• ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟘 •
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Quand la jeune fille se réveilla le matin, elle était toute excitée. Elle trépignait s'impatiente de voir ses amies. Elles allaient passer une incroyable journée ! Elle se leva, fit son lit et sortit de sa chambre, en chantant. Sa mère fut assez surprise de la voir d'aussi bonne humeur, quand elle descendit dans la cuisine.
- Eh bien, je ne t'ai jamais vu d'aussi bonne humeur depuis ces derniers temps, remarqua sa mère. Pourquoi es-tu comme ça ? C'est la journée qui t'attend qui te met comme ça ?
- Oui, j'ai trop hâte ! Ça va être génial, on va s'éclater ! s'exclama-t-elle, en s'installant à table.
- Je suis contente pour toi. Je t'ai laissée l'argent sur le comptoir de la cuisine.
- OK, merci.
Le petit déjeuner eut lieu dans la bonne ambiance. Quand elle eut terminé de manger, la jeune lycéenne monta dans la salle de bain. Elle prit sa douche, se brossa les dents et les cheveux. Elle laissa ses derniers, détachés. Elle les préférait comme ça. Ensuite, elle s'habilla. Elle avait mis une jupe à carreau, avec le pull qui allait avec.
Elle retourna dans sa chambre et alla s'asseoir devant sa coiffeuse : elle se mit du gloss, du mascara et mit un train d'eye-liner sur chaque œil. Elle ne le faisait pratiquement jamais, mais cela ne faisait pas de mal, de le faire une ou deux fois. Puis, elle enfila des boucles d'oreilles, où il y avait une chaîne, un collier, quelques bagues et quelques bracelets. Cela rendait super bien.
En plus, avec son sac Vanessa Bruno, ça irait hyper bien avec sa tenue.
Elle le prit et descendit. Elle se dirigea vers la cuisine et aperçut les deux billets de 100 livres que lui avait donnés sa mère. Oh my god ! Alors là, pour une surprise, c'était une surprise ! 200 livres sterling rien que pour elle ?! C'était juste hallucinant.
La jeune rouquine mit l'argent dans son sac, à l'abri des regards discrets et sortit de chez elle. Elle avait bien fait de prendre sa doudoune, car il y avait un peu de froid. Mais ce n'était pas cette petite brise de rien du tout, qui allait pourtant gâcher la journée de la jeune fille.
Quand elle arriva devant l'enceinte du collège, elle n'aperçut pas Jade et Gaby. Je me demande où elles sont.
Soudain, deux personnes s'écrièrent dans son dos :
- Coucou !
L'ntéressée sursauta tellement fort, qu'elle crut pendant quelques instants, que son cœur avait lâché. Elle se retourna et vit ses amies, qui abordaient d'incroyables tenues, le sourire aux lèvres.
- Vous m'avez fait une de ces peurs, avoua la jeune lycéenne.
- Excuse-nous, Mel, s'excusa Gaby en rigolant. On n'a pas pu s'empêcher de te faire une farce. Mais tu aurais dû voir ta tête.
La châtaine se mit à imiter la tête qu'avait eut la jeune rousse en apercevant ses amies. Mélanie ne put s'empêcher d'éclater de rire, face au visage tout crispé de son amie. C'était vraiment hilarant !
- Enfaîte, tu t'es mise du mascara, articula Jade, entre deux éclats de rires.
- Oui, pourquoi ? répondit ma jeune fille, en s'arrêtant de rire.
- Oh non, c'est juste que ça te va hyper bien ! Ça met grave tes yeux en valeur, j'aime trop ! Tu devrais en mettre plus souvent.
L'intéressée sentit ses joues devenir roses, face au compliment de son amie. Gaby rajouta :
- Ouais, c'est incroyable ! En plus, j'aime trop ta tenue ! Elle te va à ravir.
- Merci les filles. Bon, ça vous dit qu'on rentre, proposa la jeune adolescente en montrant la cour du doigt.
- Ouais, mais t'es sûr que ça va aller pour toi, s'inquiéta Gaby. On a vu la photo et les commentaires sur Insta.
La jeune lycéenne se renfrogna pendant quelques instants, mais retrouva son sourire. Elle savait ce qu'elle avait à faire.
- Oui, ne vous en faites pas pour moi. Ce n'est pas la première fois que je vis des trucs comme ça. J'ai... l'habitude des commentaires et des remarques désagréables.
Ses amies hochèrent la tête, même si elles semblaient inquiètes pour elle. Les trois amies se dirigèrent vers le portail du lycée, et quand elles posèrent leurs pieds sur l'enceinte, tous les regards se braquèrent sur elles, en particulier sur Mélanie.
Les filles avancèrent dans la cour et les chuchotements et les regards se firent de plus en plus. La jeune rouquine entendait des gens rigoler sur son passage ; mais elle savait qu'elle devait les ignorer, afin de ne pas les laisser l'atteindre. Tête haute, épaule en arrière et regard sérieux, elle continua de marcher, laissant les gens se moquer d'elle. Elle n'en avait rien, mais rien à faire ; elle s'en fichait complètement.
Soudain, Regina s'avança dans sa direction : comme d'habitude, elle était accompagnée de ses sbires et... de Lili ; mais cela ne surprit pas vraiment Mélanie, après ce qu'elle lui a fait la veille. L'ancienne meilleure amie de la jeune fille abordait un sourire narquois. Quant à Regina, cette dernière vint se camper devant Mélanie, qui fut obligée de la regarder. Mais elle l'observa, d'un regard impassible, dépourvu de toutes émotions.
