Rencontre

Diana avait vu Anna et Lya s'en aller sans avoir pu se manifester. C'était sans doute ça le plus dur. Elle avait l'obligation de rester en dehors de leurs vies. Son cœur se serra. Elle espérait vraiment que ce procès tournerait en sa faveur et qu'elle pourrait revoir tous ses petits protégés. Plusieurs des plus grands lui avaient envoyés des messages, mais elle avait interdiction d'y répondre. Elle savait que si elle le faisait, elle ne ferait que compliquer d'avantage sa situation actuelle. 


Comme promis, Huges et Rise ne lui posèrent pas la moindre question. Ils la laissèrent partir sans un mot. Ils avaient été forts. Elle leur avait raconté son premier jour de l'Éclipse, ils savaient le lien spécial qui les unissaient toutes les trois. Ils en avaient joué. Face aux deux petites, elle avait perdu toute retenue et elle savait pertinemment qu'elle avait été aussi lisible qu'un livre ouvert.


Ils en avaient profité sans doute pour l'étudier. Elle détestait de se savoir ainsi vulnérable. Elle passa la porte, quelques minutes après qu’Anna et Lya soient partis. Au loin, elle les vit entrer dans leurs voitures avec leurs parents.

Elle s’arrêta. Elle n’avait pas le droit de se montrer, alors elle resta dans la pénombre du commissariat. Néanmoins, Anna avait dû l’apercevoir, car elle passa sa petite bouille par la fenêtre en la regardant. Diana mit son doigt devant sa bouche, pour qu’elle ne dise pas quelque chose qui pourrait laisser penser à ses parents, et aux enquêteurs, qu’elle essayait de manipuler l’enfant.

Cette dernière dut comprendre car elle agita sa petite main pour lui dire au revoir, un sourire un peu triste sur le visage. Diana le lui renvoya avant que la voiture ne démarre et s’en aille. Elle aimait tellement les deux fillettes, et elles lui manquaient tellement. Cet ordre de rester éloignée la peinait, bien qu’elle en comprenait les raisons.


Elle resta figée un instant, regardant disparaître la voiture. Là seulement, elle s’aperçut qu’une femme criait sur le pauvre agent de l’accueil. Diana ne put s’empêcher de la regarder des pieds à la tête. La femme devait avoir la trentaine, et portait un long manteau rouge carmin. Ses cheveux brun clair étaient noués à l’arrache, et elle semblait n’avoir pas beaucoup dormi de la nuit, ses yeux cernés de noir. L’agent, les deux mains en l’air en signe d’apaisement, paraissait satellisé par les paroles de la femme.

— Combien de fois je dois vous le dire ? Hurlait-elle hystérique. Je veux la voir ! Je sais qu’elle est ici, je l’ai vu entrer !


— Je suis désolé, Madame, mais je ne peux pas vous laisser la voir. C’est contre la loi. Il faudra attendre la comparution devant le tribunal, se justifia l’agent avec calme.

— Appelez-moi votre chef, celui avec qui j’ai parlé la dernière fois, vous, vous êtes un incapable, s’emporta-t-elle en tapant du poing sur la banque.

Une voix que Diana reconnut sans peine surgit, tandis qu’elle ne bougeait pas, spectatrice de cet excès de colère.

— Madame Gregorson, salua Huges avec courtoisie, sans doute attiré par le bruit que cette dernière faisait. Je suis content de vous voir, comment allez-vous ? Suivez-moi, nous allons discuter dans mon bureau.


L’inspecteur lui fit signe en désignant le couloir duquel Diana venait de partir. Mais la femme semblait ne pas vouloir l’entendre de cette oreille.


— Je ne veux pas discuter, mugit-elle, incapable visiblement de s’exprimer sans hausser de la voix. Je veux voir la connasse qui a provoquée la mort de mon fils !

