Chapitre 15-3

Désolée pour cette longue pause d'un mois, mais ce chapitre a été très difficile à écrire. Une torture à la mesure de ce que j'ai fait subir à cette pauvre Chloé ! Je ne suis pas du tout satisfaite. A la relecture, je le trouve même nul, presque inutile et redondant par rapport au précédent chapitre... 

Ayant l'impression de beaucoup me répéter avec les 3 mots de vocabulaire de Chloé, j'ai inventé un certain nombre de mots. J'espère que cela reste compréhensible. 🙏🙏🙏

J'ai rajouté une réplique au séisme par rapport au précédent chapitre. Elle correspond au moment où Vince s'approche de la crevasse où serait tombée Galilée. Elle va se refermer, ce qui lui permettra d'affirmer à Domitien qu'elle est morte. Ce dernier ne pouvant pas vérifier, cela rendra l'épisode un peu plus crédible. 

Deuxième petit rajout, que j'ai oublié de préciser ce matin lors de la publication, au cours de l'écriture, des difficultés de prononciation sont apparues pour Chloé. ( Domichien). C'était déjà le cas au début du roman quand elle avait peur, mais au fur et à mesure des mois, je les ai oubliées. Il faudra que je lisse tout cela à la réécriture. Vous pouvez d'ailleurs me donner votre avis.  

Après le séisme, Thibaut et Galilée sont partis à moto voir si la route était praticable. Pendant ce temps, Domitien et ses hommes sont arrivés, faisant prisonniers les jeunes voyageurs. Seul Liam est libre. Pendant que l'homme au manteau noir interroge Charlotte, Liam décide de passer à l'action.  

(Limousin 5 septembre 12h04)

Chloé

L'homme que j'ai tué chez mamie est là, debout devant moi, bien vivant. Il porte un fusil assorti à son manteau, des bracelets de métal encore plus terrorrifiants que ceux qui enfermaient mon papa, et il m'a l'air très énervé.

Normal, il a pas aimé que je l'assassine...

Ma punition tombe de suite : il ouvre ses menottes et le ciel, avec le Voyageur, la lune et toutes ses étoiles, me dégringole dessus. Ma tête devient trop bizarre et mes paupières se mettent à trembler.

Aussitôt, l'image de mon tortureur se trouble.

Je me jette en arrière, mais il m'attrape le pied et me ramène mauvaisement vers lui.

Un cri cassé sort de ma gorge, puis rebondit, loin, très loin contre les arbres...

C'était pas voulu, et pourtant, ça marche comme si j'avais envoyé un message au secours. Venue de nulle part, la voix de Liam parle dans mes oreilles. Douce et solide. Trop consolante...

Jamais je ne laisserai ce salopard te faire du mal. Je le jure sur la tête de ma famille.

Rassurénée, je souris dans mon crâne. J'ai vraiment bien choisi mon papa de remplacement. Lui au moins, il s'occupe de me sauver !

Toute refortifiée, j'ouvre les yeux. 

Non seulement le Voyageur a pas fait ressusciter Olivier, mais en plus, son assassineur s'est accroupi devant moi, un sourire telle une grimace, allongé sur ses vilaines lèvres de BMI. Malgré qu'il en a pas l'air, c'est lui, j'en suis sûre, le gros monstre de quand j'étais petite, celui que j'ai toujours senti qu'il allait arriver.

Sauf que cette espèce de concombre, il a pas encore compris que je suis plus grande dans ma tête que dans mon corps.

Vite ! Je ravale ma salive.

Même si elle a trop le goût des larmes, mon menton se redresse.

Tout babahi parce qu'une petite fille ose lui tenir tête, Domichien me fixe, ses yeux tels des cailloux enfoncés dans les miens.

— Tu vas parler, oui ou merde !

J'aurais plein d'idées pour le rouler dans la farine avec son grand manteau noir, mais bien sûr, mes mots restent une fois de plus coincés derrière mes lèvres. Ils sont si nombreux maintenant dans ma bouche qu'ils s'emmêlent tous les uns les autres et forment une bouillie bizarre qui arrête pas de remuer en rond. Résultat, j'ai une grosse envie de vomir, mes oreilles sifflent comme des camions de pompiers et mon cerveau se cacafouille lui aussi.