La jeune rousse passa devant elle, mais celle-ci l'attrapa par le poignet.
- Eh, tu comptes aller où comme ça ? demanda-t-elle.
L'intéressée se dégagea de son emprise et lui lança d'une voix impénétrable :
- Fous-moi la paix, Regina.
La jeune adolescente lui tourna le dos et partit. Non, mais quel culot elle avait celle-là !
Regina ne rattrapa pas la jeune fille, pour le plus grand bonheur de cette dernière. La sonnerie sonna et les élèves allèrent se mettre en rang. Leur prof vint les chercher et ils rentrèrent en classe. Les élèves s'installèrent à leurs places et sortirent leurs affaires. Le cours débuta.
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Mélanie et ses deux amies étaient en train de marcher dans la rue. Elles avaient fini les cours et elles allaient dans un restaurant de sushis. Elles aimaient toutes les trois ça. Les préférés de la jeune fille étaient ceux au saumon ; c'étaient juste délicieux. Les filles arpentaient les rues, en direction de leur restaurant chinois préféré. Le trajet dura bien 20 minutes, elles durent même prendre le bus. Mais finalement, elles arrivèrent à leur destination. Quand elles pénétrèrent dans le restaurant, une femme d'une quarantaine d'années environ vint à leur rencontre.
- Bonjour, mesdemoiselles, dit-elle d'une voix douce. Vous voulez une table pour trois ?
Les trois adolescentes hochèrent la tête et la dame leur fit signe de la suivre. Elle les emmena à une table.
- Voilà, je reviendrai pour prendre votre commande.
Elle partit. Les amies prirent chacune un menu. Mélanie fit défiler les pages, à la recherche de ce qui pourrait lui plaire. Elle finit par trouver. Elle se tourna vers ses amies.
- Vous avez choisi ce que vous voulez ?
- Ouais, répondit Jade, et toi ?
- Idem.
La femme qui les avait accueillies revint quelques minutes plus tard.
- Avez-vous fait votre choix, mesdemoiselles ? demanda-t-elle en reprenant les menues.
- Oui, alors, moi, je prendrai une assiette de futomakis et de nigris. Pour la boisson, je prendrai un Coca-Cherry et en dessert, des macarons, déclara Mélanie.
- Très bien et vous ? dit la femme en se tournant vers Gaby et Jade.
Ces dernières énumérèrent ce qu'elles avaient choisi, et la dame partit. Elles attendirent vingt minutes et finalement, un serveur arriva et posa les assiettes et les boissons sur la table. Puis, il repartit comme il était venu.
Les deux amies se mirent à manger : c'était tellement bon. Cela faisait si longtemps que Mélanie n'avait pas mangé de sushis ; ça lui avait trop manqué. Et quand vint le dessert... Ces macarons étaient sans doute les meilleurs que la jeune fille ait mangés de tout de sa vie.
Quand les lycéennes eurent fini de manger, elles sortirent dehors ; maintenant, elles comptaient faire du shopping. Quand elles furent dans la rue où se trouvaient la plupart des magasins de mode, elles s'arrêtèrent quelques instants afin de réfléchir.
- Bon, on commence par quel magasin ? questionna Mélanie.
- Hmm, Jennyfer ? proposa Gaby.
- OK.
Les filles rentrèrent dans la boutique : il y avait une tonne de monde, la plupart des personnes étaient des adolescentes, tout comme elles. Les filles se mirent à arpenter les rayons de vêtements de fonte en comble. Elles visitèrent, en premier, les rayons des jeans. La jeune lycéenne aperçut un jean noir, large, à trous. Il était incroyable ! Mélanie le prit. Elles prirent d'autres pantalons, tout aussi beaux les uns que les autres. Elles continuèrent leurs petites courses. Elles allèrent vers les hauts. La jeune rousse aperçut des tops... qui étaient sublimes. Elle aperçut un crop top avec des ficelles de couleur blanches. Il y avait le même, mais en noir.
- Wow, ils sont tellement beaux ! Je vais les essayer !
Elle alla vers les cabines d'essayage et les enfila. Puis, elle sortit de là cabine et ses amies la regardèrent, les yeux pleins d'étoiles.
- Wow, Mel, t'es trop belle !! s'écria Gaby.
- Merci.
La jeune fille retourna à l'intérieur et se changea. Puis, elle sortit et les filles poursuivirent leurs achats. Elles allèrent à présent, vers les robes et les jupes. Elle en prit plusieurs et encore...
Ensuite, les filles finirent par payer leurs achats. Puis, elles sortirent du magasin et allèrent vers les autres. Elles firent les boutiques Zara, Bershka, Pimkie, et pleins d'autres. Le shopping dura bien 2h et quand elles eurent terminé, il était déjà 16h. Elles traversèrent les rues, des sacs au bout de leurs bras. Là, elles allaient chez Gaby. Elles prirent le bus et arrivèrent au bout de 30 minutes chez leur amie. Sa maison était sublime! Sa mère les attendait sur le seuil de la porte, le sourire aux lèvres. Elle était le portrait craché de sa fille : elle avait ses cheveux châtains, son nez et ses lèvres. Quant à ses yeux, ces derniers étaient marrons foncés. Quand les filles se trouvèrent devant elle, elle leur fit la bise.
- Bonjour Jade, bonjour Mélanie, dit la mère de Gaby, en se tournant vers la concernée. Ma fille m'a beaucoup parlée de toi.
- Bonjour madame, répondit Mélanie, touchée par l'aveu que venait de lui faire la mère de son amie.
