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Le réveil de Mélanie sonna : la jeune fille se trémoussa sur son matelas, ne voulant pas sortir. Elle était bien ici, elle était confortable. À vrai dire, elle n'avait pas vraiment envie d'aller au lycée aujourd'hui, affronter cette journée qui risque d'être assez...forte en émotions. Pff, j'ai la flemme d'aller en cours. La jeune rousse sentit Lili bouger sur le matelas d'à côté. Cette dernière se tourna afin de regarder Mélanie dans les yeux ; elle aussi avait l'air fatigué à cause de la soirée d'hier. Aussi, elles avaient discuté pendant presque 2h donc...

- Coucou. Bien dormi ? demanda la meilleure amie de la jeune adolescente.

- Ouais, mais je suis fatiguée et toi ? J'ai la flemme de me lever et d'aller en cours.

- Idem! Tu crois que ta mère est réveillée ?

- Ouais, elle est hyper matinale.

Et quand on parle du loup...Julie toqua à la porte et entra en poussant délicatement la porte.

- Bonjour les filles, vous êtes réveillées ?

- Ouiiii, répondit la jeune rousse d'une voix ensommeillée.

Sa maman rigola avant de rajouter :

- Bon allez levez vous, il est déjà 7 h. J'ai préparé le petit déjeuner, j'ai fait quelque chose que vous aimez toute les deux, mais je ne dirai pas quoi. Je vous attends en bas.

- Ok, on arrive, répondit Mélanie.

Sa mère sortit de la chambre en prenant soin de bien fermer la porte derrière elle. Les deux jeunes filles se levèrent tant bien que mal. Mélanie enleva les draps du matelas de sa bff et remis ce dernier à sa place, derrière l'armoire. Ensuite, elle remis son propre matelas sur son lit et fit ce dernier. Quand elle eut terminé, elle sortit avec les draps sals en main, suivit de près par Lili. Quand elles furent à l'étage inférieur, cette dernière se rendit directement à la cuisine tandis que la jeune lycéenne alla mettre les draps dans la machine. 

Finalement, elle se rendit dans la cuisine où sa mère et sa meilleure amie étaient installées. Une bonne odeur se faisait sentir, et Mélanie la reconnaissait entre mille : l'odeur des pancakes ! Ouiiiii, des pancaaakes !! La jeune fille s'installa à table et se servit : elle prit son mug préféré – celui Harry Potter -  et se fit un chocolat chaud.

Ensuite, elle prit un pancake sur la pile – il était tout chaud. Elle mit du sirop d'érable dessus, elle adorait ça. Si elle pouvait, elle en mangerait toute sa vie. Elle croqua dans le pancake et la jeune adolescente se sentit au paradis ; c'était DÉ-LI-CIEUX ! Le pancake était tellement croustillant et moelleux, le sirop fondait dans la bouche. Un pur régal ! Je pourrais en manger tous les jours ! Mélanie, sa mère et sa meilleure finirent de manger en silence. Ensuite, elles débarrassèrent la table. La jeune fille et Lili montèrent dans sa chambre pour se changer.

- Tu veux aller te doucher la première ?

- Oui, si tu veux. Moi je m'en fiche.

- Ok ba vas-y alors.

Son amie partit prendre sa douche. Pendant ce temps, Mélanie en profita pour faire son sac : maths, français, espagnol et histoire étaient les matières qu'elle avait ce matin. Elle mis ses cahiers et ses classeurs dans son sac après avoir sorti les affaires de la veille. Ensuite, elle marcha vers sa bibliothèque et prit un livre au hasard. 

Elle s'installa sur son lit et commença à lire ; le roman qu'elle lisait, elle a dû le dire au moins des centaines de fois, au point qu'elle le connaissait déjà par cœur. Enfaite, TOUS les livres qu'elle avait, elle les avait des lu. Il fallait qu'elle en rachète des nouveaux. Ou bien je passerai à la bibliothèque pour en emprunter. Elle continua de lire pendant 20 bonnes minutes et soudain, Lili entra dans la chambre.

- À ton tour, déclara-t-elle.

- Ok !

La jeune rousse se leva et se rendit dans la salle de bain du haut. Elle prit sa douche puis, sortit. Elle se brossa les dents, s'habillât et se peigna les cheveux qu'elle laissa détachés. Comme tenue, elle avait pris : une veste en jean noire avec un top blanc et un jean large, également noir. Elle s'habilla. Ensuite, elle se mis un peu de mascara et de gloss. Enfin, elle sortit de la salle de bain, toute prête. Elle retourna dans sa chambre et elle vit Lili qui faisait son sac. Quand cette dernière l'aperçut, elle lui dit :

- Prête ? demanda-t-elle.

- Oui, on descend ?

- Ouais.

Les filles prirent leurs sacs et descendirent en bas. Julie les attendait dans le hall d'entrée. Elle avait mis un teeshirt manche longue marron avec une jupe longue à carreaux, des bottes beige et un trench beige. Le résultat rendait super bien.