Clap dans ma tête.

Noir.

J'étais si, si bien ! Et pourtant, d'un coup, je me retrouve dans la réalité, réveillée par la drôle de magie qui rôde autour de moi. Il y a du Voyageur en elle, sauf qu'elle lui ressemble absolument pas. Ni morte ni vivante, elle sent tellement mauvais le poison que – pouf ! – j'arrête de respirer. Je sens plus mes os, et mon sang non plus. Il a fui mes veines et s'est réfugié dans mon cœur.

Quelqu'un m'attrape les mains. Fatigués de regarder seulement les ténèbres, mes yeux s'ouvrent.

Jour...

Penché sur moi telle une ombre de métal, Domichien me serre mes poignets prisonniers et le rond des menottes se rapetit, se rapetit, jusqu'à les enfermer. Au moment où le fer touche ma peau, ma bouche s'ouvre sur un cri sans bruit. Vlam ! Deux traits de douleur remontent mes bras. L'un envahit mon corps pour tout le paralyser, l'autre file vers ma tête.

Droit sur mon cerveau. Droit sur Liam qui y est encore dedans.

Le pauvre a même pas le temps de se rendre compte de ce qui se passe : les menottes l'expulse direct. Le Voyageur, lui, ce fortiche, il a vu le coup venir. Accroché de tous ses pieds de fumée et agriffé de toutes ses mains de vapeur, il se tient à moi autant qu'il le peut.

Sauf que lui non plus, il fait pas le poids face à la magie de BMI.

Un nouvel éclair de pouvoir et – hop ! – le voilà à son tour chassé en dehors de moi. Sans doute loin, très loin jusqu'à chez lui dans l'espace...

De suite, ma tête se vide et mon esprit s'éteint.

Clap dans mon cœur.

Noir.

Un bruit terrible me réveille. Brrrrr ! Broom ! Brrrr ! Un bruit comme le tonnerre, mais dedans le sol, un bruit fait de mille bruits, un bruit capable de tuer.

C'est le monde qui est toujours aussi fâché et qui le montre de nouveau, en grondant de toute sa colère. Paniqués, ma peau monte en chair de poule, mes cheveux se soulèvent debout sur ma tête et mes paupières grelottent à toute allure. Je me sens poussée en l'air, puis je retombe à plat sur le ventre. Ma respiration se coupe, un goût horrible de fer me coule dans la bouche, puis une odeur bizarre de pourri m'envahit le nez.

Et je suis pas la seule à passer un mauvais quart d'heure. De grands cris me déchirent les oreilles.

Heureusement, le chéisme se stoppe. Malgré que je sois tout épastrouillée, je sens mes pensées revenir. Et si le sol s'était secoué juste pour m'aider ? Et s'il avait réussi à engloutir les vilains BMI et leur chef, celui qui ressemble à Frollo du Bossu de Notre-Dame ?

Pressée de vérifier son idée, ma tête se relève. Pourtant, malgré que la terre se soit arrêtée de trembler, mes paupières, elles, continuent de frissonner.

Et le paysage – un terrible brouillard d'ombres et de prétoriens – clignote au même rythme qu'elles.

Aussitôt, mes poumons s'étouffent et mon ventre se barbouille, me redonnant envie de vomir. Peut-être que ça irait mieux dans le noir ?

Je commande à mes yeux de se fermer.

Ouf ! De suite, l'air retrouve son chemin à l'intérieur de mes narines. J'ai encore un peu mal partout et le Voyageur me manque, mais moins.

Et si j'étais assez forte pour me débrouiller sans lui ?

Je rouvre le rideau de mes paupières. Il aurait mieux fait de rester baissé. Parce que la terre, elle a refusé d'avaler Domichien.

Il est toujours là, plié à ma taille, ses yeux gris brillant tel des couteaux.

Je le fixe, changée en bout de bois. J'essaie même pas de lui faire mon grand regard noisette. Cet homme, il est capable de trouver ça très rigolo, une petite fille malheureuse.

Et il est si près maintenant que j'entends son cœur battre comme s'il était dans ma propre poitrine.

Le BMI en a donc bien un. Mais il est vide et malade.

— Alors c'est toi, la sale sorcière qui a descendu une décurie tout entière ?