Soudain, deux petites filles, apparurent, derrière leur mère. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Si la jeune rousse ne se trompait pas, ces deux adorables anges étaient les deux petites sœurs de son amie. Leurs cheveux châtains, bouclés, et leurs joues toutes rondes et toutes roses, leur donnaient un air, hyper mignon. Elles étaient à croquer !
- Mélanie, dit Gaby. Je te présente mes deux petites sœurs, jumelles ; Athéna et Daphné.
- Coucou les filles. Ravie de faire votre connaissance, souria la lycéenne.
- Bon, allez. Je pense que maintenant, les filles veulent profiter de leur après midi entre copines, donc allez, ouste, allez jouer dans votre chambre, ordonna la mère des jumelles.
Ces dernières adressèrent un dernier sourire aux amies de leur sœur, avant de rentrer en courant. Les trois adolescentes rentrèrent à leurs tours, dans la maison. Elle était aussi grande que celle de Mélanie. Elles montèrent dans la chambre de Gaby, qui était vraiment belle.
- Wow, j'aime trop ta chambre! s'exclama la jeune rousse.
- Merci Mel, répondit la concernée. Contente qu'elle te plaise. Sinon, vous voulez faire quoi?
- Je sais pas, mais la seule chose que je sais, c'est ce que moi, j'ai la dalle, répondit la jeune fille, une sourire au coin.
- Idem, dit Jade.
- Bonne nouvelle, ma mère est d'accord pour qu'on fasse des cupcakes.
- Trop bien! Ah oui, et j'ai ramené des cookies, car hier avec ma grand mère on en a fait, donc je me suis dit que ça serait bien d'en prendre, annonça Mélanie.
Elle alla vers un sac qu'elle avait ramené de chez elle, et en sortit une assiette, remplie de cookies.
- Oh merci fallait pas! cria Gaby.
Les filles descendirent dans la cuisine, où les attendait la mère de Gaby. Soudain, les jumelles débarquèrent, de nulle part.
- On peut faire les cupcakes avec vous ? demanda Athéna, en regardant sa sœur aînée.
Cette dernière l'observa d'un œil mauvais.
- Ah non, hors de question ! s'insurgea-t-elle. On fait des cupcakes qu'entre amies, vous, vous allez jouer avec vos jouets !
- Allez Gaby, tu peux bien laisser tes sœurs, préparer les cupcakes avec vous, dit sa mère.
- Ah non m'man ! Elles vont faire n'importe quoi, se plaignit l'intéressée.
Les deux sœurs se tournèrent vers Mélanie, et la supplièrent du regard. Comment pouvait-elle résister à ces deux petits anges ?
- Gab, nous ça nous gêne pas que tes sœurs restent avec nous, dit-elle en adressant un regard interrogateur à Jade. Cette dernière hocha la tête, également d'accord.
- Pff, ok, mais au moindre faux pas, vous retournez dans vos chambres ! ordonna-t-elle à ses sœurs.
Celles-ci hochèrent la tête, toutes contentes.
Le petit groupe se sépara en deux équipes : les trois adolescentes s'occupèrent du cupcakes en lui-même, et les jumelles, supervisées par leur mère bien sûr, se chargèrent du glaçage. Chacun se mit à faire ce qu'il avait à faire. Quand les trois amies eurent terminé les cupcakes, elles aidèrent les deux fillettes. Soudain, quand il ne restait plus rien, sans prévenir, Daphné mit du glaçage sur le nez de Mélanie, qui se vengea en retour. Les filles se mirent à se poursuivre entre elles, rigolant comme elles n'avaient jamais rigolé de leurs vies. La course poursuite se poursuivit même dans le jardin. Gaby leva les mains en l'air, en signe de résignation.
- Ok, temps mort les filles, on arrête.
- À une condition, arqua Athéna.
- Fais attention à ce que tu dis, la prévint sa grande sœur.
- Tu nous laisse la télé, pendant une semaine, continua Daphné.
- Dans vos rêves les plus fous ! hurla Gaby, avant de courir derrière ses sœurs, qui partirent en courant.
Mélanie et Jade ne purent s'empêcher de rire, face à cette situation qui était de plus en plus marrante. Les deux amies, s'allongèrent sur l'herbe verdoyante. La jeune rouquine ferma les yeux, et laissa la brise lui caresser le visage, un léger sourire aux lèvres. Elle passait vraiment la meilleure journée ; c'était mieux, que ce qu'elle avait pu espérer .
C'était parfait.
Les filles furent bientôt rejoint par Gaby, qui s'allongea à leurs côtés.
- Désolée pour mes sœurs. Ce sont de vrais petits diables, murmura-t-elle.
- Pas grave, dit Jade.
Après quelques minutes de silence, Gaby rompit celui-ci.
- Ça vous dit qu'on aille dans ma chambre ?
- Ouais, répondirent les deux autres.
Elles se levèrent et rentrèrent à l'intérieur. Elles montèrent dans la chambre de Gaby, qui ferma la porte, derrière elle.
- On peut faire une manicure ? demanda Mélanie.
- Vas-y.
La châtaine prit une boîte dans laquelle se trouvait une tonne de vernis : la jeune rousse ouvrit grand les yeux. Elle en avait beaucoup. Elle prit le bleu turquoise, qui était sa couleur préférée. Quant à ses amies, ces dernières prirent rouge ( pour Gaby ), et blanc ( pour Jade ). Elles s'assirent par terre et commencèrent leurs manicures, qui leur prit une bonne vingtaine de minutes. Le temps de faire sécher une main, puis de faire l'autre et après les deux pieds. Mais cela valait le coup – car le résultat – était super. J'aime trop.