Huges cilla en entendant le vitriol suintant de sa voix. Puis il s’aperçut que Diana était encore là, observant la scène. Ses yeux s’agrandirent et il se détourna vivement. La jeune femme sentait que l’atmosphère était étrange, d’autant plus que la réaction de Huges n’avait en rien de normale.

La femme perçut malgré tout le regard de l’inspecteur. Elle se tourna vers elle, raide. Si Diana ne la connaissait pas, elle semblait la connaître. Avant que Diana ne puisse ne serait-ce que bouger, elle fondit sur elle, comme un aigle sur sa proie. Interdite par ce qu’il se passait, Diana reçut le poing dans sa mâchoire sans broncher. La tête sur le côté due au coup, elle sentit ses pensées s’éclaircir. Elle posa sa main sa joue, si surprise qu’elle peinait à s’en remettre. Huges avait attrapé la femme, et la reculait.

Cette dernière la regardait en déversant toute sa haine dans son regard. Néanmoins, elle s’immobilisa en voyant Diana relever la tête. La jeune femme lut la même émotion dans les yeux de ses deux interlocuteurs : La peur. Que craignaient-ils ? Cependant, la femme reprend de plus belle, l’effroi déserté au profit de la colère, rugissante et dangereuse.


— C’est toi ! C’est toi qui as tué mon fils ! C’est toi qui as tué Anselot !

Aucune baffe ne fut plus puissante que celle que venait de lui infliger cette femme en l’accusant d’une telle chose. Elle serra les dents, les larmes menaçant de couler une nouvelle fois.


— Je ne l’ai pas tué ! Rétorqua-t-elle sèchement en sachant pertinemment que malgré ses mots, cette femme ne la croirait pas.

— Tu es une meurtrière ! Hurla-t-elle en l’ignorant.

Diana serra le poing, les jointures blanchissantes. La rage commençait à monter en elle, bataillant avec la tristesse qui lui comprimait le cœur. Une main se posa sur son épaule. Elle ne sursauta pas et tourna calmement la tête.

— Calme-toi, Diana, ne fais pas une erreur que tu regretteras plus tard, souffla Rise, sereine malgré la situation.

— Que pensiez-vous que j’allais faire, Rise ? Que j’allais me battre contre elle ? Que j’allais piquer une crise ? Je ne suis pas la meurtrière d’Anselot. Je l’ai sauvé au contraire quand cette femme, qui prétend entre sa mère, l’a abandonnée en disparaissant avec tout ceux de plus de vingt-deux ans. Pendant que vous étiez tous en train de vivre vos meilleures vies, nous encaissions les coups durs. Cet enfant, je l’ai éduqué, je l’ai nourri, je lui ai donné l’amour que vous, vous ne lui avez pas donnée, accusa Diana en désignant du doigt cette femme. Je ne vais pas vous renvoyer ce coup, car je suis mature, et que j’estime le mériter. Ce jour-là, si je n’avais pas laissé Anselot partir, comme il le voulait tant, si je l’avais forcé à rester, il serait en vie. Mais j’ai voulu lui laisser le choix, j’ai voulu lui rendre cette liberté qu’il convoitait tant. Il a payé le prix de mon humanité. Alors oui, je regrette sa mort, mais vous, vous devriez vous en vouloir encore plus de n'avoir pas été là pour lui.


Sans plus d’explications, elle quitta le commissariat en enfilant son blouson en cuir. Il faisait chaud dehors, aussi le vêtement lui pesait un peu sur le dos. Mais cela l’importait peu, elle voulait juste fuir, partir et laisser le vent chasser ses pensées et cette altercation qui l’avait blessée.

Elle récupéra son casque et enfourcha sa moto. Elle mit le contact et le vrombissement du moteur retentit. Elle adorait ce ronronnement. Pendant deux ans, elle avait peu conduit sa moto. Mais à présent qu'elle le pouvait à nouveau sans craindre la Squad, elle la prenait dès qu'elle le pouvait. Et elle partit. Au début, elle roulait à des allures correctes. Lorsqu'elle sortit de la ville, elle accéléra. La route était en ligne droite et il n'y avait personne. 