- Wow, maman t'es trop belle ! s'exclama la rouquine.

- Merci ma puce. Allons-y maintenant, sinon vous allez finir en retard.

Les trois sortirent de la maison, et montèrent dans la voiture. Mélanie alla sur le siège passager avant. Sa mère se mit en route. Le paysage était le même que celui d'hier soir, sauf que cette fois, les rues étaient remplies de gens. Il y avait des ados qui allaient au collège ou au lycée et des parents qui emmenaient leurs enfants à l'école. Il y avait également des voitures sur la route, ce qui faisait que la circulation était assez difficile. La jeune lycéenne mit de la musique à la radio et Lili et elle commencèrent à chanter en chœur. C'était hyper drôle ! Le trajet fut plus long (il dura 10 minutes au lieu de 5), mais elles arrivèrent finalement devant le lycée. Des élèves stationnaient sur les trottoirs à discuter et d'autres se trouvaient à l'intérieur de l'établissement. La jeune fille se tourna vers sa mère et lui dit :

- Bon, à tout à l'heure maman.

- À tout à l'heure ma puce.

Mélanie lui fit un bisou sur la joue et descendit de la voiture. Quand elle fut à l'extérieur, les regards furent directement braqués sur elle. Mais qu'est ce qu'ils ont à me regarder comme ça? 

- Tu sais pourquoi tout le monde me regarde comme ça, murmura la jeune rouquine à l'oreille de son amie.

- Non, j'en ai aucune idée.

Bizarre. Les filles entrèrent dans l'établissement à la recherche d'un endroit où elles pourraient discuter tranquillement. Plus elles avançaient dans la cour, plus les regards s'attardaient de plus en plus sur elles. Nan mais vraiment, ils ont quoi à nous observer comme ça ? On est des monstres ou quoi !? C'est quoi le problème ?  Les filles finirent par trouver un endroit tranquille pour discuter à l'écart des oreilles curieuses, mais à peine elles eurent le temps de dire un mot, que deux personnes approchèrent : une fille aux longs cheveux bruns ondulés et aux yeux noisette , et une autre aux cheveux châtains, longs, bouclés et aux yeux verts. Mélanie les reconnut : elles étaient dans sa classe mais, elle ne leur avait jamais vraiment parlé, juste quelques fois quand ça concernait le travail, sinon pas plus que ça. 

- Salut Mélanie, dit la brune.

- Salut, dit la concernée, perplexe.

Pourquoi ces filles venaient lui parler ? Elles ne s'étaient pratiquement jamais adressées la parole auparavant, et comme par hasard, aujourd'hui, elles viennent la voir. C'est vraiment chelou.

- On voulait te dire qu'on est avec toi, qu'on te soutient à 100%.

La rouquine fronça les sourcils : mais de quoi voulait-elle parler à la fin ?

- Tu parles de quoi ?

- Oh, on est au courant que Tina te harcelait et on est avec toi, on te soutiens. On est aussi au courant que vous êtes convoquées chez la directrice à 10 h 40. Ça circule dans tout le lycée, tout le monde le sait. Avant, on suivait toujours Tina, on n'osait jamais la balancer mais maintenant c'est terminé. Elle est allée trop loin et on est pas la seule à le penser, tout le monde le pense. Tina nous a menacé de bousiller nos vies mais on en a plus rien à faire maintenant de ses menaces. Voilà. 

La jeune rousse ne s'attendait pas à....ça, de la part de ses camarades. Ils la soutenaient, ils étaient avec elle, ils n'étaient pas du côté de Tina. Cela faisait un grand bien à Mélanie d'entendre ça : maintenant, elle savait qu'elle n'était plus toute seule.

- Merci, ça me touche. 

- De rien, répondit la châtaine. Bon, bah à plus.

- À plus !

Les filles s'en allèrent. La jeune fille se tourna vers Lili.

- C'est incroyable ! Tu te rends compte que pratiquement tout le collège est avec moi ! C'est ouf !

- Ouais, c'est génial !

- Bon, on peut aller au casier, je dois aller récupérer ma gourde.

- Ok.

Les deux amies se rendirent  dans le bâtiment central. Elles allèrent vers l' endroit  où se trouvait les casiers. Quand elles arrivèrent, tous les élèves arrêtèrent de parler et les fixèrent. Bon, ils arrêtent de me fixer comme ça maintenant ?  Après un petit instant de silence, les élèves se remirent à parler entre eux. Enfin. La jeune adolescente s'approcha de son casier et l'ouvrit, quand soudain, une lettre en tomba. La rouquine fronça légèrement les sourcils : qu'est ce que c'est que ça ? Une lettre d'un admirateur secret? Elle la ramassa et l'ouvrit. Son sang se glaça quand elle vit qui lui avait écrit cette lettre : Tina, mais POURQUOI ELLE BON SANG ?!