Mélanie se leva et s'approcha de la fenêtre. Elle posa sa tête sur la vitre, et lança un soupir.
- Les filles..., j'ai quelque chose à vous dire. Sachez d'abord que cette décision, je ne l'ai pas prise à la légère ; j'y ai longuement réfléchi.
- Qu'est ce qu'il y a Mel ? s'inquiéta Jade.
- Je...je veux changer d'apparence, dit-elle dans un murmure, presque inaudible.
- QUOI ?! s'écrièrent ses amies.
L'adolescente se tourna, afin de faire face à Jade et Gaby, qui la regardait, plus qu'étonnées. Elle alla s'asseoir contre le lit de Gaby, ses genoux pliés contre elle. En quelques secondes, les filles la rejoignirent et la châtaine passa son bras autour de ses épaules ; afin de la réconforter.
- Tu peux nous le dire Mel. Tu sais qu'on est là pour ça, l'encouragea -t-elle.
- Je..., commença l'intéressée. Si, je veux changer d'apparence, c'est parce que, puisque je vais partit à L.A, je vais vivre une toute autre vie et...je veux être différente. Je n'veux plus être celle que je suis aujourd'hui, je veux changer. J'en ai marre d'être la Mélanie, toute timide, celle qui parle à peine, celle qui ne sait pas se défendre, qui parle bas qui qui...Je veux être le contraire de ce que je suis : je veux être courageuse, je veux parler fort et la tête haute, et avoir du caractère. Je...j'en ai marre d'être cette fille, je veux qu'elle disparaisse avec mon passé. J'en ai râle bol que les gens ne me respectent pas, qu'ils me prennent pour la faible. Je veux que ça change. C'est le seul moyen, pour moi, de vivre une vie meilleure, que celle que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui. Je...je sais que ça peut paraître fou mais, je veux le faire, je dois le faire, c'est ma seule chance.
- Oh Mel ! On savait pas, dit Jade. Mais on te promet qu'on te soutiendra, peut importe les choix que tu fais.
- Oui, continua Gaby. On est tes amies et on le restera pour toujours.
Au moins, elles, elles tiennent leurs promesses, contrairement à certaines, pensa la jeune fille.
- Mais, tu vas faire comment pour ta mère ? interrogea Jade.
Merde, j'y ai pas pensé. Jade avait raison : comment est-ce qu'elle allait avec sa mère, qui n'allait sûrement pas accepter. C'est sûr, elle refusera.
- J'sais pas, j'me débrouillerai. Ah oui et, je veux me couper les cheveux.
- Jusqu'à où ? demanda Jade.
- Jusqu'à la poitrine.
Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas ses longs cheveux flamboyants, au contraire ; c'est que parfois, comme ils lui arrivaient jusqu'au bas du dos, ils pouvaient être un peu...embêtants. Elle ne comptait pas se les couper courts, oh non – mais les couper jusqu'à la poitrine était une bonne idée : ça serait ni trop long, ni trop court.
- Ok, j'm'en occupe. Et tu vas te les teindre de quel couleur ?
- Blond.
La jeune lycéenne avait toujours rêvé d'avoir les cheveux blonds, comme les chanteuses ou actrices célèbres.
- Et j'ai des lentilles de couleurs bleus.
Comme ça j'aurai les yeux bleus comme maman, pensa Mélanie, en souriant. Car oui, sa mère avait les yeux bleus, et elle les adoraient ! Ils avaient la couleur du ciel, et....de l'océan ; ce qui était juste trop beau !! Mais bien sûr, elle ne regrettait pas ses yeux émeraudes qu'elle trouvaient ravissants, mais bon.
- Ok, la teinture, c'est moi qui fait, dit Gaby.
- Oki !
Jade vint se placer derrière Mélanie, qui s'était assise sur la chaise de la coiffeuse de son amie. Elle tenait une paire de ciseaux, dans les mains.
- T'es prête Mel ?
L'intéressée s'observa une dernière fois dans la glace, avant de déclarer d'une voix décidée :
- Oui.
Elle ferma les yeux et elle sentit Jade lui couper les cheveux. Tchik, tchik. D'autres coups se faisaient entendre puis...plus rien
- J'ai fini, annonça Jade.
La jeune rousse ouvrit les yeux et..wow, c'était beau. Cette coupe lui allait vraiment bien. Elle essaya de toucher les mèches qui étaient en bas de son dos mais, elle ne sentait plus rien, maintenant. Elle devait s'habituer à cette nouvelle coiffure.
- Oh ça te vas trop bien ! s'exclama Gaby. Bon, maintenant, c'est à moi !
Elle prit la place de Jade et mit sur une serviette sur Mélanie, afin de ne pas la salir.
- C'est permanent ton truc, demanda-t-elle en ouvrant la bouteille de teinture .
- Ouais.
Gaby commença à appliquer la teinture sur les mèches rousses de la jeune fille, qu'elle recouvrit ensuite par de l'aluminium. Elle fit ça pour toutes les mèches. Ensuite, elle attendit que tout sèche et retira l'aluminium. Mélanie qui avait fermé, les yeux tout le long, les ouvrit et ...OH MY GOD ! Elle était juste...ravissante ! Le blond lui allait à merveille. J'adore, c'est trop jolie !! Elle aperçut ses amies, qui la regardait aussi impressionnées qu'elle.
- Wow, t'es splendide Mel ! hurla presque Gaby. Le blonde te va à ravir. Ça met grave ton visage en valeur. C'est à peine si on te reconnaît !
