Chapitre 5-1 : Thibaut
( Paris 15 juillet 11 h 17)
Thibaut avait rendez-vous avec son ami Antoine. Mais nous ne saurons jamais ce que ce dernier voulait lui révéler parce qu'il a été assassiné par les deux tueurs à gages de l'Imperator. Lorsqu'il rentre chez lui, sa jeune sœur, Charlotte, lui annonce que leur mère se meurt...
Le cercueil s'enfonce dans l'immense bouche rouge-orangée et mon imagination s'emballe : les flammes lèchent le bois, dansent, ondoient et le dévorent ; elles s'enrouleront ensuite autour du corps, fondront la chair, calcineront les os...
C'est la première crémation à laquelle j'assiste. À quoi bon ce cérémonial débile ? On existe, puis on n'existe plus. C'est comme ça et on n'y peut rien. Bientôt les seules traces du passage d'Antoine sur Terre seront quelques cendres que l'on dispersera au vent.
Devant nous, se trouvent ses parents. Des voisins et quelques geeks complètent l'assistance.
L'enquête a été sommaire. On ne retrouvera jamais les assassins. Les flics sont débordés.
En attendant que la famille récupère l'urne, nous nous regroupons dans la chambre funéraire. Je reste à l'écart, soudain secoué de frissons incontrôlables. J'ai encore pensé à maman : sans la présence d'esprit de Claire qui a couru chercher sa mère, c'est elle que j'aurais pleurée aujourd'hui !
Plus jamais, je ne les critiquerai. Ni elle, ni l'amour que Nicolas lui porte.
J'étais jaloux. Tout simplement.
À la maison, malgré Charlotte qui s'entête dans son rôle de gosse pourrie-gâtée, j'assume mon rôle de grand frère raisonnable. Mais les paroles avec lesquelles elle m'a accueilli après la mort d'Antoine ne cessent de me trotter dans la tête.
— C'est ta faute ! Je te déteste ! Avec papa, ça serait jamais arrivé !
Je revis tout encore une fois. Je cours à l'étage. Je prends la main de maman et sursaute tellement elle est glacée. Pourtant une chaleur étrange naît au creux de ma paume, telle une petite étincelle. Et c'est comme si j'arrivais à lui transmettre ma vigueur et mon courage.
Tandis qu'elle se réchauffe, je tremble et claque des dents.
Dès son arrivée, la mère de Claire prend le relais. Puisque une sorte de moisissure se développe autour de l'implant HS, elle lui fait une piqûre. D'une main ferme et précise, elle taille les chairs, puis jette la puce à la poubelle, désinfecte à nouveau la blessure et nettoie la croûte.
— T'inquiète pas, me rassure-t-elle. Le pire est passé. Non seulement l'infection est jugulée mais elle ne présente aucun symptôme des épidémies qui se répandent dans le quartier.
— Mais, sa leucémie ?
— On ne peut qu'attendre. Je t'apporterai des médicaments pour soulager sa souffrance. Mais dès le retour de l'électricité, il faudra l'hospitaliser. Sais-tu quand ton père va rentrer ?
— Il va pas tarder, affirmé-je. Lui, avec les relations qu'il a, il saura quoi faire !
Un brusque silence me tire de mes sombres souvenirs. Un homme d'une trentaine d'années, au visage rougeaud parcouru de tics, nous rejoint. Il porte une urne simple qu'il remet aux parents du défunt. La mère d'Antoine la serre dans ses bras.
Toujours en état de choc, je me laisse envahir par un flot d'images cauchemardesques. Je me vois mort, réduit à un tas de viande et d'os, cadenassé dans un cercueil dont je ne sortirai plus jamais. Les insectes, les vers, les asticots s'en donnent à cœur joie. Je les imagine en train de me ronger, millimètre après millimètre...
— À ma mort, vous me ferez incinérer ! notifié-je à haute et intelligible voix.
Mes potes échangent un regard où domine l'inquiétude. Nicolas me saisit par le bras.