- Regarde qui m'a écrit cette lettre, dit Mélanie en montrant le nom de l'auteur à sa meilleure amie. 

Cette dernière leva les yeux au ciel. Apparement, ce n'était pas la seule qui en avait marre.

- Pff, qu'est ce qu'elle te veut encore celle-là ?

- J'sais pas.

La jeune lycéenne reporta son attention à la lettre de Miss Parfaite et lit son contenu :

 Salut Mélanie,

Brr...rien que le fait d'écrire ton prénom sur ce papier me dégoûte. Bref, c'est pas ça le sujet. Je tenais à te dire que je te déteste, JE TE HAÏS OK?! T'ES VRAIMENT UNE GROSSE DÉBILE, UNE SALE PESTE,  JE SAIS PAS COMMENT J'AI FAIT POUR ÊTRE AMIE AVEC UNE FILLE COMME TOI ! T'ES QU'UNE FAIBLE, PIGÉE ? ET C'EST PAS MON RENDEZ-VOUS AVEC MES PARENTS, TA MÈRE, TOI ET MOI QUI ME STOPPERA. À ta place, je ferais gaffe, parce que je te jure que j'en ai pas fini avec toi, crois-moi! Tu vas payer pour m'avoir dénoncé à la directrice c'est clair ?! 

Signé, ta pire ennemie 

La rouquine déchira la lettre en petits morceaux ; pff, ridicule, elle ne pourrait rien faire maintenant qu'elle avait la « protection », de la directrice et les autres élèves du lycée était avec elle. Donc, il ne pouvait rien lui arriver. Ce n'étaient que des paroles en l'air.

- N'importe quoi. Si elle croit me faire peur avec ses menaces. Pff, elle est ridicule, souffla Mélanie.

Soudain, quelqu'un dit :

- Je vois que tu as lu ma lettre Smith ! Elle t'a plu ?

Et c'est reparti pour un tour. Elle peut pas me laisser tranquille deux secondes bordel? La jeune fille se retourna pour faire face à Miss Parfaite qui se trouvait à quelques mètres d'elle. Tina abordait un sourire mauvais sur les lèvres. Ses yeux lançaient des éclairs de rage. Son visage était crispé à cause de la colère qu'elle ressentait au fond d'elle. Mais sa tenue était toujours parfaite : jupe rouge, crop top noir à manches longues, un trench noir et des bottes de la même couleur que le haut.

- Ouais, je l'ai lu et je l'ai...déchiré. T'es vraiment ridicule tu sais.

La rouquine vit un rictus apparaître sur le visage de son ennemie jurée. Cassé, bien fait pour elle !  Elle n'avait pas cas me faire tous ce qu'elle m'a fait.

- Ouais j'ai vu, ronchonna Tina.

- Bon, je n'ai pas de temps à perdre avec tes discours, répliqua sèchement la jeune fille.

Elle ferma son casier et dépassa Miss Parfaite, suivit de près par Lili. Mais elles ne purent aller bien loin car soudain, la sonnerie rententit dans tout le lycée. Les filles allèrent se mettre en rang et leur prof de maths vint les chercher. En classe, les deux filles s'installèrent à côté, au fond de la classe, afin de discuter tranquillement. Le cours se déroula dans le plus grand des brouhahas. Après les maths, ils eurent une heure d'histoire-géographie. Plus l'heure avançait, plus Mélanie stressait. Après la récré en français, la tension était à son comble. La rouquine sentait son cœur battre à mille à l'heure. Elle comptait les secondes, une après une.

Elle n'arrêtait pas de se demander comment allait passer l'entretien. Quand il fut 10 h 35, la jeune fille sentait qu'elle allait exploser. Les minutes semblaient interminables. La jeune lycéenne scrutait l'horloge minutieusement ; 36, 37, 38, 39....40. Soudain, la voix de la directrice retentit dans l'interphone.

- Mélanie Smith et Tina Brown, sont priées de se rendre dans le bureau de la directrice .

La jeune rousse adressa un regard apeuré à son amie. Cette dernière posa une main réconfortante sur son épaule.

- Ça va bien se passer. T'inquiètes pas.

Mélanie hocha légèrement la tête, même si elle était peu convaincue. Elle se leva et se dirigea vers la porte. Elle aperçut Tina qui était derrière elle, lui lancer un regard amer. Les deux convoquées sortirent de la classe, traversèrent les couloirs, descendirent à l'étage inférieure. Elles se dirigèrent vers le bureau de la directrice. Quand elles furent devant la porte, la rouquine s'arrêta : son cœur battait de plus en plus vite, ses mains devenaient de plus en plus moites.

- Bon, tu toques ou pas ? s'impatientât Tina.

- C'est bon, c'est bon.

Mélanie ferma les yeux et prit une grande inspiration. Elle les rouvrit et frappa trois coups sur la porte en bois. 

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Saphira