La jeune blonde ( puisqu'elle est plus rousse, mais blonde ), lui adressa un énorme sourire. C'est vrai, qu'elle était méconnaissable avec cette apparence. On pouvait juste la reconnaître à la voix.
- Ouais. Bon, maintenant, je vais mettre les lentilles.
Elle s'empara de la boîte, dans laquelle se trouvaient ces derniers. Elle les sortit et les mît. Quand elle s'observât dans le miroir, elle fut juste...ébahie. Autant que les cheveux blonds, les yeux bleus lui allaient grave bien.
- J'suis trop fan !!! cria Jade. T'es trop magnifique !!
- Ouais !! T'es...incroyable !! continua Gaby, en criant aussi fort que Jade.
Les filles étaient hyper excitées, ce qui faisait vraiment plaisir à Mélanie. Elle aussi se trouvait magnifique, c'était vraiment cool. Maintenant, il ne restait plus qu'à convaincre sa mère, ce qui allait être assez difficile...mais bon, ça, c'est pour plus tard. Mais pour l'heure, jeune fille voulait tout simplement, profiter de ses amies, de sa nouvelle apparence et de son après-midi.
Dites au revoir à l'ancienne Mélanie, et bonjour à la nouvelle !
Les filles rangèrent tout le matériel, jetèrent les mèches de cheveux, coupés de la jeune lycéenne. Soudain, la mère de Gaby les appela, depuis l'étage inférieur.
- Les filles ! Venez goûter !
La jeune blondinette croisa le regard de ses amies, qui semblaient également penser la même chose qu'elle. Elle ne pouvait pas descendre avec cette nouvelle apparence, devant la mère de son amie, qui la prendrait pour une inconnue.
- On fait comment ?
- Je vais dire à ma mère qu'on est occupées et qu'on veut goûter dans la chambre.
- Ok, ramènes l'assiette de cookies avec toi, au cas ou, si elle et tes sœurs en veulent.
Son amie hocha la tête, prit l'assiette de biscuit et sortit de la pièce.
Elle revint 5 minutes plus tard avec un plateau, sur lequel se trouvait : deux assiettes, une de cupcake et une autre de cookie, trois Kinder Bueno White et trois canettes d'Ice Tea. Elle s'installa sur le tapis, qu'ils avait par terre. En voyant tout ça, Mélanie en eut l'eau à la bouche. Jade et elle s'installèrent à côté de leur amie. Pendant qu'elles prenaient leur goûter, elles discutèrent de Los Angeles.
- Quand même, Los Angeles, c'est pas n'importe où, dit Jade. Les stars, les chanteurs les plus connus viennent pratiquement de là-bas. T'as trop de chance !
- Ouais, je sais, répondit l'intéressée.
- Et peut-être que tu rencontreras des gars hyper mignons, qui sait, déclara Gaby.
La jeune rousse sentit ses joues chauffer ; pourquoi, devaient-elles revenir sur ce sujet de conversation... ! C'était pas le style de discussion, qu'elle préférait.
- Ouais, p't'être, souffla la jeune fille. Mais, ça m'étonnerais qu'un gars puisse crusher sur moi...
- Pourquoi est-ce que tu dis ça Mel ? demanda Jade. Tu penses qu'aucun garçon ne ne pourrait tomber amoureux de toi ?
- Mais bien sûr que si ! s'exclama Gaby. Tu es belle, intelligente, drôle, qui n'aimerait pas sortir avec toi ?
- Ba, les garçons du lycée, eux, jamais il voudront, maugréa la jeune lycéenne.
- Oui mais eux, ils sont trop cons, grogna Jade. T'inquiète, y'a bien un garçon qui tombera un jour, amoureux de toi.
- Ouais, t'as pas à te faire de souci, la rassura Gaby, avec un clin d'œil.
- Si vous le dites.
Espérons qu'elles disent vrai, et qu'un jour ou l'autre, un garçon m'aimera.
La fin de journée des filles se passa plus que bien : elle firent un karaoké à se casser la voix, un défilé de mode en essayant les vêtements qu'elles avaient acheté, regardèrent un film ( mais pas en entier ), prirent des photos souvenirs, jouèrent à action ou vérité, se révélant pleins de secrets, bref, elles ne voyaient même pas le temps passer. Au final, quand elles regardèrent leurs téléphones, elle s'aperçurent qu'il était déjà 20h55! Mélanie n'allait pas tarder à rentrer chez elle ; elle devait encore faire les cartons de déménagements avec sa mère. La journée s'était déroulée à une vitesse ! C'était allée beaucoup trop vite. Soudain, la blondinette reçut un message sur son téléphone : sa mère. Étrange.
Maman ❤️ : Je viens te chercher. Je suis là dans 5 minutes. J'ai prévenu la mère de Gaby.
Quoi ?! C'est une blague ?! La jeune fille regarda ses amies. Mais dans quel pétrin, elle s'était mise, punaise ? Sa mère, venait la chercher et elle allait arriver beaucoup plus tôt que prévu. Quand elle allait la voir....elle allait faire une grosse crise. Rien que de penser à ce qui allait se produire, glaçait le sang de la jeune adolescente.
- Ma....mère...vient me chercher, bégailla Mélanie.
- Quoi ?! s'écrièrent ses amies. T'es sérieuse ?
L'intéressée hocha, par le plus grand des malheurs, la tête.
- En plus, elle arrive plus tôt que prévu. Elle est là dans 5 minutes, avoua la jeune fille. Elle va me tuer !