— Viens, on va faire un tour dehors. Cette atmosphère te vaut rien.
Nous sortons. Et éprouvons l'impression d'être calcinés vivants par les rayons brûlants du soleil. D'autres personnes ne tardent pas à nous rejoindre. Les langues se délient. Des paroles prononcées d'une voix un peu trop forte me tirent de mon état comateux. De vagues voisins d'Antoine évoquent la situation à Paris. Je m'approche discrètement en tendant l'oreille, mes deux amis sur mes talons.
— Il paraît qu'ils ont tiré sur la foule qui manifestait, déclare une femme entre deux âges.
— Mais qui ça ? l'interroge un vieux bonhomme. Et pourquoi ?
Celle qui répand la rumeur baisse soudain la voix et continue sur le mode de la confidence, comme s'il s'agissait d'un secret dangereux à colporter.
— Il paraît que ce serait les Forces Spéciales de BMI. Le regard vide. Des machines à tuer.
L'assistance, intriguée, se rapproche. Je reconnais deux amis geeks d'Antoine qu'il m'avait présentés, il y a quelques semaines. Smoky, une grande bringue dégingandée, aux dreadloacks pendouillant lamentablement et aux yeux pétillant d'intelligence. DEM, son complice de toujours, au physique détonnant dans ce milieu d'intellos, large d'épaules, au visage si hâlé qu'on a l'impression qu'il vient d'achever un trek sous les tropiques.
— Les hommes de la Garde Prétorienne, répète la femme, leur uniforme a pris la couleur de la nuit... Ils ont tiré sur les manifestants, au Forum Impérial... À balles réelles. Sans aucun état d'âme. Il y a eu des centaines de morts. C'est mon cousin qui me l'a raconté. Il y était.
Smoky grimace, sa mâchoire semblant s'effondrer. On est bien loin aujourd'hui de son habituelle bonne humeur. Je n'ai jamais compris l'origine de son surnom. Sa taille longiligne qui le fait ressembler à un cigare ? Son air naturellement halluciné qui rappelle celui des junkies ?
La nouvelle, si elle est véridique, marque un degré de plus franchi sur l'échelle de l'horreur.
— Et il s'en est sorti comment ? demande DEM.
— La chance, rien que la chance. Et son entraînement. Depuis dix ans qu'il faisait dix kilomètres tous les jours, qu'il vente, qu'il gèle... On se moquait bien de lui, d'ailleurs. Et ben, ça l'a sauvé !
Sentant qu'elle s'égarait, la femme s'ébroue et se recentre sur l'essentiel.
— Donc il a couru, couru et a fui dans les rues. Ils l'ont pas poursuivi. Ils s'en foutaient bien de lui. Ils tiraient au hasard...
— Pour l'exemple, pour faire peur, pour dompter la révolte, achève Smoky qui n'a pas l'air de porter l'armée et le gouvernement dans son cœur.
— Sûrement, confirme la femme. Alors, il a décidé de partir. De toute façon, Paris, actuellement, ça craint. C'est pas une ville sûre. Dans quelques jours, si l'électricité a pas été réparée, les gens auront plus rien à manger.
— Ouais, ça va être la jungle, intervient DEM.
La voix de la femme se fait plus aiguë.
— Vous croyez qu'on est tranquilles ici ? Parce que je l'héberge pour quelques jours, ensuite il compte partir s'installer à la campagne, avec femme et enfants. Prudent. En attendant.
DEM ne répond pas à sa question. Il ne sait pas. Personne ne sait. Sauf moi.
Sauf mon père. C'est parce qu'il avait deviné qu'on risquait d'être gagné par la folie urbaine qu'il avait fait construire ces murs si épais pour entourer notre maison !
Tous ses auditeurs la saluent. L'assistance se disperse. Nous restons seuls, tous les cinq.
— Vous y croyez vous, à cette histoire ? demandé-je en me tournant vers mes copains.
