Chapitre 15-4 (c)

 (Limousin 5 septembre 13h40)

Après avoir croisé un celerrimum dans lequel se trouve Domitien qui emmène avec lui Charlotte et Chloé, Thibaut et Galilée découvrent que Nicolas, Rémy, Claire, Maeva et Sampa sont sains et saufs, sous la garde de deux prétoriens. Ils décident alors de contourner l'ancien campement en passant sur le site de l'explosion pour prendre leurs ennemis à revers.

Ils repèrent la carcasse encore fumante du prototype Impérial que Liam a incendié, les corps de cinq prétoriens, le cadavre d'Olivier et Liam, salement amoché mais vivant. Toutefois, il s'agit d'un piège. Des explosifs sont cachés dans l'herbe à ses côtés. 

Thibaut

Elle ne va quand même pas tenter de désamorcer cette bombe ?

D'instinct, je lève les yeux au ciel comme pour prendre le Voyageur à témoin de l'inconscience de mon acolyte. Mais j'avais oublié les nébulosités qui l'occultaient et l'orage qui s'annonçait. Notre nouvelle Lune n'est plus visible et le vent qui a encore forci manque de m'arracher mon foulard. Un vent chaud et humide qui balaie la campagne en mugissant tel le souffle d'une créature surnaturelle descendue de l'espace...

La tête en béton et la nuque en fonte, je fixe les quatre fils de quatre couleurs différentes qui sortent du détonateur. Les films me l'ont appris, le plus souvent, c'est le rouge qu'il faut couper. C'est d'ailleurs celui-là que ma comparse examine avec attention.

Je suis en train de retenir mon souffle dans l'attente de sa décision quand je la vois changer d'avis. Sans plus aucune tergiversation, elle s'empare du bleu et le tranche net. Mon cœur s'emballe comme jamais il ne s'est emballé. Mais rien ne se passe.

Non, non, rien n'explose...

Plutôt fière d'elle, Galilée me gratifie d'une œillade canaille, range son couteau, vérifie le pouls de Liam et recule vers moi. Mais pourquoi n'a-t-elle pas libéré notre ami ? Se réjouirait-elle de voir son rival hors d'état de lui nuire ?

— À notre tour de piéger ces enfoirés d'assassins ! s'amuse-t-elle.

— Mais comment t'as su ? lui demandé-je, admiratif.

— Tu parles de quoi ? riposte-t-elle. Les fils ou les explosifs ?

— Des deux, réponds-je. Sans ta présence d'esprit, Liam et moi, nous serions morts.

— Si je ne me souviens pas de quelle était ma vie, je me rappelle mon entraînement et le machiavélisme de mes campidoctores (1)...

Elle s'interrompt, le temps de reprendre sa respiration, puis se penche sur moi.

— Mais pour ce qui est du C4 (2), ces ânes bâtés d'Impériaux m'ont beaucoup aidée.

Je n'ai pas le temps de lui demander d'éclairer ses paroles énigmatiques qu'elle s'est déjà éloignée de moi en direction du bivouac.

Je ne la suis pas.

Après avoir inspiré pour me donner du courage une bonne bouffée d'air aux senteurs d'humus et de résine, je me coule sous la haie et tel un insecte mutilé, me traîne vers Liam.

Une fois arrivé près de lui, je m'empare de sa main, récupère ma Météorite dans ma poche, lui glisse le petit fragment de Voyageur au creux de la paume et lui referme les doigts dessus. Puis, je laisse mon regard errer sur l'horrible blessure qui lui balafre la joue, sans pouvoir m'empêcher de me faire la réflexion stupide qu'ainsi défiguré, Mister Beau Gosse la ramènera beaucoup moins.

— Je reviendrai te chercher, lui promets-je, en lui caressant doucement le poing. Et en attendant, occupe-toi d'aller mieux. Je te laisse un petit quelque chose qui t'aidera.