Elle se mit à faire les cent pas dans la pièce, stressée comme tout. Elle réfléchissait à des excuses qu'elle pourrait dire à sa mère, afin de la convaincre. Or, elle n'en trouvaient aucunes. Jade l'arrêta dans sa lancée et posa une main sur son épaule.
- Ça va aller, ok ? Tu devrais tout simplement dire à ta mère la vérité, et ça va bien se passer.
Je l'espère.
Soudain, la sonnette retentit. Mélanie se figea sur place. Oh non, non, non ; tout, mais pas ça, elle n'était pas encore prête enfin –, elle ne l'était pas du tout. Je veux pas y aller, je veux pas y aller !
La mère de Gaby les appela de nouveau :
- Les filles, y'a la maman de Mélanie. Vous pouvez descendre ?
L'intéressée se prit la tête entre les mains : cette situation ne devait pas se dérouler de cette manière. Non, non et NON ! C'était pas possible !!
Mélanie prit ses affaires et sortit de la chambre, suivit de ses amies. Quand elles furent dans le couloir, elle passa derrière les filles, afin que sa mère ne la voit pas, même si c'était perdu d'avance. Elles descendirent au salon et la blonde aperçut sa mère, qui était en pleine discussion avec celle de Gaby ; apparement, le sujet qu'elles abordaient semblait être passionnant.
- Ah, les filles vous voilà, commença la mère de la jeune lycéenne.
Mais, soudain, son teint devint aussi blanc qu'une feuille de papier : elle venait d'apercevoir sa fille. Cette dernière qui s'était recroquevillée sur elle, n'avait envie que d'une seule chose : disparaître sous terre, et ne plus jamais revenir. Sa mère la regarda, choquée.
- Me...Mélanie... ! Mais...mais...qu'as-tu fait à tes...cheveux... ?
- Je...
Elle ne put aller plus loin dans sa phrase, car sa mère venait de s'approcher d'elle. Elle prit une mèche de cheveux, et l'observa minutieusement, puis la lâcha.
- Mais qu'est ce qui t'as pris de faire ça ?
La jeune lycéenne qui avait baissé la tête, la leva et percuta les iris azurs de sa mère, qui lançaient des éclairs de rage.
- Je...
- En plus, tu t'es coupée les cheveux ?! Et tes yeux, tu as mis des lentilles de couleurs bleus, mais pourquoi ?
La jeune adolescente voulut dire quelque chose, mais elle ne trouvait pas les mots. Elle savait que ça allait se finir comme ça ; mais jamais, elle n'aurait pu penser que sa mère, puisse se mettre aussi en colère. Elle s'en voulut d'avoir fait ce qu'elle a fait.
- Et vous les filles, vous l'avez soutenue, dit la mère de Mélanie.
Elle se pinça l'arête du nez, et se passa une main dans les cheveux ( c'était un tique que sa fille avait aussi ). Elle lâcha un soupir de désespoir et se tourne vers la mère de Gaby.
- Bon, je vais y aller. Je ne veux pas t'embêter avec mes problèmes de famille.
- D'accord, pas de souci. Et désolée pour ce qui t'arrives. Ah...et c'est pour ça que vous n'êtes pas descendues prendre le goûter avec nous, tout à l'heure ; car Mélanie avait déjà changé d'apparence et vous ne vouliez pas que je la vois. Je me trompe ? demanda-t-elle sévèrement aux trois adolescentes.
Ces dernières baissèrent la tête, honteuses. Elles avaient conscience, que ce qu'elles avaient fait, était mal, très mal. Mais on ne pouvait pas changer les choses - c'était déjà fait.
- Misère, mais qu'avons-nous fait pour mériter ça ? Toi, aboya la mère de Gaby, en pointant cette dernière du doigt. Tu seras privée de télé, pendant 2 semaines ?
- QUOI ?! s'insurgea la concernée. Mais... !
- Il n'y a pas de mais qui tient ! Tu mérites cette punition. Et Jade, je vais appeler tes parents, pour qu'ils viennent te chercher. Bon, au revoir Julie. Contacte-moi si besoin, et surtout, bon voyage et profitez de votre nouvelle vie aux U.S.A. Vous viendrez nous voir pendant les vacances, j'espère.
- Bien sûr, répondit la maman de la blondinette. Au revoir.
Mélanie adressa un léger sourire à ses amies : elles allaient lui manquer mais bien sûr, elles comptaient rester en contact car c'était à la vie à la mort. Elle fit un dernière au revoir à ses amies, avant de suivre sa mère dehors, qui redevint soudainement en colère.
- Je rentre à pied, déclara la jeune fille.
Elle n'avait aucune envie de faire le trajet avec sa mère, qui semblait sur le point de l'égorger. Sans laisser le temps à sa mère de répondre, elle partit en direction de sa maison. Sa mère n'essaya pas de la rattraper. Heureusement, parce que de toute manière, j'aurais pas accepté de rentrer en voiture. Tout en marchant, la lycéenne réfléchit à ce qu'elle avait fait. D'accord c'était mal ( pour sa mère ), mais elle l'avait fait pour elle-même et non pour sa mère. Au fond, l'avis de sa mère, lui importait peu, puisque c'était son choix et non le sien. Mais bon, elle comprenait un peu la réaction de sa mère, puisqu'elle ne l'avait pas prévenue de ce qu'elle comptait faire. Or, c'était trop tard.