Rémy semble transformé en statue de sel, le visage décomposé. Les deux geeks se consultent du regard. Moi, je fulmine ; ma fureur est telle qu'on doit voir sortir de la fumée de mes oreilles ! J'ai encore droit à des cachotteries. J'en ai ras le bol qu'on me considère encore comme un gosse !
Alors, je mets les pieds dans le plat. Et pas avec des tongs ! Avec de gros godillots. De type militaire. Rudes et grossiers.
— C'est à cause de ses recherches qu'Antoine a été assassiné. Ça avait rien à voir avec un banal cambriolage.
Le regard de Smoky se perd dans le vague. DEM, plus réactif, m'examine de la tête aux pieds, jouant à la perfection le rôle du médecin s'interrogeant sur la santé mentale de son patient. Je ne sais pas pourquoi mais j'entends tout d'un coup le murmure d'Antoine à mon oreille, le jour où il m'avait expliqué la signification du sigle DEM servant de nom de guerre à son copain hacker. Deus ex machina, le personnage qui, dans une fiction, intervient de façon peu vraisemblable pour apporter un dénouement inespéré à une situation tragique.
— Ce serait le bon moment maintenant pour mériter ton surnom, pensé-je.
J'ai l'impression que mon corps diffuse mon exaspération comme l'asphalte la chaleur. J'ai si chaud que je dois être écarlate.
— Eh, man, keep cool ! s'effraie Smoky.
Curieusement, DEM recule de deux pas en arrière. Pourtant, il n'est pas du genre à se laisser impressionner. Surtout par un gringalet comme moi ! Rémy ne bronche toujours pas. Nicolas, lui, tente de me prendre le bras pour me calmer mais retire brusquement sa main. Comme s'il avait par inadvertance effleurer une casserole sur le feu.
— Putain, t'es brûlant !
— Et t'as vu les ombres qui dansent dans ses yeux ! renchérit Smoky.
Sceptique et désirant restaurer sa réputation de dur à cuire, DEM hausse les épaules et tranche :
— Bande d'abrutis! Le Black-Out vous a vraiment secoués. Ça doit être un reflet du soleil ! Bon, je crois que t'es de confiance, mec. Antoine t'avait à la bonne...
Ce changement de ton suffit à me calmer. Mais mon trop plein d'énergie me pousse à lui couper la parole, presque malgré moi.
—Vous saviez qu'Antoine travaillait pour mon père ?
Rémy laisse échapper un hoquet de surprise. Smoky ne me laisse pas continuer.
— N'importe quoi, man, la chaleur t'a fondu la cervelle ! Antoine était un indépendant. Sa devise, c'était : ni Dieu, ni maître. Jamais il se serait commis avec des mecs à la réputation douteuse !
J'élude l'affirmation et passe outre l'offense faite à ma famille.
—J'en ai la preuve. Papa lui a demandé d'aller chercher maman et Charlotte au Parc de Loisirs.
DEM s'évertue à trouver une explication ne remettant pas en cause son univers.
— Peut-être qu'ils étaient en relation simplement... rapport aux bécanes...
Je ne le laisse pas continuer.
— Je vous ai dit que la mort d'Antoine n'est pas due au hasard, embrayé-je.
Face à cette soudaine fermeté, si les trois autres garçons me dévisagent intensément, DEM reste imperturbable. Je devine toutefois un fugitif éclair de compassion au fond de ses prunelles. Ce qui me rend absolument furieux.
— Arrêtez de me prendre pour un con ! C'est moi qui ai trouvé le corps ! Sa maison a été fouillée de fond en comble ; les tueurs ont cassé ou brûlé tout ce qui avait rapport à l'informatique ou aux travaux d'Antoine; en revanche, ils n'ont pas touché à l'argent ou aux objets qui avaient de la valeur.
Personne ne me répond.
— J'ai vu ses assassins. Deux types, l'un à l'air de fouine et l'autre fort balèze ; tous les deux entièrement vêtus de noir. Ça vous rappelle rien ? Ils se sont tirés. Sur une moto !