Je lui lâche la main et malgré l'atroce sensation de gêne qui remonte mon échine, réussis à faire marche arrière. Furax d'avoir été abandonnée, ma Pierre me rappelle à elle, mais je me suis tellement entraîné ces derniers jours à échapper à son influence que je parviens à m'éloigner sans trop de souffrances.

Sentant un lourd regard peser sur moi, je pivote. Les éclairs qui danseront tout à l'heure dans le ciel ne sont rien comparés à ceux qui brûlent dans les yeux réprobateurs de Galilée.

Elle m'indique du doigt la direction du bivouac et je la rattrape à l'endroit où la haie s'interrompt.

— Pour ce qui est de tes amis, m'avertit-elle, le rapport que je t'ai présenté était incomplet.

Tandis que le vent emporte au loin son chuchotis, j'aperçois enfin notre campement. Sampa en laisse, Claire et Maeva ligotées près d'elle, plus les deux prétoriens qui les surveillent. L'un, mâchoires serrées et traits creusés, n'a guère l'air plus âgé que nous. Le second, en revanche, constitue un adversaire à redouter. Son regard ne s'arrête jamais, comme s'il voulait embrasser tout l'horizon en même temps.

Mais où sont donc passés les garçons ?

Un petit coup d'œil à gauche, puis à droite, me suffit pour avoir ma réponse.

Isolés de chaque côté du camp, une ceinture d'explosifs attachée autour de leur torse, Rémy et Nicolas ont été transformés en bombes humaines.

Aussitôt, la panique me traverse telle une décharge électrique. Toutefois, au lieu de me paralyser, voilà qu'elle me galvanise.

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ? ragé-je à l'encontre de mon alliée.

— Exactement pour ça, me répond-elle. Parce que tu aurais pété les plombs et tout gâché. Or, je sais parfaitement comment traiter le problème...

Au moment où je m'apprête à lui demander d'expliciter son plan, la radio posée près du vétéran se met à grésiller. Aussitôt, l'homme à la fibule indigo pose son fusil, file le détonateur à son collègue, actionne un bouton, porte le micro à sa bouche, prononce quelques mots, puis raccroche.

L'excitation fait derechef bouillonner mon sang. Pas besoin d'avoir fait son service militaire pour comprendre que leur enfoiré de chef était venu aux nouvelles !

— Ça tombe vraiment bien, dis-je. La Base est rassurée, on doit attaquer sur-le-champ.

Je m'attendais à un acquiescement enthousiaste, mais seul un silence étouffant me répond. Intrigué, je me retourne vers mon associée. Galilée est aussi pâle que le cadavre d'Olivier.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? la pressé-je. J'ai loupé un truc ou quoi ?

Ses yeux s'étrécissent à la manière d'un chat qui a repéré une souris. D'un regard éloquent, elle me désigne le prétorien qui vient de récupérer son HK418.

— Y a, me répond-elle, que le tesserarius (3) là, vient de réciter un code de dix chiffres et lettres, qui lui permet de s'identifier et de dire que tout va bien.

J'expire un grand coup. Je vois où elle veut en venir.

— Et cette série change selon une suite séquentielle qu'il est le seul à connaître, achevé-je. De combien de temps disposons-nous entre chaque appel ?

Elle baisse la tête et un muscle frémit le long de sa mâchoire.

— Avec le Voyageur, on est passé en Vigilance Écarlate. La règle est de cinq minutes entre chaque contact.

Je ne me rends compte que j'ai retenu mon souffle qu'au moment où je commence à manquer d'oxygène. Heureusement, mon naturel de leader a repris le dessus, dressant une cloison étanche entre mes méninges et mes affects. Aussitôt ces derniers rangés au placard, je recommence à réfléchir avec l'acuité intellectuelle qui me caractérise. Telle une vraie formule 1, mon cerveau carbure vite et bien, de telle sorte qu'un plan diabolique ne tarde pas à germer dans mon esprit. Si tout fonctionnait comme je l'avais imaginé, nous aurions même un véhicule et des uniformes impériaux pour nous aider à délivrer Charlotte et Chloé.