Elle sentit le vent siffler dans ses oreilles, et son sang battre à ses tempes. C'était tellement grisant. Elle oublia tout, sa colère d’être considérée comme l’unique responsable de ce massacre, sa tristesse d’avoir appris la mort d’Anselot, sa déception en se rendant compte de la peur qui habitait le regard d’Huges. Elle ne décéléra pas avant d'être arrivée dans son quartier. Si ses parents savaient qu'elle conduisait bien au-dessus des limitations, ils feraient une syncope. 

Elle ralentit et s'arrêta devant sa maison. Ça faisait étrange d'y retourner. C'est comme si les lieux lui étaient étrangers. Il lui avait fallu un moment pour retrouver sa place dans sa chambre. Par chance, ils n'avaient pas été pillé, mais ce n'était pas le cas de nombres de leurs voisins. Les semblaient avoir frappés aléatoirement dans le quartier.

Il n'y avait pas de voiture devant chez eux, ses parents devaient être partis aux courses. Elle coupa le contact. Il ne resta plus que le silence. Si habituel lors de l'Éclipse. Tantôt rassurant, car cela signifiait qu'il n'y avait aucune bataille en cours. Tantôt oppressant car elle leur rappelait à quel point ils étaient seuls sans adulte durant cette période. Elle retira son casque et descendit de sa moto et mettant la béquille. Elle ouvrit le portail grâce à ses clés et poussa l'engin dans son jardin. Alors qu'elle allait refermer le porche, elle fut surprise par une personne qui la regardait dans la rue. Grande et élancée, les cheveux très courts et la peau chocolat, une femme semblait l'attendre. 

Diana la reconnut aussitôt. Elle lâcha ses clés qui s'écrasèrent au sol et s'avança comme un automate. Arrivée à son niveau, son regard descendit sur l'épaule dénudée de la femme. Et comme pour confirmer son identité, la cicatrice était là, moins laide qu'au moment où elle était une blessure. Diana serra la femme dans ses bras. Les larmes lui montèrent presque. La grande noire lui rendit son étreinte avec tendresse.


— Elikia, je suis si contente de te revoir, lâcha la jeune femme, émue.


— Moi aussi, ma chérie, moi aussi, souffla-t-elle dans son oreille.


Elikia, qui avait reçu la balle de Louis dans l'épaule, qui avait été sa première victime, mais aussi qui avait été son aide au quotidien, sa meilleure amie. Qui avait disparu trois mois avant le retour des adultes. C'était la première personne que Diana rencontrait qui avait disparu pendant l'éclipse à cause de son âge et qui était réapparue. Elle semblait en bonne santé. Mais son regard grave était le signe évident qu'elle faisait partie de ceux qui avaient vécu l'Éclipse. 

Diana l'invita à l'intérieur, bien trop heureuse que ses parents soient absents pour le coup. En soi, elle n'était pas autorisée à voir Elikia. Mais c'était cette dernière qui était venue à sa rencontre, pas elle. Donc elle n'avait rien à se reprocher. Elles s'installèrent dans le salon pour discuter. 

Au début, aucune d'elles ne prirent la parole. Car elles se souvenaient toute deux de la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Diana savait qu’Elikia y songeait aussi. Elle se rappelait très bien ce jour, il y a cinq mois en arrière, où son amie avait disparu. Elle était alors plus vieille qu'elle et son anniversaire était arrivée comme un glas funèbre. Ethan et elle s'étaient tenues à côté d'elle pour la soutenir dans les derniers instants. Elikia avait perdu toute retenue, comme souvent lorsque l'heure approchait. Elle était terrifiée par l'inconnu qui se présentait à elle. 

Ils l'avaient réconforté du mieux qu'ils pouvaient jusqu'aux adieux et à sa disparition. Diana en avait été très affecté et en avait souvent pleuré le soir dans sa chambre. Dire qu'elle pensait que seuls Ethan et elle savaient pour ses crises nocturnes. Anna lui avait démontré le contraire le matin même. La plupart savait qu'elle craquait le soir parfois, à ce qu'elle croyait être à l'abri de tous. 