DEM baisse les yeux, semblant mettre de l'ordre dans ses pensées. Il me regarde enfin puis avoue :
— J'ai vu Antoine la veille de sa mort.
— Et pourquoi tu l'as pas dit plus tôt ? l'accuse Smoky qui en reste tout interdit.
— Parce qu'il était très bizarre. Il est venu pour avoir mon avis sur un point vraiment précis.
Les mots ont du mal à venir. DEM nous entraîne plus bas dans la rue. Il s'adosse au tronc d'un platane. Tous, nous nous apprêtons à l'écouter, appuyés contre un abribus qui nous protège comme il peut du soleil.
— Antoine essayait de réparer un de ses microprocesseurs grillés. Peine perdue. Chaque fois qu'il le remettait en fonctionnement, il cramait à nouveau. Comme si le truc qui a tout brûlé était toujours là, sur le qui-vive, nous empêchant volontairement et à jamais de rétablir la technologie.
Il marque une pause. Délibérément. Pour observer l'impact de ses révélations sur son auditoire. Il observe le cheminement de nos pensées. Je termine son raisonnement à sa place.
— Donc, si je te comprends bien, t'es en train de nous annoncer que le truc qui a causé la Grande Panne est encore là autour de nous et que, par conséquent, c'est impossible de réparer tant qu'on ne sait pas ce que c'est.
— C'est exactement ce qu'Antoine en avait déduit, approuve DEM. Sauf que je l'ai pris pour un dingue.
— Le soir du Black-Out, on avait convenu de se revoir le 12, continué-je, réfléchissant tout haut. Il m'avait promis de tout m'expliquer, mais il avait plusieurs points à régler avant...
— Alors tu crois qu'on l'a fait taire ? intervient Smoky. À cause de ses recherches ? Ou pour l'empêcher de te révéler certaines choses ? Et qui a pu faire ça ?
Je m'énerve à nouveau. Il me semble que des flammes me dévorent l'intérieur du corps.
— Comment veux-tu que je le sache ? Le pire, c'est que la vie de ma mère dépend du retour de l'électricité !
Je plante mes yeux dans ceux de DEM, le plus mâture, à mon avis, de notre petit groupe. Mais ses pensées dérivent visiblement déjà bien loin de moi et de mes prosaïques préoccupations. Une nouvelle énigme technologique doit être résolue et il s'y attelle avec toute son intelligence.
La voix de Smoky nous fait soudain tous sursauter. Elle est encore plus traînante que d'habitude, nous donnant l'impression qu'il vient de fumer un énorme pétard et qu'il est victime d'une hallucination.
— Eh, les gars, c'est pas Aaron... là-bas ? Y a toujours plus en retard que moi ! Y s'est loupé le feu de joie... Mais qu'est-ce qu'y fait ? C'est quoi, cet appareil ?
Vivement, DEM se détache de son tronc d'arbre et se tourne vers la rue.
Moi, je fixe l'endroit indiqué par le jeune rasta. Le temps d'un battement de cil, je croise le regard triste et lointain d'un jeune homme aux vêtements élégants mais tout chiffonnés, comme s'il avait dormi dans la rue ou qu'il venait de loin. Ses cheveux châtains sont ébouriffés et il n'a visiblement pas eu le loisir de se raser. Quelque chose semble passer sur son visage, une furtive lueur de regret, un infime frémissement de la lèvre supérieure, telle une muette tentative pour me faire passer un message bien mystérieux. Puis son visage se referme comme une huître.
Il lève un antique appareil devant ses yeux, nous photographie, et, comprenant qu'il a été repéré, détale à toutes jambes, comme s'il venait de commettre un braquage.
— Mais ouais, c'est Aaron ! hurle Smoky. Eh, man, c'est moi... Mais pourquoi tu te barres ?
DEM se précipite à ses trousses, tel un flic voulant se livrer à son arrestation. Je me lance également dans la course. Les autres garçons restent tranquillement à nous attendre à l'ombre, visiblement lassés de cette interminable succession de bizarreries.