Je me penche vers Galilée et lui esquisse les grandes lignes de ma stratégie à l'oreille. J'avais peur de me faire jeter, elle me semble emballée.

— Il ne nous reste plus qu'à attendre, conclus-je. Et à nous trouver un autre point d'observation, mais en altitude, de manière à voir arriver les renforts.

Les lèvres de Galilée s'étirent en un demi-sourire.

— J'ai ce qu'il nous faut. Quand j'ai radarisé les lieux tout à l'heure, j'ai remarqué une espèce de belvédère naturel. De là-haut, on aura une vue imprenable sur tout le coin.

Nous nous relevons, tournons le dos au bivouac, puis nous éloignons lentement. Légère et féline, ma partenaire m'ouvre le chemin, retenant les ronces afin qu'elles ne me reviennent pas dans la figure comme autant de fouets sifflants. Ici, les stigmates du séisme sont bien visibles, sol éventré, arbres couchés et grosses racines apparentes, si bien que chaque pas doit être précis et calculé pour éviter les mauvaises surprises.

— Tu crois qu'ils vont ramener leur batmobile ? Ce serait trop la classe de la leur piquer !

Elle se retourne et se penche sur moi. Elle est si proche d'un coup que je sens un nouveau frisson dégringoler le long de mon l'échine. Mes cordes vocales se retrouvant étrangement paralysées, je hoche la tête pour toute réponse, puis la contourne et reprends l'ascension.

—Je suis sûre d'avoir déjà vu un de ces engins. T'as une idée de comment ça peut fonctionner ?

Visiblement, mon silence ne l'a pas découragée. Bien au contraire, puisqu'elle s'entête à babiller de tout et de rien, comme si nous n'étions pas en guerre et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf que sa question a su titiller mon point faible. À peine avais-je aperçu le prototype Impérial que j'avais planché sur la question.

— Ce sont probablement des véhicules à sustentation électromagnétique (4). Ils lévitent grâce à des supraconducteurs (5). Quant aux menottes sur les poignets de Chloé, je suppose qu'elles sont aussi à bobines supraconductrices.

Visiblement dépassée par ma science, ma comparse se tait et, bien que je garde encore la sensation de sa voix rauque dans mon oreille, je peux enfin cogiter à loisir. Qu'arriverait-il si on laissait à BMI le loisir de développer sa découverte à grande échelle ? Une totale emprise sur le Nouveau Monde à reconstruire ? Un Empire Romain au dimension planétaire ?

À cette idée, mon cœur s'emballe tel un vieux carburateur. Mon père ou son ex, qui selon ma mère, était de tous les coups foireux, devaient sûrement être au courant pour ces recherches...

— Sacré nom d'une putain ! entends-je ma charmante complice pester dans mon dos. La galanterie, ça te parle ?

Faisant comme si une branche d'épines que j'avais oublié de retenir ne lui était pas revenue dans la figure, je presse le pas. Une pensée angoissante, une réflexion aux contours si familiers qu'elle devait être en moi depuis longtemps sans que je la remarque, s'impose d'un coup dans mon esprit. Qui était ma valkyrie dans sa première vie ? Vu ses sens sur-développés et ses aptitudes exceptionnelles, sûrement pas une prétorienne lambda. Est-il possible que son étrange prénom ait quelque chose à voir avec la liste tronquée découverte dans la main d'Antoine ? Est-il possible qu'elle soit liée à Newton, l'inquiétant apprenti de Domitien ? Est-il possible qu'elle soit le résultat d'une expérience génétique menée par la diabolique Magistra, celle dont à la maison, il ne fallait pas prononcer le prénom ?

Une exclamation enflammée vient heureusement interrompre mes sombres interrogations.