— Nous avons presque le même âge maintenant, lâcha Elikia avec un sourire qui ressemblait plus à une grimace, tentant d’engager la conversation.


— Que veux-tu dire ? S’étonna Diana, ne la suivant pas. 


— Diana, je suis comme tout ceux qui ont disparu, comme les adultes, pour moi quand j'ai réapparu, je venais tout juste de disparaître cinq secondes plus tôt. Je n'ai pas vieilli durant cette période. Et comme ton anniversaire est la semaine prochaine, nous n'avons plus que quelques semaines d'écart.

— Comment ça fait de disparaître ? Ne put s'empêcher de demander Diana, curieuse. 


— Ça fait peur, avant. Mais au final, ça ne fait rien. Car je n'ai rien senti du tout. Et comme les cinq mois qui ont dû s'écouler se sont passés en une seconde, j'ai l'impression que, je ne sais pas, tout est presque normal. Hormis que tous les adultes sont revenus. Et que le monde est encore pire qu'avant.

Diana ne put s'empêcher d'acquiescer. Elle avait raison. Plus rien n'allait. C'était le bordel complet. Mais il fallait si attendre, cette situation relevait du drame mondial. Elikia détourna le regard, mal à l’aise.


— Je suis au courant pour le procès, lâcha-t-elle avec une grimace acide.


Diana se raidit. Elle n'aimait pas y penser, même si ces récurrents aller-retour au commissariat l'obligeait à y songer. Surtout qu'elle était encore sur les nerfs suite à l'entrevue et la rencontre de ce matin. Elikia lui fit un signe d'apaisement.

— Ne t'en fais pas, je suis loin d'adhérer à ce qu’ils font. Je ne comprends pas cette réaction de te faire porter toute la faute. Souffla-t-elle dépassée. Tu supportes la pression ?


Diana soupira. Si elle savait à quel point cette situation l'exaspérait et la peinait. 


— Pour le moment, oui. Mais je ne sais pas combien de temps je vais parvenir à supporter tout ça. Maintenant que l'Éclipse est terminée, je pensais que, je ne sais pas, je pourrais vivre une vie tranquille, loin de tout le stress qu'on a vécu. Mais à croire que je me trompais.


— Ils t'interrogent tous les jours ? Demanda-t-elle, inquiète.

— Non, que de temps en temps. Je dois leur raconter l'Éclipse. Comme si on pouvait simplement la narrer comme un conte, grimaça-t-elle. 

— Tu leur as tout raconté ? Demanda Elikia.


— Non, pas tout.


— Ils ne savent pas pour le Démancia, c'est ça ? Éluda-t-elle sans peine.

Diana se leva de sa chaise pour remplir son verre d’eau, et celui d’Elikia. Elle avait soif depuis son retour, mais le constat de son amie avait fini de lui assécher la gorge. Son salon n’était pas grand, et elle ne pouvait pas échapper à sa question. Elle avala une grande gorgée, avant de reposer lentement le verre et de reprendre.

— Oui, ils ne sont pas prêts à tout savoir de cette période. Soupira Diana, ils sont encore trop persuadés que l'Éclipse est explicable, qu'il y a une signification scientifique à leurs disparitions. Ils sont adultes et mature, certes, mais ils sont loin d'être paré à entendre l’entière vérité.

— Comment es-tu parvenu à leur cacher ça ? Je veux dire, c’est incontestable que depuis leur retour, il n’y a plus une seule trace du Démancia, et qu’ils ne peuvent pas le découvrir par ce moyen. Mais il y a des preuves évidentes qu’en deux ans, tout n’a pas tourné rond sur cette Terre.