DEM est plus costaud que moi, mieux entraîné, mais les exercices physiques imposés par mon père me permettent de maintenir le rythme.
Ce garçon, ce nom, me disent quelque chose... C'est là, bien enfoui dans ma mémoire mais pour l'instant, je ne me souviens pas. Je laisse tomber et me concentre sur ma course. Aaron bifurque dans une rue adjacente, DEM sur ses talons, je tente de suivre. Là, un vrombissement incompatible avec l'état général de tous les véhicules depuis la Grande Panne réveille le quartier pris dans la torpeur de ce début d'été caniculaire.
J'entends DEM jurer :
— Putain de merde ! Mais qu'est-ce que c'est encore que ça ?
Je surgis à mon tour dans cette nouvelle rue. Juste à temps pour voir DEM plié en deux, en train d'essayer de récupérer son souffle et une moto noire, fort semblable à celle que j'ai aperçue devant chez Antoine, s'éloigner.
— Mec, arrive à articuler DEM, ça devient vraiment du grand n'importe quoi. Pourquoi ce gars t'a pris en photo pour se tirer ensuite à moto sans dire bonjour ?
Il s'interrompt, cherchant vainement une explication, puis commente :
— Si j'étais à ta place, je sortirai plus de chez moi. Tu collectionnes drôlement les emmerdes !
Nous reprenons notre respiration et rejoignons nos potes. Je me tais, perdu dans l'abîme de mes pensées, tentant de me remémorer où j'avais déjà pu voir ce type.
Le déclic se fait brusquement.
C'était il y a quelques mois. Chez ma demi-sœur, Sarah. Pour la charrier, je lui avais piqué son ordinateur et m'amusais avec ses photos. Tout d'un coup, l'image d'un jeune homme châtain, au regard pétillant d'intelligence, m'avait fait comme un clin d'œil.
Je n'avais pas raté l'occasion de la taquiner.
— C'est ton nouveau copain ?
Elle avait éclaté de rire, puis levé les yeux au ciel, exaspérée :
— C'est encore cet imbécile d'Aaron. Je lui fais un tel effet qu'il arrête pas de me courir après.
Elle s'était approchée, avait jeté un regard dédaigneux à la photo avant de l'effacer.
— Et en plus, il s'incruste, même quand il est pas là. Quel débile s'il pense m'avoir à l'usure ! Quel manque de maturité ! Vous vous entendriez bien ensemble.
Moi, ravi de découvrir l'existence d'un garçon capable de faire sortir ma sœur de son impassibilité coutumière et ayant l'intuition qu'elle ne m'avouait pas toute la vérité, j'ai relancé la conversation.
— Et il fait quoi cet Aaron ? Tu l'as rencontré où ?
Elle m'a répondu, de plus en plus agacée :
— Il travaille à BMI. Avec papa. Et il est comme toi. Une grosse tête. Il se prend pour un génie.
Je ne réponds pas à cette basse provocation qui est sensée me détourner de mon objectif, la titiller sur Aaron. Et par quelques manipulations habiles, j'ai retrouvé la photo et l'ai remise à l'écran.
— C'est vraiment un beau gosse !
Excédée, elle a manqué me coincer les doigts en repliant l'écran de son ordinateur.
— Mêle-toi de ce qui te regarde ! a-t-elle hurlé. Et puisque tu le trouves vraiment mignon, je te le présenterai ; si vous vous mettez ensemble, ça me fera des vacances.
Devenu écarlate, je n'avais plus ouvert la bouche.
S'agit-il du même garçon ? Probablement. Il ne doit pas exister des milliers d'Aaron, prodige de l'informatique !
Papa et Sarah sont-ils, eux aussi, à Paris ? Pourquoi n'ont-ils pas repris contact avec nous ?
Dépassé et irrité par cette avalanche de mystères, je rejoins mes compagnons, bien décidé cette fois à suivre le conseil de DEM à la lettre, ne plus sortir de chez moi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top