Comme c'était les heures d'été, le soleil était déjà couché et il faisait nuit. La jeune fille qui n'aimait pas marcher seule le soir, accéléra le pas, tout en contemplant le paysage nocturne. La brise du début du mois de novembre se faisait sentir. Les arbres semblaient danser grâce au vent. Il n'y avait pratiquement personne sur la route et les rues étaient complètement vides – ce qui n'était pas étonnant – car les gens n'aimaient pas se promener la nuit. Mais Mélanie elle, elle aimait la nuit. L'atmosphère tranquille et lugubre que lui procurait ce moment de la journée, lui faisait du bien. Elle observa le ciel : les étoiles brillaient de plus belle et la Lune, était à son quart.
La jeune blondinette arriva chez elle, au bout de 20 minutes de marche : elle ne savait pas que le trajet à pied de chez elle à Gaby était aussi long. Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne le referait pas une deuxième fois. Si elle l'a fait aujourd'hui, c'est parce qu'elle ne voulait pas laisser à sa mère, l'occasion de lui crier dessus. Mais elle savait qu'elle allait se faire engueuler. Misère...rien que de penser à ce qui l'attendait, faisait frissonner la jeune adolescente.
Elle ouvrit la porte d'entrée et la première chose qu'elle aperçut, fut Cookie qui se jeta littéralement sur elle. La jeune fille était contente : sa chatte la reconnaissait toujours, même sous cette nouvelle apparence. Elle la caressa et l'animal ronronna de plaisir.
- Tu crois vraiment que te divertir, pourrait retarder ta punition, lança froidement une voix. Tu ne me connais pas du tout, jeune fille.
Mélanie leva la tête et aperçut sa mère qui était debout devant le canapé ; la toisant du regard, les bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux bleutés qui d'habitude étaient clairs et brillants, semblaient à présent sombres, sans aucune lueur de joie.
- Assis, tout de suite, ordonna-t-elle, sur le même ton froid.
La jeune fille exécuta son ordre : mieux ne valait pas la chercher. Parce que, quand sa mère était en colère, elle était en colère.
- Qu'est ce qui t'as pris de faire ça ? Es-tu devenue folle ?
- Non, souffla Mélanie.
- Alors, explique-moi ce qu'il t'as pris de couper et de teindre tes beaux cheveux roux en...blond !
- Si...j'ai fait ça...c'est parce que, je voulais changer d'apparence car...M- Et pourquoi ça ? l'interrompit sa mère.
- Tu peux me laisser en placer une deux secondes s'te plaît, s'époumona la blondinette.
- Ne me parle pas sur ce ton. Fais très attention à ce que tu dis, l'avertit sa mère, en la regardant dans les yeux.
La jeune fille soutint son regard : elle ne comptait pas céder.
- Oui, ben si tu m'interromps toutes les 5 secondes, j'pourrai pas t'expliquer pourquoi j'ai fait ça, répliqua-t-elle sèchement, en se levant d'un bon.
- Tu veux vraiment avoir des problèmes toi non ? Et déjà, assieds-toi.
L'intéressée ne fit pas ce que sa mère lui avait demandé.
- Non, lança-t-elle, sur un ton de défi.
- Pour qui est-ce que tu te prends ?! gronda sa mère en s'approchant d'elle. Tu vas t'asseoir, tout de suite ! Et que ça saute !
La jeune lycéenne se résigna et s'assit. Sa mère commença à faire les cent pas devant elle, tout en la regardant.
- Explique-toi.
- Si j'ai changé d'apparence c'est parce que déjà, j'en avais besoin, commença la jeune fille.
- Pourquoi ? lui demanda sa mère.
Mélanie lui lança un regard de reproche : elle le faisait exprès ou quoi ?
- Puisqu'on part à Los Angeles, je me suis dit que ça serait bien de changer d'apparence ; afin que la Mélanie du passé reste dans le passé, et que la nouvelle Mélanie soit celle du futur, continua-t-elle. Je sais que ça semble ridicule, mais j'en avait marre d'être celle que j'étais avant. Je veux être forte, courageuse, je veux que l'on me respecte, que l'on m'arrête de me marcher sur les pieds, je veux avoir du caractère, je veux avoir confiance en moi, quitte à changer complètement de physique, pour montrer que je ne suis pas faible. Je ne veux pas faire partie du groupe des populaires, mais je ne veux également pas être dans le groupe des victimes de la classe.
Elle fit une pause, afin de reprendre son souffle.
- Je veux que l'on m'accepte comme ça, et pas autrement, confessa-t-elle.
- Oui, mais là, les gens vont t'accepter, mais pas comme tu es vraiment, pas à ta juste valeur, dit sa mère, dans un souffle. Tu vas leur montrer une autre image de toi. Mais pourquoi faire ? À quoi bon être aimée, si tu ne montres pas qui tu es. Tu sais, la vérité finit toujours pas éclater et un jour ou l'autre, les personnes avec qui tu seras à L.A, découvriront ta vraie personnalité, la vraie toi. Tu n'peux pas te cacher éternellement du reste du monde Mélanie.
- Oui...mais si je n'aime pas celle que j'étais avant, et que je veux changer, afin d'être aimée.
- Mel...murmura sa mère, qui s'assit à côté d'elle, en lui prenant les mains. Ne dis pas de telles choses.
- Mais c'est vrai maman...je...je ne me suis jamais aimée avant. Je me trouvais moche, débile, faible, inutile, ridicule et...
Mais elle ne put finir sa phrase, car sa mère venait de poser un doit sur ses lèvres, pour la faire taire.
- Ma puce, ne dis pas des choses comme ça. Tu as toujours été belle, intelligente, drôle, et tu l'es encore aujourd'hui . Arrêtes de te sous-estimer. Tu vaux ce que tu vaux, et qu'est ce que tu en as à faire que les autres pensent le contraire de ce que tu es vraiment ? Ignores les, ils n'en valent pas la peine.