Sa voix a grondé tel un tank de la guerre. Je voudrais lui dire qu'il se trompe, que j'ai rien à voir avec Baba Yaga, que je suis une gentille fée guérisseuse, et que c'est leur faute aux prétoriens, si je leur ai envoyé la foudre, parce que c'est eux qui m'ont attaquée, mais ma bouche est toujours autant paralysée.

Je peux pas parler. Je peux pas bouger. Je peux qu'avoir peur.

Clap dans ma tête.

Noir.

Des bras glissent sous mon ventre, m'attrapent et me soulèvent. Je voudrais pincer, griffer, mordre et jeter des coups de pieds, mais j'y arrive pas.

Je suis trop flagada.

Un gros rire éclate, plus affreux que le tremblement de terre. Celui du vilain démon-sorcier Frollo.

Je mets toutes mes forces et mes yeux se déplient, même pas flous.

Domichien m'a montée haut jusqu'à sa tête et me défigure, l'œil sombre et le front plissé. Alors, puisque je peux pas me défendre autrement, je lui souffle sur le visage, par le nez et la bouche, en m'imaginant que je suis un chameau. Mais comme mon papa du ciel m'a pas donné le pouvoir d'empoisonner, juste celui d'énerver, je vois le BMI devenir tout rouge.

Vlam ! Ses mains se resserrent durement sous mes bras et ses doigts s'enfoncent dans ma peau. Il me semble même entendre un os craquer.

Aussitôt, la peur remonte dans ma bouche, ramenant avec elle le lait des vaches à Jacques que j'ai bu ce matin. Résultat – bleurp ! – je vomis sur le col de mon otageur une énorme tache jaune, aussi dégoûtante que pleine de grumeaux.

Furieux, il ouvre ses bras et – plaf ! – je tombe par terre. Heureusement pour moi, ici, le sol est plein de feuilles qui forment comme une moquette douce et parfumée.

Je rebondis un peu, sans du tout me faire mal.

Complètement bébétée, je regarde la grosse salissure dégouliner comme de la soupe d'épinard sur le manteau noir, puis le vieux terrorifieur me lancer ses yeux de rayon-laser. Malgré que j'aie encore le cerveau un peu ramollo, je sais très bien ce qu'il pense. Je l'aimais tellement, mon costume de méchant ! Et cette petite morveuse l'a tout dégueulassé. Je vais le lui faire payer. Oh oui, elle va payer !

Aussitôt, je sens des larmes au coin de mes paupières. Je leur ordonne que non, que je veux pas qu'elles coulent, mais elles me ressemblent, elles en font qu'à leur tête. Parce que je suis trop fatiguée, que j'ai plus de magie, que cet assassineur est vraiment l'homme le plus méchant qui existe et que ma nouvelle sœur m'a abandonnée, comme mon papa et chaque gens que je connais...

Aussitôt, mon ventre grouille de grenouilles et ma tête est plus qu'un gros gribouillis. Surtout que je vois le vilain démon-sorcier plonger ses doigts dans l'une de ses poches et que je m'imagine que c'est son martinet de lumière qu'il y recherche...

Mon cœur se met à la batterie et la campagne à trembler. Sauf que c'est pour rien que j'ai eu peur, puisque c'est juste une bombe comme pour tuer les moustiques que le BMI a attrapée. Il en arrose mon vomi qui, aussitôt, se met à glouglouter tel Bubulle, le poisson rouge de l'école. Et puis, soudain, hop ! la tache disparaît! Le grand manteau noir se retrouve aussi propre que si maman l'avait passé à la lessive.

Je respire comme un soupir. Domichien promène ses yeux gris sur ses hommes.

— Castella, amenez-moi cette môme aux celerrimum. Guénard et Blanchet, vous y conduirez aussi la fille Hébrard.

Zooouuu ! Tel un sac de poubelle, l'un des prétoriens m'attrape, puis me jette par-dessus son épaule, si fort qu'entraînés par mes lourdes menottes, mes bras faillissent s'arracher de mon corps. Serrant mes chevilles, il se met en route. Mes paupières se ferment, mais ma tête qui ballotte par ci par là m'empêche pas d'entendre Charlotte crier, puis ses pas nous suivre, en même temps que ceux de deux autres Caméléons.

