcher véritablement depuis. Mais là, elle était en dessous de lui, ses jambes étendues entre les cuisses du jeune homme et elle avait un sourire jusqu'aux oreilles. Elle était prête à recommencer tout à zéro, parce qu'elle était sous l'influence de l'alcool.

Mélanie se redressa, embrassant les lèvres de Joe, en mordant l'inférieure. Lorsqu'il entrouvrit ses lippes, elle inséra sa langue dans sa bouche pour la faire danser avec celle du jeune homme. Ils redescendirent doucement. La brunette prit les bords du t-shirt du brun, l'enroulant dans ses poings et le souleva petit à petit, puis le passa au-dessus de sa tête. Elle balança le tissu à travers la pièce et retourna aux lèvres du jeune homme, ne prêtant pas plus d'attention que cela au morceau de tissu. Elle passa doucement ses mains sur les avant-bras du châtain foncé qui les avait placés de part et d'autre de sa tête. Leur baiser était passionné et rien ne pourrait les arrêter dans leurs élans.

Joe n'avait bientôt plus de pantalon, ayant été retiré par la jeune brunette. Ils étaient tous les deux vêtus plus que de leurs sous-vêtements respectifs. L'alcool coulait encore à flot dans le sang de la jeune femme alors que le jeune homme qui n'avait presque rien bu profitait de la vue exquise qu'il avait sous les yeux. Il mouvait doucement ses hanches contre celles de la jeune femme dont son sang ne faisait qu'un tour dans ses veines, et qui gémissait sous la sensation dont elle se délectait avec plaisir. L'alcool avait un véritable impact sur cette situation, parce que s'il n'était point là, jamais ils n'en seraient là et ça, c'était sûr et certain.

Les préliminaires commençaient, Joe déposant des baisers dans le cou de la jeune femme, lui faisait quelques suçons au passage alors que les ongles de celle-ci se plantait dans la chair du dos du jeune homme. Le soutien-gorge en dentelle qu'elle avait mit n'aura pas servit à rien pour une fois puisque quelqu'un l'avait enfin vu –plutôt revu. Il retira ce bout de tissu avec avidité et expertise, sous les quelques gémissements de la jeune femme à cause des baisers humides et suçons qui lui faisait de part et d'autre de son cou. Le morceau de tissu vola dans la pièce, comme tous les autres auparavant. Il se mordit la lèvre inférieure en voyant la poitrine de Mélanie à l'air libre et ses mamelons qui durcissaient.

Il suçota ses petits bouts de chair qui l'attiraient depuis toujours. Les gémissements de la jeune femme le poussaient à continuer ce qu'il faisait sans relâche. Elle empoigna sa chevelure, pour avoir quelque chose à tenir. Il s'arrêta ensuite pour la regarder dans les yeux, s'humectant les lèvres alors que quelques gouttes de sueur commençaient déjà à perler sur son front. Il savait comment la rendre « toute chose » et il s'y prenait à merveille. Personne ne la connaissait mieux que lui, sexuellement parlant mais pas seulement. Il descendit en déposant des petits baisers partout sur le corps de la jeune femme. Il alla jusqu'à ses chevilles et remonta jusqu'à ses cuisses où il s'arrêta.

Mélanie gémissait doucement quelques mots puis il distingua dans la masse son prénom, mais elle n'avait pas l'air de réaliser ce qu'elle disait. Il retira la culotte de la jeune femme, la balançant dans la pièce. Il voyait à quel point, elle était « humide », rien que pour lui. Il souffla sur son petit bout de chair, elle gémit sous la sensation. Une boule commençait à se former dans le bas-ventre des deux adultes, qui savaient, en quelque sorte, ce qu'ils faisaient. Il passa sa main vivement dans ses cheveux et commença ensuite quelques vas-et-viens avec ces doigts dans le vagin de la jeune femme, la faisant gémir plus que jamais. Il titillait, au passage, son clitoris mais passa rapidement à son point G. Voyant la douce torture qui lui faisait subir, il s'arrêta brusquement alors qu'il était encore en elle, avec son index et son majeure.

Joe se retira brusquement d'elle, se qui lui arracha un cri de plaisir. Elle était presque à son apogée et il le savait, voyant et connaissant par cœur les traits de son visage lorsqu'elle était sur le point de venir. Ils l'avaient déjà fait assez de fois en presque cinq ans de relation avant qu'il ne parte qu'il savait reconnaître cet instant. Il retira doucement le dernier morceau de tissu qui le recouvrait lui. Il chercha après un préservatif et en trouva finalement un dans la table de nuit de la jeune femme. Il avait du l'oublier une fois, ou alors, elle avait accueillit un autre homme que lui dans ce lit et il ne supportait vraiment pas cette idée. Il contracta la mâchoire. Il enfuit rapidement cette idée dans le tréfonds de son esprit et arracha l'emballage pour enfiler par lui-même le préservatif.

Joe regarda la jeune femme qui était gênée par cette sensation qu'elle avait dans le creux de son bas-ventre. Il l'embrassa avec passion et amour, lui donnant tout ce qu'il avait en lui à ce niveau-là. Il se plaça à son entrée, la regardant dans les yeux pour savoir quand est-ce qu'elle serait prête pour l'accueillir. Elle lui fit un signe de tête et doucement, il coulissa en elle avec prudence pour ne pas lui faire mal. Il commença avec des mouvements de hanches lentes et sensuels, Mélanie gémissant à nouveau sous ces gestes. Il accéléra la cadence, de plus en plus et alors qu'il croyait qu'ils viendraient séparément, ils vinrent en même temps. Il tomba sur le corps de la jeune femme qui rit aux éclats avant qu'il s'en dégage et qu'il la prenne dans ses bras, se retirant d'elle avant. Il la colla à lui et elle enfuit son visage son cou, humant son parfum. Ils s'endormirent ainsi.

« L'amour est une catastrophe magnifique : Savoir que l'on fonce dans un mur et accélérer quand même.
-Frédéric Beigbeder »

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Musique ; Why Me - Jess Glynne



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