— Eh bien ! Enfin sur zone. C'est pas trop tôt.

En alerte rouge, je regarde partout autour de moi. Nous avons atteint une vaste clairière aux ondulations sablonneuses. Longue d'une vingtaine de mètres, elle s'arrête brutalement sur une étrange saillie offrant un point de vue imprenable sur la route.

— D'où qu'il vienne, on verra l'ennemi arriver, s'enthousiasme ma légionnaire.

— Le problème, grincé-je, ce sera de redescendre à temps !

Au-dessus de nous, le vent d'ouest souffle en rafales puissantes ; en contrebas, les branches fragilisées gémissent en une longue plainte lugubre. Ce plan qui tout à l'heure me paraissait génial ne me dit plus rien qui vaille.

— Tonnerre de Zeus, jure ma comparse, il a fini de râler, le petit bourge !

J'encaisse sans répondre et m'empare de mes jumelles afin de fouiller l'horizon. Ai-je sur-évalué ma capacité à échapper à son emprise ? Ma Météorite me manque et son absence se fait plus cruellement sentir que je ne l'aurais cru. Dans l'état où je suis, je me trouve les idées de moins en moins claires.

— Je sais qu'on a le temps ! m'énervé-je. Domitien doit arriver à sa base, trouver des renforts, un moyen de transport susceptible de franchir les obstacles, revenir...

— Tes Moldus sont coriaces, me coupe Galilée, et je vais déchirer. Au lieu de t'inquiéter pour eux, tu devrais plutôt travailler à te détendre...

J'étudie la route, m'arrête un instant sur l'épave de notre pauvre VW, puis cherche à apercevoir les prétoriens et leurs prisonniers.

— Je te parie mon fusil que mes yeux sont aussi performants que ton ustensile de merde !

Aussi rapide qu'une pensée fugitive, elle m'ôte les jumelles des mains et les lance loin de moi.

— Putain ! ragé-je. Lâche-moi un peu ! Tu connais mon besoin de tout contrôler ? Eh bien, ça m'occupe l'esprit. Sans quoi, je vais me remettre à réfléchir, puis à gamberger. Et ça, crois-moi, ce n'est pas bon du tout...

— Si j'avais été Liam, me répond-elle, le ton acerbe, je t'aurais offert une clope, voire de la beuh.

Je sens mes joues rosir. Mais le son qui sort de ma gorge tient plus du grognement que de l'éclat de rire.

— Parce que, la drogue, tu crois que ce serait une bonne idée avant le combat de notre vie ?

Mon interlocutrice me fixe, consternée. Par tous les dieux de l'Olympe, doit-elle se dire, ce putain de patricien est vraiment une sacrée merde de rabat-joie.

— Contrairement à ce que tu penses, dit-elle, je suis loin d'être sans-cœur, c'est juste que j'ai beaucoup de mal avec les émotions, comme si j'avais été longtemps privée de mon humanité. Tu vois, par exemple, Chloé. Je sais que c'est ma sœur et je suis prête à tout pour la secourir tellement je suis morte d'inquiétude pour elle. Pourtant, je ne suis pas sûre de l'aimer...

Une larme s'échappe de son œil sombre. Hypnotisé, je la suis du regard et, quasiment sans m'en rendre compte, l'écrase d'un index maladroit, puis effleure du bout de mes doigts ses lèvres fines.

Je l'aime bien lorsqu'elle a des réactions humaines !

D'instinct, elle se crispe et se jette sur moi. Toutefois, au lieu de m'envoyer une droite, la voilà qui pose sa bouche sur la mienne pour me donner un baiser sauvage, brûlant et prolongé.

Je tressaille, songe un instant à Liam blessé et ligoté, mais l'embrasse à mon tour à pleine bouche. Elle se détache, me sourit, mais ses yeux restent vides. Ce visage torturé me choque. Pourtant la seconde suivante, je suis à nouveau contre elle, les mains sous son débardeur, à lui caresser la peau.