— Pour le moment, je ne l'ai mentionné à aucun moment. Et ils ne semblent pas avoir remarqué les dommages qu’a laissé le Démancia derrière lui. De même, je ne leur ai pas dit que nous n'étions pas une quarantaine de personnes à la caserne au départ, mais une soixantaine. Cependant, ils finiront de toute manière par tout découvrir s'ils interrogent les plus jeunes. 


— Ils convoquent aussi les enfants ? Lâcha-t-elle, stupéfaite par cette révélation.

Diana hocha la tête. Elle ne lui dit pas qu'elle avait vu le matin même Anna et Lya. Même si ce n'était qu'à travers une glace. À la place, elle soupira en avouant amèrement, sans filtre, sans tact.


— Anselot est mort, écrasé. La Squad est sûrement responsable. Ils ont dû le prendre en chasse comme ils aiment tant et jouer avec lui avant de l’achever.

Elikia resta sans voix avant de baisser la tête, les larmes menaçant de tomber. Diana vit son poing se serrer fort, jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches. Ça faisait toujours aussi mal de savoir qu'un autre enfant, qu'ils avaient connus de surcroît, était mort. Le silence plana tandis qu’Elikia avalait son verre comme si l’eau noierait sa peine. C’était peine perdue. Son amie l’avait manquée, mais Diana était triste de la savoir si perdue. Toutes deux étaient identiques. Filles uniques, débrouillardes, sportives. C’est ce qui les avaient réunis quand elle l’avait rencontrée le premier jour de l’Eclipse, dans ce supermarché où elle s’était rendue avec Anna et Lya.

— Tu as retrouvé ta famille ? Lui demanda-t-elle pour la divertir.


— Oui, ils sont supers, ils me soutiennent, ils sont à mon écoute et sont prêts à tout pour m’aider à passer par-dessus tout ce que j’ai vécu.


— Ça a l’air super, lâcha Diana avec un sourire contrit. Mes parents sont distants depuis leurs retours. J’ai l’impression d’être une étrangère dans ma propre famille. Mais ça leur passera, j’en suis certaine. Pour l’instant, je me sens juste profondément seule.


— Et Ethan, justement ? Tu l'as revu ? Tu as pu avoir de ses nouvelles ?

Diana savait qu'Elikia cherchait juste à changer de sujet, l'atmosphère étant devenue lugubre. Mais elle aurait préféré qu'elle lui cite n'importe quel nom sauf lui. Elle avait l'impression que tout le monde voulait qu'elle parle de lui. 

— Aucune nouvelle, et je n'en veux pas. Je sais juste que comme moi, l'inspecteur lui a mis la main dessus.


— J'ai aussi été interrogé une fois, soupira Elikia, lassée, ayant manifestement compris que Diana ne voulait pas parler de son coleader. Je ne leur ai rien dit de particuliers. Pour ce qui est du Démancia, les inspecteurs ne découvriront rien de la part des enfants fort heureusement. Nous avons bien fait le boulot, ils ont été préservés de cette folie. Tout ce que leur enquête leur donnera, c'est qu'on avait plus d'enfants au début et que ce chiffre s'est amenuisé avec le temps. Seuls les majeurs pourront en parler, et encore, je ne suis pas sûre qu’ils le fassent.

— Tu te trompes, malheureusement, avoua Diana en passant une main sur son visage fatigué et douloureux à cause du coup de poing de la mère d’Anselot, moins d’une heure plus tôt. Il s'est passé des choses durant tes cinq mois d'absences. Certains ont vu le Démancia. Ils nous ont attaqué, un petit groupe rongé par la folie. Certains jeunes étaient présents dans la remise. Certains savent que ça existe. Ça a été traumatisant pour eux donc je ne suis pas certaine qu'ils l'avouent tout de suite aux inspecteurs, ou ne serait-ce même qu'à leurs parents. Mais ce jour viendra.

 

— Que leur diras-tu ce jour-là ?


— Ce que je viens de dire : ils n'étaient pas prêts à accepter tout ce qui s'est passé dans cette foutue Éclipse !

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