On a pas avancé de beaucoup qu'une énorme explosion, comme un géant qui dégringolerait des escaliers, m'assourdit les oreilles.

Ahi ! Mon transporteur bondit dans le fossé et se débarrasse de moi sur le sol. Je tombe, le nez sur le tapis que les arbres ont oublié là. Beurk ! J'ai le nez plein de mousse, comme du chewing-gum pourri dans ma bouche, et pourtant, je sens mon cerveau pétiller.

Ce gros bang, c'est papa Liam qui l'a causé. Ou peut-être Galilée, si elle a réussi à revenir...

Ils sont venus me sauver !

Je veux relever la tête, sauf que pas moyen, elle est à la fois molle et lourde. Le pire, c'est le bruit qui y résonne dedans. Impossible d'écouter ce que les méchants se racontent, juste leurs fusils qui font clic-clic et leurs chaussures qui s'en vont.

Vite ! J'essaie de me ratatiner en toute petite pour me déguiser en feuille morte, mais je sens qu'on me pousse. Je roule sur le côté et me retrouve sur le dos.

Malgré mon cœur qui donne des coups de folie, mes yeux se rouvrent. C'est rien que Charlotte, son visage boudeur et sa voix grognon.

— Putain ! Secoue-toi, merde. Sinon, je m'enfuis sans toi...

J'ai même pas le temps de penser qu'au fond d'elle, elle est gentille. J'entends des feuilles frissonner et un frou-frou affolant, comme...

— N'y pensez même pas, puella (1) !

Le sourire que Domichien grimace est aussi grand que le fusil qu'il a planté dans le cou de Charlotte.

— Le frère qui met le feu à l'un de nos véhicules pour permettre à sa sœur de s'échapper. Je n'en attendais pas moins des héritiers Hébrard.

— Ça ne peut pas être Thibaut, la patronne de Sampa s'énerve. Je vous ai déjà dit qu'il...

Elle a pas le temps de terminer sa protestation qu'un coup de feu éclate, tout près, dans la forêt. Puis un autre. Et encore un autre. Pan ! Pan ! Pan !

De suite, mon sang hurle et ma tête se met à bouillir. Domichien, lui, sursaute même pas. Normal, il a l'habitude de la guerre. Et vu ses yeux qui brillent comme ceux d'un loup, on dirait qu'en plus, il aime ça.

Un BMI apparaît dans son dos, le porteur de menottes.

— Vince, le vilain démon-sorcier l'accueille, je vous confie nos hôtes. S'il venait à leur arriver quoi que ce soit, vous le paierez de votre vie.

Plus bas vers la route – tactatatac tactatatac ! – les armes des Caméléons hurlent leur méchanceté. Tandis que le soldat pointe son arme sur nous, son chef fait passer son fusil dans son dos. Son pistolet dans une main, son martinet de lumière dans l'autre, il s'avance vers la bataille.

— Il n'y a qu'une arme, il crie depuis derrière des arbres, donc un seul tireur !

Rran... Tac tac tac tac !

Voyant que je recommence à m'étouffer, Charlotte me relève assise pour se serrer fort contre moi. Même si elle le montre pas, comme moi, elle se ronge les sangs. On a si peur que les BMI tuent ceux qui sont venus nous sauver ! Parce que quand quelqu'un, il est mort, il va au ciel et on le revoit plus jamais. C'est ça qui est arrivé à mon papy !

Pan ! Pan ! Pan ! Tactatatac ! Tactatatac !

Les fusils font tellement de bruit ! Désaspérée, je lève mes yeux à la recherche de mon papa de l'espace. Sauf que je le trouve pas. Non seulement le grand nuage noir qui emprisonne le monde est pas encore parti, mais en plus, j'en vois un nouveau, beaucoup plus sombre, qui s'échappe depuis la forêt pour le rejoindre.

Une colonne de mauvaise magie qui file droit vers le Voyageur, sans doute pour l'empoisonner.

Tactatatac ! Tactatatac ! Pan !

Le ciel tremble. Il y a plus un oiseau dedans. Même pas le gros aigle aux yeux comme Liam qui, tout à l'heure, s'est pris pour un avion de la guerre et a foncé vers le sol. Même que je m'étais demandée s'il voulait pas s'enfuir sous la terre, tellement c'est horrible à l'extérieur...