Je défais son soutien-gorge en vrai pro et la sens vibrer contre moi. Nous nous accrochons l'un à l'autre, tombons, arrachons en toute hâte nos vêtements.

— Dire que je me rappelle même pas si je suis vierge ! constate Galilée. Mais en tout cas, va pas te faire de film ! C'est pas parce qu'on baise qu'on va tomber amoureux ! Je sais pas pourquoi, j'ai comme l'impression que c'est absolument pas mon genre !

— Alors, on est sur la même longueur d'onde, haleté-je. Moi, ce que je veux, c'est connaître le plaisir au moins une fois avant de mourir. Parce que je vais mourir. Peut-être pas tout à l'heure, mais sans doute ce soir, en allant secourir les filles. Et si ce n'est pas ce soir ou demain, c'est pour bientôt. Comment veux-tu qu'un empoté comme moi survive longtemps dans cette apocalypse ?

— Là, tu te sous-estimes vraiment ! se moque-t-elle en m'enlevant mon caleçon. Tu as peur ?

De rage, je la bouscule et la fais rouler sous moi. Je ferme les yeux. Je ne supporte plus de croiser son regard moqueur ou d'apercevoir la petite veine pulsant au creux de sa gorge.

J'avais toujours imaginé ma première fois comme infiniment empreinte de tendresse. Dans ma chambre, les volets à moitié fermés. Et pas à même le sol, sur de l'herbe desséchée, couvert de terre, puant la sueur, dans les odeurs de métal brûlé et à quelques centaines de mètres d'individus armés jusqu'aux dents!

En ce début d'après-midi, c'est tout sauf affectueux.

J'ai seulement un irrépressible besoin de m'occuper, de me distraire, de me détourner des catastrophes qui ne cessent de s'abattre autour de moi.

— T'arrête pas ! fait-elle.

C'est brutalement que je pénètre en elle et l'espace d'un instant, les soucis s'évanouissent, la réalité s'efface. Mon seul but est d'unir mon corps au sien, sans penser à l'avenir. Et elle me dévisage pendant que mon corps palpite avant de s'affaler doucement et de ne plus bouger du tout. 

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(1) Campidoctor : instructeur dans l'armée romaine. 

(2) Le C-4, composition C-4 ou C-45010A, est une variété d'explosif de la famille des plastics. Elle est utilisée principalement par l'armée et par des entreprises de démolition. Elle fait partie de la famille d'explosifs dits de Composition C. (Wikipédia)

(3) Tesserarius : dans l'armée romaine, l'équivalent de sergent-major, porteur de la « tessera » (plaque contenant les mots de passe). 

(4) La sustentation magnétique est « l'état d'un corps maintenu à faible distance au-dessus d'une surface, sans contact avec elle, par une force verticale dirigée de bas en haut et équilibrant le poids du corps ». Ce phénomène permet de soustraire un corps à l'action de la pesanteur.

(5) Un supraconducteur est un matériau qui, lorsqu'il est refroidi en dessous d'une température critique Tc, présente deux propriétés caractéristiques, qui sont  une résistance nulle et un diamagnétisme parfait.


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Un petit retournement de situation plutôt inattendu. 

Qu'en pensez-vous ?

Pauvre Liam, attaché et évanoui. Mais il a la Météorite maintenant. Et ce n'est pas le genre à s'avouer vaincu...

Merci de m'avoir suivie jusque-là. 💛💚💗 Ces derniers chapitres ont été très difficiles à récrire et ont sérieusement besoin d'être encore repris. J'en reverrai l'agencement, ce qui permettra sûrement d'éviter de nombreuses répétitions entre les points de vue.

Normalement, la suite devrait être plus fluide.

Nous retrouverons Chloé la semaine prochaine, puis Liam. 

Si ce chapitre vous a plu, pensez à la petite étoile. ⭐

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