- Oui mais...j'ai peur de me faire rejeter.
- Alors, ne traînes pas avec les gens que tu sais qu'ils ne rapporteront rien de bon, qui te feront juste souffrir. N'écoutes pas ce qu'ils disent, laisse les parler ; au bout d'un moment, ils se tairont. Ça ne sert à rien de changer pour les autres. Aimes-toi comme tu es, et si les autres ne t'acceptent pas, ben ça veut dire qu'ils sont débiles. Mais si tu veux changer, parce que tu penses que ça pourrait te faire du bien, alors, j'accepte ta décision. Mais n'oublies pas ce que je t'ai dit, d'accord ?
- Mmm...mais, j'ai deux questions à te poser.
- Vas-y.
- Un, comment je vais faire demain, pour les cours ? demanda la blondinette.
- Tu...
- Et deux, continua la jeune lycéenne, sans laisser le temps à sa mère de répondre, est ce que tu es en contact avec la directrice, mais pour des raisons personnelles ?
Cette question n'avait pas cessé de tourner en boucle, dans la tête de Mélanie, depuis que la directrice lui a dit qu'elle savait qu'en ce moment, elle n'allait pas vraiment bien. La jeune adolescente aperçut sa mère qui se passait une main dans ses cheveux, tout en se mordant la lèvre. Ça, c'étaient deux signes qu'elle était stressée, ou gênée. J'avais raison !
- Allez, dit, s'impatienta la jeune fille.
Sa mère lâcha un soupir.
- Oui, je suis en contact pour des raisons personnelles avec la directrice, révéla la maman de Mélanie. Depuis plusieurs années. Mais, c'est parce que nous sommes amies depuis longtemps, rajouta-t-elle en apercevant la tête que faisait sa fille.
Cette dernière fronça les sourcils.
- Pourquoi tu m'en a jamais parlé ? demanda la jeune blonde.
- Je sais pas, avoua sa mère. Je ne voulais pas que tu le saches. Après que Caroline ait eut son poste en tant que directrice de lycée, on a pris nos distances, mais nous sommes toujours restées en contact, mais de manière plus...discrète. Afin que les gens n'aient pas de soupçons. Et oui, je lui ai parlé de toi, récemment si c'est ce que tu demandes.
La directrice s'appelait Caroline ! Grande découverte.
- Ah ok. Et pour demain ?
- Tu n'iras pas en cours. J'en ai discuté à la directrice, qui en a parlé à tes professeurs. Ils sont tous au courant que nous partons jeudi.
- Si tous les profs le savent, je suis sûr que tout le lycée est au courant, grogna Mélanie dans sa barbe.
- Qu'est ce que tu as dit ?
- Rien, t'inquiète, la rassura sa fille en roulant des yeux.
En tout cas, elle était contente de partir de ce lycée, où elle a eut que des problèmes. Ça me fera des vacances, de plus voir leurs grosses tronches. À part Jade et Gaby, bien sûr. La jeune fille se perdit soudainement, dans ses vagues pensées. Pour qu'elle revienne sur Terre, sa mère dû lui passer deux fois la main devant son visage.
- T'es là ?
- Ah, oui désolée, répondit Mélanie en clignant des yeux, afin de revenir au moment présent. Tu disais ?
- Le lycée où tu vas aller est privé. C'est Beverly High School. Si j'ai bien lu sur le site, le lycée comporte une équipe de Cheerleading qui soutient l'équipe de basket.
- Oh y'a une équipe de Cheerleading ! s'exclama la jeune lycéenne.
- Oui, tu voudrais y entrer ?
Soudain, elle perdit sa bonne humeur, et se rembrunit.
- Ouais mais ça serait peine perdu d'avance, argua l'intéressée.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Laisses tomber, soupira la blondinette. Tu peux pas comprendre.
Si la jeune fille disait que c'était peine perdu, qu'elle fasse les essais pour intégrer l'équipe de Cheerleading, c'est parce qu'elle savait qu'elle allait être recalée car, c'est typique, dans chaque lycée, la capitaine des Cheers étaient forcément une fille populaire ; et Mélanie n'avait pas envi d'avoir comme capitaine, une fille populaire. Elle était sûr que la capitaine allait la juger, lui dire qu'elle n'était pas bonne. Donc, ça ne servait un peu à rien. À quoi bon essayer, quand tu sais que tu vas rejeter ? À rien.
- T'as peur de te faire recalée par la capitaine, c'est ça ? dit sa mère, qui semblait lire dans ses pensées.
- Oui, j'ai peur...de ne pas être acceptée.
- Mais je croyais que tu voulais être la Mélanie, celle qui tient tête à tout le monde, celle qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense.
- Oui...mais là, c'est différent.
Sa mère ne répondit pas. C'était mieux comme ça.
- Bon, je vais aller me coucher, déclara la jeune blonde.
- Bonne idée, confirma sa mère. Moi aussi. Demain, une grand journée nous attend. Exceptionnellement, je n'irai pas au travail. On va finir de faire les cartons ; donc ne lis pas, parce que je sais que tu vas lire, dit sa mère en lui faisant un clin d'œil coquin.
- Ok, ronchonna la jeune fille, dépitée que sa mère la connaisse trop bien.
La jeune lycéenne se leva et fit un bisou à sa mère. Puis, elle monta dans sa chambre, se mit en pyjama et se glissa dans ses draps. Elle repensa à cette super journée qu'elle avait passé avec ses amies, et finit par s'endormir, dans un profond sommeil.
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Saphira
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