— Problème réglé, Domichien annonce. Optio carceris, la voie est libre.

Charlotte pousse un gémissement pareil qu'une porte qui grince. Notre gardien se penche sur moi, m'attrape, me soulève et me serre fort. Et c'est pas un câlin qu'il me donne. Il m'écrase tellement que tout l'air que j'ai dans les poumons s'échappe à toute vitesse.

— Quant à vous, puella, vous allez nous suivre. Au moindre signe de rébellion, j'en référerai au tribun qui se fera un plaisir d'exécuter votre chienne.

La sœur à Thibaut se mord la bouche, mais fait oui avec la tête. Vince me monte sur son épaule, prend sa main, s'élance à travers les arbres, puis se stoppe brusquement.

Un bruit bizarre sort de sa bouche. Charlotte étouffe un cri comme une souffrance.

— Petite, mon gardien dit, surtout ne regarde pas.

Sa voix était douce telle un murmure, un murmure de fantôme bouleversifié, qui me donne qu'une envie, voir ce qui m'est interdit.

Ma tête se retourne. Aussitôt, mon cœur saute jusqu'à ma gorge où il se met à battre plus fort que le ventilateur de mamie.

Devant moi, par terre, il y a des gens couchés. Des gens qui sont morts. Vraiment morts. Avec des trous dans leur corps, tout plein de sang partout et tout...

Sans se rendre compte que je lui ai désobéi, mon porteur se rapproche et je défigure les assassinés. Je t'en prie, Voyageur, je t'en supplie. Fais qu'il y ait rien que des méchants. Fais qu'il y ait rien que des méchants !

Noooon ! Charlotte hurle. Noooon ! je lui réponds dans ma tête. Mes yeux me mentent. Je veux que mes yeux me mentent !

Là-bas, au milieu, allongé immobile, c'est Liam que je vois, la joue toute déchirée.

Je ferme mes yeux pour transformer ça en cauchemar, mais il fait si sombre sous mes paupières que je les rouvre.

Le mauvais rêve est toujours là et Liam ne bouge toujours pas.

Clap dans ma tête. 

Noir.

On me transporte, puis on me pose. Sur un fauteuil tout mou. Dans une voiture, je crois. sauf que c'en est pas vraiment une, parce qu'elle fait pas de bruit et que surtout, elle sent la mauvaise magie. 

J'ai froid, j'ai chaud. J'ai mal, si mal ! 

Je me rendors, je me réveille.

Charlotte est là aussi, prisonnière avec moi. Mais pourquoi est-ce que je suis avec la personne que j'aime le moins ? La plus méchante des gentils ?

Clap dans mon cœur.

Noir.

Du noir encore plus noir que le noir.

On s'arrête. On m'attrape. On me soulève.

— Putain ! Charlotte se moque. Ce truc décrépi, c'est ça, votre Base ? Faut vraiment que l'Empire soit tombé bien bas.

Mes yeux se rouvrent. Juste deux fentes, ils peuvent pas plus.

Devant eux, des arbres en rangs serrés comme à l'école et une très vieille grosse maison, celle de La Belle Au Bois Dormant, paralysée comme sur une peinture dans un musée...

********************

(1) puella : jeune fille

********************

Et non, ce n'est pas au Tuc-Haut que Domitien a conduit Charlotte et Chloé. Mais le manoir qui sert de camp retranché aux prétoriens est aussi situé dans le Lot. 

Sam et Jo ne sont plus qu'à une centaine de kilomètres.

La prochaine fois, rendez-vous avec Thibaut. Le chapitre est écrit, mais comporte quelques invraisemblances que je ne sais pas comment corriger.

Et tant que je tiens à peu près la plume de Chloé, je pense récrire dans la foulée son prochain chapitre.

Avec en plus mes problèmes d'écriture, je ne sais donc pas quand je vais publier la suite. 

Le chapitre clé qui risque de me faire perdre la moitié de mon lectorat. 😭😂💖🙏😨

Si malgré toutes ces péripéties, vous avez quand même aimé ce chapitre, pensez à la petite étoile. ⭐⭐⭐⭐⭐⭐

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top